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  • - "Parcourir Champcevinel", c’est découvrir la totalité de son territoire avec sa nature, ses monuments, ses espaces, ses châteaux, son histoire, sa géographie, sa toponymie et bien d’autres informations d'avant le 2° millénaire. (blog en construction)
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26 juillet 2017

12° BALADE A CHAMPCEVINEL

VOYAGE AUX FINS FONDS DU TERRITOIRE

12° balade

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 11° balade

- Cette fois cap vers le Nord de la Commune qui est un peu la suite voire la continuité du vallon de Vigier que j’ai quitté. En marchant vers l’Est, je parviens au Lac Lagraule que je vais visiter.
- Avec Sourbarie, le Lac Lagraule constitue la limite extrême de la commune, dont les limites se font avec Agonac et Château-l’Evêque.

Sourbarie vu de Fosse rouge

Au lointain, Sourbarie et le château d'eau entre les Forêts et La Monzie (Cne de Château-l'Evêque)

- De mon observatoire de Fosse Rouge, on aperçoit au lointain Sourbarie et les collines du Périgord Blanc qui se succèdent les unes après les autres. Allez savoir pourquoi, mais à ce moment là j’ai une pensée pour les hommes de notre préhistoire qui ont vécu ici il y a des milliers d’années et qui de ce point de haut, apercevaient peut-être des troupeaux de rennes et de bisons qui remontaient alors en direction du Nord, à une période où notre terre connaissait un radoucissement. Si j’évoque la préhistoire, c’est parce qu’ici à Fosse Rouge, Monsieur Aubisse avait découvert de nombreuses pierres datant de cette époque.

serrurerie vue depuis Fosse rouge

Le Lac Lagraule noyé dans un décor forestier

- Au lointain le Lac Lagraule m’attend et m’invite à sa découverte. Dire que cette colline était recouverte de champs, de vignes et de pâturages avant la Révolution… Là-bas, il existe deux lieux-dits qui existaient au 19° siècle et pour lesquels il ne subsiste que quelques traces dévorées par la temps et la végétation.

12° balade

- Et voilà la cartographie de ma 12° balade, qui va se faire pratiquement dans les bois, excepté  à Sourbarie qui a été longtemps travaillé par les agriculteurs.
Chronologie de ma balade : 1 : en route vers le Lac Lagraule, 2 : visite du Lac Lagraule, 3 : La Fouillarge, 4 : Maison Neuve, 5 : Sourbarie, 6 : Dans le vallon du Foncrose

CHAMPCEVINEL - 12° BALADE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
Cliquez ici pour retrouver la page accueil de "Parcourir Champcevinel"
Prochaine étape : En route pour le Lac Lagraule

 

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8 février 2017

DE L’HERBÉTIE A PRUNIER

EN ROUTE VERS PRUNIER

en direction de Vigier depuis l'Herbétie

- Je quitte l’Herbétie par ce chemin (point 1 sur la carte) qui s’enfonce sous les bois. En allant tout droit, je tombe sur le vallon du Foncrose. Mais en prenant sur ma gauche, je dessine dans les sous-bois un arc de cercle qui m’amènera jusqu’à Prunier. (lire carte ci-dessous)

carte autour de Prunier

Ma balade de l'Herbétie à Prunier

- Prunier n’est pas un ancien lieu-dit de la commune. La preuve, son emplacement n’existe pas sur le cadastre Napoléonien.

chemin près de l'étang des fées

Chemin reliant l'Herbétie à Prunier (point 3 sur la carte)

étang des fées

Le lac des fées entre Prunier et l'Herbétie

- Le lac des fées (point numéro 2 sur la carte) se perd sous la châtaigneraie entre l’Herbétie et Prunier. Ici de nombreux jeunes venaient pêcher les carassins, les gardons, les poissons rouges, jusqu’au temps où un serpent venait troubler leur quiétude…

armillaire

Armillaire couleur de miel observé sur le bord du chemin

- Dire que l’on ne rencontrait ici que des terres cultivées… Aujourd’hui l’exode rural, le remembrement et la proximité de la ville ont fait que le tissus rural a perdu de sa vigueur. Une fois les terres abandonnées et les vignes arrachées, les bois ont pris le relais (photo automne 1996).

chemin du bourg vers Prunier

- Venant du bourg, une route blanche rejoint Prunier (point 5 sur la carte). Elle constitue aussi un des derniers vestiges du Champcevinel d’antan. Empruntée par les gens à pied, par les attelages, ces chemins ruraux castinés nous faisaient découvrir la campagne profonde, avec ses grandes haies véritable refuge pour nos oiseaux.

en direction de Prunier

- Prunier dans sa toponymie, est un ancien lieu où était planté un prunier. On y trouvait parmi les habitants en 1936 une famille d’agriculteurs avec Marie Mauheix (ou Marcheix), sa fille Angèle Soudey, René et Moïse Pigeassou ses petits enfants.

maison près de Prunier

Maison près de Prunier, en lisière de bois et face au bourg (point 4 sur la carte)

- Cette maison se situe sur le plateau, face au village et entre Prunier et l’Herbétie. Véritable sentinelle juchée sur un plateau, elle veille sur la région tel une sentinelle.

Vieux Prunier

Prunier vu depuis son chemin d'accès

le clocher depuis Prunier

- Plus loin, on parvient à Prunier par un chemin quelque peu herbu. Du chemin qui mène au Prunier, on aperçoit la Séparie à droite, les bois des Sarthes et le bourg.

la Séparie vue depuis Prunier

- Avec le téléobjectif, la Séparie parait isolée (photo ci-dessus). C’est vrai que cette ancienne ferme constitue un cul de sac à cheval sur deux petites combes aujourd’hui cultivées.

moisson à Prunier

- A Prunier, la moisson vient de se terminer. On est en juillet 1996 et le village semble dormir dans son cadre de verdure.

Vieux Prunier 1

- Au fond et en lisière de bois, Prunier dort. A gauche, il reste encore une vigne travaillée (photo ci-dessus), mais c’était en 1996…

Sourbarie vu depuis Prunier

- Depuis le plateau de Prunier, je possède un point de vue remarquable. Il est vrai que je me situe presqu’au centre de gravité de la commune. Au Nord apparaît Sourbarie, que le vallon du Foncrose sépare. Plus loin on distingue le château d’eau planté à la Fouillarge, sur la commune de Château-l’Evêque. (ci-dessus)

La Grange vue depuis Prunier

- Vers l’Est, les terres ensemencées ondulent. Au loin, j’aperçois la belle villa située entre la ferme des Rabot à La Grange et Couture. Son site me fascine car de par sa situation, elle prend un air dominateur sur le terrain. Je quitte Prunier pour descendre enfin sur le vallon du Foncrose, en direction de Vigier

CHAMPCEVINEL - PRUNIER - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape :
Vigier en 1996

21 septembre 2016

11° BALADE A CHAMPCEVINEL

A TRAVERS FIEFS ET BORIES

onzième balade

11° Balade

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 10° balade

vue de la Grange

- Me voici de retour à mon poste d’observation en train de scruter l’Ouest de la commune de Champcevinel. Noyé dans les bois, le château d’eau de Chancelade surveille les rives de la Beauronne alors qu’au premier plan apparait une ferme de la Grange, puis celle de Bureau et enfin celle de la Séparie (photo août 1996)

carrefour de la Grange

- Je n’ai que l’embarras du choix pour repartir à la découverte de cette nouvelle étape, la onzième en titre, mais puisque la Borie figure en premier lieu, je me dirige vers cette propriété qui constituera mon point de départ. Elle domine d’ailleurs du haut de ses 222 mètres d’altitude la partie centrale de cette zone que j’ai baptisé l’arrière pays.

11° balade circuit

- Après la Borie, on jettera un coup d’œil sur le Bost. Ensuite ce sera la visite du Clos Fournier, puis Réjaillac, Bureau, la Séparie, l’Herbétie, l’étang des fées, Prunier et Vigier, soit un sacré rallye dans ce petit coin peu habité en 1996, l’année de cette rando.

CHAMPCEVINEL - Présentation de ma 11° balade - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape :
la Borie et le Bost

30 janvier 2020

FIGURES DE LA COMMUNE

GENS DE CHAMPCEVINEL

- Voici une liste de personnes de la commune, bien sur pas exhaustive et dont on a plaisir à voir, même si certains (es) ne sont plus de notre monde. En tout cas ils ont eu tous ou toutes des attaches particulières avec Champcevinel. On remarque que de 1919 à 2019, la commune n’a connu que quatre maires (Tanneux-Simonnet-Bernardin-Leconte), ce qui constitue une belle stabilité sur un siècle. On pourrait évoquer, parmi les gens de la commune ceux qui ont été toujours présent, comme les maires, les curés, voire les enseignants. On va se contenter de  citer seulement les maires, en reprenant le livre de Christiane Piboyeu qui avait réalisé un remarquable travail de recherches. Et puis il y a eu d’autres habitants dont nous évoquons soit leur présence, soit leur mémoire, pour l’unique plaisir de les faire revivre.

MAIRES

Quatre magistrats en un siècle à Champcevinel, autrement dit la stabilité

- Gérard Chansard : c’est son service militaire qui l’a amené à Champcevinel. Le 5° Régiment de Chasseurs l’avait détaché à l’Etrier Périgourdin en qualité de palefrenier. A sa libération, il épouse une Champcevinelloise. Puis au cours de sa vie, cet employé de l’hôpital entraînera le club de football de la commune, deviendra plus tard le kiné du FC Trélissac et le président du comité des fêtes de la commune. Il est décédé en 2016 à l’âge de 66 ans.

Noël Colombier Champcevinel

Noël Colombier aimait son village, comme en témoigne ces vinyls

- Robert Cornut dit Noël Colombier : né dans la commune en 1932. Auteur, compositeur-interprète il est connu surtout pour ses chansons chrétiennes. Il chante la guitare à la main. Après avoir été prêtre, il retourne à l’état laïc pour fonder une famille et continuer dans la musique. Une musique rythmée, rôdée en faveur des jeunes. Son répertoire s’est rapproché de Brassens, de Johnny Hallyday ou des Beatles avec des réminiscences de negro spirituals ou de valses musettes. A été un des émules du Père Duval, avec une moindre notoriété certes. Est décédé en 2017.

- Eva Besse : lire sur ce LIEN. (en bas de page, après l’exposé sur Marcel Besse).
- Madeleine Bretou : lire sur ce LIEN.

Chansard, Bonnefond, maligne

Gérard Chansard, Serge Bonnefond et Roger Maligne

- Serge Bonnefond : ancien curé de notre paroisse qui a succédé à l’abbé Peyrou en 1966. A été enseignant à l’école Saint-Joseph de Périgueux. A marqué de son empreinte la paroisse au cours de la fin du 20° siècle, époque où l’église a été restaurée.
- Etienne Fauconnet : instituteur de la commune à compter de 1946 et secrétaire de mairie. Tous les enfants natifs de l’entre deux guerres voire de la deuxième guerre ont subi cet instituteur très sévère, et aux cours mémorables, soit un enseignement rigoureux et sans concessions.
- Marcel Besse dit le maréchal : lire sur ce LIEN.
- Roger Maligne : ancien secrétaire de mairie demeurant à Fosse Rouge. Figure de la commune qui nous a laissé son image pleine de gentillesse et de bonhommie.

Lagarde, comtesse, Rebière

Philipe Lagarde, Yolande de Chasteigner, Claude Rebière

- Philippe Lagarde : sculpteur et tourneur sur bois qui travaille en faveur de clients à la recherche d’un intérieur unique. Dans son atelier situé à La Grange, cet artiste du bois, débordant de créativité réalise des pièces hors du commun.
- Armand Tanneux : maire de la commune de 1919 à 1946. Résidait aux Moussouzes. A contribué pour la construction du monument aux morts, l’électrification de la commune et les repas des écoles à une époque où les moyens ne faisaient pas légion.
- Maxime Simonet : maire de 1946 à 1977, il a été le premier magistrat de l’après-guerre et d’une commune que les trente glorieuses ont marqué, notamment par la vente des terres agricoles au profit d’une génération naissante avide d’avoir un chez soi près de la ville. "Parcourir Champcevinel" entretient un lien affectif avec ce personnage, celui d’avoir été le dernier couple marié par ses soins.
- Pierre Bernardin : ultime maire du 20° siècle qui a eu le mérite de bâtir le nouveau Champcevinel, celui de l’ère moderne, de cette période où la commune a perdu sa ruralité pour devenir une cité dortoir, selon les termes de la presse d’antan...

Odette Besse aux Milandes

Joséphine Baker et ses enfants aux Milandes. A droite Odette Besse,
cuisinière aux côtés de Jo Bouillon époux de la vedette américaine

- Odette Besse : résidait à Sept Fonts, épouse de Michel (forgeron) dont on a lu quelques notes sur ce blog. A l’époque où Joséphine Baker était aux Milandes avec sa tribu d’enfants du monde, a été la cuisinière en titre du château et du couple Baker-Jo Bouillon.
- Annie Nabat-Commery : native de Sourbarie, elle a été durant les années 80-90 l’aubergiste du restaurant "La Forge", soit la personne qui a succédé à la défunte famille Besse. Outre le  restaurant, d’autres manifestations s’y sont déroulées, notamment les traditionnelles cagouilles de la Saint-Marc, sans oublier que l’établissement a été aussi le siège de l’AS. Champcevinel.

Annie, la forge

Annie Nabat-Commery et Théodore Marquet

- Yolande de Chasteigner : comtesse puis marquise décédée dans sa 97° année. Résidait au château de Borie-Petit et a marqué le village par ses actions commémoratives, festives voire de charité. (consulter aussi ce LIEN).

Cheron 1994

Raymond Chéron et son épouse Gilberte

- Raymond et Gilberte Chéron : deux personnes qui ont marqué la vie de la commune. Lui au sein des services techniques, son épouse dans les cuisines, soit près de quarante années au service des habitants et de la collectivité.
- Théodore Marquet : ancien conseiller municipal du Champcevinel rural. Né en 1900, décédé en 1966, cet agriculteur de Bricard a siégé durant dix-huit ans (mandat de Maxime Simonet). Sa droiture, sa loyauté comme sa fermeté avaient fait de lui une personnalité appréciée.

NOTA : une partie de ces anciens décédés, reposent au cimetière de la commune.

Maires de la commune : Lagarde (1800), Montagut (1803), de Sanzillon (1817), Guichard (1818), Bleynie-Linard (1819), de Crémoux (1820), Dauriac Mathieu (1831), Bou-Laurélie Pierre Front (1831), de Sanzillon Louis (1835), de Crémoux (1841), Durand Etienne (1872), Montagut (1900), de Chasteigner (1904), Tanneux (1919), Simonet (1945), Bernardin (1977), Lecomte (2001).

CHAMPCEVINEL - FIGURES DE LA COMMUNE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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24 novembre 2015

LE CHÂTEAU DE VIGNÉRAS (entrée côté route d’Agonac)

VISITE DE VIGNERAS CÔTÉ ROUTE D’AGONAC

 

Vignéras vu côté Sud

Le hameau des Granges, la route d'Agonac et Vignéras qui domine sur les hauteurs

- Revoir ma 7° balade (son parcours)
- Lire A l’Ouest de la voie romaine
- Vignéras
(entrée Ouest)

chemin de Vignéras en juillet

Le chemin qui monte à Vignéras. A droite la route d'Agonac près des Granges de Cap Blanc

- De 98 mètres au départ de la route d’Agonac, on parvient directement à 165 mètres pour se retrouver sur ce belvédère construit au 18° siècle. Verdoyant en juillet (photo juillet 1996), dénudé de sa végétation en mars, le chemin de Vignéras est aujourd’hui emprunté par les adeptes du GR 36 qui relie la Manche à la Méditerranée. Il faut dire que ce GR 36 se partage en deux itinéraires à partir de l’abbaye de Merlande. Un tronçon traverse Chancelade, Beaupuy pour déboucher au château, une variante arrive de la forêt de Feytaud après avoir traversé Chamarat (commune de Château-l’Evêque), pour déboucher juste derrière le château.

chemin de Vignéras en hiver

Le chemin vers Vignéras en hiver

dépendances du château de Vignéras

Dépendances du château de Vignéras

- Venant de la route d’Agonac, on débouche sur les communs du château de Vignéras. D’apparence vétuste, ils n’ont pas l’importance de ceux de Borie-Petit, château qui avait une vocation tournée vers l’exploitation agricole, de par ses métairies et de par sa superficie (photo octobre 1996). Depuis ce petit jardin de Vignéras, j’aperçois le grand croissant décrit par le vallon du Foncrose. En fouillant le vallon je parviens à dénicher Foncrose, puis la Combe et à l’horizon, les bois du Lac Lagraule (photo octobre 1996).

Vu sur le vallon de Foncrose

Vue sur le vallon de Foncrose et les bois du Lac Lagraule

ferme de Vignéras

Ferme de Vignéras

- Derrière Vignéras, la vieille ferme a conservé son cachet d’antan. Une partie du bâtiment semble servir de gite pour permettre aux citadins de passer quelques vacances en pleine nature (photo mars 1997). En face de la ferme subsiste cette vieille chaudière où l’on fait cuire la nourriture des bêtes ou encore les boudins lorsque la traditionnelle fête du cochon arrivé (photo mars 1997).

chaudière à Vignéras

Ancienne chaudière à Vignéras

étang de Vignéras

Etang derrière le château de Vignéras

- Sur la route qui conduit vers la petite Combe Donzelle, je rencontre cet étang où il y a quelques temps déjà, un héron venait pêcher sa pitance en toute quiétude (photo janvier 1998). Aujourd’hui l’étang mériterait un brin de débroussaillage.

Restes de briqueterie

Restes des bâtiments de l'ancienne briquèterie de Vignéras

-  Situé derrière le château, on peut y rencontrer à ses côtés les vestiges de l’ancienne tuilerie de Vignéras, longée par le GR 36b (photo janvier 1998). C’était la tuilerie d’Etienne Durand maire de la commune de 1872 à 1900. Il résidait au château avec Thérèse son épouse, ses quatre enfants, un enfant d’un hospice, deux domestiques et neuf tuiliers qui exploitaient son affaire (source : recensement de 1872). A Vignéras et toujours à cette époque, il y avait de plus trois cultivateurs et deux autres tuiliers avec leur famille, qui vivaient sur ces hauteurs... Le maire Etienne Durand, fatigué de faire le détour par la Combe, pour rejoindre la mairie du village, fit construire la route qui de la route d'Agonac monte vers Borie-Petit pour déboucher à l'Ouest du bourg. C'est pour cette raison que les anciens on appelé cette portion de route la côte Durand.

sur la route de bas Vignéras

Pilier d'entrée d'une maison au Bas Vignéras

- Dans le jardin d’une villa bâtie sur le versant Est à Bas-Vignéras, je rencontre ce chapiteau avec quelques frises dont l’origine soulève quelques interrogations (photo janvier 1998). Toujours à l’Est et à flanc de collines, on peut découvrir de nombreux trous creusés dans le sol. Le mystère de ces trous a été bien vite élucidé. En faits, ce sont les ouvriers de la tuilerie à la recherche d’argile, qui auraient laissé ces traces, fruit de leurs efforts pour obtenir l’indispensable matière première (photo janvier 1998).

côté Nord de Vignéras

Terrain travaillé par les tuiliers à la recherche d'argile

piliers à Vignéras

Piliers dans les taillis de Vignéras

- Décidément, ce côté Est de Vignéras me livrera encore quelques traces d’un passé avec ces trois colonnes perdues là dans un taillis. La quatrième aurait été basculée dans le vide, vers la route d’Agonac, par des enfants insouciants et heureux de rencontrer une telle aubaine pour jouer avec… Je me pose bien des questions sur ces quatre colonnes. Est-ce l’ancienne entrée du domaine, ou est-ce l’emplacement de l’ancienne chapelle ? Mystères… (photos janvier 1998).

ensemble de piliers à Vignéras

Rencontre avec trois piliers mystérieux dans les taillis de Vignéras

- Avant de quitter Vignéras, je regagne la cour du château. Je me situe sur un belvédère qui domine la dépression qui longe cette route d’Agonac. A mes pieds, le parc du château et son bassin, au loin les maisons des Moussouzes et les sapins qui tranchent près de la côte Durand, dont le parcours avait été tracé par le maître de ces lieux, Etienne Durand alors maire de la commune de 1982 à 1900. (photo novembre 1996).

bassin et parc de Vignéras

Au fond le vallon de Foncrose, la côte Durand et une maison des Moussouzes

- C'est ici, au ras de ce bassin que passait les limites de la commune de Champcevinel avec celle de Chancelade, avant le 19° siècle (voir sur la carte ci-dessous)

avant le 19° siècle

En jaune les limites actuelles, en rouge celle d'avant le 19° siècle. La zone 1 appartenait à Chancelade, la zone 2 à Périgueux

- Le recensement de Vignéras de 1936 nous indique trois cultivateurs avec :
- Pierre Chaminade, son épouse Jeanne, André et Lucien ses enfants
- Sicaire Fournet, son épouse Marie et son fils Jean
- Pierre Le Razer, son épouse Jeanne, Ernestine et René leurs enfants, soit onze personnes.

- Depuis, cette région a bien changé. La vue aérienne ci-dessous nous montre Vignéras et sa périphérie en 1960. On remarque le chemin de terre qui monte au château (1), le château et ses terres (2), le carrefour des routes d'Agonac et de Château l'Evêque (3), la côté Durand et son carefour (4), les Granges de Cap Blanc (5), la voie romaine (6).

vue aérienne de Vignéras en 1960

CHAMPCEVINEL - VIGNERAS CÔTÉ VOIE ROMAINE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Vers la voie romaine

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24 juin 2016

FOSSE ROUGE (commune de Champcevinel)

LE POINT LE PLUS HAUT DE LA COMMUNE

- Fosse Rouge constitue on le sait le point culminant de la commune avec ses 239 mètres. Dans sa toponymie on relève que Fosse Rouge serait une dépression de terrain composée de terre rougeâtre.

Fosse Rouge

Petite route menant à Fosse Rouge

Grange chez Maligne

- Il subsiste ici de vieux bâtiments agricoles. Sur celui-ci, on retrouve la colonne ayant soutenu l’auvent de l’ancienne église de Champcevinel (celle du 16° siècle) à lire sur ce lien. A côté du hangar, une maison construite avec des pierres imposantes et d’une exceptionnelle qualité (photo octobre 1996). Cette ferme constituait autrefois l'unique propriété rurale de Fosse Rouge, appartenant à la famille Maligne.

ancienne ferme de chez Maligne

-  Lors du recensement de 1936, Fosse Rouge ne comptait que trois habitants. Il y avait Guillaume Maligne, Augustine son épouse et leur fils Roger qui a été on le sait le dévoué secrétaire de mairie au cours de la deuxième partie du siècle dernier.

ruches à Fosse Rouge

Ruches de Roger Maligne photographiées en 1996 à Fosse Rouge

- De Fosse Rouge, les abeilles peuvent partir en direction d’un vaste territoire pour butiner les milliers de fleurs que la nature offre à toute saison. Les 40 000 ouvrières d’une ruche ne perdent pas une minute de leur courte vie. D’abord nettoyeuses de ruche, puis nourrices de larves, elles vont successivement fabriquer les alvéoles de cire et garder la ruche avant de pouvoir au 22° jour, butiner les fleurs jusqu’à ce que mort s’en suive…

pylône Télécom

- Le pylone télécom de Fosse Rouge constitue un excellent point de repaire autour de la commune. J’y suis monté à plusieurs reprises, mais à mon très grand regret, jamais jusqu’à son sommet (photo juin 1996).

pylône de Fosse Rouge

- Les photos prises d’ici l’ont été à partir de la première plate forme. Jamais au-delà ne voulant pas me créer de problèmes avec les services de l’Etat, même si à cette époque (août 1996), j'aurais pu tenter de le faire…

point géodésique

Point géodésique de Fosse Rouge, attenant à la base bétonnée du pylône Télécom

- Fosse Rouge on l’a dit constitue le point haut de la commune. On y trouvait le pylône télécom, une radio locale, les ruches du père Maligne, un château d’eau, une colonne de l’ancienne église, mais tout cela c’était en 1996… On y a trouvé de même des pierres du paléolithique, on y trouve enfin la borne qui signale un point géodésique tout comme on l’avait remarquée à Maison Neuve près de la voie romaine. De couleur rouge, elle est enterrée près d’un point d’encrage qui soutient le pylône télécom. On peut la découvrir à l’intérieur de l’enceinte grillagée que j’avais escaladée à plusieurs reprises.

croix de Fosse rouge

- Entre Fosse Rouge et Sept Fonts je rencontre ce calvaire qui cache à n’en pas douter une histoire… peut-être connue de nos anciens…

le vallon du Foncrose vu depuis Fosse Rouge

- Du pylône télécom, je découvre le Nord-Est de la commune avec au lointain les terres cultivées de la commune de Cornille, là où le vallon du Foncrose prend naissance pour encercler tout l’Ouest du territoire (photo août 1996).

Sourbarie depuis Fosse Rouge

- En direction de l’Ouest, Sourbarie se dévoile, puis le château d’eau entre "les Forêts et la Fouillarge", mais là déjà je suis sur la commune de Château l’Evêque, alors qu’au premier plan on distingue des villas du Clos Fournier et du Haut Réjaillac.

serrureri du Lac Lagraule depuis fosse rouge

- Derrière la première ligne de crête, on devine la dépression au fond de laquelle s’étire la Beauronne entre Preyssac et Agonac, puis au premier plan le Lac Lagraule et sa serrurerie.

Michoux depuis Fosse Rouge

- Le soleil joue avec les nuages. Michoux parait bien isolé à côté de sa prairie. Il est temps de partir vers les Cailloux, lieu de départ de ma future rando…

vue aérienne 10° balade (1960)

Vue aérienne en 1960 de Sept Fonts et de sa périphérie.
Point 1 : La Grange, point 2 : Fosse Rouge, point 3 : les Cailloux,
Point 4 : Le Sébrat, point 5 : Château de Sept Fonts (Cne de Trélissac),
Point 6 : Sept Fonts (Cne de Champcevinel), point 7 : les Chabannes

A revoir :
- Descriptif de l’Arrière pays Champcevinellois
- Parcours de ma 10° balade

CHAMPCEVINEL - FOSSE ROUGE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
Cliquez ici pour retrouver la page accueil de "Parcourir Champcevinel"
Prochaine étape : Les Cailloux, Sept Fonts

25 août 2014

LE TERRITOIRE DE CHAMPCEVINEL

- Champcevinel ancienne paroisse de Périgueux est devenue commune autonome le 17 février 1800. Bien avant les limites Sud (en rose sur la carte), n’étaient pas les mêmes que celles d’aujourd’hui (tracées en contours jaune sur la carte ci-dessus).

- Autrefois c'est-à-dire bien avant 1800, la paroisse descend jusqu’à la rue Victor Hugo qu’elle côtoie pour rejoindre la rue Combe des Dames, monter la rue Paul Mazy où elle retrouve ses limites actuelles. Par contre, le quadrilatère Peyrinet, La Monzie, le Pigeonnier, Vignéras, appartenait à la ville de Périgueux. A priori, il semblerait qu’un échange de territoire entre les deux communes a été opéré lorsque la nouvelle loi a été promulguée en 1800, ou encore lorsque le 20 novembre 1828, la ville de Périgueux a annexé ces terres. Par ailleurs, Chancelade était limitrophe avec Champcevinel, puisqu’elle longeait jadis la voie romaine, à la place de Château-l’Evêque. Le triangle Vignéras, Combe Donzelle et Maison Neuve appartenait de même à Chancelade, dont les limites ont évolué lors de la création des communes.

ign

Notre photo : Le territoire de la commune actuelle en jaune. En rose la limite Sud de la commune au XVIII° siècle.

CHAMPCEVINEL - LE TERRITOIRE © BERNARD PECCABIN
Pour en savoir plus, cliquez aussi sur ce lien

29 décembre 2014

LA CÔTE DURAND (commune de Champcevinel)

- Présentation de ma 1° balade
- Relire l’étape précédente sur le Pigeonnier
- la
Monzie

- La Quinquérinette

- Aux Granges de Cap blanc

- En venant du vallon du Foncrose, il existe plusieurs itinéraires pour accéder sur le plateau de la commune de Champcevinel. Il y a d’abord un chemin en castine que l’on a vu partant de La Monzie. Il y a aussi un sentier qui s’accroche au versant et qui grimpe en direction du lieu-dit"aux Landes", un autre enfin qui rejoint la métairie de Peyrinet. Mais pour les usagers motorisés, il existe cette côte Durand (ci-dessous) sur laquelle on vient butter et qui serpente sous les arbres, jusqu’au domaine du château de Borie-Petit.

côte Durand

- Le Maréchal de Champcevinel m’a toujours dit que cette côte portait le nom du Maire, Etienne Durand en l’occurrence, car c’est lui qui au cours de ses mandats (1872-1900), a fait tracer cette voie pour lui éviter de faire le détour par la Combe via le Lac pour rejoindre le bourg et sa mairie, alors qu’il demeurait à Vignéras. Voilà pour l’anecdote… !!! Aujourd’hui, cette voie sert de déviation aux habitants du Nord-Ouest de Périgueux qui travaillent sur Trélissac. Compte-tenu de son dénivelé et de sa largeur restreinte, elle est interdite dans le sens de la descente et est devenue une route à sens unique sur laquelle les cyclistes peuvent se tester.

côte Durand début et fin octobre 1996

Ci-dessus la côte Durand début octobre 1996, puis vu fin octobre 1996.

CHAMPCEVINEL - LA COTE DURAND - © BERNARD PECCABIN
Prochaine étape : Peyrinet
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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12 février 2015

MAISON ROUGE (commune de Champcevinel)

Maison Rouge

- Présentation de ma 3° balade
- Maison Rouge est une ancienne métairie de Borie-Petit. Elle occupe une place stratégique sur un espèce de promontoire dominant le val de Périgueux. Elle était occupée à une certaine époque par la famille Debet. En bas serpente la route des Jaures, qui sert de limite entre la ville et la commune (lire plus bas sur la carte). Au-delà, on aperçoit une espèce de landes, puis la ferme encerclée par le domaine des bois. Maison Rouge selon la toponymie, est une habitation construite avec de l'argile rouge. (photo juillet 96)

Maison Rouge vu du Puy Bernard

- Vue de la rue Marguerite Eberentz au Puy Bernard (commune de Périgueux), Maison Rouge nous offre son patrimoine naturel avec sa grange, ses dépendances, son jardin et ses toits coiffés de tuiles. (photo octobre 1996).

Carte autour de Maison Rouge

l'eau à Maison Rouge

- Près de la façade Est, une ancienne pompe attire mon attention. Celle-ci (du moins son puits), n’est pas répertoriée comme tant d’autres par l’étude du service géologique régional sur les eaux de la ville de Périgueux. Seuls en ces lieux, les HLM des Jaures, sont désignés comme foyer potentiel de pollution pour la source du Toulon qui coule sous le plateau ou sous le terrier comme on dit ici et comme nous l’avons déjà lu. (photo juin 1996).

Maison Rouge vu de sous les ombrages

- Depuis le Sud, je distingue mieux les communs de cette métairie restaurée en maison de maître, puis des petits bâtiments qui s’alignent sur les deux côtés de la cour. (photo juin 96).

mare près de Maison Rouge

- Par cette belle journée d’été, je me plais à être seul dans les bois des alentours. Alors que je remonte vers le Nord de Maison Rouge, une mare presque asséchée vient réveiller les paroles d’un certain M. Aubisse. A savoir qu’en dehors des mares naturelles, les autres mares aux eaux terreuses ont été creusées, dans le but de récupérer la terre et les cailloux qui servaient à construire les murs des maisons à une époque lointaine où il n'y avait pas de ciment. (photo juin 96)

piste forestière sous la pinède près de Maison Rouge

- Dans cette pinède entre Maison Rouge et la Châtaigneraie, la lumière du soleil parvient à se frayer un passage à travers la verdure. Ce petit chemin reste un lieu de promenade privilégié pour les habitants des Jaures et de Périgueux si proche. Plus loin il débouche sur les Granges (photo juin 96) que nous visiterons plus tard. Selon la carte Belleyme (parue sous l'ancien régime), une vigne existait au dessus de Maison Rouge, mais sur le versant qui descend sur Saillantrou… Aujourd'hui le domaine des bois a pris le dessus...

NOTA : Les archives départementales nous font découvrir qui étaient les personnes qui résidaient à Maison Rouge en 1936.
- Longueville François, cultivateur, son épouse Catherine et leur fils soit trois personnes.

- Léon Debet, cultivateur, son épouse Léonie et leurs cinq enfants soit sept personnes.
Total : 10 personnes pour deux maisons tous agriculteurs

CHAMPCEVINEL - MAISON ROUGE - © BERNARD PECCABIN
Prochaine étape : La Chataigneraie
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17 février 2015

LA CHATAIGNERAIE, SON STADE, SA PERIPHERIE

carte la châtaigneraie

- Présentation de ma 3° balade
-
Maison Rouge

- Quittant Maison-Rouge, la balade se poursuit par Peyrinet déjà visité pour rejoindre la Châtaigneraie et son plateau (voir carte). Ce châtaignier* plus que centenaire appartient au domaine de Borie-Petit. Il a résisté à l’assaut des tronçonneuses et appartient au patrimoine local (photo juin 1996).
(*) l’hypothèse de l’ancienneté de ce châtaignier est parfaitement plausible puisqu’une fois de plus la carte Belleyme nous livre ses secrets sur la couverture végétale de la région. A ce sujet, un bois recouvrait le plateau dans un quadrilatère entre les Granges, Les Bouboux, le Clédier, Borie-Petit et Saillantrou. On était alors vers 1780. D’ailleurs, l’origine du nom du lieu-dit (la Châtaigneraie) puise certainement sa source à ce bois occupé ici et jadis par des châtaigniers….

Vieux chataignier entre Peyrinet et les Granges

chemin entre Peyrinet et les Granges

- Aujourd’hui, la plantation du pin constitue la majorité du peuplement forestier. Ce chemin qui s’enfonce dans la forêt fait la joie des promeneurs à pied, à cheval ou en VTT.

stade de la Chataigneraie

camping sauvage à la Chataigneraie

- Le stade de la châtaigneraie (domaine de Borie-Petit) reste un lieu de rencontre sportif et assure en même temps le plein air aux scolaires (photo octobre 1996). En été, c’est aussi un lieu pour le camping sauvage sous les majestueux chênes de l’ex-domaine de Borie-Petit. A noter que ces chênes (sur côté gauche) ont été déracinés lors de la tempête de décembre 1999.

croix de Borie-Petit

- A l’extrémité du terrain, on peut remarquer un calvaire en fer forgé, mais dépourvu de date et d’épitaphe (photo octobre 1996). Cette croix avait été forgée par Michel Besse fils du maréchal de Champcevinel, à la demande de la comtesse de Chasteignier. Aujourd’hui, il ne reste plus de trace de cette croix….

le clocher vu de la Chataigneraie

- Depuis les lisières de Borie-Petit, le clocher continue de veiller sur son territoire (photo juillet 1996). Entre la châtaigneraie et les Granges, un troupeau de limousines (ci-dessous) rumine sous les ombrages alors que le chaud soleil de juillet brille haut dans le ciel (photo juillet 1996)

Limousines à la Chataigneraie

vie grouillante dans un pré de la Chataigneraie

- Au sol, une vie grouillante d’insectes se promène dans les herbes en pleine floraison. C’est une sorte de micro cosmos… A gauche on aperçoit le gymnase alors que le clocher pointe discrètement à l’horizon, du moins pour ceux savent bien observer… (photo juillet 1996)

peuplier à la Chataigneraie

- Ce magnifique arbre situé pas très loin des courts de tennis appartiendrait selon le défunt Monsieur Sudret à une espèce de peuplier. Très majestueux, il domine tout le plateau et reste visible même depuis Sourbarie. Il n’est pas sur qu’il existe encore de nos jours…

le village depuis la chataigneraie

- Depuis les lisières de la Châtaigneraie, je cadre mon appareil photo sur le clocher de la commune et les habitations anciennes, de sorte d’obtenir une vue du bourg comme au temps jadis. (photo novembre 1996).

puits à la chataigneraie

- En élargissant mon champ de visibilité, on remarque un nouveau lotissement et un puits qui a été creusé par le comte de Chasteigner à sa demande (photo novembre 1996). Selon certains témoins, celui serait très profond… sans plus… et aurait servi de ravitaillement pour les métayers du château et pour abreuver leur bétail.

CHAMPCEVINEL - LA CHATAIGNERAIE - © BERNARD PECCABIN
Prochaine étape : Le Petit Maine, le Maine et Saillantrou
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24 février 2015

LE PETIT MAINE, LE MAINE, SAILLANTROU

- Présentation de ma 3° balade
-
Maison Rouge

- La Chataigneraie

- Après la visite de la Chataigneraie, là-haut sur le terrier, on redescend pour reprendre le cours de notre balade, celle qui pénètre dans le vallon de Saillantrou. A ma gauche se trouve la butte de Maison-Rouge, à ma droite la route des coteaux, celle qui va de Boisset à Barbe…

le petit Maine et la route des Jaures

- Le Petit Maine constitue une des portes d’entrée de la commune. A vrai dire, la ville de Périgueux se termine ici, par la rue Jean Secret. En 1996, voilà ce que donnait ce lieu-dit, avec à droite la route qui monte vers Borie-Petit. Aujourd’hui, cet espace de verdure n’existe plus, puisqu’il est occupé comme chacun sait par des petites habitations pour les étudiants du pôle universitaire de la ville de Périgueux. (photo octobre 1996)

Le petit Maine

- Un coup de zoom, me permet de voir ce Petit Maine qui ressemble à une petite ferme abandonnée avec dans le fond des bois qui jouxtent la caserne Ardent du Picq et le pôle universitaire.

carrefour du Maine de Champcevinel

- Du haut du Petit Maine, on aperçoit au premier plan le carrefour du chemin du Maine et de la route qui monte vers Borie-Petit. Aujourd’hui, un grand giratoire occupe ce fond de vallon. En quelque sorte, un lieu où la ville est venue manger notre belle campagne. (photo octobre 1996). Plus loin, les hauteurs des Jaures, en direction de Borie-Petit. 

vallon de la rue Jean Secret

- Côté Sud, on aperçoit une combe étroite où la ville de Périgueux s’étrangle entre les hauteurs du Puy Bernard et la rue Jean Secret. Ici encore se termine la ville pour passer le relais à la commune de Champcevinel. (photo octobre 1996)

cour du Petit Maine

- Le Petit Maine semble compter de nombreuses années d’existence. Une ancienne ferme, certainement occupé maintenant par des citadins ? (photo octobre 1996)

Roncier au puits du Petit Maine

- Au bas, ce vieux puits dévoré par les ronces signale une trace de vie, peut-être celui d’un ancien jardin, qui s’estompe avec le temps… (photo octobre 1996)

puits débroussaillé du Petit Maine

- En repassant quelques temps après, un toilettage des lieux nous permet de voir sa margelle et son système de puisage. L’étude du service géologique régional sur les eaux de la ville de Périgueux a recensé ce puits pour lequel il a été relevé une profondeur de 7,30 m, un niveau d’eau de 2,36 m et une température de l’eau évoluant entre 7,4° et 9,7°.

squash du Maine

- Nous sommes en route pour Saillantrou, via la ferme du Maine. Au bord du chemin, un squash bâti dans ce vallon occupe les lieux, mais aussi une ancienne ferme (ci-dessous) dont on a cherché à conserver son aspect primitif. La toponymie du Maine nous indique qu’il s’agit de la forme occitane d’un manoir, voire d’un château. Cette ferme a été occupée un temps par la famille Jean. Elle appartenait à un pharmacien de la ville de Périgueux…

corps de ferme du Maine

abeille butinant une fleur de lière

 

- Alors que nous sommes fin octobre, il fait doux et des abeilles butinent encore les fleurs de lierre. J’observe ces vaillantes ouvrières, en pensant qu’au stade de la saison actuelle, c’est certainement leur dernière sortie avant les mauvais jours. (photo octobre 1996)

 

La ferme du Maine

 - Cette ferme du Maine est extraordinaire. Je me trouve à peine à 300 mètres de la ville et ici rien ne laisse présager que la ville soit si proche. La nature est verte, reposante, calme et solitaire (photo octobre 1997).

Le Maine vu des lisières de Boisset

- Vue du vallon qui mène vers Boisset, je cadre une dernière fois cette ferme, son chemin de terre avec en toile de fond les ultimes maisons de la rue Jean Secret à Périgueux.

vallon de Saillantrou

- Il fait bon dans le vallon de Saillantrou fréquenté par de nombreux promeneurs qui effectuent la traditionnelle boucle en passant par le Maine, Saillantrou, Longueville, le bourg, Borie-Petit, les Jaures et retour. Ci-dessus l’automne amène ses teintes traditionnelles (photo octobre 1996).

Rochers sur le chemin de Saillantrou

- Sur le côté gauche du vallon, un abrupt rocheux renforce le massif forestier de Maison-Rouge. Et là encore l’étude du service géologique régional sur les eaux de la ville de Périgueux a décelé de nombreuses fissures remplies d’argile et de petites grottes. Il n’est pas impossible que l’Isle ou l’eau, remontait jusqu’ici, il y a des millions d’années…

chemin de Saillantrou

- Tout le long de ce chemin herbu, on ne rencontre que du bois ou de la prairie et même parfois les deux. Ce chemin a d’ailleurs un temps servi il faut le dire, aux gens de la commune de Champcevinel. Il constituait un raccourci pour rejoindre directement le quartier Clos Chassaing, à Périgueux… (photo septembre 1996).

Saillantrou

 - Au fond du vallon, blotti autour des bois, se trouve enfin "Saillantrou" avec ses murs de pierres restaurées (photo juin 1996).

piste forestière de Saillantroux à les granges

- Je poursuis à pas lents ce vieux chemin devenu forestier en direction de Longueville, l’esprit parti dans les rêves par cette belle nature, lorsque soudain des biches prises de panique s’enfuient dans les fourrés, en direction des Granges, objet de notre prochaine visite.

NOTA : Les archives départementales nous font découvrir qui étaient les personnes qui résidaient au Maine en 1936.
- Alicot André, cultivateur, son épouse René domestiques de M. Sénillon soit deux personnes.
- Jean Gaston, métayer, son épouse Berthe, ses trois enfants et un domestique Edouard, soit six personnes.

Total : 8 personnes pour deux maisons tous agriculteurs

- En 1936, Saillantrou n'était pas habité semble t-il, mais au recensement de 1901, un certain Albert Chabert cultivateur, occupait les lieux avec son épouse et sa mère.

CHAMPCEVINEL - LE PETIT MAINE, LE MAINE et SAILLANTROU - © BERNARD PECCABIN
Prochaine étape : Les Granges
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2 octobre 2014

HIVER SUR LE VILLAGE

 

Un jour de novembre sous le brouillard

- Le clocher dans le brouillard de novembre puis plus tard ci-dessous sous la neige (photo janvier 1997)

Le bourg sous la neige

Un brin d’histoire - Le 14 février 1790, la paroisse est unie à Périgueux. Le 17 février 1800 les municipalités de canton sont dissoutes pour faire place aux communes. C’est à cette époque que Champcevinel retrouve son autonomie avec son premier maire, M. Lagarde. Rapidement la commune naissante se prend en charge et petit à petit elle se développe tout en conservant son identité de village entouré de paysages champêtres. (source "Champcevinel le chemin parcouru", livre de Christiane Piboyeu)

L'école sous la neige

- Avec la neige les enfants du groupe scolaire de la commune sont heureux. La récréation est attendue avec une certaine impatience, alors que le chauffage laisse échapper son panache de fumée qui monte dans l’air glacial. En ce mois de janvier 1997, il fait froid et Champcevinel n’échappe pas à la rigueur de l’hiver (photo janvier 1997)

 

Le plateau de Borie-Brut vu depuis le bourg en hiver

- Alors que la bise souffle sur les hauteurs de la commune, on distingue au lointain Borie-Brut qui grelotte dans ses bois dépouillés de leurs feuilles. Le ciel est gris, le temps est à la neige  Vraiment il n’y a que les enfants qui apprécient ce temps qui purifie le sol et l’atmosphère. (photo janvier 1997).

 

grues

- Je me souviens des journées du 20 et 21 février 1997 passées au bourg de la commune. Le soleil brillait malgré l’air frais, le ciel était bleu, déjà les aubépines fleurissaient. On avait comme la sensation que l’hiver s’en allait… Soudain des cris ressemblant aux bruits d’une charnière mal huilée vinrent interrompre le calme du village. Ces cris devinrent de plus en plus importants. Dans le ciel au lointain, mais très loin encore, apparut alors une mince ligne mouvante. La ligne se précise. Ce sont des formations en V de 30 à 50 oiseaux qui se succèdent. Ce sont elles, les grues ! En moins de cinq minutes elles sont au-dessus de nous, tournoyant autour du clocher pour attendre les retardataires et repartir sur le Nord (photo février 1997)

 

l'arrivée des grues

 

- Alors que les vagues d’oiseaux se succèdent et que le vent porte les cris des multiples vols, des curieux observent le ciel. Oui assurément l’hiver nous quitte et la nature entame sa marche printanière avec la jonquille qui amorce cette floraison. (photo février 1997)

 

Printemps au bourg

 

CHAMPCEVINEL - HIVER SUR LE VILLAGE - © BERNARD PECCABIN

15 septembre 2014

LES ARMOIRIES DE CHAMPCEVINEL

blason

- "Sur un fond couleur lie de vin, un châtaignier tenu par deux mains serrées qui symbolisent l’amitié".
- Telle la feuille d’érable qui appartient au drapeau Canadien, le châtaignier reste lié à l’histoire de Champcevinel. Que ce soit pour le bois comme pour le fruit, cet arbre bien du Périgord a contribué à procurer un certain confort aux paysans et à améliorer l’ordinaire lors des périodes difficiles de leur vie.
- La vigne destinée avant le 18° siècle à produire le vin aux bourgeois de la ville reste un trait d’union entre la passé et peut-être avec l’étymologie du nom de la commune (Champ de vignes selon certaines hypothèses non fondées).
- L’amitié quand à elle s’affiche par deux mains d’où émerge un châtaignier. Est-ce en signe de gratitude pour cet arbre généreux qui a donné une âme à la commune et l’a aidé à subvenir à ses besoins ? Toujours est-il que cette amitié s’inscrit dans le cadre d’une politique dictée par l’arrivée de nouveaux habitants qui viennent grossir la population de la commune mais aussi par une ouverture sur l’Europe avec le jumelage de Champcevinel et de la ville italienne de Castel Focognano.

(*) l’héraldique du blason de la commune ainsi présenté n’engage que l’auteur. Il se peut qu’une version officielle existe peut-être à la mairie.

CHAMPCEVINEL - LES ARMOIRIES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc avant le deuxième millénaire

17 septembre 2014

L’EGLISE DE CHAMPCEVINEL EN 1353 ?

- Cette image relève uniquement de mon imagination, de ce qui pourrait être l’allure de notre chère église à cette époque, fière et imposante, prête à résister à tous les assauts et à protéger dans sa nef les villageois apeurés, tel que c’est écrit sur le livre de Christiane Piboyeu.
- Au dessus de la nef il n’est pas impossible qu’il existait une salle refuge pour nos  villageois, par laquelle on accédait par une trappe, alors qu’à l’extérieur, certainement des fossés et des chemins de ronde parachevaient la protection de cette bastille.
- Loin dans la campagne environnante, apparaissait alors ce fort imposant, celui de notre Champcevinel oublié et disparu…

l'église imaginée en 1353

Un brin d’histoire - 1353 : le comte du Périgord, Roger Bernard fortifie l’église qui devient une bastille à tour crénelée, percée d’archières et flanquée d’échauguettes. Il y place une garnison pour s’opposer aux anglais durant la guerre de Cent Ans. (Imaginons cette tour avec peut-être un chemin de ronde et des soldats en train de guetter de ce point haut et en direction du Sud).
Au cours de la guerre de Cent ans, Champcevinel occupait une place forte pour protéger la ville de Périgueux. C’est certainement pour cette raison que l’église devint une Bastille avec toute une garnison de soldats pour observer, prévenir et se défendre de l’envahisseur anglais. Cette forteresse construite en 1353 par Roger Bernard  comte du Périgord,  possédait une tour crénelée percée d’archières et flanquée d’échauguettes. Elle avait alors l’entrée située côté cœur actuel, précédée d’un auvent reposant sur des colonnes dont l’une soutient actuellement la charpente d’un hangar de Fosse Rouge.
Au 16° siècle, l’église est incendiée. Vingt-sept personnes qui s’étaient enfermées dans la tour, périrent brûlées vives par les Huguenots (vers 1575). L’église fut reconstruite vers 1577 puis à nouveau vers 1875. (source : livre de Christiane Piboyeu "Champcevinel, le chemin parcouru".)

CHAMPCEVINEL - L’EGLISE en 1353- © BERNARD PECCABIN

15 octobre 2014

TRADITIONS DU XIX° ET XX° SIECLE (2° partie)

L’école : Sur la place du village se tenait l’école des filles et des garçons. Ne disposant pas de cour de récréation, les petits écoliers jouaient autour du puits sur la place du village, et le son de la cloche les ramenait sagement en rang pour reprendre les cahiers. Il semble que parfois, le maître d’école devait prolonger la sonnerie pour réunir tous les élèves qui s’étaient un peu trop égaillés. Les instituteurs de l’époque étaient Messieurs Bazinet (voir photo sur ce lien) et Duverneuil. La discipline était bien plus rigoureuse que de nos jours et les coups de baguette sur les doigts pleuvaient facilement. Il y avait seulement deux classes d’environ 20 élèves, où l’enseignement dispensé concernait les enfants de 5 à 12 ans. Pour faciliter la tâche du maître d’école, les plus grands prenaient en charge les plus jeunes, pour leur apprendre à lire. Le certificat d’études sanctionnait la fin de la scolarité vers l’âge de 12 ans. Seuls, quelques privilégiés pouvaient poursuivre leurs études, les autres restants au foyer pour s’occuper de leurs jeunes frères ou participer à l’exploitation de la ferme. (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)

école vers 1970

- L’école vers 1970 (lecture de gauche à droite)
- Premier rang : Cloarec, Lauseille, Parinet, X, X, X, Roubinet, Lagarde, X, Blandin, Ducouret et Gassert.
-
Deuxième rang : X, X, X, Réveillas, Lagarde, Fargeot, X, Dieuaide, X, Lagrange.

école vers 1971

- L’école garçons et filles vers 1971.
Au troisième rang (en haut) : Eric Dieuaide, Philippe Blandin et Thierry Réveillas
Deuxième rang (au centre) : Alain Ducouret, Hervé Blandin, Jean-Marc Trantanba, Jean-François Lauseille, Bernard Condaminas, René Parinet, Brigitte Cloarec, X, Martine Banizette, Patrice Ducouret, Patrick Condaminas.
Premier rang (en bas) : X, X, X, Marie Christine Blandin, Jean-Luc Cheron, Maryse Parinet, Maryline Lauseille, Monique Dieuaide, X, Maguy Henry, Patrick Cloarec, X.
- A compter de septembre 1967, l’école comprenait trois classes avec une seule direction. Les enseignants étaient Mme Dincq (1967), Mme Lascaux (1969), Mme Broit (1976) et Mme Granger (1980-92)

communion 1

La communion : Vers l’âge de 12 ans, avait lieu la communion solennelle qui regroupait la famille autour du communiant, tout raide dans son costume sur la manche duquel il arborait le brassard blanc à franges. Les filles qui ressemblaient à des petites mariées portaient sur la tête des couronnes de fleurs cueillies au jardin, qu’elles offraient au cours de l’office à la Vierge Marie. A cette occasion, petits et grands, vieux et jeunes, assistaient alors à la messe et aux vêpres qui avaient lieu en fin d’après-midi pour ne pas trop abréger le repas qui était généralement copieux et bien arrosé… (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)

communion

- La sortie des enfants de l’église Saint-Marc un jour de communion solennelle.
Pour les adultes : Il y avait le jeu de quilles sur la place mais aussi le bal du dimanche qui se déroulait "chez Julou". Celui-ci partait à pied avec sa canne et faisait le tour des familles dans les fermes pour les aviser que le bal se déroulerait après les vêpres. Les jeunes filles se rendaient au bal accompagnées de leurs mères, qui, assises sur les bancs qui entouraient la piste, suivaient d’un regard attendri les évolutions des danseurs et de leur progéniture en particulier… Il faut dire que pour venir danser, il leur arrivait de faire plusieurs kilomètres, souvent à travers bois… Chaussées de leurs sabots qui claquaient sur le sol glacé, elles trottaient avec entrain, éclairées par la lanterne qui se balançait… Elles apportaient avec elles les feutres qui glissaient si bien sur le parquet ciré de la salle de bal. Si par aventure, elles rencontraient des loups (M. Longueville précise que sa mère eût l’occasion de voir briller les prunelles phosphorescentes de l’un d’eux) elles retiraient leurs sabots de bois, qu’elles frappaient l’un contre l’autre, ce qui décontenançait l’animal, qui, généralement, restait à distance et finissait par s’éloigner. Dans le souvenir de nos amis, un seul loup aurait été aperçu vers le Clédier à l’occasion d’une messe de minuit qui réunissait pratiquement tout ce que le village comptait de personnes valides… (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)

bal salle des fêtes

- Bal dans la salle des fêtes (derrière l’église) dans les années 1975

CHAMPCEVINEL - FÊTES ET TRADITIONS (2° partie) - © BERNARD PECCABIN (à suivre)

10 octobre 2014

FÊTES ET TRADITIONS DU XIX° ET XX° SIECLE (1° partie)

 

fête de la Saint-Marc

 La Saint-Marc : Au 17° siècle, les maires et consuls de Périgueux, précédés de sergents en robes éclatantes, porteurs de la bannière aux armes de la communauté, défilaient dans le village et jusqu’à l’église où ils assistaient à la messe, et participaient ensuite au repas traditionnel. Cent ans plus tard, c’est le bal du village, lieu où se nouent des idylles qui tient la vedette.

bal au bon accueil

- Par décision du conseil municipal en date du 5 mars 1896, la fête est fixée au troisième dimanche de mai. De nos jours, les festivités commencent le samedi soir et se terminent le lundi. En dehors du bal pour jeunes et vieux, il se déroule diverses épreuves sportives pour petits et grands. L’après-midi du dimanche, un nombreux public assiste au défilé des chars fleuris, accompagnés de danses folkloriques. De chaque côté de la rue principale, se déploie la foire à la brocante. Enfin après le feu d’artifice, la Reine ouvre le bal… Les tout-petits font un dernier tour de manège et la fête se termine tard dans la nuit, avec les flons flons de l’orchestre.

- Le lundi réserve différents jeux pour les enfants. Il y a eu aussi une époque où on bénissait les bœufs. Cette cérémonie se tenait à Borie-Petit chez M. de Chasteigner.

 

fête des cagouilles

- Ces derniers temps, on mangeait les cagouilles le lundi. On se souvient de ceux de la mère Besse "Au bon accueil". A compter de Pâques, toute la famille partait le soir avec une lampe électrique faire les fossés par le Clédier, Foncrose, les Sarthes et retour au bourg… (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)

Naissance au 19° siècle : A cette époque, les enfants naissaient à la ferme, avec l’aide de la sage femme, hormis pour les cas difficiles où il fallait faire appel au médecin… Le bébé dont le bas du corps était alors

bourassou

enveloppé dans un bourassou, couchait dans le lit du couple, sur le bras de sa mère. Lorsqu’il atteignait 8 à 10 jours, un mois au plus, il était baptisé, car disait-on, s’il lui arrbaptèmeivait de mourir sans avoir reçu la Sainte Onction, il ne pouvait être admis au Paradis… (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)

Baptême : c’est l’occasion d’une belle fête de famille qui se déroulait à la maison. Après avoir porté le nouveau né sur les fonts baptismaux, où l’on se rendait à pied, un copieux repas, composé la plupart du temps de volailles et produits de la ferme longtemps réservé à l’avance pour cette occasion, réunissait parents et amis autour de la table et la journée s’achevait ainsi joyeusement. (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)

CHAMPCEVINEL - FÊTES ET TRADITIONS - © BERNARD PECCABIN (à suivre)

13 novembre 2014

LA VIE DANS LA COMMUNE A LA LIBERATION

Travaux des champs
Au début du XX° siècle, l’agriculture ne s’est pas encore spécialisée. Chaque ferme fait de tout : des céréales, de la vigne, des vaches, des brebis, des volailles, parfois des chèvres… Attelés à la charrette, les chevaux servent de moyen de locomotion, et attelés à la charrue, d’outil de labour. Mères et filles s’occupent de la basse cour, de la traite du lait et des menus travaux occupant les soirées : tri des haricots, des châtaignes, ou petits pois à écosser… Pères et fils se chargent des travaux lourds, dans les champs aidés selon la saison et la taille de l’exploitation par des voisins.

andaineuse ou rateleuse

Journée de l’agriculteur
La journée se fait au rythme du soleil. On se lève tôt en été, tard en hiver et on se couche peu après la nuit tombée. Pas question de brûler de la lumière tous les jours, ça coûte. En été par exemple, on prend une boisson chaude au lever, vers 5h30, avant de s’occuper des animaux de la ferme et de leur donner à boire et à manger. Un travail auquel on n’échappe pas , à accomplir tous les jours de la semaine, toute l’année et par tous les temps. Ceux qu’il faut traire (vaches, chèvres, brebis) le sont vers 6h00. Vers 9h30, nouveau petit-déjeuner (casse croûte) plus consistant celui-ci : du pain, du fromage, des rillettes, du jambon, des pommes… le tout arrosé d’un petit coup de rouge. Puis départ pour les travaux des champs  avec une musette et un tonnelet individuel pour la boisson. Retour à midi, pour le déjeuner, suivi parfois d’une petite sieste. Puis les hommes repartent vers les champs. En fin d’après-midi, ils doivent s’occuper des bêtes, les traire, leur donner à boire et à manger, les rentrer pour la nuit pour celles que l’on avait mis au vert… des tâches qu’ils partagent avec les femmes de la maison. Le dîner clôture la journée. Il est suivi d’une veillée plus ou moins longue en fonction de la saison et rassemblant parfois les voisins. Les villageois sont comme une grande famille où tout le monde se connaît et s’entraide, même s’il y a des tiraillements de-ci de-là.

charrette de foin

Quand le temps est mauvais et qu’il n’est pas possible d’aller dans les champs, le cultivateur reste chez lui et bricole ou répare ses outils. Y compris les premières machines agricoles, parce que c’est encore simple. L’art de la mécanique, c’est à cette époque le fil de fer et le marteau. La plupart des outils se transmettent de père en fils.
Trois générations sous le même toit de la ferme
Dans les fermes, les exploitants et les métayers vivaient sous le même toit avec leurs beaux-parents, mais aussi avec le pépé et la mémé. On produisait tout. Il n’y avait jamais de repos, jamais de dimanche, sauf pour aller à la messe ou pour recevoir la famille. Vers 1950, la situation a quelque peu évolué avec l’élevage des volailles que l’on pouvait vendre au marché.
Le métayer
C’est celui qui partage à demi les récoltes avec le propriétaire de l’exploitation. Paysan pauvre et sans terres, il n’a que ses bras et son courage à offrir. Son statut précaire ne l’incite guère à faire évoluer le domaine. Dans la commune, nombreux étaient les métayers, en particulier autour de Borie-Petit.

Un métayer n’aurait pas volé une épingle à une voisine, ni gardé le moindre objet emprunté sans le rendre. Néanmoins, tous leurs principes étaient oubliés lorsqu’il fallait donner au propriétaire la moitié des récoltes. S’il y avait soixante sacs de noix, le métayer en déclarait quarante, les sacs détournés allaient sans doute leur permettre de passer un moins mauvais hiver.
Les batteuses
Lorsqu’elles arrivent au 20° siècle, ces énormes machines impressionnantes passent alors de ferme en ferme pour battre les gerbes qu’on y a rassemblées. Pour une petite ferme, la batteuse travaille une journée ou une demi-journée seulement, mais il faut là encore beaucoup de monde pour aider. Il faut une vingtaine d’hommes : deux installés en haut de la machine qui y enfournent les gerbes que d’autres leur tendent, d’autres pour ligoter la paille, les plus costauds enfin pour lier les sacs de blé (50 kg minimum) et les monter au grenier. Tout cela dans un bruit de moteur à vapeur et dans une nuée de poussière de paille. Rien n’est perdu ! La paille séchée sert de litière aux animaux l’hiver et les balles (coques de épis) sont données aux lapins. Ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale qu’apparaissent dans les exploitations petites et moyennes les moissonneuses-batteuses : faucheuses, lieuses et batteuses à la fois.

Le vendangeur
La commune a occupé beaucoup de son temps à travailler la vigne. C’est tout le village qui pouvait ainsi autrefois aider aux vendanges. Car quand il faut vendanger, tout le monde s’y met, le propriétaire, la maîtresse de maison, les grands-parents, les enfants. Si la vigne est plus étendue, on fait appel aux amis, aux voisins, aux cousins, auxquels on rend parfois la pareille le moment venu. Sur place, dans les vignes, le travail se répartit entre coupeurs, hotteurs et pressureurs.
Les coupeurs font tomber les grappes dans un panier à l’aide du sécateur. Ce travail est réservé aux plus âgés, aux femmes et aux enfants, car il ne demande guère de forces. Il est pourtant fatigant car mené accroupi, dos courbé, genoux pliés, rangée après rangée, d’un cep à l’autre…

Le portage des hottes reste un travail d’hommes. Le préposé déverse le contenu dans une charrette placée à l’extrémité du champ. La charrette va jusqu’au pressoir ensuite pour déverser le contenu.
Le foulage du raisin est remplacé par le pressoir en bois avec son pas de vis. Plusieurs hommes se relaient à la barre pour tourner le pressoir.
Le repas des vendanges est toujours bien arrosé. Puisqu’on a des vignes, on a du vin ! Le dîner offre à tous une soupe et un plat copieux. De préférence du porc, pot au feu, ragoût, civet de lapin, volailles et des tartes de toutes sortes. Jusqu’à 1930, il était suivi d’un petit bal…

vendanges à champcevinel

La vigne, un dur labeur
C’est vers 1880 que les vignes bien alignées sur fil de fer font place aux plantations anarchiques d’antan. Après les travaux de taille, le vigneron donne fin mars début avril, un premier labour (travail fait à la main ou avec un cheval et charrue selon le contexte). Ce travail est pénible s’il est fait à la houe. En trois semaines, le paysan pioche deux hectares de vigne, aère la terre et détruit les mauvaises herbes. Début mai, il renforce les piquets et tend les fils de fer. Un second labour est donné, plus léger que celui de mars et qui se termine en mai. Après la floraison de la vigne, on rebine la vigne par un troisième labour où l’on retire toutes les mauvaises herbes. (Notre photo : des anciens de Champcevinel de retour de vendanges aux Brousses dans les années 50).
Le bouilleur ambulant
Le distillateur ambulant commence sa saison vers septembre et la termine en mai. Il installe son alambic près d’un point d’eau, parfois au centre bourg ou à l’écart des villages. Le bouilleur de cru trouve le gîte, le couvert et le bois de chauffe dont il a besoin. Les paysans ou producteurs apportent leur marc par charretées ainsi que les fruits fermentés. La rémunération s’effectue au litre. L’eau de vie produite est destinée à l’usage domestique, à la consommation de la famille, voire aux soins du bétail. Une loi fixe les droits de distillation. En 1948, il existait à Champcevinel des ateliers de distallation à Boisset, aux Mazades, Borie-Petit, Puyfaucon, Réjaillac, La Grange, la Lac, Jarrijoux, Penlèbre et Coutures.

Le marchand de peaux de lapins
C’est un petit métier qui a vécu jusqu’en 1970. Dans le village, on entendait un cri : "peaux de lapins, peaux de lapins, peaux !" Le marchand passait à pied ou en vélo avec un sac ou un bâton pour accrocher les peaux qu’il achetait en 1960 pour 0,10 f ou 0,15 F.  On sortait dans la rue pour lui faire signe. Il rentrait, soupesait les peaux, discutait et payait le prix sur lequel on s’était mis d’accord. Ces peaux étaient revendues ensuite chez les tanneurs et fourreurs locaux.

Claude Rebière

Le cantonnier
Autrefois ils n’existaient pas, puisque les routes étaient entretenues par le système de la corvée. Chaque travailleur devant alors y consacrer quelques jours par an. Par la suite et après la Révolution, les communes embauchent des employés municipaux. Le cantonnier entretient les voies en fonction de la saison : l’hiver, il faut déneiger, au printemps réparer les dégâts du gel et nettoyer les fossés, l’été faucher les bords, l’automne ramasser les feuilles mortes. L’étendue de la commune et le nombre de chemins et de routes nécessitaient  cet emploi. Le cantonnier pouvait aussi dresser des procès-verbaux aux pêcheurs illégaux ou à certains contrevenants. Il était aussi chargé de nettoyer la place du village, le cimetière, les abords des points d’eau communaux, faire payer les taxes dues à la mairie par certains propriétaires. (Notre photo : Claude Rebière ancien cantonnier de la commune)
Le croque mort
Cette fonction était effectuée par un membre du conseil municipal ou par le cantonnier. Lorsqu’il y avait un enterrement, le cercueil était fabriqué par Monsieur Sudret, le menuisier de la commune. On allait alors chercher le corbillard qui stationnait sous un hangar sur la place du village. Les enfants s’y amusaient souvent, s’en était ainsi.... On attelait le cheval de chez Bargain, et le cercueil était convoyé vers la maison du défunt, souvent avec des enfants installés dessus à l’aller, car les amusements et les distractions pour eux ne faisaient pas légion dans la commune. Au retour, le corbillard se dirigeait vers l’église et la cérémonie funèbre était souvent clôturée par un repas chez la famille de la personne décédée.

la châtaigne

La châtaigne
On a longtemps appelé le châtaignier l’arbre à pain, parce qu’il pousse sur les terres arides et que son fruit tient au corps, c'est-à-dire qu’il a une valeur nutritive équivalente à celle des céréales. Avec la pomme de terre, il constitue longtemps la nourriture de base des paysans et Champcevinel n’a pas échappé à la règle. Si bien que l’on retrouve ce fruit sur le blason de la commune, car c’est lui qui a sauvé la population locale de la famine sous l’Ancien Régime.
Les_anciens_habitants_du_bourg_de_Champcevinel (cliquez sur ce PDF)

CHAMPCEVINEL - LA VIE DANS LA COMMUNE - © BERNARD PECCABIN

26 novembre 2014

5 AOÛT 1944 DANS LE CIEL DE CHAMPCEVINEL

- Si on se réfère au monument aux morts de la commune et plus particulièrement à la plaque apposée en l’honneur des deux aviateurs anglais tombés à Borie-Bru, on ne connaît pas vraiment l’histoire de cette journée du 5 août 1944, survenue deux mois environ après le débarquement des alliés en Normandie. Voici quelques éléments d’un témoin oculaire, celui de Jacques Besse, un des fils du Maréchal. Car l’histoire ne nous a jamais dit qu’il y avait eu deux avions, deux morts et deux hommes d’équipages parachutés…
Nos photos :
- Jacques Besse témoin oculaire du crashe
- Avion du type Mosquito
- Zone du crashe près de Borie-Bru
- Plaque commémorative au monument aux morts de la commune

- Témoignage de Jacques Besse âgé de 15 ans à l’époque

Jacques Besse

- Jeune adolescent, âgé de 15 ans, classé dans la catégorie J3 sur le plan du rationnement alimentaire, j’ai vu de mes propres yeux un avion de combat type "Mosquito" qui s’est écrasé sur la commune de Champcevinel à la bordure d’un bois de châtaigniers, près du château de Borie-Bru, le 5 août 1944.
- C’était une belle après-midi ensoleillée vers les 16 heures, je me trouvais dans la maison d’habitation de mes parents dans le bourg. Je jouais avec mon frère Yves, que j’avais enfermé dans le grenier avec une porte munie d’un crochet. Tout d’un coup les sirènes de la ville de Périgueux se sont mises à résonner annonçant l’arrivée des avions alliés qui venaient bombarder les voies ferrées et les ateliers de réparations de la SNCF. Alors que les bombes se mettaient à exploser, j’étais prêt à courir vers le jardin pour voir ce qui se passait. C’est alors que mon frère pris de peur dans le grenier, se mettait à hurler pour lui ouvrir. Je rebroussais chemin afin de le libérer.

Mosquito

- Puis nous courrions vers le fond du jardin potager jouxtant notre maison. J’ai vu effectivement un avion de combat anglais, amorçant un large virage. Celui-ci trainait à l’arrière un important panache de fumée noire et blanche. Il était suivi par un autre appareil du même type. L’avion en difficulté larguait deux bombes à ailettes qui n’ont pas explosées, près de la ferme de Monsieur Chatenet au lieu-dit la Séparie. Après la libération, celles-ci ont été déterrées de plus d’un mètre de profondeur par quatre prisonniers de guerre allemands et deux sous-officiers artificiers français qui les ont désamorcées. Puis deux aviateurs sont tombés en parachute sur le bois du Château de la Roussie, propriété de Monsieur Tuffier ancien chirurgien.
- J’ai su par la suite que ces parachutistes rescapés de leur appareil ont été récupérés par le réseau de la résistance Samson. L’avion britannique en détresse continu lui son vol et s’écrase en explosant derrière le château de Borie-Brut à la bordure d’un coin de bois. L’appareil qui le suivait a tourné plusieurs fois au-dessus de lui, pour lui rendre un dernier salut. Les explosions des bombes et des balles de mitrailleuses que contenait l’avion ont duré plus d’une heure.

crashes à Borie-Brut

- Ces deux avions de la Royal Air Force avaient mitraillés un train entre Saint-Astier et Razac sur l’Isle, avant de gagner Périgueux. Là, ils s’attaquent aux ateliers de la SNCF du Toulon, mais l’un piloté par Alan Ernest Wraight (lieutenant et pilote de carrière) avec à son bord John Leslie Wilson (sergent-chef de réserve et navigateur) qui volait très bas, touche les fils de haute tension. La queue du fuselage de l’appareil heurte ceux-ci, ce qui occasionne un court circuit et un déséquilibrage de l’avion qui s’écrase au Nord de Périgueux, comme déjà mentionné.
- Dans l’après-midi du lendemain, je me rends avec mon frère Michel sur les lieux de l’accident pour voir les restes de l’avion, là où il était tombé. En traversant un champ, avant d’aborder la route d’Agonac, je vois arriver vers nous un homme d’une quarantaine d’années, portant une chemise et un pantalon golf. En arrivant à ma hauteur, celui-ci m’interroge si j’avais vu des parachutistes tombés de cet avion. Je lui réponds que non, et qu’on avait retrouvé deux morts.

plaque à la mémoire

- Comme nous étions dans une période trouble et anxieuse, je me suis méfié de cet homme. Celui-ci me dit que cet appareil avait un équipage de quatre aviateurs. Il questionne même mon frère qui a répondu par la négative également. Il est parti et a rejoint son véhicule sur le bord de la route d’Agonac.
- Avec le recul du temps, je pense encore que mon interlocuteur devait être un agent au service de l’ennemi à la recherche de ces deux parachutistes anglais. Je ne voulais pas dire absolument où ils étaient tombés, afin qu’ils ne soient pas faits prisonniers. Après cette entrevue, nous nous somme dirigés à l’endroit où l’avion s’était écrasé. Nous avons eu une terrible vision qui s’offrait à nous. La carlingue et les moteurs de l’appareil étaient pulvérisés. Les débris jonchaient tout autour de ce coin de bois qui avait pris feu par les explosions. Il restait la queue du fuselage en très mauvais état.
- La veille, soit le jour de la chute, les troupes d’occupation allemandes avaient récupérées les corps des deux morts vers la ville de Périgueux où ils étaient en garnison. A notre retour au foyer, nous racontons à nos parents les péripéties de notre après-midi, surtout la discussion avec cet homme inconnu et suspect qui nous avait interrogés. Avec mon père, nous sommes allés voir Monsieur Tanneux, maire de la commune de Champcevinel pendant plus de 30 ans. C’était un homme très cultivé, avenant, rentier de son état, qui faisait parti de la Résistance.
- Monsieur le maire m’a écouté et m’a dit que j’avais bien agit dans la prudence et m’a réconforté en me disant de ne pas m’inquiéter, ouf… ! Ces deux aviateurs ont été enterrés au carré militaire du cimetière du Nord à Périgueux.
- Une plaque commémorative est apposée au monument aux morts au bourg de la commune de Champcevinel avec l’inscription suivante :

"A la mémoire de l’équipage du Mosquito de la Royal Air Force tombé à Borie Bru le 5 août 1944.
WRAIGHT - A.E. FLYNG Officier pilote
WILSON - J.C. FLIGHT Sergent navigateur
- Le 29 septembre 1991 a été inauguré la rue Wilson et Wraight au bourg de Champcevinel. A la suite de ces évènements, j’ai toujours eu une pensée émue pour ces jeunes aviateurs qui sont venus mourir en combattant sur notre sol de France pour nous libérer du joug de l’envahisseur nazie que nous subissions pendant quatre années.

- Autres renseignements connus sur cet épisode de la guerre
- Selon d’autres sources d’information, l’avion aurait été touché par la défense anti-aérienne allemande à Périgueux. Wraight le pilote, officier de réserve était âgé de 23 ans et habitait Souhampton. Wilson, sous-officier de réserve, originaire de Manchester avait 28 ans. Ils avaient décollé de la base de Predannack, une base du sud-ouest de l’Angleterre, mise en service en 1941 pour se défendre contre les raids de la Luftwaffe. Ils appartenaient au 151° escadron de la Royal Air Force. Ils avaient pour mission la recherche de cibles ennemies.
- Ces deux aviateurs ont été d’abord inhumés au cimetière de Champcevinel puis au carré militaire du cimetière du Nord de Périgueux. Ils reposent au carré 9 tombe 1 et 2.
- S’agissant de la personne qui a interrogé les deux gamins sur les bords de la route d’Agonac, il s’agit certainement d’une personne de la Gestapo. Quatorze jours après, Périgueux était libéré...

cimetière du nord

Notre photo : Sépulture des deux aviateurs au cimetière du Nord à Périgueux
- Lire aussi crash d’un avion sur Borie Bru sur ce lien

CHAMPCEVINEL - 5 août 1944 dans le ciel de Champcevinel - © BERNARD PECCABIN

26 décembre 2014

AUX GRANGES DE CAP BLANC (commune de Champcevinel)

Granges de Cap Blanc

- Présentation de ma 1° balade
- Relire l’étape précédente sur le Pigeonnier

- la
Monzie

-  La Quinquérinette

- "Aux Granges de Cap Blanc", la route d’Agonac déroule son ruban de bitume. Mais la présence toute proche de l’Etrier Périgordin (à cette époque) et du centre équestre "Péri-Cheval" de Foncrose nous permet de faire cette rencontre insolite, avec ce cavalier adepte de la randonnée.

carrefour Cap blanc

- Poursuivant ma marche dans cette combe, je marque une petite pause au carrefour de la route de Château-l’Evêque pour admirer l’immensité du massif forestier de Borie-Petit.

vallon près de la côte Durand

- Plus loin, un vallon avec un pré en longueur monte en direction du plateau de la commune. Des bornes jaunes nous signalent la présence d’une conduite souterraine de gaz sous pression.

Rando aux Granges

- Des hauteurs environnantes et déboisées, on peut apercevoir la zone d’activités économiques des "Granges de Cap blanc", composée d’une entreprise spécialisée dans l’agencement des magasins, du garage Fauconnet et de la scierie Testut vue déjà au pied de la Quinquérinette, lors d’un autre reportage.

le carrefour vers Château-l'Evêque

- En balayant notre point de vue, on découvre le "Bas Vignéras" photographié en automne avec ses couleurs et ses habitations regroupées autour du carrefour et de l’entreprise Donzeaud, spécialisée dans la fabrique des clôtures. Derrière ce petit nœud routier et cette concentration d’habitations, on aperçoit les collines boisées appartenant à la commune de Champcevinel et que nous découvrirons dans la troisième partie de notre longue randonnée.
- Près de la côte Durand, subsiste encore un cabanon avec son jardin d’ouvriers abandonné et dévoré par la végétation et la vigne. A l’intérieur, on aperçoit ce qu’il reste d’une époque où les gens avaient le courage de passer leurs congés, leur week-end ou une soirée d’été dans leur potager pour subsister ou vendre quelques légumes. Je pensais alors à cet abbé Lemire, qui le 21 octobre 1896 avait fondé avec l’accord de Louis Barthou, ministre de l’Intérieur, une ligue française du coin de terre et de foyer. Ici on venait se distraire, cultiver, se retrouver à l’air pur de la campagne. Et puis il y avait la cabane ou la baraque pour partager le casse-croûte du matin, offrir l’apéro à midi, ou manger en famille le soir. C’était tout une époque qui sous mes yeux foutait le camp avec le temps !

jardin aux Granges

CHAMPCEVINEL - AUX GRANGES DE CAP BLANC © BERNARD PECCABIN
Prochaine étape : la côte Durand
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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23 octobre 2014

TRADITIONS DU XIX° ET XX° SIECLE (4° partie)

battageLe battage du blé : Il durait environ un mois sur la commune, réunissait à tour de rôle les habitants autour d’un gros repas, confectionné uniquement des produits de la ferme. L’on procédait à trois battages par jour et la batteuse tirée par des vaches, se déplaçait d’une propriété à l’autre. Chacun avait un rôle particulier : l’engrainage, la confection du pailler, le transport des sacs sur l’échine. (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)

Vigne à Barbe

 Notre photo : Vigne de Paul Marquet près de Barbe (septembre 1996)
Les vendanges : Dans les vignes, qui constituaient une des premières ressources agricoles, se retrouvait une troupe d’environ vingt-cinq personnes composée d’une majorité de jeunes, famille, voisins et amis. Souvent les plaisanteries fusaient avec les rires et il n’était pas rare que quelque belle voix entonnât un refrain que tous reprenaient en chœur… (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)

Travail de la vigne au Pouyaud

 Notre photo : Une vigne près du Pouyaud encore travaillée, mais aujourd’hui disparue (octobre 1996)

La mort : Lorsque l’ancêtre atteignait le port et quittait ce monde, on le parait de ses plus beaux vêtements, qui n’avaient servi que dans les grandes occasions, et allongé sur son lit funèbre, une bougie allumée en permanence sur la table de nuit, avec le brin de buis sur l’assiette remplie d’eau bénite, il recevait la visite des parents et des amis qui venaient se recueillir… Le mort ne restait jamais seul et la veillée funèbre se poursuivait une ou deux nuits, jusqu’à l’inhumation. Les voisins se relayaient auprès des membres de la famille et pour tenir éveillé, on buvait du café. Peu à peu le sujet de la conversation dérivait et s’écartait un peu du mort… C’était le menuisier du village qui fabriquait le cercueil. La levée du corps avait leu à la maison et le cortège funèbre précédé par le prêtre et deux enfants de chœur, dont l’un était chargé de la croix, l’autre de l’encensoir, faisaient parfois plusieurs kilomètres à pied jusqu’à l’église, puis au cimetière. Les cordons du poêle étaient tenus par quatre personnes, hommes ou femmes selon le cas. Le retour avait lieu également en cortège. (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)

 

Maxime Simonet

Les notables du village : C’était le maire, le curé et l’instituteur qui lui remplissait bien souvent le rôle du secrétaire de mairie. On connaissait de plus trois familles nobles sur la commune (de Chasteigner à Borie-Petit, du Cheyron à Borie-Bru et de Mallet à Vigneras). (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)

Notre photo : Maxime Simonet ancien maire de la commune (1945-1977)

CHAMPCEVINEL - FÊTES ET TRADITIONS (4° partie) - © BERNARD PECCABIN (à suivre)

8 avril 2015

BOISSET (commune de Champcevinel)

- Relire l’exposé sur cette 4° balade.
- Les Vignes
- Visite de Boisset

- "Les Vignes" c’est du côté droit de la route qui mène jusqu’au bourg. Sur la gauche, se situe Boisset avec ses belles périgourdines qui succèdent aux pavillons proches de la ville de Périgueux. Ici les maisons ont pris les couleurs du Périgord avec leurs toits de tuiles et les niches qui donnent un cachet particulier à ces habitations modernes (photo octobre 1996).

villas de Boisset

autres villas de Boisset

- Mais il y a surtout cette maison ancienne de Boisset qui date de la fin du 17° siècle et du début du 18° siècle et dont la galerie et les fenêtres à meneaux nous replongent dans le passé (ci-dessous photo juin 1996). D’après la toponymie, Boisset est un lieu couvert de taillis ou de petits bois.

entrée de Boisset

Demeure de Boisset

- Boisset a été le fief des Lascoups, puis aujourd’hui celui de la famille de Beaucé. A vrai dire Boisset est une maison de maître, une ancienne propriété, un peu comme celle des Vignes qui lui fait face, avec la différence qu’ici la noblesse a certainement occupé ces murs (photo octobre 1996).

Boisset en octobre

 - En parcourant les registres paroissiaux on peut lire entre autre pour l’époque allant de 1674 à 1739, le baptême de Pierre, fils de Jean Tamarelle, seigneur de Boisset et du Breuil, avocat à la cour et de Marie-Antoinette Dalvy, son épouse. Sur le registre de 1730 à 1759, on retrouve le baptême de Gabrielle, fille de Jean Tamarelle, sieur du Breuil et de Boisset et d’Antoinette Dalvy, demoiselle. Puis sur celui de 1760 à 1792 on y voit le baptême de Mathurin, fils de Messire François de la Salle, écuyer, seigneur de Chabarlen et de dame Madeleine de Lascoup, habitant Boisset. Comme les pierres, Boisset possède donc son histoire et les registres de la paroisse attestent bien que ce fut un lieu privilégié de la noblesse (photo octobre 1996).

vue générale de Boisset

Vue générale de Boisset

vue de Boisset

Vieilles pierres à Boisset

vigne vierge de Boisset

- Côté Ouest, la vigne vierge recouvre les vieux murs de l’habitation (photo octobre 1996).

cèdre de l'Atlas à Boisset

 - Et puis dans le parc cet comme dans toutes les maisons de maître, il y a le cèdre, qui symbolise une certaine puissance. M. Aubisse de la propriété d’en face, me précise que c’est un cèdre de l’Atlas (photo octobre 1997). Nous apercevrons cet arbre de bien loin au cours de notre balade...

crocus à Boisset

- Au pied d’un chêne et toujours dans le parc de Boisset, les crocus forment un tapis parmi les pierres anciennes rassemblées ici comme des reliques du passé (photo octobre 1996).

NOTA :  Les archives départementales nous font découvrir qui étaient les personnes qui résidaient à Boisset en 1936.
- Faure Jean-Baptiste, métayer de M. de Beaucé, son épouse Léontine et leurs trois enfants soit cinq personnes.
Total : 5 personnes pour une maison tous agriculteurs

CHAMPCEVINEL - BOISSET - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Barbe

4 décembre 2014

PARCOURIR CHAMPCEVINEL (deuxième partie)

2° partie de Parcourir

- On dit que le nom de Champcevinel sent bon le pâturage. Et comme son nom champêtre l’indique, la commune nous offre bien une terre de paysages composés de coteaux, de près, de champs et de bois. Lorsque l’on prend de la hauteur, on découvre un panorama varié et au lointain sur cette bosse haute de ses 205 mètres, on devine le bourg planté autour du sempiternel clocher. Mon observatoire se situe ici au premier étage du pylône Télécom de Fosse Rouge, soit à près de 250 mètres d’altitude. De ce poste, on embrasse une vue remarquable sur le village et la campagne environnante. Vu de haut et bien que la commune touche sur le Sud de la ville de Périgueux, on a la divine surprise de constater que le relief vient tromper cette apparence de banlieue, puisque notre territoire semble entouré sur cette direction par une véritable couronne de bois. De ces bosquets de La Grange au premier plan, se succèdent ensuite les bois de Chante-Coucou, puis un manteau forestier sur les hauteurs de Penlèbre, Barbe, Maison-Rouge, Peyrinet, Borie-Petit, Les Moussouses, etc… Ainsi sous mes yeux se déroule une partie de ce paysage que nous allons parcourir pour en découvrir les moindres parcelles, sans oublier toutes celles nichées dans les vallons et qui sont invisibles de ce point culminant de la commune où je me trouve. Nous sommes en été de l’année 1996 et sous ce ciel bleu, les arbres, les près, les maisons ont l’apparence de se reposer dans une paix silencieuse.
- J’ai baptisé toute cette vaste zone "Les faubourgs, ses résidences et Borie-Petit". Mais avec du recul, j’aurais pu sans doute l’appeler "entre la ville et le bourg". Mais restons-en sur ma première impression et voyageons ensemble sur la toile, à la découverte de cette belle campagne…

CHAMPCEVINEL - LES FAUBOURGS, SES REDIDENCES ET BORIE-PETIT © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochain article :
Balade sur un trésor, l’eau à Champcevinel
 

7 septembre 2015

SURVOL DES FAUBOURGS SUD DE CHAMPCEVINEL

- Revenir sur ma 6° balade (présentation)
- Les fours à chaux
- Le Blanquet, Jarijoux et la route Napoléon

- Le petit Pouyaud, le Pouyaud, Chante Coucou

-
La Grange

faubourgs et lieux-dit vus de la Meynie

Depuis la Meynie à Trélissac, vue sur le sud du bourg ci-dessus
et sur la zone Nord ci-dessous avec le téléobjectif

zone Nord du bourg aperçue de la Meynie

vue de Fosse Rouge en août

Vue depuis Fosse Rouge en juillet avec en toile de fond le clocher et les territoires de l'Ouest

vue en octobre depuis le poste Télécom

Vue en octobre sur le bourg, sa périphérie depuis le Pylone Télécom de Fosse Rouge

CARTE

- C’est la deuxième partie de mon voyage dans Champcevinel qui s’achève ici. Après la visite du Bourg, nous venons de visiter toute la région qui se situe entre Périgueux et le centre du village. Je vous offre juste ces quelques clichés de ces balades, vues d’un point haut de la commune. Et prochainement place à la troisième partie, celle des territoires de l’Ouest, autrement dit toute la zone qui se situe à l’ouest de la route départementale d’Agonac que nous allons visiter en plusieurs balades et dans le même style que celui que nous venons d’achever. (ci-contre plan simplifié de visite. Pensez à cliquer sur l'image pour agrandir)

CHAMPCEVINEL - SURVOL DES FAUBOURGS SUD - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Les Territoires de l’Ouest

8 septembre 2015

TITRES ET SUJETS DE "PARCOURIR CHAMPCEVINEL"

PUBLICATIONS ET NOTES DIVERSES SUR LA COMMUNE

LA VISITE DU BOURG (attention page en construction)

- Pour mieux naviguer sur ce blog, je vous propose cette table de matières et de titres, véritable répertoire pour accéder directement sur les sujets de votre choix. Pour la retrouver il suffit de cliquer dans la colonne de gauche (paragraphe catégories) sur "Titres et sujets du blog".

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- Avant propos concernant ce blog.
- Le territoire de Champcevinel (d’hier à aujourd’hui évolution de sa cartographie).
- La carte Belleyme de 1764 (le territoire de la commune à cette époque).
- Présentation générale du territoire communal (plan de visite de la commune).
-
Le bourg(objet de la première partie de ce reportage).
- Les faubourgs, ses résidences et Borie-Petit (deuxième partie de ce reportage).
- Les collines aux trois châteaux (troisième partie de ce reportage).
- L’arrière pays Champcevinellois (quatrième partie de ce reportage).
- Etymologie et toponymie de Champcevinel (deux PDF à découvrir).
- L’énigme préhistorique de Champcevinel.
-
Les armoiries de Champcevinel.

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- Champcevinel le chemin parcouru (livre de Christiane Piboyeu).
- Histoire de la commune à travers les siècles (PDF à lire).
- Fêtes et traditions du 19° et 20° siècle (1° partie).
- Fêtes et traditions du 19° et 20° siècle (2° partie).
- Fêtes et traditions du 19° et 20° siècle (3° partie).
- Fêtes et traditions du 19° et 20° siècle (4° partie).
- Fêtes et traditions du 19° et 20° siècle (5° partie).
- Fêtes et traditions du 19° et 20° siècle (6° partie).
- La vie dans la commune à la Libération (PDF avec liste des résidents du bourg en 1936).
- Forgeron-maréchal un vieux métier dans la commune.
- Passage du GR 36 dans la commune.
- L’ouragan Martin balaye la commune en 1999.
- 5 août 1944 dans le ciel de la commune.
- Lexique de la commune de Champcevinel (série de PDF à découvrir).
- La visite du bourg (présentation).
- L’église Saint-Marc.
- L’église de Champcevinel en 1353.
- L’église aujourd’hui (photographies).
- Autour de la place de l’abbé Boisseuil.
- La périphérie du bourg (nouveaux quartiers) Extraits du registre du curé en 1722.
- Anciens et nouveaux quartiers du bourg.
- Les écoles et les installations sportives.

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- Le bourg vu de nuit Histoire de la commune.
- Histoire de la commune à travers les siècles (PDF à lire).
- Hiver sur le village.
- Le cimetière de la commune.
- La vie au bourg Cahier de doléances de la commune en 1789.
- La commune sous les sunlights.
- Madeleine Bretou (une figure de la commune d’antan).
- Le Maréchal de Champcevinel (connaître ce personnage).
- Forgeron-maréchal un vieux métier dans la commune.
- Passage du GR 36 dans la commune.
- L’ouragan Martin balaye la commune en 1999 (les dégâts à Borie Petit et sur la commune et d’autres photos de la tempête sur la commune).
 - 5 août 1944 dans le ciel de la commune.
- Lexique de la commune de Champcevinel (série de PDF à découvrir).

LES FAUBOURGS, SES RESIDENCES ET BORIE-PETIT (2° partie)

PREMIERE BALADE

 - Balade sur un trésor, l’eau à Champcevinel (présentation de ma 1° balade) et l’hydrologie de la commune.

- Le Pigeonnier.
- La Monzie.
- La Quinquérinette.
- Aux Granges de Cap blanc
-
La Côte Durand
-
Peyrinet et son monde secret

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DEUXIEME BALADE

- Borie-Petit (1° partie) et histoire de Borie-Petit.
- Borie-Petit (2° partie) PDF sur images d’automne au parc du château, images sur la tempête de 1999, précisions de M. Alain de Crémoux.

TROISIEME BALADE

- Dans le vallon de Saillantrou.
- Maison Rouge.
- La Chataigneraie.
- Le Petit Maine, le Maine et Saillantrou.
- Les Granges.

QUATRIEME BALADE

- Sur la route du clocher.
- Les Vignes (avec vue aérienne en 1960).
- La Rudeille et les Petites Alpes (avec carte de 1846).
- Boisset.
- Barbe.
 - Longueville et les Jarthes.
- de
Bricard à Beausoleil.

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CINQUIEME BALADE

- Douce campagne Champcevinelloise.
- Les Mazades.
- Puyroger, Bonneau, Penlèbre.
- Majoulet, Couture.

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SIXIEME BALADE

- Sur la route Napoléon.
- Les fours à chaux.
- Le Blanquet, Jarijoux et la route Napoléon.
- Le petit Pouyaud, le Pouyaud, Chante Coucou.
- La Grange.
- Les faubourgs Sud vus d’ailleurs.

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LES COLLINES ET SES TROIS CHATEAUX (3° partie)

SEPTIEME BALADE

- De Vignéras à la voie romaine avec vues sur Périgueux.
- A l’Ouest de la Voie romaine (belvédères sur Périgueux).
- Visite du château de Vignéras (côté voie romaine).
- Visite du château de Vignéras (côté route d’Agonac)
- Sur la voie romaine (Maison Neuve et Combe Donzelle).
- Missounet, Tête Sèche, les Gravettes, Pierre plantée.

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HUITIEME BALADE

- Sur le plateau de Borie-Brut.
- Visite de Pareynou.
- Découverte de Puyfaucon.
- Borie-Bru etson château.
- 5 août 1944à Borie-Brut.
- Le Bost et le plateau de Borie Brut.
- La Borne et Cul de chien.
- De la Borne à Touvent.

NEUVIEME BALADE

- Présentation de ma neuvième balade.
- Touvent point de départ de la rando.
- Le château de la Roussie.
- L’Allée, la Bonnélie.
- Panorama autour de l’Allée.
- Les fins fonds de la Roussie
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L'ARRIERE PAYS (4° partie)

DIXIEME BALADE.

- Présentation de ma 10° balade (Sur les traces de la voie oubliée).
- Fosse Rouge (point culminant de la commune).
- Sept Fonts, les Cailloux, Sébrat.
- Prieuré de Sept Fonts, les Chabannes.
- La palombière des Chabannes.
- Michoux et la voix oubliée.

ONZIEME BALADE.

- Présentation de ma 11° balade (à travers fiefs et borie).
- La Borie, le Bost (visite d’une ancienne propriété).
- Clos Fournier et Réjaillac. (le Champcevinel rural).
- Bureau, la Séparie.
- L’Herbétie et on cadre bucolique.
- De l’Herbétie à Prunier.
- De Prunier à Vigier.
- Vigier restauré.
- Promenade dans le vallon de Vigier.
- Fleurs, champignons et insectes à Vigier.

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DOUZIEME BALADE.

- Voyage aux fins fonds du territoire.
- En route pour le Lac Lagraule.
- Du Lac Lagraule à La Fouillarge.
- Sourbarie.
- De Sourbarie à Vigier.

TREIZIEME BALADE.

- Présentation de ma balade.
- Le Lac, les Brousses.
- Le Bos Carat.
- La Combe.
- Les Prades.
- Les Sarthes.
- Foncrose.
- Le Clédier.
- Les Moussouses, les Mathieux.
- Les Bouboux.

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AUTRES LECTURES

- Anciennes limites Sud de la commune (Combe des Dames à Périgueux).
- Cahier de doléances et de remontrances.
- Anciennes limites Sud-Ouest de la commune. (Chancelade et Périgueux).
- Habitants de Champcevinel en 1936 (tous les noms selon le recensement).
- Champcevinel, ultime décennie du 20° siècle.
- Figures de la commune.
- Mares et étangs de la commune.
- Eau, puits, sources et fontaines de la commune.
- Croix et Calvaires de la commune.
- La Polonaise de Champcevinel.
- Habitants de Champcevinel en 1954
(tous les noms selon le recensement).
- Le 55° Tour du Limousin à Champcevinel et histoire du cyclisme au village.
- Rétro photo du Tour du Limousin à Champcevinel.
- Le nouveau Peyrinet est arrivé (un lotissement et des patates).
- Saillantrou Bas, un ancien lieu-dit de la commune.
- Foncrose inondé.
- Cap Blanc, un château bien caché.

- TABLE DES TITRES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
Cliquez ici pour retrouver la page accueil de "Parcourir Champcevinel"

4 mars 2015

LES GRANGES

DE SAILLANTROU CAP SUR LES GRANGES 

carte des Granges

- Présentation de ma 3° balade
-
Maison Rouge

- La Chataigneraie

-
Le Petit Maine, le Maine et Saillantrou

 - Je quitte Saillantrou et ses bois pour remonter en direction des Granges. Mais la toponymie me permet de rappeler ce qu’est Saillantrou : c’est un lieu où se trouve peut-être encore une source, ou un cours d’eau qui jaillit d’un creux, d’une anfractuosité. Et c’est en remontant justement le vallon, que je rencontre ce trou d’eau (voir ci-dessus localisation sur la carte et photo ci-dessous de juin 1996) qui est lui-même peut-être à l’origine du nom du lieu-dit. Ici il y a du rocher et de l’eau, soit deux éléments qui peuvent expliquer cela. Toujours est-il que c’est sans doute ici que les biches vues il y a quelques jours viennent ici pour s’abreuver.

mare de Saillantrou

- En remontant le plateau en direction des Granges, j’aperçois le hameau de Longueville, à travers les arbres (photo novembre 96). Mais pas de commentaires, ils seront donnés lors de mon passage au cours d’une autre balade.

LONGUEVILLE

- Il faut savoir que dans la commune de Champcevinel, il existe plusieurs lieux-dits où le mot "grange" est donné. Nous avons "Aux Granges" (à côté de Cap Blanc et déjà visitées) "les Granges", lieu de notre visite et "La Grange" à l’Est de la commune. Ceci étant dit, nous voici maintenant au sommet de notre vallon où se trouve cette mare (photo juin 1996). Selon les dires, cette mare n’a jamais été connue asséchée par la rigueur du temps. Aujourd’hui elle sert d’abreuvoir à un troupeau de limousines. Autrefois et au printemps, les jonquilles s’y cueillaient abondamment ce qui prouve que nous sommes sur un lieu humide, chose rare sur une hauteur…

mare des Granges

- En automne, les chênes (ci-dessous) qui entourent la mare prennent de belles couleurs (photo novembre 1996).

arbres aux Granges

Les Granges

 - Les Granges sont trois métairies appartenant au domaine de Borie-Petit. Aujourd’hui elles sont restaurées en devenant même très coquettes. (photo juillet 1996) Autrefois de nombreux métayers sont venus y habiter pour travailler les terres du château. C’était l’époque où l’on déménageait en attelant les bœufs à la charrette. Il y avait peu de meubles : table, chaise, lit, armoire et buffet, si bien qu’un seul voyage suffisait. Pas de frigo, pas de gazinière, tout se faisait au feu de cheminée…

Mai d'élu aux Granges

 - Le mai du conseiller vient témoigner l’attachement des gens aux traditions du pays (photo septembre 1996).

marronnier

- Les Granges c’est aussi ce magnifique marronnier qui force le respect par son envergure régulière et son éclatante santé (photo octobre 1996).

pommiers des Granges

- C’est aussi et encore des pommiers capables de vous donner des fruits sains et venus grâce au bon air du plateau (photo septembre 1996).

villa des Granges

- Plus loin, cette maison bourgeoise éveille mon esprit. Primitivement, c’était un plain pied avec des dépendances pour les bêtes et le matériel. (photo septembre 1996). Les anciens prétendent que d’un de ses hangars, il partait un souterrain jusqu’au château de Borie-Petit. On transportait même dans ce boyau des barriques de vin, jusqu’au chai du comte…

debet (ferme)

- Au milieu d’une prairie, l’ancienne ferme des Debet reste là avec son mystérieux passé et surtout pour sa place privilégiée sur le plateau, véritable sentinelle pour surveiller les allées et venues entre l’église du bourg et le château (photo septembre 1996).

citerne des granges

- Aujourd’hui cette ferme est transformée. Seule sa grange et ses vieilles pierres témoignent que certainement de nombreuses générations de métayers se sont succédé pour travailler les terres. Sur le côté de la cour, on découvre un puits. Vu l’imposante margelle, c’est sans doute une citerne à eau (photo septembre 1996). Cette supposition peut se confirmer, puisqu’un puits avait été creusé au milieu du pré de ce plateau, par le comte de Chasteigner (voir balade de la Châtaigneraie).

calvaire des Granges

- Je parviens au final de mon étape avec ce calvaire qui aurait été conçu avec les pierres de l’ancienne église construite entre le 16° et le 17° siècle (photo septembre 1996). Ces monuments en forme de croix évoquent les épisodes de la Passion. En 1598, ils furent érigés pour conjurer la peste. Nombreux sur les bords des chemins, parfois détruits ou abandonnés, ils ne sont plus remplacés, les habitants n’ayant plus la foi de leurs aïeuls. Sur la commune il en existe encore comme à Bricard, Borie-Petit, Penlèbre et Sept Fonts. D’autres ont disparus dont ceux construits sous les ordres de la noblesse du château de Borie-Petit…

vu depuis les Granges en hiver

- Deux mois après, la neige et l’hiver sont là. Ni hommes, ni bêtes ne sortent. Seules les cheminées révèlent la vie cachée du bourg. La plaine, les haies, les arbres, semblent morts, tués par le froid (photo janvier 1997).

maison Debet

ferme des Debet

- Quatre mois après je retrouve le plateau des Granges avec un épais tapis d’herbes où flambaient les pissenlits et une variété de renoncules (photos avril 1997).

vers les Granges

- Les noyers au bord de la route des Granges, étaient chargés de leurs fleurs à chatons, un nouveau cycle de la nature débutait après la mort de l’hiver si rigoureux en cette contrée (photos avril 1997). Le maréchal de Champcevinel a été un des derniers qui a ramassé les noix, selon une convention avec le château de Borie-Petit. C'était le temps où l'on faisait l'huile de noix au moulin de Rochevideau (commune de La Chapelle-Faucher), pressée conclue par un bon casse-croûte à base de grillons, de rillettes et de boudins, le tout arrosé par un Bergerac sans oublier le café et sa goutte, histoire de prolonger cette belle fête.

métairie restaurée des Granges

- Nichée dans son parc, cette maison devenue résidence se préparait à accueillir ses hôtes pour des vacances vertes parmi les bois et la verdure de cette campagne calme, paisible et vivifiante (photos avril 1997).

Les Granges - promenade équestre

Les Granges : promenade équestre des enfants sur le chemin en direction de Peyrinet

NOTA :  Les archives départementales nous font découvrir qui étaient les personnes qui résidaient aux Granges en 1936.
- Longueville Etienne, métayer de Mme de Chasteigner, son épouse Marie et ses deux enfants soit quatre personnes.

- Peyrat Jean, métayer de Mme de Chasteigner, son épouse Rose et leur fils soit trois personnes.
-
 Cavillac Elie, métayer de Mme de Chasteigner, son épouse Louise, la mère de Elie et ses trois enfants soit six personnes.
Total : 13 personnes pour trois maisons tous métayers du château

CHAMPCEVINEL - LES GRANGES - © BERNARD PECCABIN
Prochaine étape : 4° Balade sur la route du clocher
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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