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  • - "Parcourir Champcevinel", c’est découvrir la totalité de son territoire avec sa nature, ses monuments, ses espaces, ses châteaux, son histoire, sa géographie, sa toponymie et bien d’autres informations d'avant le 2° millénaire. (blog en construction)
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23 novembre 2023

CAP BLANC (près de Champcevinel)

UN CHÂTEAU BIEN CACHÉ

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Camouflé dans la nature, le château de Cap Blanc et son toit d'ardoises

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- Sur la commune de Champcevinel les sentiers de randonnée ne manquent pas. En partant du plateau où se situe le gymnase, on peut rejoindre par Peyrinet la route de Cap Blanc, pour passer devant son château et descendre à la Monzie proche du quartier du Toulon à Périgueux.

IGN

Localisation du château sur la carte

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- Vous traversez alors de nombreux bois de noisetiers et de châtaigniers avant de descendre sur une route blanche. La descente s'amorce sur un chemin de castine qui arrive au bout du chemin de la Monzie, la rue qui rejoint le Bas Toulon. Arrivé en bas, on fait un virage en épingle à cheveux pour prendre le sentier très étroit qui s'enfonce dans le vallon de la Monzie.

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Côté Sud du château et une de ses tourelles

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- Le château de Cap Blanc c’est une histoire mystérieuse. Bien caché dans le feuillage, il nous livre peu de secrets et pourtant dans les années 1950, il y avait une belle kermesse avec la présence de l’Evêque de Périgueux dans ces lieux. Toute la journée, les enfants et leurs parents restaient à Cap Blanc pour participer à la messe en plein air, puis pour parcourir cette kermesse avec ses nombreux stands de loterie, partager son repas champêtre, sa musique et ses amusements divers. On dit que Cap Blanc c’était une ancienne école religieuse, où de nos jours un superbe gîte (le logis du parc) a pris place. Superbement retapé, les propriétaires y louent cinq chambres d’hôtes hors saison.

PICT0157 Bâtiments proches du château et chemin d'accès

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- Champcevinel ce sont des châteaux comme Borie-Petit, Borie-Bru, la Roussie et Vignéras. Celui de Cap Blanc lui par contre est bien à Périgueux, mais il a marqué jadis une époque de la commune…

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Le Parc du Logis, nouveau gîte de la région

CHAMPCEVINEL - CHÂTEAU DE CAP BLANC - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc

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12 novembre 2023

FONCROSE INONDÉ

PETITE CRUE DE NOVEMBRE 2023

combe sèche

La combe sèche qui longe la RD 3 qui nous amène de Périgueux à Agonac

- Lorsqu’on quitte Périgueux pour rejoindre Agonac, la route départementale 3 longe une combe sèche(1) et traverse les lieux-dits de Champcevinel comme Bas Vignéras, Pareynou, Foncrose et La Combe, avant de prendre de la hauteur vers la Roussie pour quitter ce vallon qui renferme dans son sous sol un mystère, celui de l’eau.
(1) combe sèche par opposition à la combe humide d’Agonac dans laquelle coule la Beauronne

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Le Foncrose et sa petite crue saisonnière

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 Foncrose inondée

- Nous avons déjà évoqué ce problème dans ce LIEN et aujourd’hui, on profite un peu des éléments météorologiques qui ont démontré à nouveau que l’eau circule bien sous terre, et déborde lorsqu’elle atteint un certain niveau comme les images le montre à Foncrose où la résurgence se réveille.

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 Prairies du vallon inondées en bordure de la RD 3

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Sorte de puits d'où jaillit l'eau venue de sous terre à Foncrose

- On peut dire que dans le sous-terrain de cette combe, il doit couler beaucoup d’eau, puisqu’après les années de sécheresse historique que nous venons de vivre, Périgueux et sa ceinture n’ont pas manqué d’eau potable. La source du Toulon sur laquelle repose le plateau de Champcevinel a continué d’alimenter la population… Donc nul doute de la richesse cachée qui s’écoule dans ce sous sol depuis toujours…

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Le Foncrose à hauteur du bas de la côte Durand file vers Périgueux pour se jeter dans l'Isle

CHAMPCEVINEL - CRUE DE FONCROSE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc

23 octobre 2023

SAILLANTROU BAS

UN ANCIEN LIEU-DIT DE LA COMMUNE

le Maine

Le chemin de Saillantrou, en quittant le Maine

- Cette petite publication constitue une petite mise à jour sur les lieux-dits de la commune. Certains de ceux-ci ont existé au XIX° et XX° siècle, pour disparaître au fur et a mesure de l’évolution d’une population rurale qui évoluait pour se regrouper vers des terres plus riches et plus accessibles à travailler.

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C'est en abordant ce muret que le promeneur passe à Saillantrou Bas

- C’est en consultant le cadastre Napoléonien et sa feuille qui date de 1822, que j’ai trouvé entre le Maine et Saillantrou un petit hameau qui portait le nom de "Saillantron Bas". Saillantron est devenu par la suite Saillantrou, mais pour revenir à Saillantron Bas, disons qu’il reste des traces.
- Ce lieu-dit se situe juste au-dessus du Maine, à environ deux cent mètres de cette ferme qui comptait selon le dénombrement de la population de 1876, trois agriculteurs et leur famille.

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Dans la végétation on aperçoit le mur d'ancienne maison

- On peut repérer "Saillantron Bas" avec son muret en pierre le long du chemin d’accès, destiné à soutenir une ferme, du moins une habitation qui semble noyée et mangée par la végétation et par une petite forêt de bambous. Le lieu est de même difficilement accessible car il est entouré de clôtures électriques sensées à protéger le bétail et que l’on doit respecté.

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Localisation de Saillantrou Bas depuis le Maine

- Pour l’heure ces habitations ont été sans doute associées à celles du Maine, du moins lors des recensements successifs, car si Saillantrou apparait bien sur les feuillets, celui de Saillantrou Bas n’y figure point.

Pour mémoire, liste des lieux-dits de la commune aujourd’hui disparus : Missounet, l’Allée, la Fouillarge, les Prades, Les Mathieux, Saillantrou Bas.

CHAMPCEVINEL - SAILLANTROU BAS - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc

20 septembre 2023

LE NOUVEAU PEYRINET EST ARRRIVÉ

UN LOTISSEMENT AUX PORTES DE PÉRIGUEUX

ET UN CHAMP DE PATATES

pré de Peyrinet et maison

Autrefois Peyrinet c'était un pré et cette maison blanche blottie en lisère d'un bois

- On se souvient autrefois, qu’en passant à Peyrinet, on allait basculer sur la ville de Périgueux en abordant la descente. C’était alors un site calme, en pleine campagne et entouré par des bois. Beaucoup d’anciens Champcevinellois ont utilisé ce chemin de traverse, quand on se déplaçait à pied, pour aller faire ses achats ou pour honorer un rendez-vous en ville. Même le dimanche, de nombreux supporters passaient par là pour rejoindre le Dantou par le Toulon, afin de voir les Capistes jouer leur match.

géomètres et engins

Tour à tour , les géomètres sont venus faire les mesures puis les engins
se sont mis à l'ouvrage pour créer un lotissement sur l'ancienne prairie

- Cette époque pourtant pas si lointaine n’existe plus. Il y a eu d’abord les Jaures qui ont vu leurs immeubles sortir de terre, côté Périgueux, mais côté Champcevinel, la grande prairie et la petite maison blanche de Peyrinet ont servi longtemps de décor dans cette paisible campagne.

Travaux 1

Le chantier a pris très vite ses repères, le lotissement opérait sa marche vers l'avant

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- Et puis un jour, en 2002 je pense, une armée de géomètres a envahi la prairie, suivi par un cortège d’engins de chantier qui se sont accaparés de ce près où les insectes pullulaient. Les grillons ont alors arrêté de chanter, les papillons de toute beauté sont partis vers les vallons se mettre à l’abri, les oiseaux privés d’insectes en ont fait de même, une nouvelle page se tournait, celle du XXI° siècle qui voulait changer le cours de la vie pour peupler un endroit où jusqu’ici, il n’y avait que chants d’oiseaux, bourdonnements de petites bêtes et troupeau de vaches en train de ruminer paisiblement cette herbe sauvage qui constituait leur festin.

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 Puis les maisons ont fait leur apparition

lotissement

et quelques années plus tard, c'est devenu un joli petit quartier

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- Aujourd’hui, le lotissement a pris forme. Chacun des résidents a travaillé sa cour et son jardin. Des clôtures sont venues ça et là agrémenter ce secteur urbanisé, mais qui respire encore la tranquillité et qui constitue une sorte de refuge pour oublier les tracas de la vie et surtout ceux de la ville voisine…

nouveau peyrinet

L'habitation du temps jadis a disparu pour faire place à une construction
ayant un lien avec le projet de maraichage communal

- Puis la commune et son maire sont venus acheter la parcelle de la ferme de Peyrinet pour en faire un maraichage communal, destiné à fournir les légumes du restaurant scolaire, soit une très bonne initiative. Il fallait voir les petits bambins fiers de ramasser les patates avec leurs parents, au cours d’une soirée de septembre qui flairait un été qui n’en finissait pas. Il faisait chaud, la mare du champ cultivé était sèche depuis belle lurette et nous rappelait que l’on vivait un changement radical de climat.

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Beaucoup de monde pour ramasser la récolte de pommes de terre

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- Soit un contexte qui ne prêtait pas à sourire, surtout du côté des amis de la nature. Mais revenons à cette opération de ramassage des patates qui avait recueilli une belle audience et une adhésion remarquable. Les petits allaient pouvoir en raconter au cours d’une leçon de choses, avec cette pomme de terre plantée au printemps et qui selon les caprices du temps et la qualité de la terre, allait garnir leur assiette à la cantine… C’est ainsi que Peyrinet vit désormais une autre époque…

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CHAMPCEVINEL - PEYRINET AU 21° SIÈCLE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc

17 septembre 2023

TOUR DU LIMOUSIN 2022 DÉPART D'ÉTAPE

RETOUR EN IMAGES SUR LE DÉPART A CHAMPCEVINEL

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Beaucoup de monde aux Sermonces pour le départ d'étape

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- La présente publication constitue une diffusion de photos souvenirs sur le passage de l’épreuve dans la commune.

3

Monsieur le maire de la commune entouré par les autorités locales

sandy Dujardin

Sandy Dujardin (Total Energie) meilleur sprinter provisoire, au départ

- C’est le 17 août 2022 que le Tour du Limousin est venu sur la commune de Champcevinel pour une deuxième étape partant de la commune et allant rejoindre par les chemins des écoliers, la ville de Ribérac. Il y avait du monde sur le plateau des Sermonces pour encourager les coureurs mais aussi pour glaner quelques autographes ou selfies de certains concurrents. Champcevinel recevait avec les autorités du Grand Périgueux qui étaient là pour cette matinée mémorable.

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Les coureurs aux ordres du starter

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Quelques gadgets laissés au public par la caravane

Rappel du déroulement de l’étape

- Deux hommes, Maël Guégan (Team U Mantes Atlantique) et Maxime Urruty (Nice Métropole Côte d’Azur) ont passé une large partie de la course à l’avant, s’échappant dès les premiers kilomètres de l’étape. Même s’ils ont compté près de 7 minutes d’avance à 85 km de l’arrivée, ils n’ont rien pu faire face au peloton, qui les a repris à une dizaine de kilomètres du final. Etape remportée au sprint à Ribérac par Alex Aranburu (Movistar) qui s'est imposé au sprint, devançant Eduard-Michael Grosu (Drone Hopper - Androni-Giocattoli) et Clément Venturini (AG2R Citroën Team). L'Espagnol s'empare aussi du maillot jaune de leader du Tour du Limousin, qu’il conservera jusqu’au bout.

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Le parcours de cette deuxième étape

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Passage au coeur du bourg

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Après le giratoire du Pouyaud, direction Trélissac

CHAMPCEVINEL – DÉPART TOUR LIMOUSIN 2022 - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc

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22 juin 2022

LE 55° TOUR DU LIMOUSIN A CHAMPCEVINEL

UNE ÉTAPE CHAMPCEVINEL LE GRAND PÉRIGUEUX-RIBÉRAC
 le 17 août 2022

(le retour du cyclisme dans la commune et son histoire)

première page

 Signature de la convention avec Christian Lecomte, Maire de Champcevinel,
accompagné de Max Faure et Christian Malavergne, adjoints au Maire,
et Christian Courbatère, Vice-Président de Tour du Limousin Organisation
 © Tour du Limousin

- Né en 1968 à l’initiative du Colonel Perrier, le Tour du Limousin est une belle épreuve disputée en quatre ou cinq étapes pour environ 700 à 800 kms parcourus. C’est une course au charme particulier, qui se dispute au sein d’une nature exceptionnelle. En 1975 l’épreuve passe en catégorie open, ce qui signifie ouverte aux professionnels et amateurs. Son palmarès reste éloquent. Avec le redécoupage des Régions en 2018, le Tour devient "Tour du Limousin en Nouvelle Aquitaine". En 2021 il prend le nom de "Tour du Limousin-Périgord en Nouvelle Aquitaine" et pour cette 55° édition, la deuxième étape a choisi la commune de Champcevinel comme base de départ. Le départ fictif sera donné du terrain des Sermonces. Le public aura loisir de côtoyer les meilleurs coureurs en pleine préparation avec leurs mécanos et directeurs sportifs. Vers 11h00/12h00 (horaires prévisionnels), les coureurs et la caravane rejoindront Trélissac par Beausoleil, la Grange, carrefour du Pouyaud, bas Maraval, rue Jean Jaurès pour un départ lancé de la rue de la rivière Chancel, afin de rejoindre Ribérac par les chemins des écoliers soit une distance de 184,7 km. La succession de Warren Barguil vainqueur en 2021 est donc ouverte...

2021 Dorian Godon AG2R arrivée Payzac

En 2021, l’arrivée de l’étape Agonac-Plazac avec le succès
de Dorian Godon  © Tour du Limousin

LES ÉQUIPES PRÉVUES

- Team AG2R Citroën (Fra), B & B Hôtels KTM (Fra), Bardiani-Faizane (Ita), Bingoal Pauwels Sauces (Bel), Caja Rural Seguros (Esp), Cofidis (Fra), Drone Hopper (Ita), Eolo Kometa (Ita), Kern Pharma (Esp), GB Sport Roubaix Lille Métro (Fra), Groupama FDJ (Fra), Intermarché Wanty Gobert (Bel), Lotto Soudal (Bel), Movistar (Esp), Saint-Michel Auber (Fra), Team Arkea Samsic (Fra), Team Nice Métropole (Fra) Team U Nantes Atlantique (Fra), Total Energies (Fra), UAE Team Emirates.

Palmarès de l’épreuve : à lire sur ce lien. 

LE CYCLISME A CHAMPCEVINEL (Son histoire)

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Le café Besse lieu de rendez-vous du prix des fêtes
Ici en 1958 Pierrot Daudou speaker avec Guy Suertegaray le vainqueur,
fleurit par Lili Besse et Mlle Claudette Labrousse de la Bonnélie

- Autrefois le vélo constituait le moyen de locomotion pour se déplacer. Dans le Champcevinel rural, on a utilisé souvent la bicyclette soit pour aller sur les terres, soit pour aller en ville, soit pour aller vendre au marché, soit pour aller chez des amis. On a même souvent vu des remorques attelées à de vieux vélos trainant des bidons de lait que l’on transportait chez les particuliers pour la vente au porte à porte.
- A la libération, les routes n’étaient pas goudronnées, mais recouvertes de castines qui laissaient dans notre sillage un nuage de poussière qui amusait les enfants. Des enfants qui n’étaient pas tous logés à la même enseigne par manque de moyens. Une grande majorité se déplaçait à pied, même pour aller au collège ou au lycée en ville, ceci en toute saison et en tous temps. Il fallait parfois un succès au certificat d’études primaire pour se voir offrir le vélo, synonyme d’évasion et de promenades.
- En marge de cette situation, il y avait d’autres privilégiés avec les rares pratiquants de la compétition cycliste. Cette compétition existait bien, notamment lors de la fête de la Saint-Marc au mois de mai. Dans de nombreux villages, la fête c’était surtout la course cycliste, le prix des fêtes, qui rassemblait le tissus commercial pour alimenter la caisse des primes et la population locale venue soutenir et applaudir les participants.

PRIX DES FÊTES

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Le village pavoisé pour les fêtes de la Saint-Marc

- La fête sur la commune durait trois jours, soit du samedi au lundi. Le samedi c’était surtout le repas cagouilles, le dimanche on se retrouvait après un bon repas de famille autour des attractions foraines, le lundi était destiné aux jeux pour les enfants des écoles et à la course cycliste. Dans les années 1950, la place de la commune constituait le nombril des festivités avec le café Besse où on se retrouvait pour trinquer entre amis, pour fêter des retrouvailles ou pour déguster les escargots de la patronne. Une patronne qui se chargeait de faire venir les manèges et de financer le prix des fêtes. Dans la commune il y avait d’ailleurs deux endroits pour faire la fête, à savoir : au Pouyaud, puis au bourg. Et chacun des lieux possédait son prix des fêtes, du fait de l’implantation d’un petit noyau commercial.

course aux ânes

La Saint-Marc, c’était aussi des jeux pour les enfants dont la course sur les ânes

NAISSANCE DU PRIX DES FÊTES

- C’est le Cyclo-Club Périgourdin du président René Leygues qui est venu sur la commune pour négocier la course cycliste. Chef de division à la Préfecture, René Leygues était en quelque sorte un notable qui nouera des relations avec Eva Besse. Cette Madame Besse qui avait son fils Gilles qui pratiquait le cyclisme dans le club dont René Leygues assurait la présidence. Donc le lien existait déjà. Il sera d’ailleurs renforcé lorsque Gilles Besse sera victime d’une terrible chute en 1956, lors d’une course sur les boulevards à Périgueux. Gilles Besse était un excellent coureur. En tête avec un tour d’avance sur les boulevards, son élan et sa victoire seront anéantis par un piéton ivre qui traversera la chaussée devant le café de la Bourse. L’imprudent sera tué sur le coup, le coureur Besse sera transporté à l’hôpital et restera au coma durant une dizaine de jours. La médecine à cette époque n’était pas très avancée. Alors que la famille se succédait au chevet de leur fils, M. Leygues conservera une relation privilégiée avec les Besse. D’ailleurs, il avait repéré leur fille Geneviève qui accompagnait son frère au cours des épreuves. Il demandera d’ailleurs ses services pour faire la quête dans les courses et remettre si besoin la gerbe au vainqueur. On ne confiait pas facilement ses enfants à cette époque, mais M. Leygues c’était un relationnel exceptionnel, si bien que presque tous les dimanches, on pouvait voir la 4 CV Renault de M. Migot le secrétaire, monter à Champcevinel chercher celle qui deviendra en quelque sorte la demoiselle d’honneur de la société sportive.

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1958 à Périgueux lors du prix des raids hippiques sur les boulevards, Michel Gonzalez
du (VC Hendaye) fleurit par Lili Besse sous le regard de M. Pugnet sénateur maire

Claude Rebière

- Les relations étaient donc devenues amicales et le café Besse se voyait comme un lieu de rassemblement des coursiers locaux. Il y avait Gilles Besse le capitaine de route qui avait manqué le titre de champion du Limousin juniors, victime d’une crevaison au dernier tour alors qu’il roulait seul en pôle position. Il ne pratiquera pas longtemps le cyclisme car le service militaire et le séjour en AFN allait redistribuer les cartes. D’ailleurs en 1957, ils étaient 23 coureurs du club à suivre le fils Besse sous les drapeaux. Le relais fut pris par Robert Lasjaunias ami de Gilles Besse qui prenait pension au café de sa famille, puis par Claude Patoureau de Borie Bru. Et avec cette petite confrérie de coursiers il y avait Claude Rebière (notre photo à gauche), cantonnier de la commune et dirigeant du CC Périgourdin. Claude Rebière assistait à toutes les courses et soutenait le club en qualité de membre du bureau. Reconnu par les instances cyclistes, il s’était vu remettre en 1969 la médaille de vermeil de la Fédération Française de Cyclisme pour services rendus. L’ami Rebière on le sait nous a quittés en août 2013, il avait 83 ans mais sa mémoire reste vivante à Champcevinel, que ce soit pour le cyclisme, comme pour son travail au profit de la commune.

1956

1956 : Gilles Besse au premier plan à droite lors du prix du Pouyaud  sera le vainqueur

1956 Le Pouyaud avec Mlle Marois Gilles Besse vainqueur et M

En 1956 Gilles Besse vainqueur au Pouyaud aux côtés de Mlle Marois et de M. Migot

Palmarès connu de l’épreuve : (en rouge le Prix du Pouyaud, en noir le prix des fêtes).

1955 Francis Madur (CC Lindois), 1956 Gilles Besse (CC Périgueux), Gilles Besse (CC Périgueux), 1957 Lasjaunias (CC Périgueux), 1958 Robert Deschamps (CC Périgueux), Guy Suertegaray (VC Lardinois), 1960 Henri Peyramaure (VC Lardinois), 1965 Gabriel Reymondie (CC Périgueux)1964 Raynal (CC Périgueux), Jean-Pierre Puybareau (CC Périgueux), 1965 Lucien Sautier (CC Périgueux), 1966 Brian Gronin (CC Périgueux-GB), 1967 Jacques Martin (RC Mussidan), 1969 Jean-François Bardoulat (Pédale Nontron), 1970 Gérard Darrin (CC Périgueux), 1971 Christian Strugeon (CC Périgueux), 1978 Adélio Tonini (VC Bergerac), 1979 Jean-Claude Mespoulède (ASPTT Périgueux), 1995 Jean-François Robert (CC Périgueux), 1996 Denis Bégout (ASPTT Périgueux), 1997 Anthony Boyer (CC Périgueux) en minimes et Sébastien Morvan (CC Marmande) en cadets, 1998 Philippe Candau (CC Périgueux), 1999 Bruno Blangeois (CA Périgueux), 2000 Julien Michel (VC Rodez).

1964

Passage de la course avec Georges Boyer en tête en 1964
derrière l’emblématique 4 CV de M. Migot

- Et puis il y avait pas très loin de la commune le marchand de cycles Vigier, rue Combe des dames, autre lieu névralgique des adeptes de la Petite Reine. C’était là où on se préparait au mieux pour les compétitions cyclistes. On écoutait les conseils du père Vigier qui avait fait briller les couleurs de Périgueux au cours de l’entre deux guerres. Sur la commune, il y avait d’abord le prix du Pouyaud dont l’arrivée se jugeait devant le café portant le même nom. Une épreuve difficile qui se déroulait sur un "va et vient" de la route de Paris. A l’époque, il n’y avait pas beaucoup de circulation et les organisateurs n’avaient pas les problèmes que ceux qui utilisent aujourd’hui la voie publique. Dans les années 50, on installait deux barriques au milieu de la route. Une aux Piles, l’autre peu après l’auberge du Pouyaud sur la route de Paris et le circuit était tracé ainsi. Gilles Besse avait brillé en 1956 en remportant les deux prix de la commune, celui du Pouyaud et de la Saint-Marc. Un prix des fêtes de la Saint-Marc qui se déroulait lui selon plusieurs circuits.

1966

1966 et la victoire de l’anglais Brian Gronin (CC Périgourdin).
 On reconnaît avec son chapeau René Leygues Président du
Cyclo-Club Périgourdin et à droite Claude Rebière

En 1956, on allait jusqu’au haut de côte des Potences et retour. Cette route des Piles d’ailleurs laissaient de nombreuses traces sur les organismes des coureurs, avec sa succession de côtes et de faux plats. On a couru aussi du bourg en direction de Mazoulet, les Mazades, la Combe des Dames et retour par Barbe et Longueville, même en sens inverse. L’évolution du temps n’a pas favorisé la tâche des organisateurs et en 2000, soit sur la fin de ce prix des fêtes, on est resté sur un circuit de la périphérie du bourg passant du cimetière, rue Louis Aragon, rue Pergaud et retour par la rue du Majoral Fournier.

1970

1970 avec Eliane Condaminas de sept Fonts remet la gerbe à Gérard Darrin

- Autre coureur de la commune qui a marqué le cyclisme local avec Anthony Boyer.qui résidait à Bureau. Ayant débuté au Cyclo-Club Périgourdin, ce coureur vainqueur du prix des fêtes de la commune en 1997 passera par les clubs du Cycle Poitevin et de l’AVC Châteauroux en catégorie élites, soit la plus haute marche des amateurs. Pour ne pas être en reste, signalons qu’au sein de la famille Besse le vélo constituera une sorte de drogue puisque Serge et Eric Besse de Sept Fonts, les neveux de Gilles, seront eux aussi des compétiteurs. Le premier fera les beaux jours du Cyclo-Club Périgourdin où il remportera quelques succès, le deuxième au sein de la Pédale Faidherbe où il additionnera de nombreuses places d’honneur.

cyclistes de la commune

 De gauche à droite Robert Lasjaunias, Claude Patoureau dans ses vieux jours,
Serge Besse, Eric Besse et Anthony Boyer 

1996

1996, l’époque du petit circuit par Bricard, Touveras, rue Majoral Fournier
et le cimetière. Victoire de Denis Bégout (Asptt Périgueux) en maillot rouge et orange

TOUR DE FRANCE

- Dans ces années 50, le Tour de France restait présent dans les esprits de la population de la commune. Lorsque le Tour a traversé pour la première fois la Dordogne en 1952, nombreux Champcevinellois se sont déplacés à pied et en vélo entre Trélissac et Charrièras pour applaudir sur le bord de la route Jacques Vivier l’enfant du pays. Il fallait voir tous ces gens chargés de musettes et de bombonnes, certains portant les enfants soit sur la barre du cadre, soit sur le porte bagage. On avait tout prévu, jusqu’au tapis du jeu de la belote qui entourait la barre de cadre destinée à amortir les fesses d’un gosse que l’on transportait. Au cours de cette journée, il y avait déjà le folklore de l’époque avec l’incontournables casse-croûte comprenant rillettes, grillons, pâtés et poulet de la ferme tout ça dévoré avec la grosse tourte d’antan, et arrosé avec le bacco de la propriété. Jacques Vivier était un paysan, il fallait bien le soutenir et d’ailleurs l’homme de Sainte-Croix de Mareuil a su bien le rendre en l’emportant à Limoges. Les gamins venus en avait plein les yeux, ayant vu Yvette Horner et son accordéon, la caravane publicitaire laissant des casquettes et des calots en papier avec la publicité Cinzano, Dubonnet, Saint-Raphaël, Suze et autres…

1952 TDF

Si le peloton passait groupé à Charrièras, après la Coquille,
voici la bonne échappée avec Vivier

- Et puis ce fut le retour sur Champcevinel avec comme plat de résistance la côte des Grands Bruts à avaler, puis regroupement au café Besse pour boire un coup de rouge ou de blanc bien mérité, pour fêter la victoire de Vivier que le poste TSF annonçait sur sa modulation d’amplitude. Ce jour là le père Peyrat, Yvan Deschamps, Bébert Dupuy, François Bargain, les fils Marquet, Claude Rebière et Marcel Besse avaient bien arrosé ce Tour de France dont on avait entendu parler, mais jamais vu. Car jusqu’à ce jour, la grande boucle épousait le contour de nos frontières. En cette année 1952, elle avait obliqué à l’intérieur de notre pays et le Périgord constituait la première région traversée avec un contrôle de ravitaillement devant le palais de justice à Périgueux.

LE VÉLO TOUT TERRAIN, NOUVEL  ATOUT DE LA COMMUNE

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affiche 2017

Départ d’une épreuve VTT aux Sermonces  © Laurine Raud

- Avec l’évolution de la commune, le cyclisme a découvert la campagne de la commune avec l’arrivée du VTT. Ainsi de nombreuses courses et des randonnées ont été organisées à Champcevinel sur des parcours bien balisés. La proximité de la forêt de Lanmary, la commune très étendue, les belles zones boisées et les dénivelés conséquents constituent autant de gages de succès pour que le vélo vert y trouve sa place. La ligue de l’enseignement et des clubs sont venus guerroyer de temps à autres. Il était même une époque où la Ligue avec Jean-Michel Bouillerot détenait une base au Toulon, de laquelle les adeptes du tout terrain grimpaient par la Monzie la bosse de Borie-Petit pour partir s’évader dans notre belle campagne.

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Les marcheurs aussi ont fait cause commune avec le VTT © Laurine Raud 

- De nombreuses randonnées s’y sont déroulées avec comme base de départ le terrain des Sermonces d’où les Vététistes accomplissaient le Tour du Grand Périgueux. A cette manifestation "la X Champcevinel" (cinq éditions connues) était associée marche, marche nordique, trail et circuit VTT de 19, 36 et 52 km plus marché des producteurs et poste de restauration.
- Les voies vertes ont également donnée le coup de pouce indispensable pour créer des liaisons avec l’agglomération.

VTT et marché

Marché des producteurs, VTT et casse-croûte lors de la "X Champcevinel"

PARCOURS VTT

Circuit VTT permanent sur la commune de champcevinel

LE TOUR DORDOGNE SUR LA COMMUNE

- N’oublions pas non plus d’ajouter le Tour de la Dordogne qui à quatre reprises a traversé une partie de la commune. Malgré son enclavement et l’étroitesse de ses routes, les organisateurs ont ouvert les hostilités en 1991 où les coureurs venant d’Agonac pour rejoindre l’arrivée à Trélissac, traversaient le Lyonnet, Sourbarie, Bas Pareynou, la côte Durand, Borie-Petit, le clocher, Lagrange, puis direction Maraval. Réel souvenir que cette rude ascension de Borie-Petit, où de nombreux coureurs ont avalé si on eut dire leur extrait de naissance. Une étape qui avait sourit à Vincent Guillout du CRCL, ce même CRCL qui détenait en la personne de Thierry Ferrer (CRCL) le vainqueur de cette édition.

TD

Le Tour de la Dordogne, une grande organisation
qui est passée 4 fois sur la commune

- Deuxième passage en 1998 lors de l’arrivée jugée à Périgueux. Les coureurs partis de Saint-Jory de Chalais et venant d’Agonac sont montés par le Lac, puis Mazoulet, les Mazades, la combe des dames et direction les boulevards pour l’arrivée. Une première à Périgueux avec la victoire de Franck Laurence (Jean Floc’h) et le succès de Pascal Pofilet (CC Etupes) au classement général final.
- Troisième passage en 2011 lors de l’étape Nantheuil de Thiviers-Périgueux où venant de Château-l’Evêque, le peloton a traversé le Godet, carrefour des Gravettes, Bas Pareynou et direction le Toulon pour rallier une nouvelle fois le centre ville. L’étape sera pour Christophe Goutille (SC Martigues), le maillot jaune pour Angélo Tulik (Vendée U).
- Quatrième et dernier passage en 2013, où les coureurs ont emprunté la route d’Agonac par Sourbarie, le Toulon et arrivée en ville. Cette fois les coureurs effectuaient l’étape Mensignac-Périgueux, une étape longue de 163 km où de nombreuses échappées ont fusé et où tout s’est joué dans les rues de Périgueux avec la victoire de Renault Maxime (Sojasun) et de Pierre-Henri Lecuisenier (Vendée U) au général.

LA VOIE PUBLIQUE N’EST PLUS UN STADE POUR LES CYCLISTES

ou QUAND LE CYCLISME DE CLOCHER EST CONDAMNÉ

- Quand on voit au quotidien nos aménagements routiers, il est difficile de se faire une raison… On voudrait bien connaître le "petit génie" qui a imaginé tous ces ralentisseurs et autres installations qui, au prétexte de faire ralentir les usagers, ont transformé nos voies de circulation en véritables gymkhanas. Aujourd’hui ce sont les usagers et notamment les chauffeurs de bus et de poids lourds qui se tapent (le mot est approprié !) à répétition chaque jour ces toboggans de malheur que l’Europe sans doute nous impose. Les "dos d’âne", c’est vrai, portent si bien leur nom ! On a surtout une pensée particulière pour nos coureurs cyclistes et usagers du "deux-roues" qui ont embrassé le macadam grâce à ces "conneries" : ça a coûté combien au contribuable cette mauvaise plaisanterie ? Et ça coûtera combien pour remettre les voies de circulation un jour en état normal ? On aura bientôt des voitures intelligentes, certains constructeurs y travaillent ardemment. A quand des aménagements routiers intelligents ? Il y en a un qui se marre bien de là-haut, c’est Monsieur GPS ! Si on avait pensé à lui, aux capteurs et autres moyens électroniques dont on dispose sur les véhicules, il aurait pu régler la question à moindre frais et de manière imparable ! Toujours est-il que ces giratoires, dos d’âne, aménagements routiers ont détruit le stade des cyclistes, à savoir, la voie publique sur laquelle les compétitions cyclistes ne peuvent plus passer ! Une raison de plus pour que le Vélo Tout Terrain trouve une place de substitution à la place d'un cyclisme de clocher à la dérive pour la raison évoquée, mais qui n'est pas pour autant la seule...

CHAMPCEVINEL – LE CYCLISME DANS LA COMMUNE -
© BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc
quelques années avant le deuxième millénaire

6 mai 2021

HABITANTS DE CHAMPCEVINEL EN 1954

QUI SONT LES 658 HABITANTS DE CETTE ÉPOQUE
Source : archives départementales de la Dordogne, (recensement.)

1968 école du baby boom en 68-70

Les enfants de l'école de la commune vers 1969, nés après le recensement de 1954
témoignage du baby boom de cette période; Aujourd'hui ils sont devenus grands-parents

- Les archives départementales nous font découvrir qui étaient les personnes qui résidaient autour du clocher et à sa périphérie. Il est vrai qu’en 1954, le bourg semblait ramassé par un pâté de maisons d’où seul le clocher émergeait. Mais tout autour et loin à la ronde, une multitude de hameaux et de lieux-dits abritaient une population qui ne vivait que de la terre.
- Dans cette lecture les chefs de famille sont indiqués en caractères gras. Sont répertoriés les autres membres de la famille ou du ménage et leur parenté par rapport au chef de famille ou chef de ménage.
- De ses 658 habitants recensés on dénombre 181 ménages. D’autre part à cette époque de l’après libération, les gens hébergeaient toute la famille, du plus jeune au plus âgé et on assistait aussi au baby boom de l’après guerre et au départ d’une période appelée les 30 glorieuses.
- A noter que si le bourg comptait 54 âmes, la Grange se classait derrière avec 51 habitants, puis La Monzie 38, les Mazades 37, le Lac 30, Jarijoux 27, la Borie 20, Sourbarie 16 et le Pouyaud 17 pour les hameaux les plus peuplés. La commune comptait en tout et comme déjà soulignés 181 ménages ou familles réunies sous le même toit, ce qui représente en moyenne entre trois et quatre personnes par foyer.

DES CHANGEMENTS DANS LE RECENSEMENT.

- Il semblerait que l’agent recenseur a opéré d’une manière différente par rapport à celui de 1936. Certains ménages d’un lieu-dit sont comptabilisés avec un autre hameau. Exemple : Cul de chien qui hérite des habitants de Borie-Bru et du Bost. Nous avons des lieux-dits absents tels Chaumézie, la Séparie et Michoux qui sont eux aussi probablement comptés respectivement au bénéfice des Mazades, Prunier et Clos Fournier qui lui, n’apparaissait pas avant guerre. Vignéras est dissocié puisqu’apparaît en plus le Pigeonnier et la Tuillière qui n’existaient pas en 1936. Le Petit Pouyaud est regroupé avec le Pouyaud, alors que le Petit Maine est dissocié avec le Maine. Pareynou n’apparaît plus, remplacé sans doute par route d’Agonac où figurent des habitants. Les Fours à chaux ont un complément de quartier avec la Combe des dames, tout comme Jarijoux avec les Romains. Toujours est-il que cette monographie des lieux-dits a évolué après la libération, dans une commune ancrée dans la ruralité.

1950- Débutons par les résidents du bourg : photo de 1955
- Raynal Jean, Joséphine son épouse et Isabelle sa sœur.
- Cornut Maurice, Jeanne son épouse, Jean-François son fils, Fernande sa belle fille et Patrick son petit fils.
- Eymard Joseph, Gilberte son épouse et Colette sa fille.
- Bargain Marie, François son fils, Ginette sa belle fille, Marie-Françoise sa petite fille, Bernard son petit fils, Marie-Thérèse sa fille.
- Dincq Charles et Yvonne son épouse.
- Fauconnet Etienne, son épouse Ida, Jean-Marie son fils, Jean son père, Marie-Rose sa fille, Daniel son petit fils.
- Bretou Louis et son épouse Madeleine.
- Roquecave Camille, Simone son épouse, Francis, Christian et Guy ses enfants, Suzanne sa mère.
- Lauseille Roger, Yvonne son épouse, Gérard, Guy, Gilbert, Michel, Eliane, Claudine ses enfants, Henriette sa mère.
- Longueville Georges, Madeleine son épouse, Michel, Bernard, Alain ses enfants.
- Sudret Georges, Hélène son épouse.
- Dougnac Alfred.
- Mespoulède Frédéric et Lucie son épouse.
- Besse Marcel, Eva son épouse, Michel, Yves, Gilles et Geneviève ses enfants.
- Bessou Louise-Françoise.
- Lenoir Robert et Marie-Louise son épouse.
- Rebière Jean.
Total : 54 personnes pour 17 ménages.

Bricard :
Marquet Théodore,
Julienne son épouse, Paul son fils, Louise Duteil sa belle mère.
Touvéras :
- Rebière Louis,
son épouse Marie, Claude son fils.
Beausoleil 
- Férignac Louis, Jeanne son épouse, Emilie Parisis sa belle-mère.
- Dubois Jean, Chaumard Angèle sa nièce.
- Simonet Maxime, Léa son épouse, Eliane sa fille.
Le Lac et les Brousses :
- Valade Victor, Marie son épouse, Jean son fils, Pierre leur domestique.
- Longueville Adrien, Françoise son épouse, Raymond le fils, Bleuette leur belle fille, Jacqueline et Daniel leurs petits enfants.
- Kaspéruk André.
- Grybe Barbara, Serge son fils.
- Geneste Raymond, Fernande son épouse, Danielle et Alain leurs enfants, Anna la belle mère.
- Ciblac Andréa, Colliot Lucien leur gendre, Suzanne leur fille et Gisèle leur petite fille.
- Tocheport Elise, Gaston leur fils, Honorine la belle fille, André leur gendre, Jeanine leur fille, Monique et Viviane leurs petites filles.
Les Sartres :
- Ducouret Adrien,
Marie son épouse.
Bureau :
- Lacote Elie, Adrienne son épouse, Marcel et Pierre ses enfants.
En 1954, Penlèbre comptait 4 ménages avec 13 personnes.
- Lafarge Guy, Mauricette son épouse, André et Agnès leurs enfants.
- Cheyron Raoul, Elise son épouse, Yolande et Mireille leurs enfants, Jean le beau-père et Marius leur domestique.
- Boissavy René,
Madeleine son épouse.
- Buisson Maria.
Bonneau 
:
- Chéron René, Augusta son épouse, Alice, Raymond, Marie, Raymonde, Claude, Abel, Danielle leurs enfants, Rebière Jean son beau père et Anna sa belle-mère.
Couture :
- Laveine Germain, Marie-Louise son épouse.
Majoulet :
- Maciel Manoël, Louise son épouse, Jean-Claude, Noël, Ginette, Georges et Gérard.
- Payenchet René, Madeleine son épouse, Janine et Georgette leurs filles, Emile leur beau-père.
Puyroger :
- Veyry Anne,
André son fils, André son domestiques.
Les Mazades :
- Congé Angèle, Georges le fils, Deschamps Robert, Congé Marie-Louise, Hubert et Joël leurs enfants
- Durieux André, Adèle son épouse, Marcel et Bernard leurs enfants.
- Joussein Françoise, Marie sa mère, Yvon, Huguette, Michel, Claudine leurs enfants, Madeleine Ulvoas la servante.
- Jurezenko Pierre, Eugénie son épouse, Olga leur fille.
- Lagrange Gaston, Marie son épouse, Marcel leur fils, Violette leur belle fille.
- Lagrange Alfred, Suzanne son épouse, Jean-Claude, Régis, Eliane, Gérard leurs enfants.
- Janet Gabrielle.
- Mourany André,
Irène son épouse, Christian, Antoinette, Guy leurs enfants.
Soit 37 personnes pour huit ménages.

les Mazades vues depuis les petites alpes

Les Mazades ont bénéficié toujours de la proximité de la ville pour sa population

La Rudeille :
- Pugnet Augustin, Marceline son épouse, Marcel, René, Yvette, Monique, Colette, Alain et Janine leur belle fille épouse de Marcel,
Fours à chaux :
- Le Mao Hervé, Pierrette et Jean-Claude ses enfants.
- Faure Jean, Léa son épouse, Gilbert leur fils.
- Cambon Pierre, Pierrette son épouse, Gilles leur fils.
- Bonnet René, Marie-Louise son épouse, Guy, Claude, Roger, Jeanine leurs enfants.
- Briand Auguste, Louis son fils, Désiré leur domestique.
Combe des Dames :
- Peyronnie Boris, Angèle son épouse, Germaine et Solange leurs enfants. Le Mao Jacqueline sa fille, Henri le gendre, Alain le petit fils, Thomasson Anna la sœur.
- Sudey Marcel, Léonie son épouse, Cécile leur fille.
Blanquet :
- Yvonne Lafaye,
Gérard et Marie Maud.
- Lucien Lauth, Irène son épouse, Marcel et Bernard leurs enfants.
Jarijoux :
- Angèle Gourvat.
- Darfeuille Henri, Léontine son épouse, Maurice son fils.
- Sudrie Ferdinand, son épouse Marie, Cordelier Jean son gendre, Henriette sa fille, Michèle sa petite fille. Rey Simone sa fille, Jean-Jacques, Annie, Françoise ses petits enfants.
- Dubesset Georges, Lucienne son épouse, Sylvie sa fille.
- Congé Marie, René son fils, Solange sa belle fille, Jeanine et Serge leurs petits enfants.
- Perrier Paul, Adeline son épouse, Arnal Dominique son domestique.
- Condaminas Elie, Léa son épouse, Chastenet Odon son gendre.
Les Romains :
- Féret Maurice, Andrée son épouse.
- Faurie René, Simone son épouse, Serge et Françoise leurs enfants.
Le Pouyaud :
- Pelletengeas Marcel,
Elina son épouse, Pigeassou Jean son beau-père.
- Madame Jacqueline.
- Laguionie Emile, Marguerite son épouse, Raymonde sa fille.
- Laubisse Marie, Marie-Louise sa fille.
- Chartroulle Irène, Gilbert son fils, Yvette sa belle fille, Rebière Marguerite, Chartroulle Pascal le petit-fils.
- Condaminas Raymond, Odette son épouse, Daniel leur fils.
Sept Fonts :
- Maroix Jeanne.
- Bernard Fernande.
Le Caillou :
- Boissavy Marie.
- Lagarde Ferdinand,
Berthe son épouse, Jacqueline leur fille.
Les Chabannes :
- Aguillon Raymond, Yvonne son épouse.
Cébrat :
- Desage Marcel, Yvonne son épouse, Jean-René leur fils, Louis et Josette leurs domestiques.
Fosse Rouge :
- Maligne Guillaume,
Augustine son épouse, Roger leur fils, Denise leur belle fille, Annie, Reine et Josette leurs petites filles.

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Encore des jeunes de l'école en majorité de petites filles nées de parents recensés en 1954

La Grange :
(Source : recensement archives départementales)
- Pouyadou Léon, Marie son épouse.
- Régnier Pierre, Hélène son épouse.
- Mathet Ferdinand, Elise son épouse.
- Bascotto Jean, Hortense son épouse.
- Busset Valentin, Albano Maurice son gendre, Valentine sa fille, Marie-Claire la petite fille.
- Chiron Eugéne, Emma son épouse, Marcel, Raymond, Colette, Marie-Louise leurs enfants, Beylot André leur gendre, Solange sa fille, Marie-Rose et Claudine leurs petites filles, Masson Emilie leur tante.
- Corryza Henri, Marie son épouse.
- Cornut Henriette.
- Duverneuil Marie.
- Fargeot Gaston,
Madeleine son épouse, Yves, Abel et Serge leurs fils.
- Gauthier Marguerite, Raymond leur fils.
- Gasser Albert, Lucienne son épouse, Josette, Janette, Jacqueline leurs filles.
- Jemmet Camille, Justine son épouse, Labrousse Ginette leur nièce.
- Lastouillat Jean, Marguerite son épouse, Sauvanet Julien son gendre, Sauvanet Andréa leur fille, Rolande leur petite fille.
- Lagarde Guy, Suzanne son épouse.
- Maroix Louise.
- Ravine Marguerite.
La Borie :
- Bost Catherine.
- Beylot François,
Angèle son épouse, Guy et Edith leurs enfants.
- Cuménal François, Yvonne son épouse, Andrieux Jean leur domestique.
- Cuménal Gaston, Marie son épouse, André leur fils, Beylot Jean le père, Bordes Xavier leur cousin.
- Lagarde Pierre, Hortense son épouse, Claude, Gérard, Roland et Jean-Pierre leurs enfants, Françoise leur mère.
L’Herbétie :
- Gintrat Adeline.
Prunier :
- Faurie Henri, Marie son épouse, Simone et Odile leurs filles.
Clos Fournier :
- Aupy François, Marie son épouse.
Lac Lagraule :
- Tocheport Henri, Jacqueline son épouse, Josette leur fille.
Réjaillac :
- Lagarde André, Edith son épouse, Claudette et Ginette leurs enfants, Louis le père.
- Faurie Pierre, Noélie son épouse, Berthe et Daniel ses enfants.
- Froidefond Edouard, Janine son épouse.
- Nicolas Louise, Cloarec Yves son fils.

Sourbarie :
- Lapeyronnie Albert, Jeanne son épouse, Jean-Claude son fils.
- Soudey Gaston, Madeleine son épouse.
- Nabat Christophe, Anne son épouse, René son fils, Yvette sa belle fille, Gérard son petit fils.
- Mazeau Juliette, Sudret Roland son petit fils, Madeleine sa petite fille.
- Personne Angèle, Léo son fils, Hurty Joseph leur domestique.
La Bonnélie :
- Labrousse Emile, Thérèse son épouse, Solange, Paulette, Claudette, Yvette et Jacques ses enfants.
La Roussie :
- Moreau Odon, Adrienne son épouse.
Vigier :
- Samson Robert, Germaine son épouse, André son fils, Yves Mathias son domestique et Edith son épouse.
La Combe :
- Bernard Alain, Madeline son épouse.
- Carrier Raymond, pensionnaire.
Toutvent :
- Censig Marie.
- Censig Albert, Georgette son épouse, Denise et Jean-Marie ses enfants.
- Censig Louis, Irène son épouse, Desvaux Poulain leur domestique.
- Maury Jean, Marie-Louise son épouse, Marie-Claire, Jean-Noël, Didier leurs enfants.

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La Saint-Marc dans la commune, un lieu où tous les habitants aimaient se retrouver

La Borne :
- Bost Jeanne,
Eugénie sa fille, Michel son petit fils.
Cul de Chien :
- Corgnac Jean,
Cécile son épouse, Marie sa belle-mère.
Le Bost  :
- Patoureau Gaston,
Marceline son épouse, Claude et Maryse ses enfants.
- Bordas Julien,
Marie-Louise son épouse.
- Touzat Marie.
- Beausson Marcel,
Jacqueline son épouse, Jean-Jacques le fils, Jean le père.
Puyfaucon :
- Gaudou Louis,
Elia son épouse, Denise sa fille, Henri son gendre, Odette sa fille.
Foncrose :
- Dupuy Raymond,
Renée son épouse, Monique, Jean et Jacques ses enfants. Bertrand Suzanne, Lacombe Elise et Ausseignat Christian leurs domestiques.
Michounet :
- Duplant Marcelle,
Micheline, Roland, Christian, Claude ses enfants
Pierre plantée :
- Laroche André,
Madeleine son épouse, Henri son fils, Longueville Joseph son gendre, Fanny sa fille, Jacqueline et Gisèle ses petits-enfants, Marie Petit sa belle mère.
Vignéras :
- Joubert Emile,
Georgette Delage son épouse, Jeanne Beauvieux sa fille, Paul Beauvieux son gendre, Guy et René Beauvieux leurs petit-fils.
- Delage Georges,
Eugénie son épouse, Marie sa belle mère
- Brachet Maria.
- Foussette Pierre,
Madeleine son épouse, André et Fernand leurs fils, Sicaire Fournet le beau père.
Le Pigeonnier :
- Thiburce Léon,
Marguerite son épouse, André son fils, Albertine sa belle fille.
La Tuillière :
- Debet Paul,
Thérèse son épouse, Nicole sa fille.
- Debet Jean,
Lucienne son épouse, Jacqueline et Danielle ses enfants.
Personnes qui résidaient à La Monzie
-  François Aubrun,
Léonie son épouse.
- Bonnet Bertin,
Marie-Louise son épouse, Janine sa fille.
- Capon André,
Cécile son épouse.
- Marchesseau Irène.
- Chastenet Gabriel,
Jeanne son épouse, Guy, Sylvette, Francine leurs enfants.
- Moutard Roger,
Marie-Louise son épouse.
- Rebière Marthe,
Jeanne sa fille, Marie-Thérèse sa petite fille, Jean son fils, Andrée sa belle fille, Nicole, Annie ses petites filles, Christian son petit fils.
- Thémines Georges,
Lucette son épouse, Jean-Claude et Nicole ses enfants.
Route d’Agonac :
- Testu Alfred,
Yvonne son épouse, Nicole et Christian leurs enfants.
- Daniel Jean.
- Thémines Armand,
Angèle son épouse, Chantal et Pierre ses petits enfants.
- Mespoulède René,
Marie son épouse.
Borie-Petit :
- Michel Cossec,
Marie-Madeleine son épouse, Michel son fils.
- Elise Lavaud.
- Adrien Peyrat,
Rose sa mère, Yvan son neveu.
Moussouzes :
- Guillaume Boudy,
Anna son épouse.
- Petit Blanche,
Madeleine sa fille.
- Danielle Kabanski
pensionnaire.
- Ernest Schoemann,
Jeannette son épouse, Guy et Myriam ses enfants.
Clédier :
- Louis Faure
métayer de M. Tanneux et sa nièce Marguerite soit un ménage pour deux personnes.
- Urbain Chalard, Marie son épouse, Pierre son fils, Yvonne sa belle fille, Jean-Paul, Claude, Dominique ses petits enfants.
Les Bouboux :
- Adrien Dupuy,
Louise son épouse, Albert son fils. Julien Chiron son gendre, Georgette sa fille, Christiane sa petite fille.
Les Granges :
- Robert Joseph,
Louise son épouse, Raymonde sa fille.
- Perrot Henri,
Jeanine son épouse, Jean-Claude et Monique ses enfants.
- Andro Corentin,
Marie son épouse, Janine sa fille.
Maison Rouge :
- Debet Léon,
Léonie son épouse, Pierre Baleyte son gendre.

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Ecole de Champcevinel au début des années 70

Le Maine :
- Jean Gaston,
Berthe son épouse, Odette et Marcel ses enfants. Raymond Houzard son gendre, Solange Houzard sa fille, Daniel Jean son petit-fils.
Le Petit Maine :
- Ange Marie Gesret,
Solange son épouse, Nicole, André ses enfants, Léontine sa belle-mère.
- Roger Colinet
et Hélène sa mère.
Saillantrou :
- René Gaudout, Marie-Jeanne son épouse, Jean-Martial, André et Bernadette ses enfants.
Les Vignes :
- Jean-Marie Lochou, Arnaud son fils, Clémentine sa belle fille.
- René Aubisse,
Aline son épouse, Eugénie sa mère, François, Christiane, André, Denise ses enfants.
- Mauzy Raymond,
son épouse Claudine
Boisset :
- André Faure, Fernand son frère, Hélène sa belle sœur, Fernande sa nièce, Jean-Pierre son neveu.
Barbe :
- Paul Joussain
et son épouse Marie-Louise.
- François Nicot,
son épouse Adrienne, son fils Gilbert.
- Desfarges Maurice
et son épouse Yvonne.
- Amélie Gervaise,
son fils Fernand, sa belle fille Henriette, Marcel, Bernard, Danielle ses petits enfants.
Longueville :
- Raynaud Gabriel, Victorine son épouse, Marie sa mère, Juliette et Londille ses tantes, Kertez Atila, Kertez Patricia, Bouchet Léonce tous pensionnaires.
- Dupuy Guy, Hélène son épouse, Annie et Jacques ses enfants, Zélia sa mère.

CHAMPCEVINEL - HABITANTS DE 1954 - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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8 avril 2021

LA POLONAISE DE CHAMPCEVINEL

QUI SE SOUVIENT DE CETTE DAME ?

 - Il a fallu que je découvre sur le facebook intitulé "Souvenir PERIGUEUX Le Groupe", cette photo, pour que je me décide d’en faire une publication. Car celle qu’on appelait "la Polonaise", appartient si l’on veut bien, à l’histoire de la commune. Les abonnés du groupe ont écrit beaucoup de choses sur cette dame, mais l’unanimité se situe dans le fait qu’elle venait de Champcevinel. Certains prétendent qu’elle squattait une maison sur la commune, qu’elle faisait de nombreux kilomètres avec sa remorque, rentrant la nuit chez elle. Elle récupérait au marché des invendus pour les revendre à ses clients de la ville et de sa périphérie. Si certains l’ont confondu par erreur avec la Cheucheu, voire Figuemolle ou encore Sautiquette, la majorité des gens ont compris que c’était une personne malheureuse, inoffensive, qui était toujours sur la route, jamais sur le trottoir, qu’elle était d’origine Polonaise et que certains l’avait baptisé Mamie Magda. Gille sFaure boulanger de la Combe des Dames écrit : "La dernière fois que je l'ai vu en 2001, elle était à l'hôpital psychiatrique de Vauclaire, j'avais une amie qui faisait de la dépression et qui y était. Lorsque je suis allé la voir, elle était dans la même chambre à six lits. Quand elle m'a vu, elle m'a sauté au cou car elle venait souvent à ma boulangerie et m'a demandée 2 francs pour acheter un timbre afin d'envoyer une lettre à sa famille en Pologne. Evidemment je les lui ai donnés. Puis avec mon amie on est descendu à la cafétéria de l'hôpital et je lui ai acheté deux paquets de biscuits et des bonbons, elle était folle de joie et n'arrêtait pas de me dire merci."

- "Parcourir Champcevinel" sait qu’elle habitait "aux Brousses" chez un propriétaire d’origine polonaise, aujourd’hui n’appartenant plus de notre monde. Elle passait effectivement dans des maisons, soit pour acheter soit pour vendre fruits et légumes selon les saisons. Elle allait à ce titre chez mon beau-père, le maréchal de Champcevinel pour acheter noix et châtaignes qu’elle revendait en ville à sa clientèle, celle qui avait pitié d’elle...

la Polonaise

© Facebook Souvenir Périgueux Le Groupe (opératrice : Cidalia Ferreira)

- Mais c’est en lisant le livre de Pierre Bernardin, ancien maire de la commune, que j’ai trouvé la plus belle morale de cette histoire voire de la vie de cette malheureuse personne… Dans son livre "de Gosaldo à Champcevinel(*)", Pierre Bernardin résume sa vie et termine par quelques faits divers qui ont émaillé son mandat de maire. Je dois dire que cet élu de proximité a accompli un geste remarquable pour rendre sa fin de vie plus agréable, de celle qu’on appelait "la Polonaise". Je vous invite à lire le long extrait consacré à son sujet : "Des circonstances qui m'ont permis de mieux exercer mes talents d'écoute et d'assistance sont celles des rencontres avec SOPHIE. Sophie est son surnom. Il lui a été donné en référence aux "malheurs de Sophie". Il faut dire qu'elle n'a pas été gâtée par la vie mais a fait preuve de beaucoup de courage. De son vrai nom Wladyslava Tatar elle a émigré de Pologne alors qu’elle n’avait pas 30 ans. Mal accueillie par quelqu'un qui aurait eu des liens avec sa famille, elle devra inventer une existence de survie. Au moment où j'écris elle vient de décéder à l'âge de 78 ans après une vingtaine d'années de bonheur cette fois passées à la maison de retraite de Tocane. Le nom de celle qu'on appelait trop souvent "la polonaise" figurera au moins sur un écrit et ceux qui me liront accueilleront une part de sa mémoire. Mais il faut que je vous raconte les événements qui ont précédé son départ à Tocane.
- Elle vit dans une pièce vétuste et mal chauffée, aménagée dans une vieille grange. Bien sûr sans aucun confort à part l'électricité qui permet d'alimenter une lampe pour éclairer la pièce. Elle n'accepte aucune aide et veut vivre de son travail qui consiste à récupérer au marché de Périgueux, les invendus que lui donnent les commerçants pour aller les vendre à domicile avec sa remorque. Si vous lui dites "gardez la monnaie" elle se vexe et si elle ne peut la rendre aujourd'hui elle n'oublie pas de le faire le lendemain. Quand on propose de la conduire en voiture elle accepte si une femme est présente, si l'homme est seul elle lui demande ce qu'en penserait sa femme. Par contre quand c'est le maire elle monte sans discuter et raconte sa vie. Enfin, le maire tout de même !... Elle est en bonne santé malgré ses conditions de vie précaires, grâce peut être aux marches interminables avec sa remorque connue de tous, sur toutes les routes et les rues de l'agglomération. Mais en cette fin des années 90 elle est en train de sombrer dans l'alcoolisme.
- Un soir une voisine du bourg me téléphone. Sophie ne peut franchir le ralentisseur qui est devant la porte, elle n'accepte aucune aide. Elle se lance en poussant la remorque et chaque fois celle-ci se met en travers en atteignant le talutage. Quand j'arrive, la remorque a franchi le ralentisseur, quelqu'un a dû la convaincre de tirer au lieu de pousser. Un voisin sort son fourgon, propose de charger la remorque et de la conduire avec Sophie à son domicile. Elle refuse et veut ramener sa remorque à pied. Personne ne peut la convaincre et la voilà partie, tantôt à droite tantôt à gauche la remorque se tournant encore en travers. J’essaie de l’aider mais elle titube, pour progresser je tiens la poignée du timon de la remorque et de l’autre je la prends par les épaules. Tout le monde rit surtout les hommes. Ils sont jaloux ! Enfin, après avoir parcouru une cinquantaine de mètres il faut se rendre à l’évidence. Nous ne parviendrons pas à son domicile dans un tel attelage !
- J’élève la voix, on charge la remorque, Sophie le chauffeur la voisine et moi montons dans la cabine et très vite nous nous retrouvons dans la pièce de la grange qui sert d’abri à notre infortunée amie. Le constat est sans appel, Sophie était bien ivre mais elle ne voulait surtout pas montrer dans quel état de délabrement était devenu son lieu de vie. La voisine l’aide à s’installer pour la nuit et au retour nous concluons qu’il faut trouver une solution. Grâce aux contacts pris par l’assistante sociale, la maison de retraite de Tocane nous propose de l’héberger, en échange de quelques menus travaux quotidiens. Elle passera bien sur au préalable par la case "cure de désintoxication". C’est chez moi alors que ne sachant où dormir, elle vient passer la nuit, que mon épouse et moi arrivons à la convaincre d’accepter la proposition de l’assistante sociale.
-  Son départ de Champcevinel donnera lieu à des évènements cocasses. Elle disposait d’un poulailler très peuplé avec de magnifiques coqs. L’idée nous vient de capturer la volaille, de cuisiner des coqs au vin et de vendre les bocaux pour lui faire un petit pécule. La cuisine puis la vente furent choses faciles, par contre la capture de coqs vigoureux et en liberté fut un combat épique. Nous sommes une dizaine avec des épuisettes, des bâtons, des poignées de grains, à courir pendant des heures dans tous les sens. Je me suis souvent retourné vers la route pour m’assurer que personne ne nous voyait et ne pensait "ils n’ont que ça à faire !".
(*) De Gosaldo à Champcevinel : livre disponible à Périgueux à la libraire Marbot et à la librairie les Ruelles. A Trélissac auprès de l’espace Leclerc à la Feuilleraie. Une belle tranche de vie à découvrir, celle de Pierre Bernardin avec ses origines, ses parents, son enfance, ses études, la guerre d’Algérie et ses souvenirs d’élu, à lire absolument, tellement il nous fait vivre les époques d’hier à celle d’aujourd’hui…

- De cette histoire "Parcourir Champcevinel" retient surtout l’humanisme du maire de la commune, son rôle d’élu de proximité au service des habitants. Une chose qui m’a touché, qui m’a ému et qui me prouve qu’il y a encore de bonnes gens sur cette terre et à Champcevinel.

CHAMPCEVINEL - LA POLONAISE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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5 octobre 2020

CROIX ET CALVAIRES DE CHAMPCEVINEL

HUIT CROIX RECENCÉES DANS LA COMMUNE

LA RELIGION OMNI PRÉSENTE

- La croix de chemin est un symbole religieux catholique très répandu du XVI e siècle à nos jours. Elles sont dues à la volonté publique des communautés ou celle privée des familles. Les premières agrémentent les bourgs et les hameaux et symbolisent l'acte de foi de la communauté.

calvaire de Borie-Petit

Calvaire en pierre dans le parc de Borie-Petit qui daterait de 1917
Subsiste une sorte d'épitaphe "à nous le souvenir, à lui l'immortalité"

(A Champcevinel, les croix constituent les vestiges de la noblesse et du clergé. Il faut savoir par exemple que la famille de Crémoux, résidant à Borie-Petit fut une pépinière de prêtres, de fonctionnaires et d’officiers. De cette famille, subsiste les vestiges d’une époque comme la croix des Granges, celle de la Chataigneraie et celle en pierre située devant le château photo ci-dessus).

- On  rencontre souvent les croix aux carrefours, elles guident le voyageur et le protègent de l’inconnu et des mauvaises rencontres. Elles sont parfois un lieu de pèlerinage comme la croix des rameaux par exemple : chaque année avait lieu une procession très importante jusqu’à la croix où l’on bénissait le buis. Elles sont ornementées de quelques lignes de prières.

croix de Bricard

La croix de Bricard, premier arrêt de la procession d'antan
de la paroisse de Champcevinel

(A Champcevinel, à l’époque des curés Ferrand et Lachèze, se tenait une procession pour les rameaux. Le curé faisait sortir tous les paroissiens à l’extérieur et fermait la porte de l’église, de sorte que personne n’ai accès à l’intérieur. Se formait alors un cortège avec des cantiques, des prières et les paroissiens qui suivaient avec buis, missel et chapelet à la main. Devant, le curé ouvrait la route entouré par les enfants de cœur qui amenaient l’eau bénite et l’encens. Suivaient ensuite les enfants du catéchisme, les familles parfois, puis les fidèles souvent agées habillées de noir et dont la tête était recouverte d'une mantille. La première halte se faisait à la croix de Vieux Bricard. Puis venait celle de la grande croix qui se situait au 8 de la rue Arthur Rimbaud (face villa Philippon). Parfois la procession se poursuivait sur le plateau, jusqu’à la croix plantée au-dessus du carrefour de la route de Borie-Petit et de Périgueux.)

1963 croix du village

Ancienne croix disparue qui se situait à l'emplacement du 8 rue Arthur Rimbaud
Deuxième station de la procession paroissiale

croix de la Châtaigneraie

Trosième station de la procession paroissiale au carrefour de Borie-Petit

- Toutes les croix ne sont pas dues à la volonté des communautés, nombreuses sont celles qui ont été érigées à la suite d’une initiative privée, souvent par une famille aisée qui voulait à la fois affirmer sa foi, protéger les siens, obtenir une faveur ou en signe de reconnaissance pour une faveur obtenue. On distingue parfois ce type de croix des précédentes lorsqu'il y était gravé le nom de la famille commanditaire. Parfois, on y trouvait même un blason. À cette fonction où s’exprime la foi populaire, on peut aussi inclure les croix élevées tout près des champs cultivés pour implorer la protection divine contre les fléaux naturels qui affligeaient les récoltes. (C’est le cas pour les croix situées sur les terres de Borie-Petit. Borie-Petit qui avait de plus une chapelle.)

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Caveau familial de Borie-Petit

- C’est aussi le cas d’un don laissée en 1875 par Mme Catherine Chautru épouse Boyer, dont Champcevinel a reçu un don de 7 500 F à sa mort. Avec à charge à la commune de célébrer tous les ans une messe pour le repos de son âme et d’édifier une croix à Penlèbre, avec mention dans la pierre rappelant les termes de sa donation.

calvaire de Penlèbre

Croix de Penlèbre à la mémoire de Mme Chautru
dont les termes de la donation sont désormais effacées par le temps

- Aux croix en bois, qu’on remplaçait pieusement lorsqu’elles tombaient, tous les vingt ans environ, ont succédé des monuments croix en pierre, œuvres de tailleurs de pierre de la région. Ces artisans ont pu, grâce aux libéralités d’un propriétaire aisé, assurer une meilleure longévité à ces fragiles témoins de la piété des campagnes. (Sur la commune la croix au carrefour de la Grange a un passé. A cet endroit se tenait autrefois un gros cerisier, sur le tronc duquel trônait la statue d’une vierge. Une personne mal intentionnée a mis le feu à ce cerisier qui fut arraché par la suite par la noblesse du château. A la place du cerisier, la famille de Chasteigner fit construire ce calvaire actuel, qui était régulièrement fleurie un temps, non seulement pas les gens du château, mais aussi par les croyants de la commune.)

calvaire des Granges

Calvaire des Granges

- Lorsque la croix est érigée, elle est bénie, et fait généralement l’objet d’un culte : on y faisait le plus souvent des processions, mais pour les croix éloignées des bourgs ou dans des hameaux isolés, les manifestations étaient beaucoup plus humbles : les bergères allant aux champs accrochaient au fût de la croix un rameau de genêt, ou déposaient un bouquet de fleurs, à moins que ce ne soit l'œuvre d'un passant. (Ce fut sans doute le cas pour toutes les autres croix de la commune : à savoir celle de Penlèbre, de Sept Fonts et de Fosse Rouge).

croix de 7 fonts

Croix de Sept Fonts au carrefour des Chabannes
en mémoire de l'ancien prieuré

croix de Fosse rouge

Croix de Fosse Rouge

- Les bergères ont disparu, mais certaines croix sont parfois fleuries et certains hameaux sont très attachés à leur croix et l’entretiennent, mais de moins en moins..., voire plus du tout !

communion

(En définitive et comme partout la religion et ses fêtes ont marqué les esprits dans les familles rurales. Le baptême était l’occasion de réunir toute la famille, de se rendre à pied à l’église et de faire ensuite un copieux repas avec les volailles de la ferme. Même chose pour les communions solennelles qui regroupaient la famille autour du communiant tout raide dans son costume sur la manche, duquel il arborait le brassard blanc à franges (notre photo en médaillon) . Les filles portaient à cette occasion sur la tête des couronnes de fleurs cueillies au jardin, qu’elles offraient au cours de l’office à la Vierge Marie. Suivait un repas copieux et bien arrosé qu’il fallait souvent abrégé pour se rendre aux Vêpres.

Curés de la commune depuis la Libération : Sellier (1945), Ferrand (1947), Lachèze (1950), Peyrou (1963), Bonnefond (1966).

- Outre les croix, la commune disposait de nombreuses chapelles (Notre Dame de la Garde), la Roussie, l’Herbétie, la Monzie, Jarijou, Borie-Petit (déjà évoquée), Vignéras et le Prieuré de Sept Fonts où l’on célèbre Saint-Eutrope. Il y a eu aussi un prieuré à Majoulet où logea Simon de Beaulieu, archevêque de Bourges (1284-1291) lorsqu’il fit une visite de la province de Bordeaux. Ce prieuré dépendait d’abord de Saint-Martial de Limoges (Bénédictins) puis devint une possession de Cluny.

CHAMPCEVINEL - CROIX ET CALVAIRES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
Cliquez ici pour retrouver la page accueil de "Parcourir Champcevinel"

22 août 2020

CHAMPCEVINEL BALAYÉ PAR L’OURAGAN MARTIN

NUIT DU 27 AU 28 DÉCEMBRE 1999

(Cette publication remplace celle du 21 novembre 2014, qui est supprimée)
Même si les clichés ont été pris deux jours après la tempête,
ils ont là pour témoigner sur l'ampleur des dégâts

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Les petits accès comme les grands sont fermés
par des arbres qui obstruent le passage des usagers

LA FIN DU 2° MILLÉNAIRE A CHAMPCEVINEL

- On avait programmé, encadré le bogue informatique, on a eu la tempête. Une tempête tombée du ciel avec une brutalité inouïe, dévastatrice et cruelle pour notre région, et aussi pour notre Champcevinel où, de mémoire d’homme, on n’avait assisté à un pareil déchaînement de la nature.
- En l’espace de quelques heures, qui ont paru interminables, l’ouragan a couché nos certitudes, débranché notre confort, coupé nos réseaux et brisé ce que, hier encore, nous nommions des liaisons. La modernité, qui n’est pas modeste, a plié telle une vulgaire pacotille. La nature, soudain, a déshabillé l’homme de l’an 2000. L’internaute a été ramené sur terre sans ménagement, le second millénaire s’achève dans le noir...
- Au-dessus de l’écran désespérément livide de l’ordinateur domestique, on a posé une bougie. Le multimédia, la révolution numérique et la société de l’information ont été doublés par une tempête fulgurante qui les a pris en flagrant délit de carence. Ou de présomption. Qu’importe, nos allusions technologiques se sont envolées aussi.
- Alors oui la tempête qui nous a secoués est apparue comme une incongruité dans les préparatifs du sacro-saint millénaire. Parce nous avions oublié que la nature est rebelle, qu’elle se moque de nos calendriers, de nos festivités, de nos bagnoles, des normes d’une société hygiéniste et préventive, et de toutes ces puces, de tous ces câbles qui alimentent nos vides.
- Dans ce chaos, le premier recours, on l’a vu, demeure la solidarité. Quand la technique cale, il reste les mains et le cœur. De vieilles valeurs reprennent du service : la sollicitude, la compassion, l’entraide. Comme si ce siècle, qui a consacré le triomphe du matérialisme et de l’individu, ne pouvait se terminer sur une méga-fête de consumérisme, l’occasion nous est offerte de vérifier notre capacité à retaper des chaînes humaines où l’argent compte pour du beurre.
- La tempête ? Une leçon d’humilité ?... à méditer sûrement !

clos fournier

La petite menuiserie du Clos Fournier a souffert

CHAMPCEVINEL BALAYÉ PAR L’OURAGAN MARTIN

- L’histoire retiendra que dans le Sud-Ouest de la France, les jours ultimes du XX° siècle furent balayés, emportés par une tempête d’une exceptionnelle ampleur, d’une sauvagerie inouïe et dont Champcevinel ne fut pas épargné sur sa hauteur.

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Champcevinel coupé de Périgueux ! Entre la rue Paul Mazy à
Périgueux et l’avenue du 8 mai 1945 à Champcevinel, il a fallu
tronçonner les arbres qui coupaient la route.

- Plus qu’une tempête ! Un véritable ouragan venu de l’Océan Atlantique le lundi 27 décembre 1999, entre chien et loup, au surlendemain de Noël, quand les esprits étaient déjà tournés vers la célébration festive du passage de l’an 2000.

la Roussie

Les jeunes noyers de la Roussie ont souffert

- Tornade spectaculaire, au caractère aussi soudain que brutal, aussi meurtrier que dévastateur. Aux allures ponctuellement et localement cataclysmiques. Un phénomène climatique inédit de par sa démesure et dont les effets funestes ne purent être prévus que par les météorologues. La tempête s’est enfuie vers l’Est, au cœur de la nuit, abandonnant à leur détresse des milliers et des milliers d’êtres tétanisés, des familles éplorées, des populations privées de toit ou dépourvues du moindre confort. Sylviculteurs hébétés au spectacle d’hectares de forêts anéanties. Agriculteurs abasourdis par les stigmates laissés dans la terre par ce souffle d’enfer

la grange

Près de La Grange, les gros chênes de la propriété Rabot sont couchés

- Pour les autres, la plupart d’entre nous fort heureusement, qui ont attendu que ça passe, claquemurés dans des appartements ou des maisons, un silence de fin de monde a succédé à plusieurs heures de fureur céleste. Au lever du jour, l’instinct de survie reprenant, la société tout entière s’est mise en action : évolution des dégâts, constats d’assurance, recherches d’artisans ou bricolage de fortune pour les particuliers, formidable mobilisation professionnelle et humaine des services publics.

Les Moussouzes

La sapinière des Moussouzes complètement à terre.

Borie-Bru

Sur Borie-Bru, ce gros chêne n'a pas résisté.

- Et puis au fil des heures, des jours, cet irrépressible besoin d’échanger, d’aller vers l’autre pour partager, exprimer par le geste ou la parole un peu de sa solidarité face au deuil des uns, au malheur des autres, ou tout simplement à l’embarras passager d’un bon nombre d’entre nous…

vigier

Le chemin du Bas Vigier qui longe le vallon jusqu’au Lac Lagraule
complètement obstrué par les arbres et les branches

- Non personne n’oubliera la tempête noire du lundi 27 décembre. Comme nos aînés n’ont pas oublié certains évènements tragiques de la vie, et à Champcevinel aussi, on n’est pas prête d’oublier…

vigier bis

La toiture de Vigier recouverte par une bâche.

- Les habitants de Champcevinel sont partagés entre le chagrin immense et le système D propre au lendemain de catastrophes quand il faut réapprendre à vivre, sans eau et sans électricité et parer au plus pressé.

bas vigier

La métairie de bas Vigier a perdu quelques tuiles

- Couvreur d’un jour en attendant que l’homme de l’art, aujourd’hui débordé, ne vienne prendre le relais, bûcheron de circonstance, désolé d’avoir à débiter un arbre qui paraissait pourtant indestructible et donnait ça et là un merveilleux cachet. Et puis il y a les conséquences de la catastrophe et qui ne seront pas des moindres, et pas moins durables non plus, qui a mis à bas une grande partie du patrimoine forestier de notre région. Aux premières heures du jour, la forêt de notre commune meurtrie, cassée, arrachée, n’était plus que désolation. Au lieu et place de nos bois, protégés et recherchés pour ses sentiers, ses pistes et son oxygène, gisait un immense cimetière de pins et de chênes à la tête décapitée.

carrefour

Carrefour de Borie-Petit dégagé par les servcies de la commune

- Sous l’angle humain, sous l’angle économique et sous celui de l’environnement, la tempête laissera longtemps ses traces et le désarroi de toute une population et de forestiers qui ne verront plus ce patrimoine à jamais disparu.
- Une semaine après le passage de la tempête, nul ne pouvait encore se faire une idée exacte de l’état de dévastation du paysage local. A mesure que les bois couchés seront rasés, les vieilles granges endommagées définitivement rayées de la carte, les parcs et jardins nettoyés, un autre décor devrait peu à peu se dessiner sous nos yeux… Notre paysage du troisième millénaire se bâtira sur une plaie.

rue Paul Mazy

Pour accèder au bourg les tronçonneuses ont fait leur travail rue Paul Mazy

-  Grande victime de l’ouragan, la fée électricité a quant à elle beaucoup perdu de sa magie en une seule nuit. Pour prendre ici et là les traits d’une sorcière. Le dévouement et les prouesses des agents EDF ne pourront pas faire oublier ces milliers de réveillon de l’an 2000 à la bougie et dans le froid, ces tonnes de marchandises congelées et gâchées, cette eau courante n’arrivant plus faute de jus, ces téléphones en manque d’énergie…

le Maine

Les jeunes noyers au Maine n'ont pas tous résistés à la tempête

- La campagne de tronçonnage, d’élagage, de débardage et d’empilement des bois sur les bords de route avait du plomb dans l’aile. Car pour cela, il faut du personnel qualifié et spécialisé, et les chantiers de tempête sont les plus dangereux pour les bûcherons. Il faut aussi des chemins ouverts aux engins et aux tracteurs, chemins qui sont tous aujourd’hui obstrués par les arbres abattus.

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A Chaumézie les arbres et les lignes téléphoniques ont souffert

- Le ravage cessa vers deux heures du matin. Et le mardi, tout Champcevinel se retrouve sinistré. Les câbles électriques coupés ou coincés sous les troncs, ont privé d’électricité l’ensemble du département. Des milliers de kilomètres de routes, obstrués par des trocs d’arbres ont nécessité une mobilisation sans précédent des équipes de sapeurs pompiers, d’agents de l’équipement, mais aussi des employés communaux, sans oublier de nombreux particuliers et bénévoles.

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Borie-Petit a terriblement souffert

TÉMOIGNAGE DE PIERRE BERNARDIN, MAIRE A CETTE ÉPOQUE

(source : de Gosaldo à Champcevinel, ses mémoires publiées sur facebook)

Bernardin

La tempête nous saisit en pleine euphorie du passage à l’an 2000 tant attendu et en pleines fêtes entre noël et le jour de l’an.
Un coup de vent est bien annoncé mais le soir quand je quitte la mairie toutes les dispositions ont été prises par les services techniques. Nous sommes coutumiers du vent à Champcevinel et ce n’est pas un souffle plus musclé que d’habitude qui va nous empêcher de passer une bonne nuit.
C’est au début de mon sommeil que je suis réveillé par un bruit qui me parait anormal et m’entraine dehors. Un sifflement infernal, des branches qui volent, l’épicéa au milieu du jardin qui se contorsionne comme pour m’alerter, quel accueil et quel réveil ! Par instinct je me dirige vers la mairie et rencontre en chemin deux agents communaux qui ont eu la même réaction que moi.
Le téléphone sonne, un habitant du quartier des Mazades nous informe de la chute d’un arbre sur la route et nous suggère de poser des panneaux de signalisation. Nous sommes à pied, il faut aller chercher un véhicule aux services techniques. Devant le bâtiment se trouve la nacelle et le vieux camion Berliet, solide comme un char d’assaut. "Prendre le camion serait exagéré, prenons la nacelle ! Si nous ouvrons la porte du bâtiment le vent emportera le toit !" clame un agent. A peine installés dans la cabine, après avoir chargé les panneaux de signalisations, la nacelle entame un roulis à donner le mal de mer. "Trop dangereux" dit un agent ! "Prenons le Berliet !" dit l’autre. C’était vraiment la première fois que tout le monde appréciait le vieux camion, moi parce que je n’avais jamais espéré l’emprunter et les deux agents parce qu’ils découvraient la sécurité que leur apportait l’engin.

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A droite, le poteau électrique à terre près de Chaumézie

Arrivés sans encombre sur le lieu indiqué une portière côté droit est bloquée par le vent. Qu’à cela ne tienne ! On sort par la gauche. Monté sur la plate-forme je veux attraper un panneau mobile. Quelle mobilité ! Il s’envole instantanément et sera retrouvé huit jours plus tard au fond d’un jardin sous des branchages. Il est temps de battre en retraite ce que nous tentons de faire un peu dépités par nôtre échec. A peine 50m plus loin nous sommes bloqués par un arbre en travers de la route. "T’as pas pris de tronçonneuse ? NON. C’est vrai que cela aurait été plus utile que les panneaux !" Le dialogue entre agents continue. Je me manifeste "Qu’à cela ne tienne on prend à gauche le chemin qui conduit au bourg !" chose faite, mais un imprévu… que l’on aurait dû prévoir… survient avec la chute d’un arbre à la vitesse d’un éclair, juste devant le camion. "Qu’à cela ne tienne on fait demi-tour et on regagne le bourg par Périgueux !" disons-nous tous les trois en même temps. A peine le demi-tour effectué un énorme sapin s’effondre et nous coupe la retraite. La bataille est perdue, on n’a pas pris les bons outils, notre char est immobilisé, heureusement personne ne nous a vu, on rentre à pied.

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La côte Durand après le passage des tronçonneuses

En chemin dans le vallon nous profitons tout de même d’un spectacle dantesque, le hurlement du vent, le craquement et le sifflement des branches qui volent, les arbres qui s’agitent et tombent, la ligne moyenne tension qui éclaire et anime le tout par le feu d’artifice de ses arcs électriques. Tolkien aurait été ravi, nous étions en pleine terre du milieu. Les hobbies étaient bien sûr à l’abri, les trolls semble-t-il étaient à l’œuvre et le seigneur des anneaux était introuvable. Au bourg le spectacle continue avec la danse effrénée tout autour de l’église de larges plaques de zinc tombées du toit. Derrière la mairie un poteau en bois, sectionné à sa base et suspendu aux fils téléphoniques bat la mesure comme un pendule mais beaucoup trop vite pour prédire l’avenir. Toutefois nous le pressentons en pensant qu’il va falloir être beaucoup plus vigilant dans les heures et les jours qui viennent.

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Les matériaux légers, ont été déplacés et balayés comme cette tôle ondulée sur cet arbre

Attendre que le vent se calme en croisant les doigts sans pouvoir rien entreprendre est un moment beaucoup plus pénible que l’action et je suis un peu rassuré quand parviennent à la mairie les premiers témoignages. Il n’y a plus de courant, les routes sont toutes coupées, dans le hameau de Réjaillac l’accès est obstrué par un amas d’arbres de la hauteur et du volume d’un immeuble. Il n’y a plus de téléphone. Nos informateurs n’ont cependant pas vu de gros dégâts sur les bâtiments.

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En fonction de leur emplacement et selon le relief, certains chênes ont résisté
(près de Borie-Petit)

Pendant que les agents communaux préparent les tronçonneuses et récupèrent le camion, le jour n’est pas encore levé que des gens commencent à affluer vers la mairie. Au fil des heures il va se passer un phénomène propre à décourager sans rémission tous ceux qui clament que le bénévolat c’est fini, que les gens sont égoïstes, que ça ne vaut pas la peine de se dévouer pour eux….d’abord ce sont les personnels communaux et les élus qui rejoignent la mairie, puis des membres du bureau d’aide sociale, des responsables associatifs, enfin des habitants venus de tous les quartiers, certains avec des tracteurs et des remorques d’autres avec leur bonne volonté. Pourtant sans téléphone personne n’a pu les prévenir.

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Cet arbre au pied du poteau électrique n'a pas résisté  à La Borie

Il faut s’organiser. Des équipes sont constituées autour de quatre types d’action :
La visite des personnes âgées et vulnérables, l’inventaire des dégâts par quartiers, le déblaiement des voies de circulation, les contacts avec EDF qui mettra aussitôt un ingénieur retraité à notre disposition. Il travaillera avec un de nos conseillers municipaux, ancien maitre d’œuvre dans la construction des lignes électriques.

près de Peyrinet

Bois près de Peyrinet à terre

Seule la salle du conseil municipal est chauffée grâce à nos vieux poêles à gaz, l’installation du chauffage central ayant été retardée par bonheur pour des raisons budgétaires. Toujours grâce à nos vieux poêles le chauffage est mis en route dans la salle des fêtes au cas où il faudrait accueillir des sinistrés. Sans électricité ces lieux seront les seuls dans le bourg à offrir un minimum de confort pendant plus d’une semaine.

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La route en bas du Lac Lagraule dégagée après la tempête

Un seul téléphone fonctionne à proximité de la mairie, le mien personnel, il est vrai qu’il n’est situé qu’à une centaine de mètres. Il permet à la préfecture de commettre une bourde vers 16 heures de l’après-midi. Mon épouse en prenant la communication n’en croit pas ses oreilles. "Pourriez-vous demander à votre mari d’ouvrir la mairie ?" elle réplique "mais monsieur il y a longtemps qu’elle est ouverte, tout le monde est déjà sur place ! On n’attend plus que vous !"

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La route de Périgueux à Borie-Petit

Tous les matins avant de partir en "opérations" tout le monde se retrouve dans la salle du conseil autour d’un café bien chaud et des croissants. Le nombre de bénévoles croit de jour en jour. Des habitants viennent passer un moment avec nous, heureux de retrouver du monde et de quitter leur maison froide et noire, à cause des volets roulants qui pour s’ouvrir attendent l’électricité.
Un responsable d’entreprise nous proposera de raccorder tout un quartier à des générateurs qu’il met à notre disposition mais le temps de tout installer, l’électricité reviendra.

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Dans les bois entre Vigier et le Lac Lagraule

Le soir avant l’arrêt des activités le retraité d’EDF et le conseiller municipal compétent planchent avec nous sur le programme du lendemain. Il va falloir orienter les équipes d’électriciens dans leur travail, débroussailler et préparer l’accès aux lignes. Il faut aussi programmer le déblaiement des voies, faire le point sur les visites auprès des personnes vulnérables. Le programme établi, l’accord d’EDF obtenu, il faut constituer les équipes dans la salle du conseil, en général autour d’une boisson, parfois d’un apéro offert par la population. Cette communion dans le dévouement et le plaisir de travailler ensemble va durer plus d’une semaine. N’est-il pas vrai que la convivialité et la bonne humeur jouent le rôle des essuie-glaces ? Ils n’arrêtent pas la pluie mais ils permettent d’avancer.

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Les résineux près de Michoux à terre

CHAMPCEVINEL – L’OURAGAN MARTIN EN 1999 - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire

4 juin 2020

EAU, PUITS, SOURCES ET FONTAINES

 PROBLÈMES ET MYSTÈRES SUR CE SUJET Ā CHAMPCEVINEL

Le Foncrose à La Monzie

Le cours du Foncroze à la Monzie de Champcevinel

- Dans l’histoire de Champcevinel, l’eau a toujours été un problème, du fait de sa rareté. Dans le passé, quelques solutions ont été adoptées, avec la création de fontaines (quatre : Foncroze, la Grange, Chabannes, Vigier). A l’époque, elles étaient suffisantes pour alimenter la population de Champcevinel en eau. Cependant, aujourd’hui la population s’est agrandie et l’eau reste un problème d’autant plus que la consommation nominale augmente. (NDLR : l'eau a tellement manqué sur la commune qu'après la guerre, une grande citerne avait été construite pour les agriculteurs, derrière l'église).

l'eau sur la carte Belleyme

En bleu les points d'eau sur la carte Belleyme (1763)

- Le relief, la géologie, la gestion de la forêt et l’urbanisation sont en grande partie responsables des problèmes d’eau. La roche calcaire ne permet pas la présence de cours d’eau ou de rivières pérennes. De plus, peu de zones sont susceptibles de capter des eaux de pluies.
- La gestion de la forêt est également un facteur ayant un impact sur le ruissellement des eaux. En effet, lorsqu’elle est mal gérée ou disparaît, la forêt ne remplit plus son rôle de tampon. C'est-à-dire qu’elle n’absorbe plus suffisamment l’eau qui finit par ruisseler jusqu’en aval, à Périgueux.
- S’ajoute à cela, l’urbanisation grandissante qui provoque l’imperméabilisation des terrains. Sur la commune, il y a des zones dites imperméables. Ce sont essentiellement des zones d’habitation où le béton et le goudron sont utilisés pour faire des routes, des allées ou des terrasses. L’eau ne peut pas pénétrer dans le sol et ce phénomène s’aggrave lors des fortes pluies.

gauche l'abîmen droite captage source Cluzeau

A gauche l'Abîme, à droite captage de la source du Cluzeau © thèse Guillaume Lorette
Deux réserves qui constituent la source du Toulon à Périgueux

- L’objet de cette publication ne se situe pas dans la recherche de ces problèmes, mais plutôt dans la recherche d’informations sur la commune en termes d’eau. Pour cela, je me suis servi de deux thèses : celle de Christophe Von Stempel qui date de 1972 et celle de Guillaume Lorette qui date de 2019. Elles ont en commun la recherche d’informations sur toute la périphérie (200 km² environ) des sources de l’Abîme et de celle du Cluzeau qui constituent les sources du Toulon (en service depuis 1835) qui alimentent Périgueux. Ces recherches ont été faites avec le concours de l’agence locale de SUEZ. Elles sont intéressantes, du fait que la commune se situe juste au-dessus du passage des eaux qui alimente le Toulon.
NDLR : Selon une légende, ce serait Charlemagne qui en passant avec ses troupes se trouva en pénurie d'eau et suivant son inspiration divine frappa le sol, ce qui donna naissance à une très grosse source en forme d'étang allongé de 605m² de surface et appelé l'Abîme d'une profondeur qu'on pensait autrefois insondable d'où le nom, mais qui, selon les plongées effectuées, n'excède pas 7 mètres. L'autre source située 160m plus au Nord-Est se nomme "Cluzeau", nom provenant du terme cluzau (abri sous roche) et d'où l'eau de la source sortait autrefois.

sources principales

Le Bassin des eaux du Toulon sur lequel repose le plateau de Champcevinel
et de Cornille © thèse Guillaume Lorette

- Depuis 2005, le débit moyen de ces sources (Abîme et Cluzeau au Toulon) cumulées est de 450 litres seconde (minimum 230 l/s, maximum 940 l/s selon les conditions météo - température de l'eau de 12 à 14°C). L'origine de l'eau alimantant les sources se trouve sur le plateau de Champcevinel et de Cornille. La limite de la surface d'alimentation est délimitée au Sud par l'Isle mais à l'Est et au Nord-Est, on peut supposer qu'elle irait jusqu'à Négrondes, tandis que sur l'Ouest, le cours de la Beauronne constitue la limite, bien que ce ruisseau ne dépend en aucun cas des sources du Toulon.
La source de Monzie est une source épikarstique qui émerge dans les calcaires du Coniacien. Le débit de cette source peut varier entre 0.1 litre par seconde à plus de 10 litres seconde lors de forts évènements pluvieux. Son bassin d’alimentation est composé principalement de forêts denses. Elle est caractéristique d’une nappe épikarstique peu ouvert sur l’atmosphère. Un total de 52 échantillons a été prélevé sur la source de Monzie.

CHAMPCEVINEL REPOSE SUR LE BASSIN DU TOULON

La Monzie et le Toulon vue de Barbadeau

Le plateau de Valadon qui plonge sur la source du Toulon à Périgueux
Au premier plan le vallon où coule le Foncroze avant de se jeter dans l'Isle

 - On ne va pas s’attarder sur des termes géologiques de cette thèse, mais retenir quelques curiosités qui se passent sous la surface de la commune. On savait par la carte Belleyme (1763) l’existence de sources à Sept Fonts, Foncroze, Vigier, Lagrange et Vignéras, tout comme on connait l’unique ruisseau (le Foncroze) qui coule près de la Monzie.
- Le vallon du Foncroze constitue une vallée sèche par opposition à celle de la Beauronne, qui est humide puisque drainée par la rivière qui porte le même nom.

CONTEXTE HYDRAULIQUE DE LA COMMUNE

le Foncrose en crue

Le Foncroze en crue dans la partie temporaire de son cours (près de la Combe)

 - Le Foncroze* se divise en deux parties. Une zone dite pérenne jusqu’au lieu-dit Foncroze, une zone dite temporaire, qui va jusqu’à Vigier. Dans la première l’eau ruisselle continuellement, dans l’autre, elle se fait en fonction du climat et de la pluviométrie.
(*) Le Foncroze, est un cours d’eau important dans la zone d’étude, et se situe à proximité des Sources du Toulon. Il prend sa source sur la commune de Champcevinel au Nord du vallon appelé "Vallon de Foncroze". Il s’agit d’une vallée généralement sèche, mais lors d’évènements pluvieux suffisamment intenses, la mise en charge de trop-pleins de l’aquifère permet un écoulement d’eau en surface. En fonction de l’activation de ces trop-pleins, le débit du ruisseau Foncroze peut évoluer entre environ 2 litres seconde et environ 50 litres seconde d’après des mesures effectuées pendant ces travaux. De nos jours, aucune chronique de débit n’est disponible sur le ruisseau Foncroze (moyenne du débit 6 à 12 litres/seconde).
- Des expériences de traçage artificiel ont été effectuées au cours de cette thèse, qui constitue tout de même un travail de cinq années. Ces opérations ont pour but de savoir si les produits injectés, ressortent à la source du Toulon, et de connaître un peu la vie souterraine de la commune installée juste en amont de cette source à gros débit.

doline à Valadon

Doline près de Valadon  dont l'eau ne s'écoule pas au Toulon

carte des dolines

Carte des dolines du bassin du Toulon © thèse Guillaume Lorette

- Sur Champcevinel on a réalisé les traçages pour connaître le réseau sous terrain avec les résultats ci-après, qui sont surprenants, voire interrogatifs :

  • - doline de Valadon : le 15 juillet 1992 à 0,680 km n’est jamais ressortie au Toulon.
    - puits de Chaumézie : le 26 août 1992 à 2,5 km est ressorti au Toulon 14 jours après.
    - puits Frugier à la Combe des Dames : le 15 octobre 1992 à 2,5 km est ressorti 12 jours après.
    - puits Foncroze : le 9 février 1993 à 2,7 km est ressorti 3 jours après.
    - doline du Lyonnet : le 31 mars 1995 à 7 km est ressorti 10 jours après.
    - la Combe : le 15 août 1995 à 2,8 km est ressorti 9 jours après.

points prélevés

Points prélevés de l'ensemble du bassin du Toulon © thèse Guillaume Lorette
A remarquer le nombre d'endroits qui ont été étudiés

- A noter que lors d’un traçage à la Combe des dames (commune de Périgueux) et à Peyssard (commune de Château l’Evêque), il n’y a eu aucune sortie au Toulon. Ce qui laisse supposer que le réseau sous terrain est complexe. D’autres essais de traçages ont été effectués à La Merlie (commune de Cornille près du lac Lagraule), au Mont Rany (Cornille), Barrière (Agonac), à Sept Fonts* et Michoux (Champcevinel), à Saint-Angel (commune de Chancelade). On a noté pour tous ces traçages énumérés, aucune sortie au Toulon, mis à part celui de Michoux qui a mis 8 jours, ce qui souligne bien que les réseaux sous terrains sont différents.
(*) le traçage effectué à Sept Fonts est ressorti à la Clavelie, commune de Trélissac, tout comme celui de Mont Rany et de la Merlie. Celui de Saint-Angel est sorti au lavoir de Lavaure (Chancelade-route de Brantôme), celui de Barrière n’est jamais ressorti. D’autre part il est prouvé par ces traçages que la Beauronne n’appartient pas au Bassin du Toulon, tout comme ceux qui sortent à la Clavelie.

- La pluviométrie a également évoluée au cours des dernières années et on remarque que le climat se réchauffe avec une mesure décroissante mis à part en 2018. On a noté 813mm en 2008, 824mm en 2009, 764mm en 2010, 497mm en 2011, 716mm en 2012, 923mm en 2013, 971mm en 2014, 612mm en 2015, 682mm en 2016, 659mm en 2017 et 892mm en 2018. (Ces mesures ont été effectuées sur un pluviomètre installé aux services techniques de la commune).
- Plusieurs points de surveillance sont choisis lors des opérations de traçage multi-traceurs. Ils sont sélectionnés en fonction des connaissances de terrain acquises et des hypothèses à confirmer ou à réfuter. En complément des Sources du Toulon, voici les cinq points de surveillance choisis (des points où le traçage est susceptible de sortir - voir localisation sur la carte ci-dessus) :

  • -   la source des Bories à Antonne-et-Trigonant.
  • -   la source de la Clavelie à Trélissac (près de Rognac).
  • -   le puits dit de la petite Sibérie à Champcevinel (Foncroze).
  • -   la rivière Beauronne à Chancelade.
  • -   la rivière Foncroze à Périgueux.

- En dehors de ces études complexes, je peux affirmer avoir vu lors des fortes pluies une résurgence à Foncroze et des cascades d’eau qui venant de la Roussie, se déversaient dans le vallon du Foncroze, juste en face de Vigier (sous la RD d’Agonac). Cela peut expliquer le fait qu’un forage a été effectué dans la propriété de la Roussie par les ingénieurs des eaux, bien qu’il a été précisé dans l’étude, qu’il a servi comme bien d’autres, à calculer la quantité de nitrates issus de l’agriculture.

QUE RESTE T-IL DE NOS SOURCES

eau source bas Vignéras

Source située au Bas Vignéras (commune de Champcevinel)

 - Il est tout de même utile de revenir sur les sources de la commune. Nous avons vu de nombreuses informations sur le Bassin du Toulon, mais évoquons nos sources communales.
VIGNÈRAS : elle existait en 1996 comme en témoigne la photo. Elle est de même répertoriée sur la carte de 1763. En 1996 cette source se trouvait dans une zone très boisée et pas du tout entretenue. Il est évident que l’abandon de l’agriculture a perturbé le cours des ruisseaux. Les fossés et les terres n’étant plus nettoyées, certaines des sources ont disparues ne trouvant plus leur chemin pour s’écouler.

eau Foncrose et sa source

Emplacement de la source à Foncroze

eau à Foncrose et sa résurgence

Lors des grosses pluies, du sol du vallon de Foncroze naissent de nombreuses résurgences

FONCROZE : elle a la chance de se situer dans le périmètre d’une ferme toujours habitée. Elle est d’autre part protégée et marque le début du ruisseau le "Foncroze", qui constitue sa partie pérenne. Mais au-delà, il existe jusqu’à Vigier une partie temporaire, celle qui est utilisée lors des grosses pluies. Cependant j’ai le souvenir de mon beau-père qui me disait que dans les années 1930, il y pêchait les écrevisses. Cela signifie que dans le temps il y avait une autre source active, celle de Vigier. A noter que les ingénieurs ont baptisé le puits de Foncroze par le terme de "Petite Sibérie". (sans doute à cause du froid hivernal). Ajoutons le fait que dans l'entre deux guerres et bien avant, les près étaient fauchés à la faux. Le paysan passait des journées pour faire son foin, avec sa pierre à aiguiser accrochée à sa taille. Il arrivait avec sa musette en bandoulière et mettait sa bouteille de vin au frais dans le Foncroze pour se désaltérer lors de ces chaudes journées de travail. Le lit de ce petit cours d'eau lui assurait une deuxième récolte avec du regain pour nourrir ces troupeaux au cours de l'hiver. L'entretien des berges et le curage des fossés contribuaient à obtenir une bonne récolte de fourrage.

petite crue du Foncrose

On peut imaginer qu'autrefois, la rivière coulait ainsi à Vigier, mais avec un peu plus d'eau
Ici le Foncrose en fin de crue d'hiver

source de touvent

La Route Départementale à Touvent et en cerclé le parapet du pont
Au fond de ce parapet l'eau croupit laissant présager une source, celle de Vigier

source Vigier

Mais ce petit plan d'eau claire près de la ferme de Vigier nous laisse interrogatif

VIGIER : Très curieusement, on ne la trouve pas dans les travaux de la thèse présentée dans ses grandes lignes précédemment. Mais on évoque tout de même le fait qu’un forage a été effectué à La Roussie, ce qui prouve qu’une source d’eau existe. Sur les anciennes cartes, la source de Vigier se situe côté Touvent. Lorsque l’on roule sur la route départementale 3 (RD3) en direction de Sourbarie, on franchit un pont à hauteur de Touvent. On ne peut s’en rendre compte que si vous êtes à pied. En effet il subsiste un parapet, et en regardant au fond, il y a de l’eau qui croupit au milieu d’une nature envahissante (vu en 1996). Pour ma part je pense que c’est là que se situe la source de Vigier. De plus c’est en conformité avec les anciennes cartes. Cependant on peut supposer que près de la ferme de ce lieu-dit, il peut couler à l’occasion une source ou un genre de source. Cette supposition est nourrie par le fait que l’eau de la mare est très limpide, mais on ne peut rien affirmer. Il faut savoir que lors des longs épisodes pluvieux, il y a des résurgences ça et là...

Trio fontaine, plan d'eau et source

Ensemble de clichés pour situer le Bost dont il est question

LA GRANGE : Il y a eu une fontaine qui a coulé voilà une vingtaine d’années. Mais d’où venait cette eau ? A-t-elle un lien avec le genre de mare (ou de réservoir) sise à côté de la traverse de La Grange et photographiée ci-dessus ? De plus il y a aussi une source qui se situerait au Bost, une maison à quelques mètres au Nord de La Grange (voir carte IGN), dans un vallon qui descend vers Michoux. Cette source existait jadis (carte Belleyme). Elle se perd certainement dans les bois et les prairies pour ressortir à Michoux, là où les techniciens de Suez ont effectué un traçage concluant. Mais cette eau ou cette source a-t-elle un lien avec cette mare/réservoir de La Grange ? Mystère...

Michoux traçage

Traçage de la perte de Michoux et ci-dessus restitution au Toulon
(lire les informations) © thèse Guillaume Lorette

SEPT FONTS : Les ingénieurs du service des eaux ont effectué un traçage sur les pertes de Sept Fonts. Sept fonts signifiaient sept fontaines. Donc cela confirme bien le bien fondé de cette source, voire d’un point d’eau voisin de Chabannes et existant bien sur la carte Belleyme. Pour l’heure on ne peut affirmer qu’une chose, c’est que son système n’appartient pas à celui du Bassin du Toulon, puisque le traçage est ressorti dans une source de Trélissac. (lieu-dit la Clavelie).  Mais il est à noter que dans cette zone, il y a des mares et des étangs en limite de la commune de Champcevinel et de celle de Cornille, ce qui souligne bien le fait que nous sommes dans une zone humide, fait rare dans la commune. A  remarquer que là nous sommes proches du massif de Lanmary où coulent de nombreuses sources, qui s'infiltrent sans doute jusqu'à la Clavelie (hypothèse).

source de la Clavelie

Source de la Clavelie sur la commune de Trélissac/Bassillac © thèse Guillaume Lorette
Déversoir de certains traçages qui témoignent de la diversité du réseau

LES PUITS DE LA COMMUNE

puits n° 1

Puits n° 2

- Ils n’ont rien à voir avec la source du Toulon. Il est prouvé dans la thèse qu'aucun puits sur le plateau de Champcevinel communique avec la source du Toulon.  Cette étude a été faîte par la ville de Périgueux en 1983 et comporte des mesures de certains de nos puits. Vous trouverez ci-dessous quelques relevés (dans l’ordre : lieu, profondeur du puits, hauteur d’eau, température du puits, température de l’eau). Sans en comprendre la finalité de ces relevés, ils sont donnés à titre indicatif.

  • BORIE-PETIT : 3m, 1,30m, 11 degrés, 8 degrés.
  • BUREAU : 11,8m, 15,5m, 11 degrés, 12,2 degrés.
  • LONGUEVILLE : 3,80m, 0,88m, 6 degrés, 8,2 degrés.
  • SOURBARIE : 8,00m, 0,50m, 6 degrés, 11 degrés.
  • PETIT MAINE : 7,30m, 2,36m, 7,4 degrés, 9,7 degrés.
  • LA ROUSSIE : 17,40m, 6,00m.
  • LES GRANGES : 14,10m, 10,05m.
  • LA COMBE : 18,50m, 3,20m, 12,7 degrés, 11 degrés.
  • VIGIER : 14,20m, 4,80m, 14 degrés, 11,3 degrés.
  • PRUNIER : 3,50m, 0,94m, 15,7 degrés, 7,8 degrés.
  • FONCROZE : 4,90m, 0,60m, 17,5 degrés, 13,1 degrés.
  • MAZOULET : 11,15m, 7,50m, 19 degrés, 11,3 degrés.

PUITS n° 4

puits n° 5

 - De cette petite publication, on remarque tout de même que si l’eau a été un problème pour le monde rural d’antan, elle coulait cependant très profondément dans une nappe souterraine inaccessible (à plus d’une bonne centaine de mètres) et sur une très grande étendue, qui trouvait son issue au Toulon à Périgueux.
- A consulter également la publication précédente "mares et étangs", en cliquant sur ce LIEN.

puits n° 7

puits n°3
(*) La Forge : il s'agit du restaurant de la commune dans le bourg et non d'un lieu-dit comme on pourrait le supposer

EAU

A Maison Rouge ancienne pompe alimenté soit ar un puits, soit par une citerne
Place Abbé Boisseuilh un puits transformé en fontaine

CHAMPCEVINEL - EAU, PUITS, SOURCES ET FONTAINES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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25 mai 2020

MARES ET ÉTANGS DE LA COMMUNE

DIFFICILE A S’Y RETROUVER

- La commune, on l’a vu au cours de ce reportage, a eu autrefois des problèmes d’eau. On a creusé des puits, on a installé des citernes, on a soigné les sources et les fontaines dans le but de subvenir aux besoins de la population, mais aussi et surtout pour abreuver les nombreux troupeaux. Malgré cette pénurie, on trouve sur la commune de nombreuses mares et des étangs. Le but de cette publication est de tenter de recenser toutes les mares et tous les étangs et surtout d’essayer d’en faire la différence.
- Une mare est une étendue d'eau stagnante peu profonde (pérenne ou non, naturelle ou non) et de faible superficie. Il n'y a pas de critère précis pour différencier une grande mare d'un petit étang, si ce n'est que les mares n'ont généralement pas d'exutoires, alors que les étangs sont souvent alimentés par une source ou un ruisseau et ont un exutoire. L'étang est souvent artificiel et barré par une "chaussée" un seuil ou un "bief" (qui permet éventuellement de le vider comme dans la Dombes). La mare dans de nombreuses fermes de la commune, ont été creusées en vue de recueillir la terre pour bâtir les murs des habitations d’antan.
- Un étang  est une étendue d'eau stagnante, située dans une cuvette naturelle résultant de l'imperméabilité du sol ou dans une cuvette imperméable creusée par l'homme, l'étang est délimité à l'intérieur des terres. Il existe de nombreuses définitions de l’étang. Il s'agit d'un plan d'eau, continental, d'origine naturelle ou anthropique, dont les dimensions et les usages (vidange) ne permettent pas toujours d'établir la zonation ni l'étagement des différents processus stagnustres de façon durable.
- A la lecture de ces deux définitions, on va tenter de dresser par images, les mares et les étangs. Mais avant, on va signaler que les mares des rates (Barbe à l’emplacement de Périgord Chauffage au 43 avenue du 8 mai 1945) et de Fontroubade (près du cimetière) ont été comblées, mais constituaient le lieu pour de nombreuses activités qui s’y déroulaient comme les lessives de la population, celle du distillateur ambulant et surtout pour abreuver les troupeaux.

REVUE DES MARES ET DES ÉTANGS

photo 1

Il est possible que cette fausse mare constituait la réserve d'eau qui coulait dans la fontaine de la traversée de Lagrange. Le terme peut donc être inapproprié.

photo 2

PHOTO 3

- A noter qu'un éco-système s'est développée dans ces deux mares avec une végétation appropriée et une eau plus ou moins limpide. Idem pour celle de Vignéras, Borie-Bru et les Chabannes.

photo 4

photo 5

photo 6

PHOTO 7

photo 8

Photo 9

- Il existe bien sûr d'autres mares, voire étangs sur la commune, évidemment tous n'ont pas été répertoriés.

CHAMPCEVINEL – MARES ET ÉTANGS - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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30 janvier 2020

FIGURES DE LA COMMUNE

GENS DE CHAMPCEVINEL

- Voici une liste de personnes de la commune, bien sur pas exhaustive et dont on a plaisir à voir, même si certains (es) ne sont plus de notre monde. En tout cas ils ont eu tous ou toutes des attaches particulières avec Champcevinel. On remarque que de 1919 à 2019, la commune n’a connu que quatre maires (Tanneux-Simonnet-Bernardin-Leconte), ce qui constitue une belle stabilité sur un siècle. On pourrait évoquer, parmi les gens de la commune ceux qui ont été toujours présent, comme les maires, les curés, voire les enseignants. On va se contenter de  citer seulement les maires, en reprenant le livre de Christiane Piboyeu qui avait réalisé un remarquable travail de recherches. Et puis il y a eu d’autres habitants dont nous évoquons soit leur présence, soit leur mémoire, pour l’unique plaisir de les faire revivre.

MAIRES

Quatre magistrats en un siècle à Champcevinel, autrement dit la stabilité

- Gérard Chansard : c’est son service militaire qui l’a amené à Champcevinel. Le 5° Régiment de Chasseurs l’avait détaché à l’Etrier Périgourdin en qualité de palefrenier. A sa libération, il épouse une Champcevinelloise. Puis au cours de sa vie, cet employé de l’hôpital entraînera le club de football de la commune, deviendra plus tard le kiné du FC Trélissac et le président du comité des fêtes de la commune. Il est décédé en 2016 à l’âge de 66 ans.

Noël Colombier Champcevinel

Noël Colombier aimait son village, comme en témoigne ces vinyls

- Robert Cornut dit Noël Colombier : né dans la commune en 1932. Auteur, compositeur-interprète il est connu surtout pour ses chansons chrétiennes. Il chante la guitare à la main. Après avoir été prêtre, il retourne à l’état laïc pour fonder une famille et continuer dans la musique. Une musique rythmée, rôdée en faveur des jeunes. Son répertoire s’est rapproché de Brassens, de Johnny Hallyday ou des Beatles avec des réminiscences de negro spirituals ou de valses musettes. A été un des émules du Père Duval, avec une moindre notoriété certes. Est décédé en 2017.

- Eva Besse : lire sur ce LIEN. (en bas de page, après l’exposé sur Marcel Besse).
- Madeleine Bretou : lire sur ce LIEN.

Chansard, Bonnefond, maligne

Gérard Chansard, Serge Bonnefond et Roger Maligne

- Serge Bonnefond : ancien curé de notre paroisse qui a succédé à l’abbé Peyrou en 1966. A été enseignant à l’école Saint-Joseph de Périgueux. A marqué de son empreinte la paroisse au cours de la fin du 20° siècle, époque où l’église a été restaurée.
- Etienne Fauconnet : instituteur de la commune à compter de 1946 et secrétaire de mairie. Tous les enfants natifs de l’entre deux guerres voire de la deuxième guerre ont subi cet instituteur très sévère, et aux cours mémorables, soit un enseignement rigoureux et sans concessions.
- Marcel Besse dit le maréchal : lire sur ce LIEN.
- Roger Maligne : ancien secrétaire de mairie demeurant à Fosse Rouge. Figure de la commune qui nous a laissé son image pleine de gentillesse et de bonhommie.

Lagarde, comtesse, Rebière

Philipe Lagarde, Yolande de Chasteigner, Claude Rebière

- Philippe Lagarde : sculpteur et tourneur sur bois qui travaille en faveur de clients à la recherche d’un intérieur unique. Dans son atelier situé à La Grange, cet artiste du bois, débordant de créativité réalise des pièces hors du commun.
- Armand Tanneux : maire de la commune de 1919 à 1946. Résidait aux Moussouzes. A contribué pour la construction du monument aux morts, l’électrification de la commune et les repas des écoles à une époque où les moyens ne faisaient pas légion.
- Maxime Simonet : maire de 1946 à 1977, il a été le premier magistrat de l’après-guerre et d’une commune que les trente glorieuses ont marqué, notamment par la vente des terres agricoles au profit d’une génération naissante avide d’avoir un chez soi près de la ville. "Parcourir Champcevinel" entretient un lien affectif avec ce personnage, celui d’avoir été le dernier couple marié par ses soins.
- Pierre Bernardin : ultime maire du 20° siècle qui a eu le mérite de bâtir le nouveau Champcevinel, celui de l’ère moderne, de cette période où la commune a perdu sa ruralité pour devenir une cité dortoir, selon les termes de la presse d’antan...

Odette Besse aux Milandes

Joséphine Baker et ses enfants aux Milandes. A droite Odette Besse,
cuisinière aux côtés de Jo Bouillon époux de la vedette américaine

- Odette Besse : résidait à Sept Fonts, épouse de Michel (forgeron) dont on a lu quelques notes sur ce blog. A l’époque où Joséphine Baker était aux Milandes avec sa tribu d’enfants du monde, a été la cuisinière en titre du château et du couple Baker-Jo Bouillon.
- Annie Nabat-Commery : native de Sourbarie, elle a été durant les années 80-90 l’aubergiste du restaurant "La Forge", soit la personne qui a succédé à la défunte famille Besse. Outre le  restaurant, d’autres manifestations s’y sont déroulées, notamment les traditionnelles cagouilles de la Saint-Marc, sans oublier que l’établissement a été aussi le siège de l’AS. Champcevinel.

Annie, la forge

Annie Nabat-Commery et Théodore Marquet

- Yolande de Chasteigner : comtesse puis marquise décédée dans sa 97° année. Résidait au château de Borie-Petit et a marqué le village par ses actions commémoratives, festives voire de charité. (consulter aussi ce LIEN).

Cheron 1994

Raymond Chéron et son épouse Gilberte

- Raymond et Gilberte Chéron : deux personnes qui ont marqué la vie de la commune. Lui au sein des services techniques, son épouse dans les cuisines, soit près de quarante années au service des habitants et de la collectivité.
- Théodore Marquet : ancien conseiller municipal du Champcevinel rural. Né en 1900, décédé en 1966, cet agriculteur de Bricard a siégé durant dix-huit ans (mandat de Maxime Simonet). Sa droiture, sa loyauté comme sa fermeté avaient fait de lui une personnalité appréciée.

NOTA : une partie de ces anciens décédés, reposent au cimetière de la commune.

Maires de la commune : Lagarde (1800), Montagut (1803), de Sanzillon (1817), Guichard (1818), Bleynie-Linard (1819), de Crémoux (1820), Dauriac Mathieu (1831), Bou-Laurélie Pierre Front (1831), de Sanzillon Louis (1835), de Crémoux (1841), Durand Etienne (1872), Montagut (1900), de Chasteigner (1904), Tanneux (1919), Simonet (1945), Bernardin (1977), Lecomte (2001).

CHAMPCEVINEL - FIGURES DE LA COMMUNE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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18 décembre 2019

CHAMPCEVINEL : ULTIME DECENNIE DU 20° SIECLE

 ULTIME DÉCENNIE AVANT LE 21° SIECLE.
(Source : Journal Sud-Ouest du 9 juin 1992)

Saint-Marc

L'église véritable tour de contrôle et coeur de la commune

- Le nom de ce village sent bon le pâturage, et pourtant, il ne compte plus aujourd’hui que deux agriculteurs et l’essentiel des souvenirs agraires s’y parle au club du troisième âge. Sur ses coteaux, longtemps la commune a été mit à l’écart, ne se situant pas sur un grand axe. N’ayant pas le même développement que les autres communes de la banlieue, Champcevinel s’est penchée sur une vocation résidentielle. En se repeuplant autour du clocher, le village a retrouvé son âme.

Bernardin

- Lorsqu’on demande au maire Pierre Bernardin (notre photo en médaillon), qui en 1977 succéda à Maxime Simonet, ce qui caractérise le mieux Champcevinel, il répond que c’est une vie associative fort riche et un cadre fait pour rendre heureux l’habitant. Il ajoute : "Etant un peu à l’écart, nous n’avons qu’une vie économique réduite, mais nous devons en revanche protéger nos sites..."
- Passées allègrement ces dernières années de 1 300 habitants à 2 400, la commune est certes soucieuse de faire jouer à plein les nouvelles possibilités ouvertes par le SIVOM. Mais, comme tâche urgente, elle s’est surtout donné l’achèvement du bourg, avec la réalisation de 26 logements locatifs à construire d’ici l’été 1993. Au même horizon, c’est une salle de sports qui se profile, avec un appel du pied fait à tous ceux qui pourraient aider concrètement à sa réalisation. Les faits sont là : la commune n’a pas d’atouts sonnants et trébuchants d’origine industrielle comme par exemple Boulazac. Raison de plus pour trouver des pistes nouvelles.

Champc

Construction du lotissement entre le cimetière et l'église

- C’est vers les aménagements touristiques que M. Bernardin veut aiguiller la commune, avec pourquoi pas, écrin de verdure aidant, un village-vacances. On n’en est qu’au début du projet, mais à l’évidence, c’est l’attraction de la nature à deux pas de la ville qui a amené ici la plupart des néo-habitants.
(*) la restauration du village a été une réussite, notamment du coté de la mairie, un bâtiment restauré à l’ancienne sous les auspices de Marcel Loth. Deux autres architectes ont travaillé sur la commune à savoir Marc Robert et François Dumail sur les réalisations de logements et scolaires.

 LE FOYER RURAL ĀME DE LA COMMUNE

baptème

- Un des successeurs de l’abbé Boisseuil, déporté à Dora en 1944, Serge Bonnefond (notre photo) le curé ancien prof de Saint-Joseph qui depuis Agonac dessert aussi Saint-Front d’Alemps et Eyvirat, se rappelle le temps pas si lointain du Champcevinel rural. Sourire : "Maintenant, les fermes se comptent sur les doigts d’une main. Au prix du terrain, il faut bien comprendre que la tentation de vendre était grande."
- On a beaucoup construit à Champcevinel : on y dénombre 790 logements dont 49 réalisés par la commune (24 en accession à la propriété et 25 locatifs). Mais cela n’a pas entièrement rééquilibré Champcevinel qui coule à la fois vers l’ancienne route de Paris (et ses implantations économiques) et vers Périgueux avec la rue Combe des Dames. Là la pharmacie Debaye par exemple, quoique recensée sur Champcevinel, sert à l’évidence davantage aux ressortissants de Périgueux.
- Les activités du bourg se ressentent elles-mêmes de cet éclatement relatif : Patrick Tinas, des services techniques locaux, pense ainsi avec le postier Jacques Philbert, qu’une épicerie ou une boulangerie pourraient faire leur trou sur le bourg. Bien sûr, beaucoup de gens travaillant sur Périgueux, y font aussi leurs courses et outre l’Intermarché et le Leclerc peu éloignés, on compte également des commerçants ambulants en épicerie et boucherie. Mais n’y eut-il point au bourg, jusqu’à deux épiceries, chez Bretou et Cornu (la famille du prêtre-chanteur Noël Colombier).

centre social

Le Centre Social Culturel de la commune

  - En réalité, le véritable ciment de Champcevinel semble être son foyer rural*. Postons-nous un matin ensoleillé sous les guirlandes de glycines de papier rescapées de la fête de mai (la Saint-Marc), et écoutons devant le centre socio-culturel, de jolies voix distiller des notes d’azur. La véritable culture est là, chevillée à la vie d’un village. Des gens comme M. Pérez, Pierrot Rabier, Michel Dupuy et tants d’autres ont beaucoup œuvré pour que ce foyer développe plus d’une dizaine d’activités prospères, du théâtre au biathlon, du temps libre au hand-ball et de la Gymnastique volontaire à la randonnée pédestre, musique ou danse ayant pour leur part vu leurs écoles locales relayées par le Syndicat Intercommunal d’Etudes et de Programmation.

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Sous les guirlandes de la Saint-Marc

- Ce foyer avec les fêtes du premier week-end de mai, a permis à Champcevinel de se façonner une âme, les vieux habitants gardant leur identité tandis que les nouveaux habitants ne restaient pas des étrangers. Comme dit ainsi tel fonctionnaire, M. Trantanba qui fut parmi les premiers "néo" à s’installer ici : "Il y a quinze ou vingt ans, on trouvait original que je vienne habiter ici. D’ailleurs je m’étais donné deux ans avant éventuellement d’en repartir. Aujourd’hui je sais pourquoi je suis resté..."

club 3° âge

Le club du troisième âge en réunion

(*) Ils sont 80 à fréquenter le foyer rural qui est devenu le lieu de rendez-vous du cœur du village. Parmi eux des anciens agriculteurs, des agricultrices plutôt, car les heureux hommes sont trois fois moins nombreux que les dames en cette joyeuse assemblée, qui passe désormais son temps en agapes, en voyages et en fêtes. Et quand ils ne sont pas à la belote, ils font chez eux quelques légumes. Raymond Longueville le président précise qu’il y a du mouvement dans son club avec le repas annuel, les voyages comme les sorties faite dans toute la France, mais aussi en Espagne, en Suisse, en Italie, le tour du lac de Genève, etc...

ÉCONOMIE (le fer et le bois en cette fin de siècle)

Besse forgeron de la commune 

- Champcevinel compte quelques bonnes entreprises. Michel Besse - notre photo - va quitter sa forge. Son père, qui a 87 ans avait commencé à forger. Et comme c’est en forgeant qu’on devient forgeron, Michel avait lui-même pris la relève à 14 ans. Agé aujourd’hui de 60 ans, il va prendre sa retraite le 30 septembre... et la forge de la route de Paris fermera : son fils titulaire d’un CAP travaille à l’hôpital. Il aurait bien trouvé des successeurs, mais ils ne voulaient faire que la maréchalerie. Or charrues, pointerolles, grilles, chaînes, pièces de faucheuses et de tondeuses ont remplacé les seuls équidés, même s’il ne reste à ferrer que sur les élevages, comme à l’Etrier ou un haras voisin de Cornille. M. Besse a aussi travaillé pour la SOCAE, Dagand, etc... Bientôt une page va se tourner alors, que regardant le super paysage de devant son atelier, il lisse : "L’autre jour un Parisien m’a dit qu’ici, j’étais toujours en vacances..."

PB

Atelier de Périgord Bois

 - Outre une trentaine d’artisans, Champcevinel compte quelques belles affaires : ainsi, à l’usine-relais de Jarijoux, Maurel SA à qui, avec 67 salariés, on doit les nouvelles archives départementales, le lycée Jay de Beaufort (avec la SOGEA), la maison de retraite de Salignac, le centre culturel de Saint-Loubès à Bordeaux, etc... Périgord-Bois*, depuis 1979 à la Combe (route d’Agonac) emploie 23 personnes dans le négoce du bois et de la quincaillerie. OTEC occupe une douzaine de gens dans la fourniture en gros de matériel électrique. En plus de la Bimbeloterie périgourdine, route de Paris (jouets de gros) citons la SAPEG spécialisée dans l’expertise comptable et judiciaire et le commissariat aux comptes. De son siège social de Champcevinel (20 personnes) dépendent des antennes sur Saint-Astier, Montpon et Ribérac : au total 36 salariés. Citons encore l’expertise auto Schmidt et son annexe de contrôle Sûr-Auto.

 (*) A la Combe, Pierre Jeintrat dirige des ateliers qui sentent le bois et les voyages. Bois exotiques venus depuis Bordeaux après des milliers de kilomètres d’océan, pin des Landes et bois bien de chez nous y mêlent leurs essences. Des bois qui sentent le travail aussi : 90% de la menuiserie en vente ici est façonnée sur place avec des machines classiques mais aussi des technologies nouvelles. L’exploitation forestière paternelle était installée autrefois (1956) rue Victor Bach à Périgueux et a été transférée ici en 1979. Les clients de Périgord Bois sont des artisans du bâtiment, des pavillonneurs, des menuisiers. Du chêne pour l’ameublement au formica et au bois stratifié, une diversité qui implique là aussi une organisation moderne avec deux séchoirs, une station de traitement des bois, un atelier de transformation avec une scie spéciale à commande numérique pour les grands panneaux. Dix-neuf employés travaillent aujourd’hui dans cette entreprise.
(*) la bimbeloterie Périgourdine située en haut de la route de Paris a pour PDG Bernard Poulain. Cette entreprise du négoce du jouet en gros était située autrefois rue Denis Papin à Périgueux. En prise directe sur l’ancienne route de Paris, elle livre vers Limoges et Châteauroux, puis Angoulême et la côte Atlantique par la route d’Agonac et Brive ou Bergerac par la bretelle de Mammouth à Trélissac.

ferme Horeau au Bost

Ferme de M. Horeau à Borie Bru

 - Côté agricole, il ne reste que deux agriculteurs : MM. Horeau à Borie-Bru et Lagarde qui s’occupe du matériel agricole.

VIVANTE COMMUNE

 JUMELAGE - C’est cet été que va être officialisé le jumelage avec la cité Toscane de Castel-Focognano (3 400 habitants), après déjà nombre de visites d’amis italiens. La dernière en date, en avril concernait les sportifs.
LA RÉCUP - Dans le cadre des journées de l’environnement, des portes ouvertes sur l’Atelier de Récupération et de Transformation se sont déroulées au Maine où une trentaine de jeunes en contrat emploi solidarité, travaillent encadrés par cinq salariés.

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Théâtre de la pièce montée

LA PIÈCE MONTÉE - Une trentaine de comédiens viennent de créer "Ça c’est Paris", sur un scénario de Michel Dupuy. Cette pièce enthousiaste, qui enchaîne chansons, sketches, danses, french Can-can, sera présentée à l’automne, dans une dizaine de communes. Pour le Bicentenaire, la Pièce Montée avait, avec une cinquantaine de personnes, fait tourner pendant deux ans, "Madame Sans-gêne". La troupe du foyer rural avait ensuite joué Feydeau.
LA FORGE - La Forge c’est le café et dépôt de pain et du journal Sud-Ouest au bourg. Chauqe troisième dimanche de mai, pour la fête, on va chez Mme Annie Nabat déguster les cagouilles. Mais dans la tradition de l’ancienne auberge de la mère Besse, on vient pas mal ici de l’extérieur, pour banquets et pensions.

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Ancien local de Radio Périgueux 103 aux cailloux

L’AUTRE RADIO - C’est de la villa Denise, qu’émet Périgueux 103, radio associative qui vient de fêter ses dix ans. Le 27 juin, elle lancera à Plazac son réémetteur du Périgord Noir. En attendant, elle réorganise ses émissions portugaises, aide le lycée agricole à monter des radios-contes, relance des activités avec Chrétiens-Médias.
JACQUES DES PTT - C’est il y a un an et demi que Jacques Philbert a ouvert la poste du bourg, recette de plein exercice. On y vient plus facilement de la route d’Agonac que de la rue Combe des Dames. Samedi, il remettait les prix d’un concours de dessin. M. Tran Tan Ba, de la jeunesse et des sports, se rappelle que là s’élevait la salle de mairie : il y entendait Yves Péron parler comme à l’Assemblée !
Ā L’ÉTRIER - Depuis juillet 1968, l’Etrier périgourdin a fait la preuve de ses capacités jusqu’au plan national, avec 300 licenciés et au total 600 personnes avec scolaires et handicapés. Mais l’incendie qui en février a ravagé son manège, lui a porté un coup. Le président Pierre Laurençon, le reconnaît, même s’il fait remarquer que le club n’a pas arrêté de travailler et de concourir, et dément les rumeurs de licenciements.

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L'AS Champcevinel football

SPORTS - Champcevinel brille en hand-ball avec ses joueurs et joueuses dirigés par Francis Joussin. Le foot qu’orchestre Max Faure, a de nombreux adeptes (plus de 250 adhérents) soit un des plus gros bataillons départementaux. Citons encore le tennis (président Georges Vinson), la gym volontaire, le biathlon, la randonnée pédestre, le VTT, etc...

CHAMPCEVINEL – LA COMMUNE EN 1992 - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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3 octobre 2019

HABITANTS DE CHAMPCEVINEL EN 1936

QUI SONT LES 626 HABITANTS DE CETTE ÉPOQUE
Source : archives départementales de la Dordogne, recensement.)

- Les archives départementales nous font découvrir qui étaient les personnes qui résidaient autour du clocher et de sa périphérie. Il est vrai qu’à cette époque, le bourg semblait ramassé par un pâté de maisons d’où seul le clocher émergeait. Mais tout autour et loin à la ronde, une multitude de hameaux et de lieux-dits abritaient une population qui ne vivait que de la terre.
- Dans cette lecture les chefs de famille sont indiqués en caractères gras. Sont répertoriés les autres membres de la famille ou du ménage et leur parenté par rapport au chef de famille.
- De ses 626 habitants on dénombre 162 ménages, quelques métiers en rapport avec la vie rurale, cette vie rurale qui occupait plus de 90% de la population. D’autre part à cette époque de l’entre deux guerres, les gens hébergeaient toute la famille, du plus jeune au plus âgé. De ces maisons d’un autre temps il ne subsiste que quelques traces. Certaines servent de grange voire de débarras, d’autres agonisent au milieu d’une végétation envahissante. Retour sur cette triste époque...
 - A noter que si le bourg comptait 63 âmes, la Monzie se classait derrière avec 35 habitants, puis Lagrange 34, la Borie 28, Jarijoux 26, Sourbarie 21 et le Pouyaud 20 pour les hameaux les plus peuplés. La commune comptait en tout et comme déjà souligné 162 ménages ou familles réunies sous le même toit, ce qui représente en moyenne près de quatre personnes par foyer. De toutes ces personnes, peu d'entre elles sont aujourd'hui de notre monde...

1

- Débutons par les anciens du bourg :
- Besse Marcel - maréchal-ferrant avec son épouse Eva née Dauriac (couturière et restauratrice) plus trois enfants (Jacques, Michel, Yves), soit cinq personnes.
- Deveaux Albert - plâtrier avec son épouse Zélie née Dubreuil, soit deux personnes.
- Cornut Maurice - employé de banque et son épouse Jeanne Roche épicière (et cabine téléphonique) plus quatre enfants (Marie, François, André, Robert), soit six personnes.
- Cornut Gabriel - cultivateur et son épouse Marguerite née Déchamps, soit deux personnes.
- Lalet Léa - ménagère, soit une personne.
- Bargain François - cultivateur et son épouse Marie-Renée Andro plus trois enfants (Bernadette, François, Marie-Thérèse), soit cinq personnes.
- Bretou François - journalier et son épouse Marguerite née Dazinières, soit deux personnes.
- Bazinet Marcelle - institutrice et sa bonne (Marguerite Dupuy), soit deux personnes.
- Deveaux Fernande - cultivatrice plus ses trois enfants (Denise, Christian, Guy) et son beau-frère (Raoul Pareuil) représentant, soit cinq personnes.
- Bretou Louis - ouvrier au PO et son épouse Madeleine née Besse débitante de boissons plus trois enfants (Simone, Christiane, Marie-Louise) et Marie Veyry sa belle mère, Pierre Veyry son oncle retraité, soit sept personnes.
- Roquecave Martial - cultivateur et son épouse Suzanne Lavaud épicière plus deux enfants (André Chaudronnier et Camille cultivateur) et deux nièces (Paulette et Marthe), soit six personnes.
- Longueville Jules - cultivateur et son épouse Hélène née Gendreau plus deux enfants (Simone et Guy), soit quatre personnes.
-
Mespoulède Frédéric - ouvrier au PO et son épouse Lucie plus sa belle mère (Mélanie Pradier), soit trois personnes.
- Dougnac Alfred - cultivateur et son épouse Elisa née Roux plus son gendre (Jean-Marie Deffarge), sa fille (Suzanne), sa mère (Catherine Lamy) et son petit-fils (Bernard Deffarge), soit six personnes.
- Rebière Jean - cultivateur et son épouse Marie Chaumard, soit deux personnes.
- Sudret Charles - charpentier et son épouse Marie née Lambert plus son fils (Jean-Marie), sa mère (Marie Gourvat) et son cousin Jean Sudry journalier soit cinq personnes.
Total : 63 personnes pour seize ménages et 32 cultivateurs déclarés.

2

Bricard : Martial Marquet cultivateur, son épouse Marguerite née Rey, son fils Théodore, sa belle fille Julienne (qui a été conseillère municipale) et son petit fils Gilbert soit 5 personnes, tous cultivateurs pour un ménage.
Touvéras : Louis Rebière et Marie née Simonet avec Claude et Claudette leurs deux enfants (métayers de M. Simonet), soit 4 personnes pour un ménage.
Beausoleil : Hélène Chiorozas cultivatrice, Joseph Ropert et Henri Passerieux ses domestiques, Jean Simonet cultivateur et Marguerite Rebière son épouse, Jean Dubois vivant seul soit, six habitants avec trois ménages.
Le Lac : Vallade Fernand cultivateur, Marie-Louise née Guilou, Fernande et Jean leurs enfants, François Judet leur domestique. Tocheport Gaston cultivateur, Elise son épouse née Malifaud, Janine et Paulette leurs filles, Honorine Rebière de la famille. Manens Auguste cultivateur, son épouse Claire née Husson, Charles Husson beau frère. Ciblac Jean cultivateur, son épouse Andréa née Bernard, sa fille Suzanne sa belle mère Marie Letain, soit 17 personnes pour quatre ménages.
Les Brousses : Batacard Louis sans profession, son épouse Marie née Mespoulède. Faure Pierre cultivateur, son épouse Marie née Tocheport, Yvon et Albert leurs fils, soit six personnes pour deux ménages.
Les Sartres : Beylot Elie cultivateur, son épouse Marguerite, Marie Buisson la mère, soit trois personnes pour un ménage.
La Séparie : Chatenet René cultivateur, Suzanne son épouse née Desvaux, Guy et Lucette leurs enfants, soit quatre personnes pour un ménage.
Bureau : Lescure Georges cultivateur métayer, son épouse Marguerite née Robert, leurs enfants Ambroise et Fernand, soit quatre personnes un ménage.
En 1936, Penlèbre comptait quatre maisons avec Jean Valade et son épouse Marie née Lagrange cultivateurs. Puis Louis Constant un retraité vivant seul, Armand Bost un journalier et son épouse Catherine née Beylot, puis enfin Pierre Lagrange métayer de M. Valade, son épouse Françoise née Beau, sa fille Hélène, sa belle fille Angèle Cavillac et sa petite fille Huguette Lagrange (4 ménages pour dix habitants).

3

Bonneau a été en 1936 la ferme de Louis Bonnal, avec Elina son épouse née Roux, leurs enfants Angèle, Yvon, Roger et Marcel, tous cultivateurs et métayer de M. Devaux (un ménage pour six habitants).
Couture : il n’y avait qu’une maison habitée par Germain Laveine cultivateur et son épouse Marie, soit deux personnes pour un ménage.
Majoulet : il n’y avait que trois maisons habitées pour sept personnes. On y trouvait Alfred Lagrange cimentier de profession et son épouse Suzanne née Vallade, puis Edmond Château cultivateur vivant seul et enfin Marie Hivert cultivatrice et sa fille Françoise Jean, Joséphine (couturière) et Yvon Joussein leurs petits enfants.
Puyroger : Eloi Veyry, son épouse Anne née Lamothe, son fils Georges, sa petite fille Pierrette et Georges Brème le domestique tous occupés aux travaux de la ferme soit cinq personnes pour un ménage.
Les Mazades :On y trouvait la famille de Julien Congé, son épouse Angèle née Geneste et son fils Georges. Ferdinand Lagarde maçon, son épouse Berthe née Malifaud, Fernande et Fernand ses enfants. Gaston Lagrange cimentier, son épouse Marie née Lasjaunias cultivatrice, Marcel leur fils. Marie Feyfant d’origine bretonne et Marie Le Coaer bonne à tout faire. André Durieux cultivateur, son épouse Thérèse née Goursolle, Pierre et Marcel ses enfants soit au total cinq ménages pour seize habitants.
Chaumézie : André Vigier forain de profession, puis son épouse Andréa, Michel et Huguette ses enfants, soit quatre personnes et un ménage en tout et pour tout.
La Rudeille : Henri Pugnet cultivateur et métayer de M. Nadal, Marceline son épouse née Audrien, Marcel, Janine et René ses enfants soit un ménage pour cinq habitants.

4

Fours à chaux : Etienne Roche, sa femme Anna née Chaminade et son fils Lucien cultivateurs. Léon Faure manœuvre au Paris-Orléans; sa femme Léa née Brouillaud et leurs trois enfants Simone, Marcel et Gilbert. François Petit, son épouse Marguerite et Emilienne leur petite fille, journaliers. Joseph Peyronny également journalier, son épouse Marie née Fleurat, leur fils Louis, sa belle fille Estelle et leurs trois enfants (André, Germaine, Jacqueline). Maria Vallade et son fils Henry Lalet tous deux journaliers soit en tout neuf personnes pour cinq ménages.
Blanquet : Jean Pigeassou et son épouse Marthe née Chiorozas qui travaillaient la terre en qualité de journaliers soit un ménage pour deux habitants.
Jarijoux : On y trouvait Gaston Lassaigne agriculteur, puis Jacques Sudrie agriculteur, son épouse Françoise née Pethier, son fils Fernand, Marie sa belle fille, Henriette et Simone leurs petites filles. Il y avait aussi Henri Laguionie, son épouse Marie, ses quatre enfants (Adeline, André, Simone et Pierre tous métayers de M. Pigeassou. Jean Séneze, son épouse Marie née Massolle et ses trois enfants (Paulette, Lucienne et Paul) eux aussi métayers pour le compte de M. Pigeassou. Puis encore Martial Congé cultivateur, son épouse Marie née Dutheil et leur fils René. Léon Gourvat lui aussi cultivateur, son épouse Angèle née Chartroule, son fils René, Marie sa mère et Gabriel Rey leur domestique soit un total de vingt six personnes pour six ménages.
Le Pouyaud : Il y avait la famille Marie Colombet tous métayers avec Justin Chaulet son gendre, Angèle Batailler sa fille, Fernande et Denise Chaulet ses petites filles. Jean Pigeassou cultivateur, son épouse Marthe née Chiorozas. Jean Pelletingeas sans profession et son épouse Louise née Casteldin, Marcel Pelletingeas son fils ajusteur au PO, Elina Pigeassou la belle fille. Alphonse Rousselet retraité avec son épouse Malvina née Aubisse couturière. François Gayet cantonnier au département et son épouse Alice née Chiron débitante de boissons, leurs enfants Alice, Renée, Jeanne, Lucienne. Roger Manem maréchal-ferrant, soit six ménages pour vingt habitants.
Petit Pouyaud : Y ont vécu Guillaume Veyry, un agriculteur qui travaillait avec son épouse Marguerite née Rebière, puis Gaston Chartroule charpentier et son épouse Irène née Veyry et leurs enfants Denise et Gilbert également agricultrice, soit deux ménages en tout et pour tout pour six personnes.
Sept Fonts : Vincent Marois maréchal ferrant, son épouse Jeanne née Gourvat, leurs enfants René maréchal ferrant, André jardinier, Yvonne sans profession et Roger bucheron. Soit six personnes pour un ménage.
Le Caillou : Emile Boissavy jardinier et son épouse Marie née Laforest jardinière, soit deux personnes pour un ménage.
Les Chabannes : Louis Lafaye cultivateur et métayer de M. Lagarde, Marie née Palus son épouse, Georgette, Gabriel, René, Roland leurs enfants, Jean-Baptiste Palus le beau-père cultivateur, son épouse Marie Bercouzaraud la belle sœur soit huit personnes, un ménage.

6

Cébrat : André Beaudry cultivateur et métayer de M. Lagarde, son épouse Léonie née Pommier, ses enfants Marcel, René, Andréa, Marie et Ginette, Maria Martial sa belle mère, Céline Chaillat sans profession, Françoise Lagarde sa fille, Marcel son petit fils représentant, Yvonne Meynard sa belle petite fille soit douze personnes pour deux ménages.
Fosse Rouge : Guillaume Maligne cultivateur, Augustine son épouse née Campagnard, Roger leur fils, soit trois personnes pour un ménage.
La Grange
(Source : recensement archives départementales)..
- En 1936, le recensement nous livrait les noms de ses résidents. On y trouvait Pierre Mathé agriculteur avec son gendre Marcel Réveillas et sa fille Fernande.
- Camille Jammet le cantonnier avec Marie son épouse cultivatrice née Lescure.
- Valentine Marois avec Maurice Albano son gendre, sa fille et ses petites filles Mauricette et Marie-Claire tous tournés sur l’agriculture.
- Marguerite Duverneuil agricultrice vivant seule.
- Pierre Marois cultivateur et son épouse Louise née Papon.
- Louis Lagarde cultivateur avec Françoise son épouse née Fargeot.
- Marie Roussarie sans profession et sa fille Léonie Duverneuil couturière.
- Martial Cornut cultivateur avec son épouse Henriette née Ballonet.
- Jeanne Magnen journalière avec sa fille Léa Décamp.
- Anna Roche cultivatrice vivant seule.
- Jeanne Pugnet cultivatrice et son fils Marcel Montagut.
- Gaston Fargeot
cultivateur avec Madeleine son épouse née Montagut (Yves et Abel ses enfants).
- Pierre Régnier charcutier et son épouse Hélène née Faux avec Pierre Andrieux leur domestique.
- Marie Château sans profession.
- Joseph Charbonneau, son épouse Anna née Siméon et leur fils Léon tous cultivateurs et métayers de M. Dénard, soit quinze ménages avec trente quatre habitants.

7

La Borie : Pierre Lauseille sans profession. Gabriel Renaud cultivateur, Yvonne sa fille. Henri Beylot maçon, son épouse Ezilda née Bretonnet cultivatrice, Violette Beylot sa fille, Léontine Déon sa mère. Jean Beylot, Jeanne née Décamp son épouse, Gaston Cuménal son gendre, Marie Beylot sa fille tous cultivateurs. François Beylot, son épouse Angèle, ses enfants Yvette, André, Odette, Marcel, et Suzanne. Jean Abriat sans profession, Léontine son épouse née Mazelle cultivatrice, Marthe sa fille tous agriculteurs. Pierre Lagarde cultivateur, Hortense née Régnier son épouse, Jacques et Claude ses enfants. André Lagarde cultivateur, son épouse Edith née Bonnefond, Christiane sa fille soit vingt-huit personnes pour huit ménages.
L’Herbétie : Charles Fichet cultivateur, Gabrielle son épouse née Pompougnac, Raymond, René, Gilbert, Aimé ses enfants. Jean Gentrat, Henriette son épouse née Buisson, François Cuménal son gendre, Aline Gentrat sa fille et Suzanne Cuménal sa petite fille tous agriculteurs soit deux ménages pour onze personnes.
Prunier : Marie Marcheix cultivatrice, Angèle Soudey sa fille, René et Moïse Pigeassou leurs petits fils, soit un ménage pour quatre personnes.
Clos Fournier : Marie Rousseau cultivatrice, François Aupy son gendre, Marie Chartroule sa fille, soit un ménage pour trois personnes.
Michoux : Albert Fluchère cultivateur métayer de M. Lagarde, Madeleine son épouse née Papon, Henri, Henriette, André et Marcel leurs enfants soit un ménage pour six personnes.
Lac Lagraule : Louis Bouche cultivateur, Marguerite née Chéron son épouse, Louis Marmousse son gendre. Henri Tocheport journalier vivant seul. Soit deux ménages pour quatre habitants.
Réjaillac : Roger Vergonzanne et son épouse Anna née Lefèbre tous deux cultivateurs. Raymond Faurie cultivateur, Marie née Besse son épouse, Raymonde, Yvonne, Odette, René, Berthe ses enfants. ean Buisson cultivateur, son épouse Maria née Duclaud, Léontine leur fille, Olga Sibot leur petite fille, Roger Riboulet nourisson. Louis Serre cultivateur, Marie née Dupré son épouse. Maria Lapeyre métayer de M. Lagarde, André et Marcel Mondary leurs enfants, André Pothier leur gendre tous agriculteurs, soit cinq ménages pour vingt personnes.
Sourbarie : Elise Magnon
cultivatrice, Georges Mazeau son fils menuisier. Henri Chartroule sans profession. Henri Lamande charron, son épouse Odette née Chabriange, leur fille Hélène. Joseph Hurty, Edith, Ginette, Joseph ses enfants, Angèle Bertrand sa compagne, Léa et Andréa Personne ses belle filles, Léo et André ses beaux fils. Christophe Nabat, Marie-Anne née Boutet, René leur fils tous agriculteurs. Gaston Soudey cultivateur, Madeleine née Pigeassou son épouse, Alise Lasplangeas de l’assistance publique, soit cinq ménages pour vingt et une personnes.
La Bonnélie : Albert Labrousse cultivateur, son épouse Thérèse née Charrière, Solange et Clément leurs enfants, Jean Labrousse père d’Albert. Un ménage pour cinq habitants.
La Roussie : Jean Daniel cantonnier au département, Marie Laborde sa mère. Ernest Lagarde cultivateur métayer, Anna son épouse née Frapier, Suzanne leur fille apprentie couturière, soit cinq habitants pour deux ménages.
Vigier : Joseph Robert cultivateur métayer, Louise son épouse née Brachet, Thérèse sa fille. Antoine Snieeg cultivateur métayer de Mme. Baron, son épouse Marianne née Peydryck, Irène leur fille (d’origine Polonaise). Soit six personnes pour deux ménages.
La Combe : Maurice Lacaud cultivateur métayer de Mme Baron, Edith son épouse née Chaminade, André, Pierre et Mauricette leurs enfants, Marie Pothier sa belle mère. Un ménage pour six personnes.
Toutvent : Luigi Censig cultivateur d’origine Italienne, Maria son épouse née Ballalite, Primo, Berto, Milo ses enfants, soit un ménage pour cinq personnes.
La Borne : Henri Brieux cultivateur, Françoise son épouse née Mazière, Irène sa fille, Marie Lapouge sa mère, soit un ménage pour quatre personnes.
Cul de Chien : Justine Gros cultivatrice, Jean et Marc Corgnac ses fils, Léonie sa belle fille et Gilbert Corgnac son petit fils soit un ménage pour cinq personnes.
Borie-Bru : Marie-René Hées ingénieur, son épouse Suzanne née Arnaud de la Ménardiere, Marie-Renée Chaix leur belle fille, Lydia Luppio bonne à tout faire d’origine italienne. Corentin Andro cultivateur et métayer de M. Hées, son épouse Marie née Paul, Raymond, Louis, Janine leurs enfants. Marc Paul jardinier de M. Hées, Corantine née Guichaoué son épouse, Joseph leur fils, soit trois ménages pour douze personnes

8

Le Bost : Firmin Lavigne journalier, Gabrielle son épouse, Jean-Jacques, Marie-Jeanne, Hélène, Louis leurs enfants. Gabriel Chersouly cultivateur vivant seul. Adrien Ducouret cultivateur,son épouse Marie née Lacaud, Marcel leur fils, Yvonne leur fille apprentie couturière, Jacques Lacaud leur beau-père. Soit trois ménages pour douze habitants ;
Puyfaucon : Louis Gaudou cultivateur, son épouse Hélia née Nicot, Odette et Janine leurs filles, Malvina Saunier sa belle mère. Un ménage pour cinq personnes
Pareynou : Julien Pacaud chauffeur de taxi, son épouse Jeanne née Combelas, Paulette et Janine leurs filles soit un ménage pour quatre personnes;
Foncrose : Louis Dozol cultivateur et son épouse Louise née Detilleux. Marco Faccin cultivateur métayer de M. Dozol (d’origine italienne), son épouse Adèle née Scodellaro. Soit deux ménages pour quatre habitants
Michounet (ou Missounet) : Paul Pouyade journalier, sa compagne Reine Mathé soit un ménage pour deux personnes
Pierre plantée : Noël Petit cultivateur, son épouse Marie née Veyry, André Laroche son gendre, Madeleine Petit sa fille, Angéle Laroche sa petite fille soit un ménage pour cinq personnes
Vignéras : Pierre Chaminade cultivateur, son épouse Jeanne née Rousseau, André et Lucien leurs enfants. Sicaire Fournet cultivateur, son épouse Marie née Larrier, leur fils Jean. Pierre Le Razer cultivateur, son épouse Marie née Le Bail, Ernestine et René leurs enfants, soit trois ménages pour onze personnes.
Personnes qui résidaient à La Monzie. Nous constatons de nombreux employés de la SNCF (PO), ce qui est somme toute normal, vu la proximité du Toulon, quartier à vocation cheminote
- Thiburce Léon, journalier, son épouse Marguerite née Teillet femme de ménage et ses trois enfants soit cinq personnes.
- Mespoulède René, employé au PO, son épouse Marie née Paris et ses deux enfants Jean et Pierre soit quatre personnes
- Thémine Victor, ouvrier au PO, son épouse Angéle née Alazard et ses trois filles Georgette, Solange et Renée soit cinq personnes.
- Bonnet Bertin, ouvrier au PO, son épouse Louise née Jaly et ses trois enfants Gérard, Odette et Janine soit cinq personnes.
- Maury Jean, menuisier au PO, son épouse Eva née Pramat soit deux personnes.
- Moutard Roger, soudeur au PO, son épouse Marie-Louise née Brulan, ses deux enfants Christian et Claudette et ses beaux-parents Félix Jacoupy et Marguerite Vaunac soit six personnes.
- Gay Louis, retraité et son épouse Eugénie née Bourdeillette soit deux personnes.
- Aubrun François, menuisier au PO, son épouse Léonie née Chaillot et sa fille Pauline soit trois personnes.
- Rebière Roger, manœuvre au PO, son épouse Denise née Moulinard et ses trois enfants Jean, Yvette et Jeannette soit trois personnes.
Total : 35 personnes pour neuf ménages dont sept employés au Paris-Orléans.

 Borie-Petit : des Grottes Germaine, propriétaire, sa fille Marie de Chasteigner infirmière, plus quatre domestiques (Félix Caujolle, Elisa Lavaud, Eva Cournil et Claire Joyeux).
- André Puypelat, cultivateur au château, son épouse Aline née Ballan soit deux ménages pour huit personnes.
Moussouzes : Henri Petit retraité, son épouse Blanche née Boissel, Madeleine leur fille, Denise Roquecave bonne à tout faire. Armand Tanneux agriculteur, son épouse Marie-Louise née Boissel, Henri Baconnet leur domestique, Hélène Beau leur cuisinière et Robert Buisson cultivateur, soit deux ménages pour huit personnes.
Clédier : Louis Faure métayer de M. Tanneux et sa nièce Marguerite soit un ménage pour deux personnes.
Les Bouboux : Adrien Dupuy cultivateur, son épouse Louise née Gourvat, Albert, Yvon, Ginette et Georgette leurs enfants, Jean Dupuy père d’Adrien cultivateur soit un ménage pour sept personnes.
Les Granges : Etienne Longueville métayer de Mme de Chasteigner, son épouse Marie née Marcher, Georges et René leurs enfants. Jean Peyrat métayer de Mme de Chasteigner, son épouse Rose née Jacques, Adrien leur fils. Elie Cavillac, métayer de Mme de Chasteigner, son épouse Louise née Pommier, Madeleine, Gabriel, Renée leurs enfants, Jeanne Lacoste sa mère, soit trois ménages pour treize personnes.

5

Maison Rouge : Longueville François, cultivateur, son épouse Catherine née Gendreau et leur fils Louis mécanicien soit trois personnes. Léon Debet, cultivateur, son épouse Léonie née Allard et leurs cinq enfants Paul, Pierre, Jean, Georges et Bernadette, soit 10 personnes pour deux ménages tous agriculteurs.
Le Maine : Alicot André, cultivateur, son épouse Renée née Dumonteil domestiques de M. Sénillon soit deux personnes. Jean Gaston, métayer, son épouse Berthe née Raynaud, ses trois enfants Odette, Marcel, Marie-Solange et un domestique Edouard Hervieu, soit 8 personnes pour deux ménages tous agriculteurs.
Saillantrou : habité au recensement de 1901, mais pas en 1936.
Les Vignes : Mirabel Eugénie, chef d’exploitation, son fils Jean Aubisse et sa sœur Jeanne soit trois personnes. Lochou Jean-Marie, cultivateur et son épouse Marie née Le Bec, Raymond, Alice et Armand leurs trois enfants soit cinq personnes, soit 8 personnes pour deux ménages tous agriculteurs.
Boisset : Faure Jean-Baptiste, métayer de M. de Beaucé, son épouse Léontine née Laurent et leurs trois enfants André, Fernand et Yvonne soit cinq personnes,
5 personnes pour un ménage tous agriculteurs.
Barbe : André Gervaise cultivateur, Marie née Petit son épouse; Pierre Soudeix cultivateur, Agathe Villefer son épouse, Alexandre leur fils et Marie née Montagut leur belle fille. Charles Delaugeas cultivateur, Alice son épouse née Abriat, Marie Louise leur fille. François Nicot cultivateur, Adrienne son épouse née Rouleau, Hélène, Henri, Yvonne et René leurs enfants, soit toujours quinze personnes pour quatre exploitations agricoles.
Longueville : François Raynaud cultivateur, Marie son épouse née Bersac, Gabriel leur fils, Juliette et Marguerite sœurs de François, Marie Bersac belle sœur, René Albucher pensionnaire et Léonce Boucher nourrisson soit 8 personnes pour un ménage.

 - HABITANTS DE 1936 - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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1 août 2019

ANCIENNES LIMITES SUD-OUEST DE LA COMMUNE

NOUVEAUX TERRITOIRES RÉCUPÉRÉS PAR CHAMPCEVINEL 

- Après la découverte des limites Sud de la commune, il faut savoir qu’une partie de son Sud-Ouest, appartenait à Chancelade et à Périgueux. Et comme déjà dit, fin du 18° siècle, si une partie avait été conquise sur la Préfecture (voir lien ci-dessus), nous allons voir cette fois la partie qu’elle avait abandonnée. Mais pas pour longtemps, puisqu’au début du 19° siècle (au moment de la constitution des communes), notre Champcevinel reprendra sa physionomie actuelle.

champc

A gauche, les anciens territoires de la commune cédés à Chancelade et à Périgueux
1. commune de Chancelade, 2. Ville de Périgueux (ex-paroisse de Saint-Martin)

SUIVRE LES ANCIENNES LIMITES DE LA COMMUNE PAR IMAGES

prairie de Peyrinet 1

- De tous temps, les limites de Champcevinel sont passées là-bas, au fond de cette prairie, en bordure de cette lisière de bois. A gauche, on aperçoit une trouée. C’est le passage de la route qui descend sur Périgueux, juste entre Maison Rouge et les HLM des Jaures. Cette prairie est occupée aujourd’hui par un lotissement.

Vue de Peyrinet 2

- Des hauteurs de Peyrinet, on domine les étendues boisées sur Château l’Evêque (Vignéras, Combe Donzelle, Missounet, le vallon qui sépare la voie romaine du plateau de Borie-Brut et au fond duquel s’agrippe la voie romaine). En bas le carrefour de la route d’Agonac, à droite les maisons de Pareynou. Ici même (de mon poste d’observation), passaient les limites des paroisses de Saint-Martin et de Champcevinel jusqu’à la fin du 18° siècle (près de la ferme Debord).

Peyrinet 2

- Sur cette prairie de Peyrinet, quelques rangs de vignes exposaient leurs cépages au soleil il y a deux cents ans. Aujourd’hui cette prairie regorge d’insectes et de papillons (photo juin 1996).

Peyrinet 3

Peyrinet 4

- Depuis le bas de la route d’Agonac, on peut revoir ce grand vallon qui remonte vers Peyrinet. Côté gauche, un grand vignoble occupait le versant, lui aussi bien exposé au soleil et probablement propriété de Borie-Petit.

Peyrinet 5

- Le vallon dont il était question se termine par un sentier. Ils étaient la limite des anciennes paroisses entre Champcevinel et Périgueux-Saint-Martin. Sous ce tracé, passe une conduite de gaz qui rejoint Jarijoux après avoir traversé Barbe et Chaumézie.

Vignéras 1

- La limite des paroisses longeait ensuite le carrefour actuel des routes de Château-l’Evêque et d’Agonac.

Vignéras 2

- Puis la limite remontait vers Vignéras et son château, qui a priori n’existait pas encore à l’époque de la carte Belleyme, source inépuisable de mes recherches.

Vignéras 3

- C’est ci-dessus même à Vignéras qu’on arrivait au carrefour des trois paroisses : celles de Saint-Martin, de Chancelade et de Champcevinel.

Vignéras 4

- Comme on l’a vu sur la carte, l’ancienne allée du château délimitait grossièrement le territoire. Devant moi, l’allée avec côté gauche Périgueux-Saint-Martin, à droite Chancelade.

Vignéras 5

- On filait ensuite en direction de la petite Combe Donzelle par l’actuel GR 36b qui longe ci-dessus la ferme installée derrière le château de Vignéras.

Vignéras 6

- Sur le côté gauche du chemin, on était à Chancelade dont on aperçoit les terres ensemencées de tournesol jusqu’à Maison-Neuve visible à l’horizon.

Pierre plantée 1

- Passé les quelques châtaigniers, on se promenait sur ce chemin véritable séparation entre les paroisses de Chancelade et de Champcevinel.

Pierre plantée 2

- On débouche ensuite sur la voie romaine, dont les anciens ont surnommé le lieu "Pierre plantée". Au 18° siècle, tout ce qui se trouve derrière la clôture arborée de sapinettes appartenait à Champcevinel, le reste à Chancelade. Aujourd’hui, seule la route goudronnée (ex voie romaine) sépare Château-l’Evêque et Champcevinel. Chancelade n’a plus aucune terre dans ce secteur. Ainsi va l’histoire et la formation des communes qui ont voulu qu’il en soit ainsi.

CHAMPCEVINEL – ANCIENNES LIMITES (2) - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire*
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17 mars 2019

CAHIER DE DOLÉANCES ET REMONTRANCES

DE LA PAROISSE DE CHAMPCEVINEL (1789)

cahier de doléances

 - Cette paroisse dont le sol montueux, pierreux et sablonneux, en un mot de la nature la plus ingrate, dépouillée de bois, privée de fourrage, obérée de dettes foncières, soit ecclésiastiques, soit laïques et surchargées d’impositions et possédée en majeure partie par des seigneurs puissants et privilégiés qui cotisés sur un Rôle particulier dans la ville de Périgueux laissent supporter au reste de la Paroisse toute la capitation (impôts directs) à laquelle elle est imposée et par là, les petits propriétaires ou le malheureux cultivateur se trouvent payer toute l’imposition, alors qu’ils ne possèdent pas le quart des propriétés.
- A ce fléau, il s’en joint un second qui en est même la suite, la capitation exorbitante qui se trouve versée en entier sur cette dernière classe, les mettant dans l’impossibilité de payer : ils ont tous les mois des contraintes que les Receveurs envient aux syndics, et dont les frais doublent quelquefois l’imposition, ce qui la met dans la cruelle alternative ou de vendre le peu de blé destiné à leur substance, ou de voir enlever impitoyablement leurs misérables meubles.
- Un troisième les suit de près, ne trouvant pas de quoi se sustenter et payer l’impôt, dans le revenu de son peu de biens, elle est forcée d’en abandonner ou d’en négliger la culture pour chercher sa subsistance dans un travail étranger.
- Enfin un quatrième, nombre de malheureux que le travail effraie, que les maladies, les infirmités et la vieillesse assiègent, ne trouvant pas dans le sein de leur digne pasteur réduit à sa portion congrue, tous les secours que son cœur paternel  désirerait leur donner et qui leur seraient nécessaires se répandent dans ladite paroisse et sont une nouvelle charge pour elle.

NOTA : Ce texte ne constitue qu’une introduction démontrant l’état précaire des paysans Champcevinellois en 1789. A signaler qu’à cette époque, Champcevinel était dépouillé de ses bois. Cela n’a en faits, rien de surprenant ! L’unique matière combustible pour se chauffer comme pour préparer les repas, c’était le bois. De plus, celui-ci restait la matière première pour fabriquer les barriques, les charrettes, les outils et souvent même les abris des hommes et des troupeaux. Dans de telles conditions on comprend les besoins de ces hommes et de ces femmes et pourquoi au cours de ces temps la paroisse se retrouvait "dépouillée de ses bois".

CHAMPCEVINEL - CAHIER DE DOLÉANCES - © BERNARD PECCABIN
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Prochaine étape : Limites Sud avec Chancelade.

26 février 2019

ANCIENNES LIMITES SUD DE LA COMMUNE

SUR LA COMBE DES DAMES A PÉRIGUEUX

Champcevinel

A gauche les anciens territoires de la paroisse de Champcevinel

- A la fin du 18° siècle, la paroisse de Champcevinel n’avait pas les mêmes limites Sud. Disons qu’elle avait gagné des terres sur Périgueux (périphérie de la Combe des Dames), et qu’elle avait cédé par contre d’autres terres à Chancelade (près de Vignéras) et à Périgueux (près de la Monzie route d’Agonac). Nous allons au cours de cette balade présenter la zone de la Combe des Dames.....
- Donc à la fin du 18° siècle (décembre 1789), la paroisse (ancien régime) descendait jusqu’à deux cent mètres de la rue Limogeanne à Périgueux (voir carte). Ce secteur de la Combe des Dames se compose de versants avec principalement des jardins, de la vigne et quelques cultures. La route de Paris sert de limite à l’Est, celle d’Angoulême (actuelle rue Victor Hugo) au Sud, alors qu’à l’Ouest la carte Belleyme me donne quelques soucis d’appréciation. Cependant on suppose que la rue Beaulieu ou celle du Terme Saint-Sicaire situent grossièrement cette bordure.

- Dans cet ancien secteur de Champcevinel, quatre lieux-dits découpent cette zone :

  • la Combe des dames pour l’ensemble du vallon.
  • Puyabri (là où se situe l’actuelle maternité).
  • les Pourradiers pour l’extrême Sud (zone de la rue de la Boétie).
  • Notre-Dame de la Garde lieu de culte de ce quartier repris par Périgueux lors de la constitution des communes.

- Avant 1789, on totalisait sur ce secteur : quatre lieux-dits, une église, un bois, une grande étendue de vignes, des jardins et des cultures, tel était ce quartier aujourd’hui construit et appartenant à la ville de Périgueux.

pourradiers

- Les Pourradiers c’est l’angle de l’avenue Pompidou et de la rue Victor Hugo. C’est la partie entre la rue de la Boétie et l’ancienne Taverne de Maître Kanter. C’est donc ici que se situait l’extrême Sud de la paroisse. (photo octobre 1997)

pourradiers 1

- La route de Paris sert de limite Est. De Sept Fonts on rejoignait Agonac (Agonat en vieux français) en suivant la limite Est jusqu’au Lac Lagraule.

Vers Puyabri

- Ici nous sommes à hauteur de Puyabri ex-lieu dit de la paroisse, alors que ci-dessous on aperçoit côté gauche l'entrée principale du cimetière du Nord qui constitue aujourd’hui l’ultime parcelle appartenant à Périgueux.

puyabri

combe des dames

Rue Combe des Dames

- La Combe des Dames c’est un ancien vallon de Champcevinel réservé à la promenade des dames de la ville de Périgueux, dont l’agglomération se situait à quelques encablures à peine, avec la rue Limogeane, principale artère du Périgueux d’antan. La carte Belleyme reste vague quant aux limites Ouest de cette partie Sud de la paroisse. Il se peut que l’actuelle rue de la Combe des Dames sert de limite de ce territoire. Si cette hypothèse se vérifie, la rue Paul Mazy constituerait alors la suite logique de la bordure Ouest de cette époque.

combe des dames paul mazi

Carrefour de la Combe des Dames et de la rue Paul Mazi

paul Mazi

Extrémité rue Paul Mazi à hauteur de l'ancienne Ecole Normale

- On monterait alors droit en direction du bourg pour déboucher ici entre "Boisset" et "les Vignes". Je reste très perplexe quand à la réalité de mes propos que je n’ai pu vérifier. Cependant je pense que je suis plus proche de la vérité avec la thèse de la rue Beaulieu. Bien évidemment celle-ci n’existait pas à l’époque. Il s’agit des limites qui se situeraient dans cette zone, pour longer le côté Ouest de l’actuelle Ecole Normale et plonger ensuite sur le Maine, là où se retrouve l’actuelle limite de la commune.

les vignes

Boisset et les Vignes actuelle porte de la commune

puyabri 1

Puyabri à l'horizon

- "Puyabri" était un hameau à cheval entre la Combe des Dames et la route de Paris. Aujourd’hui les moutons du Centre Hospitalier n’y trouvent pas d’abris, mais un large pâturage que l’on aperçoit depuis Barbe. Voilà 200 ans, une vigne s’étirait juste sur le versant opposé avec des cépages bien exposés au soleil (photo octobre 1997). Puis vient cette Combe des Dames qui s’étire à n’en plus finir. Les dames du Puy Saint-Front tout proche ou de la Cité s’y retrouvaient ici en galante compagnie, qui sait, voire pour se promener dans cette campagne reposante... ? (N’oublions pas que les Vignes étaient l’habitation d’une dame de petite vertu selon M. Aubisse).

combe des dames 1

Vallon de la Combe des Dames

ND de la Garde

Ancienne Notre-Dame de la Garde

- J’ai localisé grâce à la carte Belleyme l’emplacement de Notre-Dame de la Garde. En reportant les distances réduites de la carte par rapport à l’échelle donnée, Notre-Dame de la Garde se situerait à l’emplacement de l’Ecole Saint-Joseph, soit un lieu où la religion a tenu pignon sur rue.

ND de la garde 1

Ancienne Notre-Dame de la Garde

Saint-Jo

- Si l’hypothèse de l’école Saint-Joseph s’avérait inexacte, il se peut à la rigueur que cette église se serait trouvée alors vers l’emplacement du lycée Laure Gatet, c'est-à-dire proche de l’extrémité de la rue des remparts.

rue des remparts

Rue des remparts : entrée annexe de Laure Gatet

CHAMPCEVINEL – ANCIENNES LIMITES - © BERNARD PECCABIN
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Cahier de doléances en 1789.

5 novembre 2018

LES BOUBOUX (commune de Champcevinel)

DES BOUBOUX AU BOURG DE LA COMMUNE

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune).
- Revenir sur ma 13° balade (commune de Champcevinel).
- Visite du Lac et des Brousses.
- Visite de Bos Carat.
- Visite de la Combe.
- Visite des Prades et en route vers les Sarthes.
- Visite des Sarthes.
- Foncrose et sa source.
- Le Clédier.
- Les Moussouses

Les bouboux 1

- Nous sommes en vue du bourg pour cet ultime parcours à travers la commune de Champcevinel qui m’a offert de si bons moments. Sur les bords de la route entre le Clédier et Borie-Petit, des bucherons n’ont pas manqué leur opération de déboisage. Ce pin servira ainsi à approvisionner la papèterie de Condat ou une des nombreuses scieries qui se sont tournées sur la fabrication des palettes (photo mai 1997).

les bouboux 2

- La fougère ne manque pas à Champcevinel. Autrefois elle servait de litière pour les bêtes. Aujourd’hui, elle est toujours présente dans les bois et les landes.

les bouboux 3

- Je suis maintenant en vue des Bouboux, lieu-dit qui figurait déjà sur le cadastre Napoléonien. Dans cette clairière, les genets sont en fleurs. Les Bouboux c’est un lieu-dit situé au Nord-Ouest de la commune. Autrefois les Bouboux étaient une des quatorze métairies de Borie-Petit tout proche (photo mai 1997). La toponymie des Bouboux est à l’origine le hameau où résidait Antoine de Boubout, nom qui figure sur les registres paroissiaux de la commune. En 1936, cette métairie était occupée par Adrien Dupuy, son frère Jean, son épouse Louise et Albert, Yvon, Ginette, Georgette leurs enfants soit sept habitants. En 1954 on retrouve la même famille qui a grandi. Il y reste Adrien, Louise et leur fils Albert, mais aussi Georgette mariée à Julien Chiron et qui avait leur fille Christiane à cette époque, soit six habitants.

les bouboux 4

- Aujourd’hui cette ferme trace de l’ancienne noblesse a été restaurée et aménagée en maison d’habitation. Autour les bois sont bien présents et sous la chaleur du soleil de juillet, les moutons apprécient les ombrages des châtaigniers. Certains de ces châtaigniers sont très âgés, mais rien d’étonnant car ils sont le vestige d’un ancien bois qui s’étendait entre les Bouboux et les Granges en 1780 (photo ci-dessous).

les bouboux 6

les bouboux 5

Ancienne métairie des Bouboux

les bouboux 7

- Depuis les Bouboux ont peut rejoindre les Sarthes par ce petit sentier qui passe sous les châtaigniers omni-présents. Les Cavaliers de l’Etrier ne manquent pas d’emprunter cet itinéraire sauvage mais très prisé par les promeneurs et les vététistes.

les bouboux 8

- Plus loin, ce vallon issu du bourg rejoint celui des Sarthes. A l'oposé de ce vallon un versant où les anciens lui ont donné le nom des "Piquettes".

les bouboux 9

- Les prairies sont bordées de chênes et les châtaigniers. Ici les clairières sont propices aux premières pousses de champignons.

les bouboux 10

- Entre les Bouboux et le village, un gymnase a pris place. Juste à coté, cette cabane ou du moins ce qu’il en reste en 1996... Je marque ici une pause pris entre le souvenir de ce passé qui revient, qui nous ramène toujours une foule d’images, de faits divers, de paroles et de gestes. Car cette cabane à la lisière des Sermonces, c’était celle du jardin du maréchal de Champcevinel, mon beau-père qui m’avait tant parlé de Champcevinel, de son histoire, de son passé...

les bouboux 11

- Il ne me restait plus qu’à monter en direction du bourg et de son clocher. Les premières maisons aux toits recouverts de tuiles brunes bordaient ce sentier qui me permettait ainsi de boucler enfin cette grande boucle, celle de ce coin de la commune que j’avais baptisé l’arrière pays.

les bouboux 12

- Sur le plateau les pissenlits flambaient. L’herbe était criblée de fleurs de champs. L’air tiède de ce mois de mai soufflait nous amenant une caresse d’odeur de fenaison.

les bouboux 13

- Du haut de la rue Salvador Dali, j’apercevais Sourbarie et les lisières de la commune de Château-l’Evêque. Entre ces deux hauteurs, je distinguais la dépression où coulait jadis le Foncrose. Mon parcours prenait fin ici, juste derrière ce gymnase en cours de finition. (photo mars 1997).

les bouboux 14

CHAMPCEVINEL - LES BOUBOUX - © BERNARD PECCABIN
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31 août 2018

LES MOUSSOUSES (commune de Champcevinel)

LES MOUSSOUSES, LES MATHIEUX

Moussouses route d'accès

Route d'accès des Moussouses

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune).
- Revenir sur ma 13° balade (commune de Champcevinel).
- Visite du Lac et des Brousses.
- Visite de Bos Carat.
- Visite de la Combe.
- Visite des Prades et en route vers les Sarthes.
- Visite des Sarthes.
- Foncrose et sa source.
- Le Clédier.

- Je me trouve au sommet du versant de Foncrose, pas loin de la côte Durand avec cette route forestière qui mène droit aux Moussouses. Cette route était bordée surtout par des pins et de gros sapins qui ont énormément souffert au cours de la tempête de 1999.

Moussouses mare

- Selon la toponymie des lieux, les Moussouses est un endroit envahit de mouches. M. Tanneux, 14° maire de la commune résidait ici (mandat de 1919 à 1945). On retrouve la mare, qui a sans doute été creusée pour bâtir les habitations. On remarque aussi les deux piliers d’entrée de la demeure qui est surmontée d’un cèdre, comme c’est le cas de toutes les maisons bourgeoises (photo ci-dessus).

Moussouses habitation

- A la différence des autres maisons de la commune, le toit est recouvert d’ardoises comme l’église du bourg. Deux familles ont habité les Moussouses en 1936. Il y avait Henri Petit médecin retraité, son épouse Blanche, leur fille Madeleine et Denise une bonne à tout faire. Plus loin Armand Tanneux agriculteur, son épouse Marie-Louise, Henri Baconnet son domestique, Hélène Beau leur cuisinière et Robert Buisson cultivateur soit au total neuf personnes. En 1954 parmi les résidents on notait Guillaume Boudy, son épouse Anna. Puis on retrouve Blanche Petit, sa fille Madeleine et Danielle Kabanski leur bonne. S’y ajoutent Ernest Schoemann, Jeannette son épouse, Guy et Myriam leurs enfants soit toujours neuf personnes.

Moussouses en hiver

Ancienne propriété de M. Tanneux ancien maire de la commune

- L’hiver, la nature se retrouve dépouillée. Il fait froid sous ce ciel bleu et les branches frêles tremblent face au vent du Nord. En observant cette demeure, je constate une fois de plus qu’elle ressemble exactement à celle des Vignes, à celle des Graziani à Barbe, mais aussi à celle de la Borie. Seule différence, le toit recouvert d’ardoises comme je l’ai déjà signalé dans les publications précédentes.

Moussouses centre équestre

Ecuries et cèdre aux Moussouses

- Derrière la maison principale, là où résidait M. Tanneux, se trouve une écurie comprenant plusieurs box pour les chevaux (photo janvier 1997). C’est à croire que l’on pratique ici aussi l’équitation. Cernés entre l’Etrier Périgourdin (Borie-Petit) et Péricheval (Foncrose), les Moussouses deviennent à priori le 3° centre équestre de la commune, peut-être même le 4° si Vigier monte son écurie.

Moussouses box équestre

Box à chevaux

Moussouses centre chevaux

- En été les Moussouses respirent la tranquillité. Le cadre est verdoyant. Les chevaux et le cèdre se rallient pour exprimer une certaine noblesse de ce lieu-dit.

Moussouses habitation ouest

- Sur le côté Sud, j’aperçois cette belle maison (ci-dessus) bâtie au ras du versant qui descend sur la côte Durand. D’ailleurs, c’est bel et bien cette bâtisse et sa tour que j’avais repérée depuis Vignéras au cours de l’hiver.

Moussouses près des Mathieux

- Au Nord des Moussouses et en descendant en direction de Foncrose, je rencontre une autre maison nichée au milieu des pins, des chênes et des châtaigniers (photo ci-dessus). Un chien très hargneux me contraint à rebrousser chemin. Ici on est aux "Mathieux", hameau qui se situait juste entre les Moussouses et Foncrose, sans doute au-dessus de la maison Senez. Aujourd'hui il n'est plus mentionné sur la cartographie.

Moussouses carte

Vue aérienne de ma ballade. Le point rouge situe l'ancien hameau des Mathieux

- Ce chemin à flanc de colline conduisait aux Mathieux qui figure sur le cadastre Napoléonien. Il permettait aux charrettes d’accéder chaotiquement sur les lieux des différents vignobles avec les cuves et les matériels de vendanges. Tirées par un cheval ou par des bœufs, un cortège de joyeux vignerons suivait derrière, les paniers à la main, en chantant quelques gais refrains en patois du pays. On escaladait ainsi les coteaux situés de part et d’autre du vallon de Foncrose, ceci durant tout un mois de septembre où la vie agricole de la commune se transformait en véritable fête. C’était voilà plus de deux siècles environ, vers 1750. Sur les registres paroissiaux de la commune on peut lire le mariage de Aubin Deschamps, meunier avec Jeanne Soulier du village des Mathieux (1730-1759), soit une preuve d'existence de ce lieu-dit.

Moussouses près des Mathieux bis

Chemin à flanc de colline en direction des Mathieux

- Mais les Mathieux dans sa toponymie est ni plus ni moins qu’un endroit où résidait la famille Mathieu. Dans ces bois, on retrouve les restes de chemins qui s’effacent avec le temps. On dit aussi qu’il y avait ici une grotte, là où le maréchal de Champcevinel venait faire son bois. J’ai cherché cette grotte, je ne l’ai jamais trouvée. Mais sans doute que cette grotte n’était qu’un abri conçu par un habitant des Mathieux pour ranger son outillage...

Moussouses vallon inondé

- N’ayant pas trouvé ma grotte, je retombe près du Foncrose qui déborde. Désormais il ne me reste plus qu’à remonter cette colline pour rejoindre les Bouboux, lieu de ma prochaine ballade.

CHAMPCEVINEL - LES MOUSSOUSES - © BERNARD PECCABIN
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Prochaine étape : Les Bouboux

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