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  • - "Parcourir Champcevinel", c’est découvrir la totalité de son territoire avec sa nature, ses monuments, ses espaces, ses châteaux, son histoire, sa géographie, sa toponymie et bien d’autres informations d'avant le 2° millénaire. (blog en construction)
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1 août 2016

PRIEURÉ DE SEPT FONTS, LES CHABANNES (Cne de Champcevinel)

DEBUT DE RANDO SUR LA VOIE OUBLIÈE

croix de 7 fonts

Ancien calvaire à Sept Fonts (carrefour route des Chabannes)

- Au carrefour des Chabannes et de la route de Paris subsistait un calvaire en 1996. La prairie derrière, c’est la commune de Cornille. Et comme on le voit sur la carte, ce carrefour est le point de jonction de trois communes (Trélissac, Champcevinel et Cornille).

ferme Van Cappel

Ferme Van Cappel (commune de Cornille) sur la route des Chabannes

- Le Prieuré de Sept Fonts d’après la carte Belleyme se serait situé sur la commune de Cornille, pas très loin de l’actuelle ferme Van Cappel. Si on en croit la carte Belleyme, il se serait même trouvé près du carrefour de la route qui mène au bourg de Cornille. Ce prieuré a une histoire. On y fêtait la Saint-Eutrope.

7 Fonts (cartes)

Ancienne carte avec en bleu, tracé de la voie sur Agonac (cliquez pour agrandir)
A droite carte actuelle (voir emplacement du Prieuré) et carrefour (cercle)
En rouge, points présumés des fontaines de 7 Fonts

mare des Chabannes

La mare sur la route des Chabannes en 1996, presque bouchée aujourd'hui

- En descendant sur Chabannes, la route sert de limite entre les communes de Champcevinel et de Cornille. On y rencontre une série d’étangs dont celui-ci aujourd’hui en partie comblé par la végétation. Il est possible que les étangs du Priaulat, celui ci-dessus tout comme les vallons de part et d’autre de le cette route des Chabannes constituaient les points présumés des sept fontaines (7 Fonts).

vu du Priaulat

Les Chabannes, vue du Priaulat (commune de Cornille)

- Depuis le Priaulat (commune de Cornille), on aperçoit le hameau de Chabannes. Il est possible que des sources souterraines existent sous cette terre labourée… En 1750, ce hameau est répertorié sur la carte Belleyme sous le nom de ʺLa Chabanneʺ.

route des Chabannes

Route venant de 7 Fonts et conduisant aux Chabannes

- La route des Chabannes épouse le tracé de ce que j’ai appelé la voie oubliée. Une route reliant Périgueux à Agonat (en vieux français). Selon la toponymie, Chabannes est un petit hameau composé d’humbles habitations, voire de cabanes.

Les Chabannes

Les Chabannes aujourd'hui construit se termine par une belle chêneraie

- En 1936, on relevait huit habitants, tous regroupés dans une maison, celle de Louis Lafaye, métayer chez Lagarde. Il vivait aux Chabannes avec Marie son épouse, sa fille, ses trois fils, son beau père et sa belle mère.

- Retour sur cette route qui constituait jadis une voie principale de communication. Vers 1750, et en venant d’Agonat, on rentrait dans Périgueux par la rue Limogeanne. Il y a eu ensuite le cours de l’histoire qui a modifié notre réseau. Napoléon d’une part, le chemin de fer ensuite ont contribué à enterrer, puis à oublier cet axe pourtant si fréquenté pendant la monarchie (photo octobre 1996)

Chêneraie des Chabannes

Chêneraie des Chabannes. Ici la route se termine, mais un chemin prend le relais dans le bois

-  L’actuelle route s’arrête net sur une belle futaie de chênes propice à la cueillette  des cèpes.

la voie oubliée

Passage de la voie oubliée dans les bois de Chabannes

- Le chemin des diligences disparait sous les taillis mais reste visible. Il sépare notre commune de celle de Cornille. J’ai décidé de le poursuivre jusqu’au lac Lagraule, pour voir ce qu’il en reste… Mais plus loin une zone de chasse à la palombe, m’incitera à visiter cet endroit que nous verrons une prochaine fois…

A revoir :
- Descriptif de l’Arrière pays Champcevinellois
- Parcours de ma 10° balade

- Visite de Fosse Rouge

- La table du Pouyaud

- Visite de Sept Fonts, les cailloux et le Sébrat

CHAMPCEVINEL - LES CHABANNES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
Cliquez ici pour retrouver la page accueil de "Parcourir Champcevinel"
Prochaine étape : Les paloumayres de Chabannes

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7 septembre 2016

MICHOUX ET LA VOIE OUBLIÉE (Commune de Champcevinel)

MICHOUX TERME DE MA 10° BALADE

autour de la palombière

Carte de ma balade. La zone du cercle vide est l'emplacement de la palombière

- La carte ci-dessus souligne notre situation. Le cercle rouge constitue notre lieu de départ depuis la palombière que nous venons de visiter. Il est temps de poursuivre mon chemin avec cette voie oublié qui descend sur ce vallon qui lui-même naît à Cornille pour passer par Foncrose. Je descends et je prends du recul pour prendre cette clairière en photo. Nous sommes dans le vallon que je viens d’évoquer. Au fond, le rideau d’arbre est le passage de la voie qui fait limite avec la commune de Cornille.

la route oubliée

Le vallon du Foncrose et au fond de cette clairière, la voie oubliée
Position matérialisée sur la carte par une flèche rouge

- Je me rends vers ce rideau d’arbre matérialisé sur la carte par une flèche rouge. Pas de doute la carte Belleyme s’avérait exacte. Je retrouvais ici en bas du Lac Lagraule l’ancienne route d’Agonac entre ces deux haies de végétation. Le sol était surélevé pour permettre la traversée de cette clairière aux convois par ce chemin, sans doute aussi pour mieux délimiter les deux paroisses. (photo ci-dessous)

traversée du Foncrose par la route oubliée

La traversée du vallon par la voie oubliée

vers le lac lagraule

La voie oubliée est devenue une piste à l'assaut du Lac Lagraule

- En montant sur le lac Lagraule, l’ancienne voie tentait de livrer un ultime combat face à la végétation et à l’oubli (position de  flèche bleue sur la carte)

piste au lac lagraule

La piste passe derrière les sapins au Lac Lagraule

- Au Lac Lagraule et derrière cette sapinette, le chemin d’antan passait en contre bas dans une espèce de tranchée en direction d’Agonat, via le Lyonnet, comme au bon vieux temps des Seigneurs... La voie longeait ensuite le Pinier, le grand vignoble d’antan de Puy Pouzy, pour rejoindre ensuite l’église d’Agonac (fortifiée et si martyrisée au cours de la guerre de Cent Ans).

vers Michoux

Chemin entre la palombière et Michoux matérialisé par une flèche verte sur la carte

- Je revenais à la palombière pour prendre une piste en direction de Michoux. Belle à l’automne, je la retrouvais triste et dépouilléée en février.

Michoux

- J’avais repéré depuis Fosse Rouge Michoux et sa prairie juchée sur ses 175 mètres de hauteur. Maintenant, j’y étais et j’avoue que le lierre comme les vieux murs témoignaient bien que cette ferme avait été un temps abandonnée.

Michoux (lieu-dit)

Michoux lieu-dit au milieu des bois

- Michoux est un diminutif de Michel, qui pourrait être le père de Michounet ou de Missounet déjà visité près de la voie romaine. En 1936, Michoux était une métairie appartenant à M. Lagarde et occupée par Albert Fluchère, son épouse Madeleine et ses quatre enfants soit six habitants. (photo novembre 1996)

vallon de Michoux

- Je regagne le fond du vallon en laissant Michoux derrière moi et en direction des Chabannes, sous un beau soleil d’automne. (photo ci-dessus)

entre Michoux et Chabannes

Prairie entre Michoux et Chabannes

- Ici tout est calme. De temps en temps un pivert martèle avec son bec un vieux tronc pour extraire quelques larves. Je remonte le versant en direction des Chabanes. Au loin, l’angélus trouble le silence de ette campagne. J’erre encore quelques instants dans cet arrière pays si reposant. Ma randonnée se termine ici et déjà, voilà que la onzième du nom se profile dans mon esprit.
A revoir :
- Descriptif de l’Arrière pays Champcevinellois
- Parcours de ma 10° balade

- Visite de Fosse Rouge

- La table du Pouyaud

- Visite de Sept Fonts, les cailloux et le Sébrat
- Visite Prieuré de Sept Fonts et les Chabannes
- Une halte chez les paloumayres et poursuite sur la voie oubliée

CHAMPCEVINEL – MICHOUX ET LA VOIE OUBLIEÉE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Présentation de ma 11° balade

5 octobre 2016

LA BORIE, LE BOST

VISITE D'UNE ANCIENNE PROPRIETE

entrée et allée de la Borie

A gauche entrée de la Borie, à droite l'allée de la propriété

- La présentation de ma 11° balade étant terminé, me voilà sur un nouveau départ. Ici je suis dans le Champcevinel mystérieux, celui des bois et celui de sa campagne profonde, du moins dans ces années 1996-1997 période pour laquelle j’avais exploré son vaste territoire. J’ai constaté à plusieurs reprises que les grandes propriétés de la région possèdent au seuil de leur entrée deux gros piliers destinés à soutenir un grand portail en fer. Ici ce portail a disparu, certainement victime des intempéries et qui sait, des changements éventuels de propriétaires et de régisseurs. Passé les deux piliers historiques, une allée ombragée me guide jusqu’à cette fameuse ferme qui certainement cache une histoire. (photo avril 1997)

ferme de la Borie

Ferme de la Borie

- L’habitation principale ressemble étrangement à celles que j’ai vues "Aux Vignes" puis à "Barbe" chez les Grazziani Même gabarit, même style, mêmes matériaux, même orientation… Vraiment une étrange similitude existe entre ces trois maisons de maître l’une située au Sud pour veiller sur Périgueux et la grande combe des Dames jadis cultivée, l’autre bâtie en direction du Nord pour veiller sur les hauts plateaux à l’époque déboisés et occupés par la vigne et les troupeaux. Il faut bien se mettre dans la tête, que bien avant la Révolution la paroisse était dépouillée de ses bois ! Donc du haut de la Borie, on pouvait découvrir de vastes terres ensemencées et suivre les laboureurs et les métayers qui travaillaient sur ces pauvres sols.

maison de maître à la Borie

les Vignes et Barbe (corps de ferme)

En haut, ferme de la Borie. Ci-dessus celle des Vignes à gauche et celle de Barbe à droite

la borie et son cèdre

La Borie et son cèdre

- Une borie (bouverie : maison de bœufs) on le sait c’est une grosse ferme, riche, comparée au domaine où le paysan travaillait la terre de ses seules mains et de ses outils rudimentaires.

la borie (commune de Champcevinel)

Gros plan de la ferme de la Borie

- Assurément cette ferme devait autrefois jouer un rôle important. Déjà son nom comme son emplacement sont des signes extérieurs de richesse qui ne trompent pas (photo août 1996). En 1936, le recensement soulignait sa vocation agricole. On y trouvait Gabriel Renaud et son épouse Yvonne, cultivateurs. Henri Beylot maçon, son épouse Ezilda cultivatrice, sa fille et sa belle mère, puis Jean Beylot cultivateur, son épouse Jeanne et leur fille Marie. François Beylot cultivateur, son épouse Angèle et ses cinq enfants, Jean Abriat et son épouse Léontine tous deux cultivateurs, Pierre Lagarde cultivateur, son épouse Hortense et ses deux enfants, André Lagarde cultivateur, son épouse Edith et sa fille et enfin Pierre Lauseille retraité soit un total de vingt huit personnes dans ce lieu-dit, ce qui était déjà conséquent avec huit ménages.

vue depuis la Borie sur Cornille

Vue depuis la Borie en direction des plateaux de la commune de Cornille

- Vers le Nord-Est j’aperçois maintenant les plateaux cultivés de Cornille dont les terres de Rouflat qui appartenaient à un Seigneur. D’ici je domine un vaste territoire et des terres, certainement travaillées et ayant appartenu au domaine de la Borie ou aux fiefs de Bureau ou de l’Herbétie.

semailles à la Borie

Semailles entre la Borie et Réjaillac

- Plein Nord on prépare les terres pour le blé. La mécanisation est là depuis 1960 environ. C’est elle qui a succédé aux bœufs puis aux chevaux…

entre la Borie et Réjaillac

Le blé bien parti à la fin de l'hiver

- Quelque mois après, sur le penchant entre Réjaillac et la Borie, je retrouve d’ailleurs ces mêmes espaces cultivés et avec un résultat prometteur pour le blé. (photo ci-dessus)

le Bost

Entre Fosse Rouge et la Borie, au Nord de Lagrange apparait le Bost blotti en bordure d'un bois

- Vers le Sud-Est je trouve le Bost (lieu dit qui existe déjà du côté de Borie Brut) niché au milieu de la verdure. Autrefois le Bost s’appelait la Font et un filet d’eau d’après les anciennes cartes dévalait pour se perdre dans les terres jusqu’au vallon de Michoux. Le Bost existait de plus sur le cadastre Napoléonien, il faut le souligner…

le clocher vu depuis la Borie

Le clocher vu depuis la Borie

- En descendant de mon belvédère du haut duquel domine encore un cèdre symbole de puissance et de bourgeoisie, je découvre au lointain mon compagnon de route : le clocher A gauche, apparaît Bureau, à droite l’Herbétie.

Réjaillac vu depuis la Borie

Réjaillac au lointain  vu depuis la Borie

- Je jette un ultime regard sur Réjaillac qui s’étire en direction du vallon du Foncrose, mais avant, je tente de dévisager avec mon téléobjectif Sourbarie (198 m de haut), soit légèrement plus bas que mon point de station à la Borie (222 mètres) photo février 1997.

Sourbarie vu depuis la Borie

Sourbarie et le chateau d'eau sur la commune de Château-l'Evêque

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 10° balade
- Présentation de ma
11° balade

CHAMPCEVINEL – LA BORIE, LE BOST - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Clos Fournier, Réjaillac

10 novembre 2016

CLOS FOURNIER ET RÉJAILLAC (Commune de Champcevinel)

 DEUX LIEUX-DITS A VOCATION RURALE

vallon de Réjaillac et ses céréales

Le vallon de Réjaillac et ses maïs

- Lorsque l’on quitte la Borie, il n’y a pas beaucoup à faire pour rejoindre Réjaillac. Réjaillac que l’on peut apercevoir avec son vallon bien cultivé et avec des maïs bien avancés en ce mois d’août 1996. (point 1 sur la carte)

moutons dans le vallon de Réjaillac

- Sous le chaud soleil, les moutons cherchent un brin d’ombre. Si Réjaillac figure sur le cadastre Napoléonien, il n’en n’est pas de même du Clos Fournier.

Rando autour de Réjaillac

Ma rando autour de Réjaillac et mes points d'observation

clos Fournier

Maisons du Clos Fournier

maisons au Clos Fournier

- Nous voici d’ailleurs au Clos Fournier qui longe aujourd’hui cette petite route qui mène vers le Lac Lagraule, puis au Lyonnet (point 2 sur la carte). On rencontre ici de belles maisons mais aussi cette ancienne ferme dont la restauration a été menée avec une certaine réussite. Autrefois, ces lieux ont été occupés par Marie Rousseau cultivatrice avec sa fille Marie et son gendre François Aupy.

scierie Cloarec

Ancienne scierie Cloarec sur les bords de la route du Lac Lagraule

- Et plus loin encore la scierie Cloarec assure la liaison entre Michoux et le Clos Fournier. Ici on débitait le bois soit pour le chauffage, soit pour la charpente, soit pour la menuiserie (point 3 sur la carte). Champcevinel possède on le sait un vaste territoire boisé. Cette scierie trouve ici un cadre idéal pour donner à la fois une vie, un parfum et une activité en harmonie avec la nature. L’odeur du bois et de la sciure se mêlaient avec celle de la campagne environnante… Vraiment je me sentais bien parmi les planches et les billes de bois aux essences si différentes. Ne cherchez pas cette petite exploitation aujourd’hui, elle a disparu du tissu économique local.

scierie au clos Fournier

ancienne ferme Faurie

Ancienne propriété Faurie à Réjaillac

- Un léger retour en arrière et me voilà sur cette petite route qui traverse le hameau de Réjaillac (point 4 sur la carte). Réjaillac se trouve sur une ligne de crête et à cheval sur deux vallons. Cette ferme existe encore dans le bas-Réjaillac, mais son activité n’appartient plus à notre siècle (point 5 sur la carte). Autrefois, Raymond Faurie occupait ces lieux avec Marie son épouse, ses quatre filles Raymonde, Yvonne, Odette, Berthe et leur fils René.

traverse de Péjaillac

Traverse de Réjaillac

réjaillac

Maison restaurée de Réjaillac

- Réjaillac est dans sa toponymie un ancien lieu gallo-romain venant de Réjaillacum. Réjaillac c’est aussi l’histoire d’un hameau dont celle racontée par Christiane Piboyeu. Pendant la Fronde, c’est ici à Réjaillac que le Capitaine de Larivière appartenant à une compagnie d’Infanterie de Monsieur de Bourdeilles a été mis à mort.

Réjaillac et son étang

Côté Ouest de la maison restaurée et son étang

- Dans cette ancienne maison restaurée, le ciel se mire dans l’étang fréquenté de temps à autre par un héron qui cherche ici sa pitance quotidienne (point 6 sur la carte). La route bitumée se termine ici.

clocher vu de Réjaillac

Le clocher de la commune vu depuis Réjaillac

- Du point 7 sur la carte, le clocher de Champcevinel continue de m’épier. Réjaillac est un lieu-dit essentiellement agricole. Le recensement de 1936 nous apporte une certaine physionomie des lieux avec comme habitants Roger Vergonzanne cultivateur et son épouse Anna. Puis il y avait la propriété de Raymond Faurie déjà vue ci-dessus, celle de Jean Buisson un autre cultivateur qui travaillait avec Maria son épouse, Léontine sa fille, Olga sa petite fille. Il y avait aussi Louis Serre et son épouse Marie, Maria Lapeyre métayer de M. Lagarde qui vivait avec ses deux fils André et Marcel, plus un gendre soit au total vingt habitants pour cinq ménages tous liés à l’agriculture.

piste forestière à Réjaillac

Chemin forestier en direction du vallon du Foncrose

- Derrière la maison et son étang, un chemin forestier pénètre dans les sous-bois et descend vers le vallon du Foncrose pour déboucher en bas de Sourbarie, à quelques centaines de mètres de Vigier que nous visiterons ultérieurement. (point 8 sur la carte)

anciens fossés bois de Réjaillac

Ancien fossé, chemin ou ruisseau dans les bois de Réjaillac

- A part ce chemin, on retrouve les bois qui viennent de prendre place lorsque les terres cultivées sont abandonnées. Ce fossé dans ce bois est certainement témoin d’un passé, d’une histoire, d’une vie. Nul ne sait si c’était un ancien chemin ou une limite de propriété, ou le lit d’un ruisseau se jetant au Foncrose ? (point 9 sur la carte)

balbuzard sur Réjaillac

- Là-haut dans le ciel, un balbuzard plane, certainement à l’affût d’un rongeur ou d’une bestiole malade. Plus tard, il rejoindra son aire planquée je ne sais où, probablement dans les profondeurs boisées du Lac Lagraule.
- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Présentation de ma 11° balade
- La Borie, le Bost

CHAMPCEVINEL – LE CLOS FOURNIER, REJAILLAC - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Bureau, la Séparie

9 février 2018

LES PRADES (commune de Champcevinel)

les Prades localisation sur la carte

 EN ROUTE POUR LES SARTHES

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 13° balade(commune de Champcevinel).
- Visite du Lac et des Brousses.
- Visite de Bos Carat.
- Visite de la Combe

- Au dessus de la métairie de la Combe, blottie dans les bois se trouve un hameau abandonné : les Prades (dont on peut voir sa localisation ci-contre). Au carrefour des Sarthes, il suffit de prendre la petite piste sur la droite, pour aller jusqu'aux deux clairières en bout de flèche sur la carte.

les prades

- Répertorié sur la carte Belleyme de 1750, les Prades ne sont plus que des vestiges de murs écroulés et recouverts par le lierre (photo ci-dessus). A noter que ce lieu-dit ne figure pas sur le cadastre Napoléonien et que selon l'étymologie ce lieu signifie une étendue de près. Celle-ci a du bien exister au cours de la Monarchie.

les prades et sa clairière

- Cette clairière constituait sans doute le potager ou un pré pour les bêtes, notamment les ovins qui restaient à proximité de la ferme.

les prades et sa mare

- Aux alentours des Prades, je découvre sous les bois quelques mares (certainement creusées pour bâtir) et qui témoignent bien de l’existence d’une activité rurale au siècle dernier. Cette activité était essentiellement tournée on le sait sur la viticulture, puisque tout le penchant de ce coteau était couvert par la vigne.

fraises des bois

-Avant de quitter les Prades, je traverse une autre clairière où la fraise des bois s’est faite une place au soleil.

chemin de touvent aux sarthes

- De Touvent, le petit chemin recouvert de castines traverse le vallon du Foncrose, puis monte vers les Sarthes et jusqu'au bourg de Champcevinel.

la roussie vue depuis le chemin des sarthes

- En montant en direction des Sarthes, on laisse les pâturages alors qu’à l’opposé on aperçoit les communs de la Roussie et au lointain sa jeune noyeraie (photo octobre 1996).

propriété Beylot aux sarthes

- Je parviens à la première maison des Sarthes abandonnée mais dont la charpente est en cours de réfection en ce mois d’octobre 1996. Elle domine son vallon et celui du Foncrose.

ferme Beylot en ruine aux sarthes

- L’ancienne ferme Beylot semble reprise par un amoureux de la nature, du moins à la vue des travaux engagés. Il faut dire qu'il y a beaucoup à faire, mais l'emplacement semble propice.

puits aux sarthes

- Le puits encore lui trône sous un magnifique chêne, il ressemble à celui déjà vu dans plusieurs fermes du coin dont dernièrement celle de la Combe.

grange abandonnée aux sarthes

- Dans les communs ouverts, trône un vieux tracteur, des tonneaux, du foin, soit les traces d’une époque, d’une vie, d’un passé qui est en train de dormir…

vallon des sarthes

- En face, le domaine boisé qui s’étend de Foncrose au Clédier et au fond, le vallon des Sarthes et sa verte prairie.

matériel agricole abandonnée aux sarthes

- Je parviens au fond du vallon où une succession de carcasses auto et de matériels agricoles rouillent le long d’une haie d’où les merles s’enfuient en sifflant, certainement pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de mon imprévisible passage.

pommes de pins aux sarthes

- Plus loin quelques pommes de pins jonchent le sol, là où l’écureuil trouvera son plat de prédilection dans cette forêt où la plantation de résineux prend un réel ascendant.

fleur de châtaigners aux sarthes

- La châtaigne quand à elle reste la richesse d’un pays pauvre et exploité jadis par les Seigneurs. Et dans cet environnement, le laboureur de Champcevinel a sans doute survécu aux difficultés de sa dure existence, si bien que la commune a conservé dans ses armoiries, ce fruit bien de chez nous. Cependant il ne faut pas oublier que sous la Révolution, les bois étaient pratiquement inexistants, tout comme la châtaigne… (la carte Belleyme le prouve tout comme les cahiers de doléances de la commune).

noyer en fleurs aux sarthes

- Face à la châtaigne, la noix cherche également à se faire une place dans ce Périgord Blanc. A la Roussie on l’a vu, elle occupe une place importante. Mais ce qui reste mystérieux, c’est la transformation de la fleur du noyer en fruit. Une fleur fragile, surtout lors des ultimes gelées d’avril…

CHAMPCEVINEL - LES PRADES et vers les SARTHES - © BERNARD PECCABIN
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Prochaine étape : Les Sarthes

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28 mars 2018

LES SARTHES (commune de Champcevinel)

DES SARTHES JUSQU’AU BOURG

chemin de touvent aux sarthes

Chemin des Sarthes depuis la route d'Agonac

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune).
-
Revenir sur ma 13° balade (commune de Champcevinel).
- Visite du Lac et des Brousses.
- Visite de Bos Carat.
- Visite de la Combe.

- Visite des Prades et en route vers les Sarthes

chemin des sarthes

- Depuis la route d’Agonac le chemin des Sarthes remonte en direction du bourg en traversant une châtaigneraie (pas entretenue) et près d’un ancien jardin d’ouvrier (inexistant aujourd’hui) où il reste une cabane, celle dit-on du père Tamisier. Si vous explorez l’endroit vous la trouverez au milieu de la végétation, du moins si après plus de vingt ans, (date de ce document) elle tient toujours debout…

matériel agricole aux Sarthes

- Je poursuis mon ascension en direction du bourg. Ce tracteur et son râteau faneur viennent raviver quelques souvenirs d’enfance avec cette période où ces outils constituaient un luxe au seuil de la mécanisation de notre agriculture (photo juillet 1996).

chevaux dans le vallon des sarthes

- Dans une prairie, les chevaux broutent l’herbe de ce vallon, dans cette calme campagne des Sarthes. Dans la toponymie, c'est un lieu où se situait la maison du tailleur d'habits (un sartre en occitan). Celui-ci se déplaçait et allait collectionner les habits sur place, pour les membres d'une famille par exemple à l'occasion d'un mariage. Les Sarthes est un lieu-dit répertorié au cadastre Napoléonien. Dans ce vallon, il y avait deux fermes (celle des Beylot et des Ducouret).

 

route des Sarthes

- Le chemin des Sarthes se transforme en route goudronnée à hauteur de l’ancienne ferme des Ducouret.

carrefour aux sarthes

- Le paysage s’aère maintenant en donnant place à de récentes constructions. A partir de ce carrefour qui nous amène aux Brousses (à gauche), fini les ornières profondes de la campagne et place à un environnement plus ou moins urbain.

maison Ducouret aux Sarhtes

- La ferme des Ducouret est nichée au ras d’un vallon tantôt herbu, tantôt abandonné, tantôt sauvage. En 1936 les Sarthes étaient habitées par trois personnes (Elie Beylot, son épouse Marguerite et Marie sa belle mère agriculteurs, dont nous avons vu la ferme dans la publication précédente.) En 1954, Adrien et Marie Ducouret s’y sont ajoutés.

mas provençal aux Sarthes

- En face, une somptueuse villa de style provençal se niche en bordure d’une pinède où les cigales n’arrêtent pas de lancer leur répertoire estival.

sous les bois aux Sarthes

- On peut rejoindre la route de la Combe par cette voie qui passe sous ces châtaigniers, où la clarté peine à pénétrer.

les biouboux vues des sarthes

- A l’opposé, le téléobjectif me permet de localiser l’ancienne ferme des Bouboux (photo mars 1997).

haut du vallon des sarthes

- Je parviens maintenant sur le haut du vallon des Sarthes, pas loin du cimetière. Après avoir longé le stade, le clocher est de nouveau fidèle au rendez-vous. Je l’avais quitté puis aperçu de Pareynou, Borie-Brut, Touvent, la Roussie, Sourbarie et d’ailleurs, je le retrouvais maintenant seul devant moi, témoin de mon parcours et de l’histoire de la commune.

clocher vu des sarthes

CHAMPCEVINEL - LES SARTHES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Foncrose

31 mai 2016

PANORAMAS AUTOUR DE L’ALLÉE (commune de Champcevinel)

A L’EXTREMITE DE LA ROUSSIE (autour du domaine)

- Revoir ma 9° balade (son parcours)
- Touvent, point de départ de ma 9° randonnée
- La Roussie (son château et son domaine)
- L’Allée, la Bonnélie

le bourg vu depuis l'Allée

- Depuis les lisères de la Bonnélie, je poursuis ma route. Au-delà de ses lisières qui autrefois recouvraient le plateau de la Roussie, j’aperçois à nouveau le clocher du village (photo février 1997).

le vallon du Foncrose vu de l'Allée

- A droite, j’aperçois le cèdre et le sapin de Borie-Brut, seuls au-dessus de la masse des bois. Au téléobjectif, le paysage ressemble curieusement au relief des Vosges avec des formes arrondies couvertes de bois, au fond desquelles les vallées se rejoignent. (photo octobre 1996) Il y a deux siècles, tous ces versants étaient recouverts d’innombrables rangs de vignes travaillées à la main et avec des outils rudimentaires de ses métayers. Aujourd’hui, il ne reste plus aucune trace de tout cela. Les bois ont pris le relais des vignes, seuls les châteaux des propriétaires sont restés…

les communs de la Roussie

- Sur le mamelon de la Roussie, je distingue les communs du château (photo février 1997). La Roussie et sa noyeraie termine son hibernation. Seuls les corbeaux troublent le silence de ce coin isolé et lointain de Champcevinel (photo février 1997).

vu du bas de la Roussie

Mon point de station sur la carte et domaine de la Roussie vu d'en bas

- Du fond du domaine de la Roussie, une zone inculte succède à la noyeraie. Sur le haut de ce versant se trouve l’Allée, ancien lieu-dit de la commune. Derrière la ligne de crête, on se retrouve à La Bonnélie (mars 1997).

le bourg vu depuis les Forêts

Le bourg vu depuis mon point de station aux "Forêts" (Commune de Château-L'Evêque)

- Je rejoins la route qui part des Gravettes à Rimolas. Près du lieu-dit "les Forêts", je stoppe face au village alors que je me trouve sur le territoire de Château-l’Evêque (photo octobre 1996).

Des forêts à La Grange

Des Forêts (mon point de station) à La Grange et Fosse Rouge

- A l’Est, "Fosse Rouge" se dresse avec son pylone télécom. A mes pieds se dessine le vallon qui contourne la Roussie pour rejoindre Touvent.

Fosse Rouge depuis les forêts

- Avec le téléobjectif, je me rapproche de Fosse Rouge pour distinguer le cèdre de la Borie et le pylone télécom en arrière plan, alors que devant les noyers de la Roussie ont pris leurs couleurs d’octobre (photo octobre 1996).

La Grange, Beausoleil et la Meynie

La maison "Rabot" à La Grange, Beausoleil et et la Meynie (commune de Trélissac)

- Vers le Sud-Est, je parviens à identifier "La Grange" et sa maison d’où j’assistais à de magnifiques levers de soleil. Au lointain, les peupliers en forme de pinceau, c’est la Meynie, lieu de pèlerinage de mes observations sur le bourg, sur Puyroger et sur Majoulet (photo octobre 1996).

le clocher vu depuis les Forêts

- Je quitte "les Forêts" en restituant le décor tel que je l’aperçois de cette route qui mène vers Rimolas. Je range le téléobjectif qui me permet de réaliser de belles vues mais qui détruit la notion réelle des distances. Oui, Champcevinel est loin, mais il domine encore et toujours… (photo mars 1997)

CHAMPCEVINEL - Panoramas autour de l’Allée - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Les fins fonds de la Roussie

18 octobre 2017

DE SOURBARIE AU VALLON DE VIGIER (commune de Champcevinel)

FIN DE MA VISITE A SOURBARIE

- Revenir sur ma 11° balade à Champcevinel
- Le parcours de ma 12° balade à revoir
- Visite du Lac Lagraule (commune de Champcevinel)
- Visite du Lac Lagraule et la Fouillarge (en route vers Sourbarie)
-
Promenade à Sourbarie

panorama depuis Sourbarie côté la Bonnélie

Panorama vu depuis Sourbarie (côté la Bonnélie) sur les hauteurs de Trélissac

- Depuis la route d’Agonac (point 1 sur la carte ci-dessous) et à hauteur de la Bonnélie, on bénéficie d’une belle vue sur Réjaillac et la Borie. Sous une belle journée de novembre, les arbres ont pris une couleur de rouille.

carte de la périphérie de Sourbarie

Pour suivre mon itinéraire du jour

 

vieux bâtiments à Sourbarie

- Sur le coteau de Sourbarie, il n’y a plus de fermes en activité hormis celle des Nabat, famille d’origine bretonne. Nous sommes en 1996 et il subsiste quelques bâtiments témoins d’un passé agricole, qui s’effrite au fil des jours... (photo ci-dessus). Avant la révolution, le plateau était entièrement recouvert de bois, le hameau se situant plus à l’Est de son emplacement actuel, là où précisément, j’avais rencontré de nombreuses mares (creusées pour construire des habitations).

chemin descendant de Sourbarie au vallon de Vigier

- Je quitte maintenant Sourbarie par cette voie usagée (ci-dessus) qui descend à pic vers la dépression appelée le vallon de Foncrose, voire celui de Vigier...

clocher vu depuis Sourbarie

- Avant de disparaître sous les arbres, je lève la tête pour scruter l’horizon. Le clocher du bourg est toujours là. Au téléobjectif je distingue mieux sa position et sa place privilégiée au milieu de cette ligne de crête. Je songe aux épisodes de la guerre de Cent ans et à ces moments difficiles où les gens se réfugiaient dans cette église pour se protéger de l’envahisseur anglais et des traitres du roi de France comme Archambaud VI et le capitaine d’Auberoche qui semèrent la terreur dans tout le pays en pillant et en massacrant ce peuple paysan (photo décembre 96).

chemin vers le vallon de Vigier

- Le chemin goudronné a retrouvé en descendant sa vocation rurale, pour devenir un sentier (ci-dessus) ou presque.... Il longe des prairies abandonnées, des terres avec des versants où les moutons ne viennent plus brouter les herbes sauvages.

traverse du vallon de Vigier

- Le petit chemin quitte alors la pinède et traverse ici le grand vallon (voir carte en haut de cette publication). J’aperçois là-haut la demeure de Sourbarie juchée sur son plateau haut de ses 200 mètres.

panorama depuis le vallon de Vigier

- En prenant du recul, le grand angle me permet de faire une petite synthèse. A mes pieds le vallon de Sourbarie que je viens de quitter, derrière moi celui qui monte vers Prunier et au centre de ce carrefour : un arbre mort (noyer). C’est ainsi que j’ai baptisé ce rond point rural le carrefour de l’arbre mort.

l'arbre mort

- C’est vrai que l’emplacement de ce noyer au carrefour de ce vallon n’est peut-être pas le fruit du hasard, mais bel et bien la volonté d’un fermier ou d’un métayer qui a décidé en son temps de matérialiser ce point de rencontre par cet arbre devenu symbolique.

versant de Sourbarie vu depuis le fond du vallon

- Au téléobjectif, la villa de Sourbarie a fière allure de mon point de station au fond du vallon. On l’aperçoit campée dans un décor sauvage où alternent arbousiers, genévriers et ronciers (photo janvier 1997).

carrefour de l'arbre mort

- Un an après, au mois de juillet je me suis trouvé de passage dans ce carrefour des quatre vallons. Ma surprise fut grande de constater que mon arbre mort donnait encore quelques signes de vie, avec un feuillage vert bien que restreint... Sur le côté gauche le chemin champêtre remontait toujours en direction de Sourbarie...

chemin de Sourbarie au vallon

- D’ailleurs sur ce chemin le soleil avait peine à pénétrer les pins, chênes et châtaigniers, lorsque celui-ci négociait son ascension vers ce hameau perché au Nord de la Commune.

fond du vallon

- A la fin de l’été, la grande dépression semble calme. Seuls des papillons, des abeilles et des insectes peuplent la prairie. Un balbuzard me lance un cri, comme s’il m’interdisait de pénétrer dans son territoire de chasse. Le vallon négocie ci-dessus son angle en direction de Cornille (point 2 sur la carte). Au fond et sur le versant droit, un grand sapin : c’est la Roussie. Perdu à gauche, un cèdre qui se dégage de la masse boisée : c’est Borie-Brut !

extrémité du vallon

- Je suis descendu jusqu’à la lisière du bois que le vallon traverse (point 3 de la carte). A 200 mètres derrière moi se trouve la route descendant de la Borie et qui monte à l’assaut du Lac Lagraule. Devant moi s’étend un nouveau havre de paix, juste à quelques encablures du Bas Réjaillac et du Lac Lagraule. Ici c’est le fond du vallon, son extrémité découverte, mais aussi le Champcevinel caché, isolé, oublié...

piste cavalière

- Je suis revenu en hiver dans ces lieux retirés. Pas très loin du carrefour de l’arbre mort, un cavalier faisait sa promenade. Il passait là, comme autrefois les Seigneurs de Bore-Petit, Borie-Brut passaient pour visiter leurs terres et surveiller aussi leurs métayers.

vu sur Touvent

- Au téléobjectif je distingue Touvent recouvert autrefois de vignes jusqu’à la Roussie. Au sommet, le sapin et le cèdre de Borie-Brut trahissent l’emplacement de cet ancien repaire noble. Uun petit voile de fumée voile l'atmosphère, certainement un habitant qui brûle des végétaux...

vu sur Borie-Brut

- La magie de mon appareil restitue ci-dessus le décor tel que mon œil le découvrait, avec la prairie du vallon de Vigier, veillé par Borie-Brut perdu au lointain (photo janvier 1997). J’arrive au terme de cette balade, la 12° de ce long reportage.

CHAMPCEVINEL - SOURBARIE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Présentation de ma 13° balade

24 août 2014

AVERTISSEMENT AUX LECTEURS

blason

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CHAMPCEVINEL – AVERTISSEMENT - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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18 décembre 2019

CHAMPCEVINEL : ULTIME DECENNIE DU 20° SIECLE

 ULTIME DÉCENNIE AVANT LE 21° SIECLE.
(Source : Journal Sud-Ouest du 9 juin 1992)

Saint-Marc

L'église véritable tour de contrôle et coeur de la commune

- Le nom de ce village sent bon le pâturage, et pourtant, il ne compte plus aujourd’hui que deux agriculteurs et l’essentiel des souvenirs agraires s’y parle au club du troisième âge. Sur ses coteaux, longtemps la commune a été mit à l’écart, ne se situant pas sur un grand axe. N’ayant pas le même développement que les autres communes de la banlieue, Champcevinel s’est penchée sur une vocation résidentielle. En se repeuplant autour du clocher, le village a retrouvé son âme.

Bernardin

- Lorsqu’on demande au maire Pierre Bernardin (notre photo en médaillon), qui en 1977 succéda à Maxime Simonet, ce qui caractérise le mieux Champcevinel, il répond que c’est une vie associative fort riche et un cadre fait pour rendre heureux l’habitant. Il ajoute : "Etant un peu à l’écart, nous n’avons qu’une vie économique réduite, mais nous devons en revanche protéger nos sites..."
- Passées allègrement ces dernières années de 1 300 habitants à 2 400, la commune est certes soucieuse de faire jouer à plein les nouvelles possibilités ouvertes par le SIVOM. Mais, comme tâche urgente, elle s’est surtout donné l’achèvement du bourg, avec la réalisation de 26 logements locatifs à construire d’ici l’été 1993. Au même horizon, c’est une salle de sports qui se profile, avec un appel du pied fait à tous ceux qui pourraient aider concrètement à sa réalisation. Les faits sont là : la commune n’a pas d’atouts sonnants et trébuchants d’origine industrielle comme par exemple Boulazac. Raison de plus pour trouver des pistes nouvelles.

Champc

Construction du lotissement entre le cimetière et l'église

- C’est vers les aménagements touristiques que M. Bernardin veut aiguiller la commune, avec pourquoi pas, écrin de verdure aidant, un village-vacances. On n’en est qu’au début du projet, mais à l’évidence, c’est l’attraction de la nature à deux pas de la ville qui a amené ici la plupart des néo-habitants.
(*) la restauration du village a été une réussite, notamment du coté de la mairie, un bâtiment restauré à l’ancienne sous les auspices de Marcel Loth. Deux autres architectes ont travaillé sur la commune à savoir Marc Robert et François Dumail sur les réalisations de logements et scolaires.

 LE FOYER RURAL ĀME DE LA COMMUNE

baptème

- Un des successeurs de l’abbé Boisseuil, déporté à Dora en 1944, Serge Bonnefond (notre photo) le curé ancien prof de Saint-Joseph qui depuis Agonac dessert aussi Saint-Front d’Alemps et Eyvirat, se rappelle le temps pas si lointain du Champcevinel rural. Sourire : "Maintenant, les fermes se comptent sur les doigts d’une main. Au prix du terrain, il faut bien comprendre que la tentation de vendre était grande."
- On a beaucoup construit à Champcevinel : on y dénombre 790 logements dont 49 réalisés par la commune (24 en accession à la propriété et 25 locatifs). Mais cela n’a pas entièrement rééquilibré Champcevinel qui coule à la fois vers l’ancienne route de Paris (et ses implantations économiques) et vers Périgueux avec la rue Combe des Dames. Là la pharmacie Debaye par exemple, quoique recensée sur Champcevinel, sert à l’évidence davantage aux ressortissants de Périgueux.
- Les activités du bourg se ressentent elles-mêmes de cet éclatement relatif : Patrick Tinas, des services techniques locaux, pense ainsi avec le postier Jacques Philbert, qu’une épicerie ou une boulangerie pourraient faire leur trou sur le bourg. Bien sûr, beaucoup de gens travaillant sur Périgueux, y font aussi leurs courses et outre l’Intermarché et le Leclerc peu éloignés, on compte également des commerçants ambulants en épicerie et boucherie. Mais n’y eut-il point au bourg, jusqu’à deux épiceries, chez Bretou et Cornu (la famille du prêtre-chanteur Noël Colombier).

centre social

Le Centre Social Culturel de la commune

  - En réalité, le véritable ciment de Champcevinel semble être son foyer rural*. Postons-nous un matin ensoleillé sous les guirlandes de glycines de papier rescapées de la fête de mai (la Saint-Marc), et écoutons devant le centre socio-culturel, de jolies voix distiller des notes d’azur. La véritable culture est là, chevillée à la vie d’un village. Des gens comme M. Pérez, Pierrot Rabier, Michel Dupuy et tants d’autres ont beaucoup œuvré pour que ce foyer développe plus d’une dizaine d’activités prospères, du théâtre au biathlon, du temps libre au hand-ball et de la Gymnastique volontaire à la randonnée pédestre, musique ou danse ayant pour leur part vu leurs écoles locales relayées par le Syndicat Intercommunal d’Etudes et de Programmation.

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Sous les guirlandes de la Saint-Marc

- Ce foyer avec les fêtes du premier week-end de mai, a permis à Champcevinel de se façonner une âme, les vieux habitants gardant leur identité tandis que les nouveaux habitants ne restaient pas des étrangers. Comme dit ainsi tel fonctionnaire, M. Trantanba qui fut parmi les premiers "néo" à s’installer ici : "Il y a quinze ou vingt ans, on trouvait original que je vienne habiter ici. D’ailleurs je m’étais donné deux ans avant éventuellement d’en repartir. Aujourd’hui je sais pourquoi je suis resté..."

club 3° âge

Le club du troisième âge en réunion

(*) Ils sont 80 à fréquenter le foyer rural qui est devenu le lieu de rendez-vous du cœur du village. Parmi eux des anciens agriculteurs, des agricultrices plutôt, car les heureux hommes sont trois fois moins nombreux que les dames en cette joyeuse assemblée, qui passe désormais son temps en agapes, en voyages et en fêtes. Et quand ils ne sont pas à la belote, ils font chez eux quelques légumes. Raymond Longueville le président précise qu’il y a du mouvement dans son club avec le repas annuel, les voyages comme les sorties faite dans toute la France, mais aussi en Espagne, en Suisse, en Italie, le tour du lac de Genève, etc...

ÉCONOMIE (le fer et le bois en cette fin de siècle)

Besse forgeron de la commune 

- Champcevinel compte quelques bonnes entreprises. Michel Besse - notre photo - va quitter sa forge. Son père, qui a 87 ans avait commencé à forger. Et comme c’est en forgeant qu’on devient forgeron, Michel avait lui-même pris la relève à 14 ans. Agé aujourd’hui de 60 ans, il va prendre sa retraite le 30 septembre... et la forge de la route de Paris fermera : son fils titulaire d’un CAP travaille à l’hôpital. Il aurait bien trouvé des successeurs, mais ils ne voulaient faire que la maréchalerie. Or charrues, pointerolles, grilles, chaînes, pièces de faucheuses et de tondeuses ont remplacé les seuls équidés, même s’il ne reste à ferrer que sur les élevages, comme à l’Etrier ou un haras voisin de Cornille. M. Besse a aussi travaillé pour la SOCAE, Dagand, etc... Bientôt une page va se tourner alors, que regardant le super paysage de devant son atelier, il lisse : "L’autre jour un Parisien m’a dit qu’ici, j’étais toujours en vacances..."

PB

Atelier de Périgord Bois

 - Outre une trentaine d’artisans, Champcevinel compte quelques belles affaires : ainsi, à l’usine-relais de Jarijoux, Maurel SA à qui, avec 67 salariés, on doit les nouvelles archives départementales, le lycée Jay de Beaufort (avec la SOGEA), la maison de retraite de Salignac, le centre culturel de Saint-Loubès à Bordeaux, etc... Périgord-Bois*, depuis 1979 à la Combe (route d’Agonac) emploie 23 personnes dans le négoce du bois et de la quincaillerie. OTEC occupe une douzaine de gens dans la fourniture en gros de matériel électrique. En plus de la Bimbeloterie périgourdine, route de Paris (jouets de gros) citons la SAPEG spécialisée dans l’expertise comptable et judiciaire et le commissariat aux comptes. De son siège social de Champcevinel (20 personnes) dépendent des antennes sur Saint-Astier, Montpon et Ribérac : au total 36 salariés. Citons encore l’expertise auto Schmidt et son annexe de contrôle Sûr-Auto.

 (*) A la Combe, Pierre Jeintrat dirige des ateliers qui sentent le bois et les voyages. Bois exotiques venus depuis Bordeaux après des milliers de kilomètres d’océan, pin des Landes et bois bien de chez nous y mêlent leurs essences. Des bois qui sentent le travail aussi : 90% de la menuiserie en vente ici est façonnée sur place avec des machines classiques mais aussi des technologies nouvelles. L’exploitation forestière paternelle était installée autrefois (1956) rue Victor Bach à Périgueux et a été transférée ici en 1979. Les clients de Périgord Bois sont des artisans du bâtiment, des pavillonneurs, des menuisiers. Du chêne pour l’ameublement au formica et au bois stratifié, une diversité qui implique là aussi une organisation moderne avec deux séchoirs, une station de traitement des bois, un atelier de transformation avec une scie spéciale à commande numérique pour les grands panneaux. Dix-neuf employés travaillent aujourd’hui dans cette entreprise.
(*) la bimbeloterie Périgourdine située en haut de la route de Paris a pour PDG Bernard Poulain. Cette entreprise du négoce du jouet en gros était située autrefois rue Denis Papin à Périgueux. En prise directe sur l’ancienne route de Paris, elle livre vers Limoges et Châteauroux, puis Angoulême et la côte Atlantique par la route d’Agonac et Brive ou Bergerac par la bretelle de Mammouth à Trélissac.

ferme Horeau au Bost

Ferme de M. Horeau à Borie Bru

 - Côté agricole, il ne reste que deux agriculteurs : MM. Horeau à Borie-Bru et Lagarde qui s’occupe du matériel agricole.

VIVANTE COMMUNE

 JUMELAGE - C’est cet été que va être officialisé le jumelage avec la cité Toscane de Castel-Focognano (3 400 habitants), après déjà nombre de visites d’amis italiens. La dernière en date, en avril concernait les sportifs.
LA RÉCUP - Dans le cadre des journées de l’environnement, des portes ouvertes sur l’Atelier de Récupération et de Transformation se sont déroulées au Maine où une trentaine de jeunes en contrat emploi solidarité, travaillent encadrés par cinq salariés.

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Théâtre de la pièce montée

LA PIÈCE MONTÉE - Une trentaine de comédiens viennent de créer "Ça c’est Paris", sur un scénario de Michel Dupuy. Cette pièce enthousiaste, qui enchaîne chansons, sketches, danses, french Can-can, sera présentée à l’automne, dans une dizaine de communes. Pour le Bicentenaire, la Pièce Montée avait, avec une cinquantaine de personnes, fait tourner pendant deux ans, "Madame Sans-gêne". La troupe du foyer rural avait ensuite joué Feydeau.
LA FORGE - La Forge c’est le café et dépôt de pain et du journal Sud-Ouest au bourg. Chauqe troisième dimanche de mai, pour la fête, on va chez Mme Annie Nabat déguster les cagouilles. Mais dans la tradition de l’ancienne auberge de la mère Besse, on vient pas mal ici de l’extérieur, pour banquets et pensions.

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Ancien local de Radio Périgueux 103 aux cailloux

L’AUTRE RADIO - C’est de la villa Denise, qu’émet Périgueux 103, radio associative qui vient de fêter ses dix ans. Le 27 juin, elle lancera à Plazac son réémetteur du Périgord Noir. En attendant, elle réorganise ses émissions portugaises, aide le lycée agricole à monter des radios-contes, relance des activités avec Chrétiens-Médias.
JACQUES DES PTT - C’est il y a un an et demi que Jacques Philbert a ouvert la poste du bourg, recette de plein exercice. On y vient plus facilement de la route d’Agonac que de la rue Combe des Dames. Samedi, il remettait les prix d’un concours de dessin. M. Tran Tan Ba, de la jeunesse et des sports, se rappelle que là s’élevait la salle de mairie : il y entendait Yves Péron parler comme à l’Assemblée !
Ā L’ÉTRIER - Depuis juillet 1968, l’Etrier périgourdin a fait la preuve de ses capacités jusqu’au plan national, avec 300 licenciés et au total 600 personnes avec scolaires et handicapés. Mais l’incendie qui en février a ravagé son manège, lui a porté un coup. Le président Pierre Laurençon, le reconnaît, même s’il fait remarquer que le club n’a pas arrêté de travailler et de concourir, et dément les rumeurs de licenciements.

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L'AS Champcevinel football

SPORTS - Champcevinel brille en hand-ball avec ses joueurs et joueuses dirigés par Francis Joussin. Le foot qu’orchestre Max Faure, a de nombreux adeptes (plus de 250 adhérents) soit un des plus gros bataillons départementaux. Citons encore le tennis (président Georges Vinson), la gym volontaire, le biathlon, la randonnée pédestre, le VTT, etc...

CHAMPCEVINEL – LA COMMUNE EN 1992 - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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14 novembre 2017

LE LAC, LES BROUSSES (commune de Champcevinel)

UNE VISITE A LA PÉRIPHÉRIE DU BOURG

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
-
Revenir sur ma 13° balade (commune de Champcevinel).

Le clocher vu du cimetière

- Me voici revenu au bourg, ou presque puisque ce nouveau départ se fait près du cimetière. Le clocher, qui m’a surveillé partout ou presque est là, heureux d’avoir sa toiture d’ardoises rénovée.

carrefour du cimetière

-  La signalisation communale m’envoie des directions que je reçois comme des cartes postales de lieux déjà visités. Même le GR 36 possède ici sa place.

pommiers au Lac

- Sur la route du Lac, les pommiers sont en fleurs. Nous sommes au mois de mars 1997 et un air frais et doux souffle sur le plateau comme un soupir de bonheur sur cette vieille terre Champcevinelloise.

ferme Vallade

- La ferme Vallade est vieille et même bien vieille (photo mars 1997). Elle a une étrange ressemblance avec celle des Nabat située sur le plateau de Sourbarie. Même ferme, même surface, même forme, même matériaux…

ferme Vallade coté ouest

- Derrière elle, se tient le cèdre qui de mon humble avis symbolise une certaine puissance, comme je l’ai déjà rencontré à Boisset, aux Vignes, à la Borie et sur les domaines des trois grands châteaux de la commune. A l’entrée de cette ferme du Lac, je retrouve encore d’autres similitudes comme les deux gros piliers soutenant le portail rencontrés encore à la Borie, à l’Herbétie ou sur le côté Sud de Borie-Brut.

le lac

La route du Lac en 1997 et le côté ouest de la ferme Vallade en ruines

le lac (vue sur Prunier)

- Derrière la ferme Vallade, un vaste découvert limite les lieux entre la Séparie, Bureau et le cimetière. D’après la cartographie de 1885, de nombreuses fermes sétendaient sur ces terres et particulièrement sur l’axe les Brousses, la Séparie, Prunier et l’Herbétie (photo octobre 1996). En 1936 habitaient la famille Vallade avec Fernand comme chef d’exploitation, Marie Louise son épouse, Fernande et Jean leurs enfants et François Judet leur domestique. Une autre famille de la terre avec Gaston Tocheport, Elise son épouse, Janine et Paulette leur deux filles, puis Honorine la mère. S’y ajoutait Auguste Manens cultivateur, son épouse Claire et Charles Husson leur beau-frère. Une autre famille avec Jean Ciblac, son épouse Andréa, Suzanne leur fille et Marie Letain leur belle mère soit 17 habitants au total.

les Brousses

- Du Lac on passe sans transition aux Brousses. Selon la toponymie, un lieu qui était envahi de broussailles. Le quartier est devenu aujourd’hui plutôt résidentiel. Seule la ferme des Colliot (ci-dessus) nous permet de conserver quelques indices avec ce passé rural.

volaille aux Brousses

- La volaille donne une petite note agricole de cette campagne douce et paisible (photo avril 1997). Les Brousses contrairement au Lac ne figure pas sur le cadastre Napoléonien. Le dénombrement de la population en 1936 révèle la présence de deux familles. Celle de Louis Batacard et de son épouse Marie, plus celle de Pierre Faure agriculteur avec Marie son épouse et leur deux fils soit six habitants.

gallinacés aux Brousses

- L’hiver approche. Nos gallinacés cherchent les derniers rayons de soleil ou l’abri du vent derrière les vieux murs de la grange.

étourneaux aux Brousses

- Sur une ligne électrique, les étourneaux se sont rassemblés prêtes à partir pour piller je ne sais où quelques graines ou quelques baies de l’automne.

Les Brousses vues depuis Bos Carat

- Je parviens au carrefour des Sarthes. Derrière les Brousses sont déjà dépassées, puisque je suis au Bos Carat. Un endroit qui fera l’objet d’une future visite.

Recensement de 1954 (le Lac et les Brousses) : Victor Vallade agriculteur, son épouse Marie, son fils Jean et leur domestique Pierre. Adrien Longueville, Françoise son épouse, Raymond leur fils, Bleuette la belle fille et Jacqueline la petite fille, Daniel le petit fils. Barbara Grybe et son fils Serge, André Kaspéruk. Raymond Geneste, son épouse Fernande, Danielle et Alain leurs enfants et Anna leur belle-mère. Andréa Ciblac agricultrice, Lucien Colliot son gendre, leur fille Suzanne et Gisèle la petite-fille. Elise Tocheport, son fils Gaston, Honorine la belle fille, André leur gendre, Janine la fille, Monique et Viviane leur petite fille, soit 29 habitants.

CHAMPCEVINEL - LE LAC, LES BROUSSES - © BERNARD PECCABIN
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Prochaine étape : Le Bos Carat

25 mai 2020

MARES ET ÉTANGS DE LA COMMUNE

DIFFICILE A S’Y RETROUVER

- La commune, on l’a vu au cours de ce reportage, a eu autrefois des problèmes d’eau. On a creusé des puits, on a installé des citernes, on a soigné les sources et les fontaines dans le but de subvenir aux besoins de la population, mais aussi et surtout pour abreuver les nombreux troupeaux. Malgré cette pénurie, on trouve sur la commune de nombreuses mares et des étangs. Le but de cette publication est de tenter de recenser toutes les mares et tous les étangs et surtout d’essayer d’en faire la différence.
- Une mare est une étendue d'eau stagnante peu profonde (pérenne ou non, naturelle ou non) et de faible superficie. Il n'y a pas de critère précis pour différencier une grande mare d'un petit étang, si ce n'est que les mares n'ont généralement pas d'exutoires, alors que les étangs sont souvent alimentés par une source ou un ruisseau et ont un exutoire. L'étang est souvent artificiel et barré par une "chaussée" un seuil ou un "bief" (qui permet éventuellement de le vider comme dans la Dombes). La mare dans de nombreuses fermes de la commune, ont été creusées en vue de recueillir la terre pour bâtir les murs des habitations d’antan.
- Un étang  est une étendue d'eau stagnante, située dans une cuvette naturelle résultant de l'imperméabilité du sol ou dans une cuvette imperméable creusée par l'homme, l'étang est délimité à l'intérieur des terres. Il existe de nombreuses définitions de l’étang. Il s'agit d'un plan d'eau, continental, d'origine naturelle ou anthropique, dont les dimensions et les usages (vidange) ne permettent pas toujours d'établir la zonation ni l'étagement des différents processus stagnustres de façon durable.
- A la lecture de ces deux définitions, on va tenter de dresser par images, les mares et les étangs. Mais avant, on va signaler que les mares des rates (Barbe à l’emplacement de Périgord Chauffage au 43 avenue du 8 mai 1945) et de Fontroubade (près du cimetière) ont été comblées, mais constituaient le lieu pour de nombreuses activités qui s’y déroulaient comme les lessives de la population, celle du distillateur ambulant et surtout pour abreuver les troupeaux.

REVUE DES MARES ET DES ÉTANGS

photo 1

Il est possible que cette fausse mare constituait la réserve d'eau qui coulait dans la fontaine de la traversée de Lagrange. Le terme peut donc être inapproprié.

photo 2

PHOTO 3

- A noter qu'un éco-système s'est développée dans ces deux mares avec une végétation appropriée et une eau plus ou moins limpide. Idem pour celle de Vignéras, Borie-Bru et les Chabannes.

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Photo 9

- Il existe bien sûr d'autres mares, voire étangs sur la commune, évidemment tous n'ont pas été répertoriés.

CHAMPCEVINEL – MARES ET ÉTANGS - © BERNARD PECCABIN
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4 juin 2020

EAU, PUITS, SOURCES ET FONTAINES

 PROBLÈMES ET MYSTÈRES SUR CE SUJET Ā CHAMPCEVINEL

Le Foncrose à La Monzie

Le cours du Foncroze à la Monzie de Champcevinel

- Dans l’histoire de Champcevinel, l’eau a toujours été un problème, du fait de sa rareté. Dans le passé, quelques solutions ont été adoptées, avec la création de fontaines (quatre : Foncroze, la Grange, Chabannes, Vigier). A l’époque, elles étaient suffisantes pour alimenter la population de Champcevinel en eau. Cependant, aujourd’hui la population s’est agrandie et l’eau reste un problème d’autant plus que la consommation nominale augmente. (NDLR : l'eau a tellement manqué sur la commune qu'après la guerre, une grande citerne avait été construite pour les agriculteurs, derrière l'église).

l'eau sur la carte Belleyme

En bleu les points d'eau sur la carte Belleyme (1763)

- Le relief, la géologie, la gestion de la forêt et l’urbanisation sont en grande partie responsables des problèmes d’eau. La roche calcaire ne permet pas la présence de cours d’eau ou de rivières pérennes. De plus, peu de zones sont susceptibles de capter des eaux de pluies.
- La gestion de la forêt est également un facteur ayant un impact sur le ruissellement des eaux. En effet, lorsqu’elle est mal gérée ou disparaît, la forêt ne remplit plus son rôle de tampon. C'est-à-dire qu’elle n’absorbe plus suffisamment l’eau qui finit par ruisseler jusqu’en aval, à Périgueux.
- S’ajoute à cela, l’urbanisation grandissante qui provoque l’imperméabilisation des terrains. Sur la commune, il y a des zones dites imperméables. Ce sont essentiellement des zones d’habitation où le béton et le goudron sont utilisés pour faire des routes, des allées ou des terrasses. L’eau ne peut pas pénétrer dans le sol et ce phénomène s’aggrave lors des fortes pluies.

gauche l'abîmen droite captage source Cluzeau

A gauche l'Abîme, à droite captage de la source du Cluzeau © thèse Guillaume Lorette
Deux réserves qui constituent la source du Toulon à Périgueux

- L’objet de cette publication ne se situe pas dans la recherche de ces problèmes, mais plutôt dans la recherche d’informations sur la commune en termes d’eau. Pour cela, je me suis servi de deux thèses : celle de Christophe Von Stempel qui date de 1972 et celle de Guillaume Lorette qui date de 2019. Elles ont en commun la recherche d’informations sur toute la périphérie (200 km² environ) des sources de l’Abîme et de celle du Cluzeau qui constituent les sources du Toulon (en service depuis 1835) qui alimentent Périgueux. Ces recherches ont été faites avec le concours de l’agence locale de SUEZ. Elles sont intéressantes, du fait que la commune se situe juste au-dessus du passage des eaux qui alimente le Toulon.
NDLR : Selon une légende, ce serait Charlemagne qui en passant avec ses troupes se trouva en pénurie d'eau et suivant son inspiration divine frappa le sol, ce qui donna naissance à une très grosse source en forme d'étang allongé de 605m² de surface et appelé l'Abîme d'une profondeur qu'on pensait autrefois insondable d'où le nom, mais qui, selon les plongées effectuées, n'excède pas 7 mètres. L'autre source située 160m plus au Nord-Est se nomme "Cluzeau", nom provenant du terme cluzau (abri sous roche) et d'où l'eau de la source sortait autrefois.

sources principales

Le Bassin des eaux du Toulon sur lequel repose le plateau de Champcevinel
et de Cornille © thèse Guillaume Lorette

- Depuis 2005, le débit moyen de ces sources (Abîme et Cluzeau au Toulon) cumulées est de 450 litres seconde (minimum 230 l/s, maximum 940 l/s selon les conditions météo - température de l'eau de 12 à 14°C). L'origine de l'eau alimantant les sources se trouve sur le plateau de Champcevinel et de Cornille. La limite de la surface d'alimentation est délimitée au Sud par l'Isle mais à l'Est et au Nord-Est, on peut supposer qu'elle irait jusqu'à Négrondes, tandis que sur l'Ouest, le cours de la Beauronne constitue la limite, bien que ce ruisseau ne dépend en aucun cas des sources du Toulon.
La source de Monzie est une source épikarstique qui émerge dans les calcaires du Coniacien. Le débit de cette source peut varier entre 0.1 litre par seconde à plus de 10 litres seconde lors de forts évènements pluvieux. Son bassin d’alimentation est composé principalement de forêts denses. Elle est caractéristique d’une nappe épikarstique peu ouvert sur l’atmosphère. Un total de 52 échantillons a été prélevé sur la source de Monzie.

CHAMPCEVINEL REPOSE SUR LE BASSIN DU TOULON

La Monzie et le Toulon vue de Barbadeau

Le plateau de Valadon qui plonge sur la source du Toulon à Périgueux
Au premier plan le vallon où coule le Foncroze avant de se jeter dans l'Isle

 - On ne va pas s’attarder sur des termes géologiques de cette thèse, mais retenir quelques curiosités qui se passent sous la surface de la commune. On savait par la carte Belleyme (1763) l’existence de sources à Sept Fonts, Foncroze, Vigier, Lagrange et Vignéras, tout comme on connait l’unique ruisseau (le Foncroze) qui coule près de la Monzie.
- Le vallon du Foncroze constitue une vallée sèche par opposition à celle de la Beauronne, qui est humide puisque drainée par la rivière qui porte le même nom.

CONTEXTE HYDRAULIQUE DE LA COMMUNE

le Foncrose en crue

Le Foncroze en crue dans la partie temporaire de son cours (près de la Combe)

 - Le Foncroze* se divise en deux parties. Une zone dite pérenne jusqu’au lieu-dit Foncroze, une zone dite temporaire, qui va jusqu’à Vigier. Dans la première l’eau ruisselle continuellement, dans l’autre, elle se fait en fonction du climat et de la pluviométrie.
(*) Le Foncroze, est un cours d’eau important dans la zone d’étude, et se situe à proximité des Sources du Toulon. Il prend sa source sur la commune de Champcevinel au Nord du vallon appelé "Vallon de Foncroze". Il s’agit d’une vallée généralement sèche, mais lors d’évènements pluvieux suffisamment intenses, la mise en charge de trop-pleins de l’aquifère permet un écoulement d’eau en surface. En fonction de l’activation de ces trop-pleins, le débit du ruisseau Foncroze peut évoluer entre environ 2 litres seconde et environ 50 litres seconde d’après des mesures effectuées pendant ces travaux. De nos jours, aucune chronique de débit n’est disponible sur le ruisseau Foncroze (moyenne du débit 6 à 12 litres/seconde).
- Des expériences de traçage artificiel ont été effectuées au cours de cette thèse, qui constitue tout de même un travail de cinq années. Ces opérations ont pour but de savoir si les produits injectés, ressortent à la source du Toulon, et de connaître un peu la vie souterraine de la commune installée juste en amont de cette source à gros débit.

doline à Valadon

Doline près de Valadon  dont l'eau ne s'écoule pas au Toulon

carte des dolines

Carte des dolines du bassin du Toulon © thèse Guillaume Lorette

- Sur Champcevinel on a réalisé les traçages pour connaître le réseau sous terrain avec les résultats ci-après, qui sont surprenants, voire interrogatifs :

  • - doline de Valadon : le 15 juillet 1992 à 0,680 km n’est jamais ressortie au Toulon.
    - puits de Chaumézie : le 26 août 1992 à 2,5 km est ressorti au Toulon 14 jours après.
    - puits Frugier à la Combe des Dames : le 15 octobre 1992 à 2,5 km est ressorti 12 jours après.
    - puits Foncroze : le 9 février 1993 à 2,7 km est ressorti 3 jours après.
    - doline du Lyonnet : le 31 mars 1995 à 7 km est ressorti 10 jours après.
    - la Combe : le 15 août 1995 à 2,8 km est ressorti 9 jours après.

points prélevés

Points prélevés de l'ensemble du bassin du Toulon © thèse Guillaume Lorette
A remarquer le nombre d'endroits qui ont été étudiés

- A noter que lors d’un traçage à la Combe des dames (commune de Périgueux) et à Peyssard (commune de Château l’Evêque), il n’y a eu aucune sortie au Toulon. Ce qui laisse supposer que le réseau sous terrain est complexe. D’autres essais de traçages ont été effectués à La Merlie (commune de Cornille près du lac Lagraule), au Mont Rany (Cornille), Barrière (Agonac), à Sept Fonts* et Michoux (Champcevinel), à Saint-Angel (commune de Chancelade). On a noté pour tous ces traçages énumérés, aucune sortie au Toulon, mis à part celui de Michoux qui a mis 8 jours, ce qui souligne bien que les réseaux sous terrains sont différents.
(*) le traçage effectué à Sept Fonts est ressorti à la Clavelie, commune de Trélissac, tout comme celui de Mont Rany et de la Merlie. Celui de Saint-Angel est sorti au lavoir de Lavaure (Chancelade-route de Brantôme), celui de Barrière n’est jamais ressorti. D’autre part il est prouvé par ces traçages que la Beauronne n’appartient pas au Bassin du Toulon, tout comme ceux qui sortent à la Clavelie.

- La pluviométrie a également évoluée au cours des dernières années et on remarque que le climat se réchauffe avec une mesure décroissante mis à part en 2018. On a noté 813mm en 2008, 824mm en 2009, 764mm en 2010, 497mm en 2011, 716mm en 2012, 923mm en 2013, 971mm en 2014, 612mm en 2015, 682mm en 2016, 659mm en 2017 et 892mm en 2018. (Ces mesures ont été effectuées sur un pluviomètre installé aux services techniques de la commune).
- Plusieurs points de surveillance sont choisis lors des opérations de traçage multi-traceurs. Ils sont sélectionnés en fonction des connaissances de terrain acquises et des hypothèses à confirmer ou à réfuter. En complément des Sources du Toulon, voici les cinq points de surveillance choisis (des points où le traçage est susceptible de sortir - voir localisation sur la carte ci-dessus) :

  • -   la source des Bories à Antonne-et-Trigonant.
  • -   la source de la Clavelie à Trélissac (près de Rognac).
  • -   le puits dit de la petite Sibérie à Champcevinel (Foncroze).
  • -   la rivière Beauronne à Chancelade.
  • -   la rivière Foncroze à Périgueux.

- En dehors de ces études complexes, je peux affirmer avoir vu lors des fortes pluies une résurgence à Foncroze et des cascades d’eau qui venant de la Roussie, se déversaient dans le vallon du Foncroze, juste en face de Vigier (sous la RD d’Agonac). Cela peut expliquer le fait qu’un forage a été effectué dans la propriété de la Roussie par les ingénieurs des eaux, bien qu’il a été précisé dans l’étude, qu’il a servi comme bien d’autres, à calculer la quantité de nitrates issus de l’agriculture.

QUE RESTE T-IL DE NOS SOURCES

eau source bas Vignéras

Source située au Bas Vignéras (commune de Champcevinel)

 - Il est tout de même utile de revenir sur les sources de la commune. Nous avons vu de nombreuses informations sur le Bassin du Toulon, mais évoquons nos sources communales.
VIGNÈRAS : elle existait en 1996 comme en témoigne la photo. Elle est de même répertoriée sur la carte de 1763. En 1996 cette source se trouvait dans une zone très boisée et pas du tout entretenue. Il est évident que l’abandon de l’agriculture a perturbé le cours des ruisseaux. Les fossés et les terres n’étant plus nettoyées, certaines des sources ont disparues ne trouvant plus leur chemin pour s’écouler.

eau Foncrose et sa source

Emplacement de la source à Foncroze

eau à Foncrose et sa résurgence

Lors des grosses pluies, du sol du vallon de Foncroze naissent de nombreuses résurgences

FONCROZE : elle a la chance de se situer dans le périmètre d’une ferme toujours habitée. Elle est d’autre part protégée et marque le début du ruisseau le "Foncroze", qui constitue sa partie pérenne. Mais au-delà, il existe jusqu’à Vigier une partie temporaire, celle qui est utilisée lors des grosses pluies. Cependant j’ai le souvenir de mon beau-père qui me disait que dans les années 1930, il y pêchait les écrevisses. Cela signifie que dans le temps il y avait une autre source active, celle de Vigier. A noter que les ingénieurs ont baptisé le puits de Foncroze par le terme de "Petite Sibérie". (sans doute à cause du froid hivernal). Ajoutons le fait que dans l'entre deux guerres et bien avant, les près étaient fauchés à la faux. Le paysan passait des journées pour faire son foin, avec sa pierre à aiguiser accrochée à sa taille. Il arrivait avec sa musette en bandoulière et mettait sa bouteille de vin au frais dans le Foncroze pour se désaltérer lors de ces chaudes journées de travail. Le lit de ce petit cours d'eau lui assurait une deuxième récolte avec du regain pour nourrir ces troupeaux au cours de l'hiver. L'entretien des berges et le curage des fossés contribuaient à obtenir une bonne récolte de fourrage.

petite crue du Foncrose

On peut imaginer qu'autrefois, la rivière coulait ainsi à Vigier, mais avec un peu plus d'eau
Ici le Foncrose en fin de crue d'hiver

source de touvent

La Route Départementale à Touvent et en cerclé le parapet du pont
Au fond de ce parapet l'eau croupit laissant présager une source, celle de Vigier

source Vigier

Mais ce petit plan d'eau claire près de la ferme de Vigier nous laisse interrogatif

VIGIER : Très curieusement, on ne la trouve pas dans les travaux de la thèse présentée dans ses grandes lignes précédemment. Mais on évoque tout de même le fait qu’un forage a été effectué à La Roussie, ce qui prouve qu’une source d’eau existe. Sur les anciennes cartes, la source de Vigier se situe côté Touvent. Lorsque l’on roule sur la route départementale 3 (RD3) en direction de Sourbarie, on franchit un pont à hauteur de Touvent. On ne peut s’en rendre compte que si vous êtes à pied. En effet il subsiste un parapet, et en regardant au fond, il y a de l’eau qui croupit au milieu d’une nature envahissante (vu en 1996). Pour ma part je pense que c’est là que se situe la source de Vigier. De plus c’est en conformité avec les anciennes cartes. Cependant on peut supposer que près de la ferme de ce lieu-dit, il peut couler à l’occasion une source ou un genre de source. Cette supposition est nourrie par le fait que l’eau de la mare est très limpide, mais on ne peut rien affirmer. Il faut savoir que lors des longs épisodes pluvieux, il y a des résurgences ça et là...

Trio fontaine, plan d'eau et source

Ensemble de clichés pour situer le Bost dont il est question

LA GRANGE : Il y a eu une fontaine qui a coulé voilà une vingtaine d’années. Mais d’où venait cette eau ? A-t-elle un lien avec le genre de mare (ou de réservoir) sise à côté de la traverse de La Grange et photographiée ci-dessus ? De plus il y a aussi une source qui se situerait au Bost, une maison à quelques mètres au Nord de La Grange (voir carte IGN), dans un vallon qui descend vers Michoux. Cette source existait jadis (carte Belleyme). Elle se perd certainement dans les bois et les prairies pour ressortir à Michoux, là où les techniciens de Suez ont effectué un traçage concluant. Mais cette eau ou cette source a-t-elle un lien avec cette mare/réservoir de La Grange ? Mystère...

Michoux traçage

Traçage de la perte de Michoux et ci-dessus restitution au Toulon
(lire les informations) © thèse Guillaume Lorette

SEPT FONTS : Les ingénieurs du service des eaux ont effectué un traçage sur les pertes de Sept Fonts. Sept fonts signifiaient sept fontaines. Donc cela confirme bien le bien fondé de cette source, voire d’un point d’eau voisin de Chabannes et existant bien sur la carte Belleyme. Pour l’heure on ne peut affirmer qu’une chose, c’est que son système n’appartient pas à celui du Bassin du Toulon, puisque le traçage est ressorti dans une source de Trélissac. (lieu-dit la Clavelie).  Mais il est à noter que dans cette zone, il y a des mares et des étangs en limite de la commune de Champcevinel et de celle de Cornille, ce qui souligne bien le fait que nous sommes dans une zone humide, fait rare dans la commune. A  remarquer que là nous sommes proches du massif de Lanmary où coulent de nombreuses sources, qui s'infiltrent sans doute jusqu'à la Clavelie (hypothèse).

source de la Clavelie

Source de la Clavelie sur la commune de Trélissac/Bassillac © thèse Guillaume Lorette
Déversoir de certains traçages qui témoignent de la diversité du réseau

LES PUITS DE LA COMMUNE

puits n° 1

Puits n° 2

- Ils n’ont rien à voir avec la source du Toulon. Il est prouvé dans la thèse qu'aucun puits sur le plateau de Champcevinel communique avec la source du Toulon.  Cette étude a été faîte par la ville de Périgueux en 1983 et comporte des mesures de certains de nos puits. Vous trouverez ci-dessous quelques relevés (dans l’ordre : lieu, profondeur du puits, hauteur d’eau, température du puits, température de l’eau). Sans en comprendre la finalité de ces relevés, ils sont donnés à titre indicatif.

  • BORIE-PETIT : 3m, 1,30m, 11 degrés, 8 degrés.
  • BUREAU : 11,8m, 15,5m, 11 degrés, 12,2 degrés.
  • LONGUEVILLE : 3,80m, 0,88m, 6 degrés, 8,2 degrés.
  • SOURBARIE : 8,00m, 0,50m, 6 degrés, 11 degrés.
  • PETIT MAINE : 7,30m, 2,36m, 7,4 degrés, 9,7 degrés.
  • LA ROUSSIE : 17,40m, 6,00m.
  • LES GRANGES : 14,10m, 10,05m.
  • LA COMBE : 18,50m, 3,20m, 12,7 degrés, 11 degrés.
  • VIGIER : 14,20m, 4,80m, 14 degrés, 11,3 degrés.
  • PRUNIER : 3,50m, 0,94m, 15,7 degrés, 7,8 degrés.
  • FONCROZE : 4,90m, 0,60m, 17,5 degrés, 13,1 degrés.
  • MAZOULET : 11,15m, 7,50m, 19 degrés, 11,3 degrés.

PUITS n° 4

puits n° 5

 - De cette petite publication, on remarque tout de même que si l’eau a été un problème pour le monde rural d’antan, elle coulait cependant très profondément dans une nappe souterraine inaccessible (à plus d’une bonne centaine de mètres) et sur une très grande étendue, qui trouvait son issue au Toulon à Périgueux.
- A consulter également la publication précédente "mares et étangs", en cliquant sur ce LIEN.

puits n° 7

puits n°3
(*) La Forge : il s'agit du restaurant de la commune dans le bourg et non d'un lieu-dit comme on pourrait le supposer

EAU

A Maison Rouge ancienne pompe alimenté soit ar un puits, soit par une citerne
Place Abbé Boisseuilh un puits transformé en fontaine

CHAMPCEVINEL - EAU, PUITS, SOURCES ET FONTAINES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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21 décembre 2017

LE BOS CARAT (commune de Champcevinel)

DANS LE VALLON DE BOS CARAT

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 13° balade(commune de Champcevinel)
.
- Visite du Lac et des Brousses

villa bos carat

Petites maisons à Bos Carat

route de Bos carat sous la neige

Route de Bos Carat enneigée en venant de la Combe

- Dans la toponymie, "Bos Carat" signifie bois carré. Ce lieu-dit n’existait pas jadis. Ce sont les résidents des nouvelles maisons qui ont donné ce nom à cet endroit, qui s’étend juste entre la Combe et les Brousses. Un propriétaire a même donné le nom de "vallon des loups" à sa maison. Sans doute un endroit où ils ont été rencontrés au 19° siècle, pourquoi pas ? Les derniers ont été vu au Bas Vignéras... Aujourd’hui, je vous propose une rando dans le bois qui s’étend entre la Combe et la Séparie, soit en remontant tout le vallon.

CARTE DU BOSCARAT

Mes points de passage de ma rando à Bos Carat (à suivre dans mes commentaires)

demeure à Bos Carat

- Le long de la route, de nouvelles maisons ont vu le jour. Il y en a de toutes sortes, des petites comme des grandes… (voir ci-dessus)

fourrés de Bos Carat

Zone déboisée en 1996 à Bos Carat

- Derrière ces belles villas, règne une certaine anarchie. Des terres ont été déboisées, mais les branches que l’on rassemblait autrefois en fagots et qui servaient à réchauffer la nourriture des bêtes, sont restées pèle mêle rendant le territoire impénétrable pour l’homme et le promeneur.

l'Herbétie vue depuis Bos Carat

L'herbétie vue depuis Bos Carat

- A hauteur du point 1 sur la carte, apparaît l’Herbétie et sa douce verte campagne. Je m’engage dans un chemin forestier qui me conduit droit sur un débarras communal où les vieilles pierres tombales du cimetière totalisent plusieurs siècles d’existence (point 2 sur la carte).

dépôt de pierres tombales à Bos Carat

Dépôt de pierres tombales trouvées dans le bois de Bos Carat

vallon de Bos Carat vers Prunier

- Sur ce vallon situé en amont de la scierie Jeintrat, le chemin se perd sous les ronces, puis dans la bruyère et les taillis où alternent des pousses d’acacias, de frênes et de hêtres (photo ci-dessus).

sous les bois de Bos Carat

- En poursuivant ma marche sur ce chemin (ci-dessus), je remonte tout le vallon pour déboucher sur les lisières situées près du Lac. Sur cet itinéraire, des ordures et des morceaux de bois morts jonchent le sol. Nous sommes au point numéro 4 et de là on aperçoit la lisière.

bos carat vallon

Lisières de Prunier (point 4 sur la carte)

chemin sous les bois Bos Carat

- Le vallon qui descend sur la Combe près de la scierie Jeintrat se scinde ici même en deux parties (point 5 sur la carte). A gauche on rejoint la Séparie, à droite on gagne le Lac.

piste équestre à Bos Carat

- Sous cette forêt de hêtres et de noisetiers propice à la promenade, le soleil cherche à percer les frondaisons. Au sol rien ne pousse, mis à part le lierre… La longue piste empruntée par les randonneurs équestres rejoint les terres de la Séparie (point 6 sur la carte).

CHAMPCEVINEL - LE BOS CARAT - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : La Combe

5 octobre 2020

CROIX ET CALVAIRES DE CHAMPCEVINEL

HUIT CROIX RECENCÉES DANS LA COMMUNE

LA RELIGION OMNI PRÉSENTE

- La croix de chemin est un symbole religieux catholique très répandu du XVI e siècle à nos jours. Elles sont dues à la volonté publique des communautés ou celle privée des familles. Les premières agrémentent les bourgs et les hameaux et symbolisent l'acte de foi de la communauté.

calvaire de Borie-Petit

Calvaire en pierre dans le parc de Borie-Petit qui daterait de 1917
Subsiste une sorte d'épitaphe "à nous le souvenir, à lui l'immortalité"

(A Champcevinel, les croix constituent les vestiges de la noblesse et du clergé. Il faut savoir par exemple que la famille de Crémoux, résidant à Borie-Petit fut une pépinière de prêtres, de fonctionnaires et d’officiers. De cette famille, subsiste les vestiges d’une époque comme la croix des Granges, celle de la Chataigneraie et celle en pierre située devant le château photo ci-dessus).

- On  rencontre souvent les croix aux carrefours, elles guident le voyageur et le protègent de l’inconnu et des mauvaises rencontres. Elles sont parfois un lieu de pèlerinage comme la croix des rameaux par exemple : chaque année avait lieu une procession très importante jusqu’à la croix où l’on bénissait le buis. Elles sont ornementées de quelques lignes de prières.

croix de Bricard

La croix de Bricard, premier arrêt de la procession d'antan
de la paroisse de Champcevinel

(A Champcevinel, à l’époque des curés Ferrand et Lachèze, se tenait une procession pour les rameaux. Le curé faisait sortir tous les paroissiens à l’extérieur et fermait la porte de l’église, de sorte que personne n’ai accès à l’intérieur. Se formait alors un cortège avec des cantiques, des prières et les paroissiens qui suivaient avec buis, missel et chapelet à la main. Devant, le curé ouvrait la route entouré par les enfants de cœur qui amenaient l’eau bénite et l’encens. Suivaient ensuite les enfants du catéchisme, les familles parfois, puis les fidèles souvent agées habillées de noir et dont la tête était recouverte d'une mantille. La première halte se faisait à la croix de Vieux Bricard. Puis venait celle de la grande croix qui se situait au 8 de la rue Arthur Rimbaud (face villa Philippon). Parfois la procession se poursuivait sur le plateau, jusqu’à la croix plantée au-dessus du carrefour de la route de Borie-Petit et de Périgueux.)

1963 croix du village

Ancienne croix disparue qui se situait à l'emplacement du 8 rue Arthur Rimbaud
Deuxième station de la procession paroissiale

croix de la Châtaigneraie

Trosième station de la procession paroissiale au carrefour de Borie-Petit

- Toutes les croix ne sont pas dues à la volonté des communautés, nombreuses sont celles qui ont été érigées à la suite d’une initiative privée, souvent par une famille aisée qui voulait à la fois affirmer sa foi, protéger les siens, obtenir une faveur ou en signe de reconnaissance pour une faveur obtenue. On distingue parfois ce type de croix des précédentes lorsqu'il y était gravé le nom de la famille commanditaire. Parfois, on y trouvait même un blason. À cette fonction où s’exprime la foi populaire, on peut aussi inclure les croix élevées tout près des champs cultivés pour implorer la protection divine contre les fléaux naturels qui affligeaient les récoltes. (C’est le cas pour les croix situées sur les terres de Borie-Petit. Borie-Petit qui avait de plus une chapelle.)

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Caveau familial de Borie-Petit

- C’est aussi le cas d’un don laissée en 1875 par Mme Catherine Chautru épouse Boyer, dont Champcevinel a reçu un don de 7 500 F à sa mort. Avec à charge à la commune de célébrer tous les ans une messe pour le repos de son âme et d’édifier une croix à Penlèbre, avec mention dans la pierre rappelant les termes de sa donation.

calvaire de Penlèbre

Croix de Penlèbre à la mémoire de Mme Chautru
dont les termes de la donation sont désormais effacées par le temps

- Aux croix en bois, qu’on remplaçait pieusement lorsqu’elles tombaient, tous les vingt ans environ, ont succédé des monuments croix en pierre, œuvres de tailleurs de pierre de la région. Ces artisans ont pu, grâce aux libéralités d’un propriétaire aisé, assurer une meilleure longévité à ces fragiles témoins de la piété des campagnes. (Sur la commune la croix au carrefour de la Grange a un passé. A cet endroit se tenait autrefois un gros cerisier, sur le tronc duquel trônait la statue d’une vierge. Une personne mal intentionnée a mis le feu à ce cerisier qui fut arraché par la suite par la noblesse du château. A la place du cerisier, la famille de Chasteigner fit construire ce calvaire actuel, qui était régulièrement fleurie un temps, non seulement pas les gens du château, mais aussi par les croyants de la commune.)

calvaire des Granges

Calvaire des Granges

- Lorsque la croix est érigée, elle est bénie, et fait généralement l’objet d’un culte : on y faisait le plus souvent des processions, mais pour les croix éloignées des bourgs ou dans des hameaux isolés, les manifestations étaient beaucoup plus humbles : les bergères allant aux champs accrochaient au fût de la croix un rameau de genêt, ou déposaient un bouquet de fleurs, à moins que ce ne soit l'œuvre d'un passant. (Ce fut sans doute le cas pour toutes les autres croix de la commune : à savoir celle de Penlèbre, de Sept Fonts et de Fosse Rouge).

croix de 7 fonts

Croix de Sept Fonts au carrefour des Chabannes
en mémoire de l'ancien prieuré

croix de Fosse rouge

Croix de Fosse Rouge

- Les bergères ont disparu, mais certaines croix sont parfois fleuries et certains hameaux sont très attachés à leur croix et l’entretiennent, mais de moins en moins..., voire plus du tout !

communion

(En définitive et comme partout la religion et ses fêtes ont marqué les esprits dans les familles rurales. Le baptême était l’occasion de réunir toute la famille, de se rendre à pied à l’église et de faire ensuite un copieux repas avec les volailles de la ferme. Même chose pour les communions solennelles qui regroupaient la famille autour du communiant tout raide dans son costume sur la manche, duquel il arborait le brassard blanc à franges (notre photo en médaillon) . Les filles portaient à cette occasion sur la tête des couronnes de fleurs cueillies au jardin, qu’elles offraient au cours de l’office à la Vierge Marie. Suivait un repas copieux et bien arrosé qu’il fallait souvent abrégé pour se rendre aux Vêpres.

Curés de la commune depuis la Libération : Sellier (1945), Ferrand (1947), Lachèze (1950), Peyrou (1963), Bonnefond (1966).

- Outre les croix, la commune disposait de nombreuses chapelles (Notre Dame de la Garde), la Roussie, l’Herbétie, la Monzie, Jarijou, Borie-Petit (déjà évoquée), Vignéras et le Prieuré de Sept Fonts où l’on célèbre Saint-Eutrope. Il y a eu aussi un prieuré à Majoulet où logea Simon de Beaulieu, archevêque de Bourges (1284-1291) lorsqu’il fit une visite de la province de Bordeaux. Ce prieuré dépendait d’abord de Saint-Martial de Limoges (Bénédictins) puis devint une possession de Cluny.

CHAMPCEVINEL - CROIX ET CALVAIRES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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22 juin 2022

LE 55° TOUR DU LIMOUSIN A CHAMPCEVINEL

UNE ÉTAPE CHAMPCEVINEL LE GRAND PÉRIGUEUX-RIBÉRAC
 le 17 août 2022

(le retour du cyclisme dans la commune et son histoire)

première page

 Signature de la convention avec Christian Lecomte, Maire de Champcevinel,
accompagné de Max Faure et Christian Malavergne, adjoints au Maire,
et Christian Courbatère, Vice-Président de Tour du Limousin Organisation
 © Tour du Limousin

- Né en 1968 à l’initiative du Colonel Perrier, le Tour du Limousin est une belle épreuve disputée en quatre ou cinq étapes pour environ 700 à 800 kms parcourus. C’est une course au charme particulier, qui se dispute au sein d’une nature exceptionnelle. En 1975 l’épreuve passe en catégorie open, ce qui signifie ouverte aux professionnels et amateurs. Son palmarès reste éloquent. Avec le redécoupage des Régions en 2018, le Tour devient "Tour du Limousin en Nouvelle Aquitaine". En 2021 il prend le nom de "Tour du Limousin-Périgord en Nouvelle Aquitaine" et pour cette 55° édition, la deuxième étape a choisi la commune de Champcevinel comme base de départ. Le départ fictif sera donné du terrain des Sermonces. Le public aura loisir de côtoyer les meilleurs coureurs en pleine préparation avec leurs mécanos et directeurs sportifs. Vers 11h00/12h00 (horaires prévisionnels), les coureurs et la caravane rejoindront Trélissac par Beausoleil, la Grange, carrefour du Pouyaud, bas Maraval, rue Jean Jaurès pour un départ lancé de la rue de la rivière Chancel, afin de rejoindre Ribérac par les chemins des écoliers soit une distance de 184,7 km. La succession de Warren Barguil vainqueur en 2021 est donc ouverte...

2021 Dorian Godon AG2R arrivée Payzac

En 2021, l’arrivée de l’étape Agonac-Plazac avec le succès
de Dorian Godon  © Tour du Limousin

LES ÉQUIPES PRÉVUES

- Team AG2R Citroën (Fra), B & B Hôtels KTM (Fra), Bardiani-Faizane (Ita), Bingoal Pauwels Sauces (Bel), Caja Rural Seguros (Esp), Cofidis (Fra), Drone Hopper (Ita), Eolo Kometa (Ita), Kern Pharma (Esp), GB Sport Roubaix Lille Métro (Fra), Groupama FDJ (Fra), Intermarché Wanty Gobert (Bel), Lotto Soudal (Bel), Movistar (Esp), Saint-Michel Auber (Fra), Team Arkea Samsic (Fra), Team Nice Métropole (Fra) Team U Nantes Atlantique (Fra), Total Energies (Fra), UAE Team Emirates.

Palmarès de l’épreuve : à lire sur ce lien. 

LE CYCLISME A CHAMPCEVINEL (Son histoire)

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Le café Besse lieu de rendez-vous du prix des fêtes
Ici en 1958 Pierrot Daudou speaker avec Guy Suertegaray le vainqueur,
fleurit par Lili Besse et Mlle Claudette Labrousse de la Bonnélie

- Autrefois le vélo constituait le moyen de locomotion pour se déplacer. Dans le Champcevinel rural, on a utilisé souvent la bicyclette soit pour aller sur les terres, soit pour aller en ville, soit pour aller vendre au marché, soit pour aller chez des amis. On a même souvent vu des remorques attelées à de vieux vélos trainant des bidons de lait que l’on transportait chez les particuliers pour la vente au porte à porte.
- A la libération, les routes n’étaient pas goudronnées, mais recouvertes de castines qui laissaient dans notre sillage un nuage de poussière qui amusait les enfants. Des enfants qui n’étaient pas tous logés à la même enseigne par manque de moyens. Une grande majorité se déplaçait à pied, même pour aller au collège ou au lycée en ville, ceci en toute saison et en tous temps. Il fallait parfois un succès au certificat d’études primaire pour se voir offrir le vélo, synonyme d’évasion et de promenades.
- En marge de cette situation, il y avait d’autres privilégiés avec les rares pratiquants de la compétition cycliste. Cette compétition existait bien, notamment lors de la fête de la Saint-Marc au mois de mai. Dans de nombreux villages, la fête c’était surtout la course cycliste, le prix des fêtes, qui rassemblait le tissus commercial pour alimenter la caisse des primes et la population locale venue soutenir et applaudir les participants.

PRIX DES FÊTES

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Le village pavoisé pour les fêtes de la Saint-Marc

- La fête sur la commune durait trois jours, soit du samedi au lundi. Le samedi c’était surtout le repas cagouilles, le dimanche on se retrouvait après un bon repas de famille autour des attractions foraines, le lundi était destiné aux jeux pour les enfants des écoles et à la course cycliste. Dans les années 1950, la place de la commune constituait le nombril des festivités avec le café Besse où on se retrouvait pour trinquer entre amis, pour fêter des retrouvailles ou pour déguster les escargots de la patronne. Une patronne qui se chargeait de faire venir les manèges et de financer le prix des fêtes. Dans la commune il y avait d’ailleurs deux endroits pour faire la fête, à savoir : au Pouyaud, puis au bourg. Et chacun des lieux possédait son prix des fêtes, du fait de l’implantation d’un petit noyau commercial.

course aux ânes

La Saint-Marc, c’était aussi des jeux pour les enfants dont la course sur les ânes

NAISSANCE DU PRIX DES FÊTES

- C’est le Cyclo-Club Périgourdin du président René Leygues qui est venu sur la commune pour négocier la course cycliste. Chef de division à la Préfecture, René Leygues était en quelque sorte un notable qui nouera des relations avec Eva Besse. Cette Madame Besse qui avait son fils Gilles qui pratiquait le cyclisme dans le club dont René Leygues assurait la présidence. Donc le lien existait déjà. Il sera d’ailleurs renforcé lorsque Gilles Besse sera victime d’une terrible chute en 1956, lors d’une course sur les boulevards à Périgueux. Gilles Besse était un excellent coureur. En tête avec un tour d’avance sur les boulevards, son élan et sa victoire seront anéantis par un piéton ivre qui traversera la chaussée devant le café de la Bourse. L’imprudent sera tué sur le coup, le coureur Besse sera transporté à l’hôpital et restera au coma durant une dizaine de jours. La médecine à cette époque n’était pas très avancée. Alors que la famille se succédait au chevet de leur fils, M. Leygues conservera une relation privilégiée avec les Besse. D’ailleurs, il avait repéré leur fille Geneviève qui accompagnait son frère au cours des épreuves. Il demandera d’ailleurs ses services pour faire la quête dans les courses et remettre si besoin la gerbe au vainqueur. On ne confiait pas facilement ses enfants à cette époque, mais M. Leygues c’était un relationnel exceptionnel, si bien que presque tous les dimanches, on pouvait voir la 4 CV Renault de M. Migot le secrétaire, monter à Champcevinel chercher celle qui deviendra en quelque sorte la demoiselle d’honneur de la société sportive.

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1958 à Périgueux lors du prix des raids hippiques sur les boulevards, Michel Gonzalez
du (VC Hendaye) fleurit par Lili Besse sous le regard de M. Pugnet sénateur maire

Claude Rebière

- Les relations étaient donc devenues amicales et le café Besse se voyait comme un lieu de rassemblement des coursiers locaux. Il y avait Gilles Besse le capitaine de route qui avait manqué le titre de champion du Limousin juniors, victime d’une crevaison au dernier tour alors qu’il roulait seul en pôle position. Il ne pratiquera pas longtemps le cyclisme car le service militaire et le séjour en AFN allait redistribuer les cartes. D’ailleurs en 1957, ils étaient 23 coureurs du club à suivre le fils Besse sous les drapeaux. Le relais fut pris par Robert Lasjaunias ami de Gilles Besse qui prenait pension au café de sa famille, puis par Claude Patoureau de Borie Bru. Et avec cette petite confrérie de coursiers il y avait Claude Rebière (notre photo à gauche), cantonnier de la commune et dirigeant du CC Périgourdin. Claude Rebière assistait à toutes les courses et soutenait le club en qualité de membre du bureau. Reconnu par les instances cyclistes, il s’était vu remettre en 1969 la médaille de vermeil de la Fédération Française de Cyclisme pour services rendus. L’ami Rebière on le sait nous a quittés en août 2013, il avait 83 ans mais sa mémoire reste vivante à Champcevinel, que ce soit pour le cyclisme, comme pour son travail au profit de la commune.

1956

1956 : Gilles Besse au premier plan à droite lors du prix du Pouyaud  sera le vainqueur

1956 Le Pouyaud avec Mlle Marois Gilles Besse vainqueur et M

En 1956 Gilles Besse vainqueur au Pouyaud aux côtés de Mlle Marois et de M. Migot

Palmarès connu de l’épreuve : (en rouge le Prix du Pouyaud, en noir le prix des fêtes).

1955 Francis Madur (CC Lindois), 1956 Gilles Besse (CC Périgueux), Gilles Besse (CC Périgueux), 1957 Lasjaunias (CC Périgueux), 1958 Robert Deschamps (CC Périgueux), Guy Suertegaray (VC Lardinois), 1960 Henri Peyramaure (VC Lardinois), 1965 Gabriel Reymondie (CC Périgueux)1964 Raynal (CC Périgueux), Jean-Pierre Puybareau (CC Périgueux), 1965 Lucien Sautier (CC Périgueux), 1966 Brian Gronin (CC Périgueux-GB), 1967 Jacques Martin (RC Mussidan), 1969 Jean-François Bardoulat (Pédale Nontron), 1970 Gérard Darrin (CC Périgueux), 1971 Christian Strugeon (CC Périgueux), 1978 Adélio Tonini (VC Bergerac), 1979 Jean-Claude Mespoulède (ASPTT Périgueux), 1995 Jean-François Robert (CC Périgueux), 1996 Denis Bégout (ASPTT Périgueux), 1997 Anthony Boyer (CC Périgueux) en minimes et Sébastien Morvan (CC Marmande) en cadets, 1998 Philippe Candau (CC Périgueux), 1999 Bruno Blangeois (CA Périgueux), 2000 Julien Michel (VC Rodez).

1964

Passage de la course avec Georges Boyer en tête en 1964
derrière l’emblématique 4 CV de M. Migot

- Et puis il y avait pas très loin de la commune le marchand de cycles Vigier, rue Combe des dames, autre lieu névralgique des adeptes de la Petite Reine. C’était là où on se préparait au mieux pour les compétitions cyclistes. On écoutait les conseils du père Vigier qui avait fait briller les couleurs de Périgueux au cours de l’entre deux guerres. Sur la commune, il y avait d’abord le prix du Pouyaud dont l’arrivée se jugeait devant le café portant le même nom. Une épreuve difficile qui se déroulait sur un "va et vient" de la route de Paris. A l’époque, il n’y avait pas beaucoup de circulation et les organisateurs n’avaient pas les problèmes que ceux qui utilisent aujourd’hui la voie publique. Dans les années 50, on installait deux barriques au milieu de la route. Une aux Piles, l’autre peu après l’auberge du Pouyaud sur la route de Paris et le circuit était tracé ainsi. Gilles Besse avait brillé en 1956 en remportant les deux prix de la commune, celui du Pouyaud et de la Saint-Marc. Un prix des fêtes de la Saint-Marc qui se déroulait lui selon plusieurs circuits.

1966

1966 et la victoire de l’anglais Brian Gronin (CC Périgourdin).
 On reconnaît avec son chapeau René Leygues Président du
Cyclo-Club Périgourdin et à droite Claude Rebière

En 1956, on allait jusqu’au haut de côte des Potences et retour. Cette route des Piles d’ailleurs laissaient de nombreuses traces sur les organismes des coureurs, avec sa succession de côtes et de faux plats. On a couru aussi du bourg en direction de Mazoulet, les Mazades, la Combe des Dames et retour par Barbe et Longueville, même en sens inverse. L’évolution du temps n’a pas favorisé la tâche des organisateurs et en 2000, soit sur la fin de ce prix des fêtes, on est resté sur un circuit de la périphérie du bourg passant du cimetière, rue Louis Aragon, rue Pergaud et retour par la rue du Majoral Fournier.

1970

1970 avec Eliane Condaminas de sept Fonts remet la gerbe à Gérard Darrin

- Autre coureur de la commune qui a marqué le cyclisme local avec Anthony Boyer.qui résidait à Bureau. Ayant débuté au Cyclo-Club Périgourdin, ce coureur vainqueur du prix des fêtes de la commune en 1997 passera par les clubs du Cycle Poitevin et de l’AVC Châteauroux en catégorie élites, soit la plus haute marche des amateurs. Pour ne pas être en reste, signalons qu’au sein de la famille Besse le vélo constituera une sorte de drogue puisque Serge et Eric Besse de Sept Fonts, les neveux de Gilles, seront eux aussi des compétiteurs. Le premier fera les beaux jours du Cyclo-Club Périgourdin où il remportera quelques succès, le deuxième au sein de la Pédale Faidherbe où il additionnera de nombreuses places d’honneur.

cyclistes de la commune

 De gauche à droite Robert Lasjaunias, Claude Patoureau dans ses vieux jours,
Serge Besse, Eric Besse et Anthony Boyer 

1996

1996, l’époque du petit circuit par Bricard, Touveras, rue Majoral Fournier
et le cimetière. Victoire de Denis Bégout (Asptt Périgueux) en maillot rouge et orange

TOUR DE FRANCE

- Dans ces années 50, le Tour de France restait présent dans les esprits de la population de la commune. Lorsque le Tour a traversé pour la première fois la Dordogne en 1952, nombreux Champcevinellois se sont déplacés à pied et en vélo entre Trélissac et Charrièras pour applaudir sur le bord de la route Jacques Vivier l’enfant du pays. Il fallait voir tous ces gens chargés de musettes et de bombonnes, certains portant les enfants soit sur la barre du cadre, soit sur le porte bagage. On avait tout prévu, jusqu’au tapis du jeu de la belote qui entourait la barre de cadre destinée à amortir les fesses d’un gosse que l’on transportait. Au cours de cette journée, il y avait déjà le folklore de l’époque avec l’incontournables casse-croûte comprenant rillettes, grillons, pâtés et poulet de la ferme tout ça dévoré avec la grosse tourte d’antan, et arrosé avec le bacco de la propriété. Jacques Vivier était un paysan, il fallait bien le soutenir et d’ailleurs l’homme de Sainte-Croix de Mareuil a su bien le rendre en l’emportant à Limoges. Les gamins venus en avait plein les yeux, ayant vu Yvette Horner et son accordéon, la caravane publicitaire laissant des casquettes et des calots en papier avec la publicité Cinzano, Dubonnet, Saint-Raphaël, Suze et autres…

1952 TDF

Si le peloton passait groupé à Charrièras, après la Coquille,
voici la bonne échappée avec Vivier

- Et puis ce fut le retour sur Champcevinel avec comme plat de résistance la côte des Grands Bruts à avaler, puis regroupement au café Besse pour boire un coup de rouge ou de blanc bien mérité, pour fêter la victoire de Vivier que le poste TSF annonçait sur sa modulation d’amplitude. Ce jour là le père Peyrat, Yvan Deschamps, Bébert Dupuy, François Bargain, les fils Marquet, Claude Rebière et Marcel Besse avaient bien arrosé ce Tour de France dont on avait entendu parler, mais jamais vu. Car jusqu’à ce jour, la grande boucle épousait le contour de nos frontières. En cette année 1952, elle avait obliqué à l’intérieur de notre pays et le Périgord constituait la première région traversée avec un contrôle de ravitaillement devant le palais de justice à Périgueux.

LE VÉLO TOUT TERRAIN, NOUVEL  ATOUT DE LA COMMUNE

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affiche 2017

Départ d’une épreuve VTT aux Sermonces  © Laurine Raud

- Avec l’évolution de la commune, le cyclisme a découvert la campagne de la commune avec l’arrivée du VTT. Ainsi de nombreuses courses et des randonnées ont été organisées à Champcevinel sur des parcours bien balisés. La proximité de la forêt de Lanmary, la commune très étendue, les belles zones boisées et les dénivelés conséquents constituent autant de gages de succès pour que le vélo vert y trouve sa place. La ligue de l’enseignement et des clubs sont venus guerroyer de temps à autres. Il était même une époque où la Ligue avec Jean-Michel Bouillerot détenait une base au Toulon, de laquelle les adeptes du tout terrain grimpaient par la Monzie la bosse de Borie-Petit pour partir s’évader dans notre belle campagne.

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Les marcheurs aussi ont fait cause commune avec le VTT © Laurine Raud 

- De nombreuses randonnées s’y sont déroulées avec comme base de départ le terrain des Sermonces d’où les Vététistes accomplissaient le Tour du Grand Périgueux. A cette manifestation "la X Champcevinel" (cinq éditions connues) était associée marche, marche nordique, trail et circuit VTT de 19, 36 et 52 km plus marché des producteurs et poste de restauration.
- Les voies vertes ont également donnée le coup de pouce indispensable pour créer des liaisons avec l’agglomération.

VTT et marché

Marché des producteurs, VTT et casse-croûte lors de la "X Champcevinel"

PARCOURS VTT

Circuit VTT permanent sur la commune de champcevinel

LE TOUR DORDOGNE SUR LA COMMUNE

- N’oublions pas non plus d’ajouter le Tour de la Dordogne qui à quatre reprises a traversé une partie de la commune. Malgré son enclavement et l’étroitesse de ses routes, les organisateurs ont ouvert les hostilités en 1991 où les coureurs venant d’Agonac pour rejoindre l’arrivée à Trélissac, traversaient le Lyonnet, Sourbarie, Bas Pareynou, la côte Durand, Borie-Petit, le clocher, Lagrange, puis direction Maraval. Réel souvenir que cette rude ascension de Borie-Petit, où de nombreux coureurs ont avalé si on eut dire leur extrait de naissance. Une étape qui avait sourit à Vincent Guillout du CRCL, ce même CRCL qui détenait en la personne de Thierry Ferrer (CRCL) le vainqueur de cette édition.

TD

Le Tour de la Dordogne, une grande organisation
qui est passée 4 fois sur la commune

- Deuxième passage en 1998 lors de l’arrivée jugée à Périgueux. Les coureurs partis de Saint-Jory de Chalais et venant d’Agonac sont montés par le Lac, puis Mazoulet, les Mazades, la combe des dames et direction les boulevards pour l’arrivée. Une première à Périgueux avec la victoire de Franck Laurence (Jean Floc’h) et le succès de Pascal Pofilet (CC Etupes) au classement général final.
- Troisième passage en 2011 lors de l’étape Nantheuil de Thiviers-Périgueux où venant de Château-l’Evêque, le peloton a traversé le Godet, carrefour des Gravettes, Bas Pareynou et direction le Toulon pour rallier une nouvelle fois le centre ville. L’étape sera pour Christophe Goutille (SC Martigues), le maillot jaune pour Angélo Tulik (Vendée U).
- Quatrième et dernier passage en 2013, où les coureurs ont emprunté la route d’Agonac par Sourbarie, le Toulon et arrivée en ville. Cette fois les coureurs effectuaient l’étape Mensignac-Périgueux, une étape longue de 163 km où de nombreuses échappées ont fusé et où tout s’est joué dans les rues de Périgueux avec la victoire de Renault Maxime (Sojasun) et de Pierre-Henri Lecuisenier (Vendée U) au général.

LA VOIE PUBLIQUE N’EST PLUS UN STADE POUR LES CYCLISTES

ou QUAND LE CYCLISME DE CLOCHER EST CONDAMNÉ

- Quand on voit au quotidien nos aménagements routiers, il est difficile de se faire une raison… On voudrait bien connaître le "petit génie" qui a imaginé tous ces ralentisseurs et autres installations qui, au prétexte de faire ralentir les usagers, ont transformé nos voies de circulation en véritables gymkhanas. Aujourd’hui ce sont les usagers et notamment les chauffeurs de bus et de poids lourds qui se tapent (le mot est approprié !) à répétition chaque jour ces toboggans de malheur que l’Europe sans doute nous impose. Les "dos d’âne", c’est vrai, portent si bien leur nom ! On a surtout une pensée particulière pour nos coureurs cyclistes et usagers du "deux-roues" qui ont embrassé le macadam grâce à ces "conneries" : ça a coûté combien au contribuable cette mauvaise plaisanterie ? Et ça coûtera combien pour remettre les voies de circulation un jour en état normal ? On aura bientôt des voitures intelligentes, certains constructeurs y travaillent ardemment. A quand des aménagements routiers intelligents ? Il y en a un qui se marre bien de là-haut, c’est Monsieur GPS ! Si on avait pensé à lui, aux capteurs et autres moyens électroniques dont on dispose sur les véhicules, il aurait pu régler la question à moindre frais et de manière imparable ! Toujours est-il que ces giratoires, dos d’âne, aménagements routiers ont détruit le stade des cyclistes, à savoir, la voie publique sur laquelle les compétitions cyclistes ne peuvent plus passer ! Une raison de plus pour que le Vélo Tout Terrain trouve une place de substitution à la place d'un cyclisme de clocher à la dérive pour la raison évoquée, mais qui n'est pas pour autant la seule...

CHAMPCEVINEL – LE CYCLISME DANS LA COMMUNE -
© BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc
quelques années avant le deuxième millénaire

10 juillet 2018

LE CLÉDIER (commune de Champcevinel)

DE FONCROSE AU CLÉDIER

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune).
- Revenir sur ma 13° balade (commune de Champcevinel).
- Visite du Lac et des Brousses.
- Visite de Bos Carat.
- Visite de la Combe.
- Visite des Prades et en route vers les Sarthes.
- Visite des Sarthes.
- Foncrose et sa source

Printemps à Foncrose

- Je suis toujours à Foncrose et c’était un jour de printemps. Un agneau égaré (photo ci-dessus) se baladait sur la piste qui longe le vallon. Plus loin, le troupeau broutait tranquillement donnant une image pastorale à cette contrée (photo ci-dessous).

vie pastorale à foncrose

Touvent et la Roussie vus depuis Foncrose

Touvent au premier plan et la Roussie entouré des ses résineux

- Derrière moi, j’apercevais au téléobjectif Touvent et plus loin la Roussie qui conservait comme tout château qui se respecte l’ambition de dominer la situation, à savoir le contrôle de tout ce vallon jadis agricole.

le chemin de foncrose au Clédier

Le chemin du Clédier (à gauche la montée, à droite la descente)

- De Foncrose on rejoint le bourg de Champcevinel par un chemin rocailleux à fort pourcentage qui emprunte le vallon entre les Moussouses et le Clédier (à gauche le sens de la montée, à droite celui de la descente). Ici le sol a d’étranges similitudes avec celui rencontré à Borie-Brut. En peu de temps on se retrouve par ce chemin sur les hauteurs des Moussouses qui dominent le site équestre (ci-dessous).

site équestre de foncrose en 96

panneau de chasse à Foncrose

- Dans une clairière la Fédération Départementale des Chasseurs a apposé un panneau pour la protection des faons en interdisant aux promeneurs de les toucher, sous peine de les voir abandonner par leur mère.

chemin du clédier à Foncrose au printemps

- Cette piste prise à deux époques différentes (printemps ci-dessus puis automne ci-dessous), mène droit au Clédier. Certaines personnes prétendent que ce chemin reliait autrefois le bourg à Agonac après avoir traversé les Bouboux, le Clédier, Foncrose et la Roussie. A noter que le Clédier ne figure pas par son nom sur le cadastre Napoléonien. Cet endroit existait bien pourtant mais portait le nom de "Moussouses" comme le lieu-dit. Disons que c'était comme s'il y avait les Moussouses Est et les Moussouses Ouest.

chemin du clédier à foncrose en automne

vue du Clédier

Le Clédier en été

 - Le Clédier en 1996 c’était une maison située sur le versant qui tombe droit sur le vallon de Vigier. En hiver, on aperçoit la toiture de Borie-Brut avec ses deux résineux qui montent la garde. Dans sa toponymie, le clédier est un lieu où se trouvait un séchoir à châtaignes, peut-être public ou appartenant à un producteur. En 1936 deux personnes seulement occupaient le Clédier avec Louis Faure et son épouse qui étaient des métayers de M. Tanneux des Moussouses. Puis en 1954, c’est Urbain Chalard, son épouse Marie, son fils Pierre, sa belle fille et leurs trois enfants qui habitaient soit sept personnes.

Le clédier

Le clédier en hiver, au loin les toits de Borie-Brut

bruyères au clédier

Bruyères en fleurs au printemps (le Clédier)

 - Le Clédier reste une région retirée et pourtant proche du bourg. Au début du 20° siècle, un loup aurait été aperçu un soir de messe de minuit par un groupe de paroissiens qui se rendaient à l’église. Dans les bois, la terre fermente, annonçant une nouvelle pousse de champignons. Mais il est déjà l’heure de poursuivre ma promenade pour visiter les Moussouses, objet de notre futur reportage.

moisissures au clédier

Moisissures annonciatrices de pousse de champignons

CHAMPCEVINEL – LE CLÉDIER - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
Cliquez ici pour retrouver la page accueil de "Parcourir Champcevinel"
Prochaine étape : Les Moussouses

20 septembre 2023

LE NOUVEAU PEYRINET EST ARRRIVÉ

UN LOTISSEMENT AUX PORTES DE PÉRIGUEUX

ET UN CHAMP DE PATATES

pré de Peyrinet et maison

Autrefois Peyrinet c'était un pré et cette maison blanche blottie en lisère d'un bois

- On se souvient autrefois, qu’en passant à Peyrinet, on allait basculer sur la ville de Périgueux en abordant la descente. C’était alors un site calme, en pleine campagne et entouré par des bois. Beaucoup d’anciens Champcevinellois ont utilisé ce chemin de traverse, quand on se déplaçait à pied, pour aller faire ses achats ou pour honorer un rendez-vous en ville. Même le dimanche, de nombreux supporters passaient par là pour rejoindre le Dantou par le Toulon, afin de voir les Capistes jouer leur match.

géomètres et engins

Tour à tour , les géomètres sont venus faire les mesures puis les engins
se sont mis à l'ouvrage pour créer un lotissement sur l'ancienne prairie

- Cette époque pourtant pas si lointaine n’existe plus. Il y a eu d’abord les Jaures qui ont vu leurs immeubles sortir de terre, côté Périgueux, mais côté Champcevinel, la grande prairie et la petite maison blanche de Peyrinet ont servi longtemps de décor dans cette paisible campagne.

Travaux 1

Le chantier a pris très vite ses repères, le lotissement opérait sa marche vers l'avant

travaux 2

- Et puis un jour, en 2002 je pense, une armée de géomètres a envahi la prairie, suivi par un cortège d’engins de chantier qui se sont accaparés de ce près où les insectes pullulaient. Les grillons ont alors arrêté de chanter, les papillons de toute beauté sont partis vers les vallons se mettre à l’abri, les oiseaux privés d’insectes en ont fait de même, une nouvelle page se tournait, celle du XXI° siècle qui voulait changer le cours de la vie pour peupler un endroit où jusqu’ici, il n’y avait que chants d’oiseaux, bourdonnements de petites bêtes et troupeau de vaches en train de ruminer paisiblement cette herbe sauvage qui constituait leur festin.

travaux 8

 Puis les maisons ont fait leur apparition

lotissement

et quelques années plus tard, c'est devenu un joli petit quartier

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- Aujourd’hui, le lotissement a pris forme. Chacun des résidents a travaillé sa cour et son jardin. Des clôtures sont venues ça et là agrémenter ce secteur urbanisé, mais qui respire encore la tranquillité et qui constitue une sorte de refuge pour oublier les tracas de la vie et surtout ceux de la ville voisine…

nouveau peyrinet

L'habitation du temps jadis a disparu pour faire place à une construction
ayant un lien avec le projet de maraichage communal

- Puis la commune et son maire sont venus acheter la parcelle de la ferme de Peyrinet pour en faire un maraichage communal, destiné à fournir les légumes du restaurant scolaire, soit une très bonne initiative. Il fallait voir les petits bambins fiers de ramasser les patates avec leurs parents, au cours d’une soirée de septembre qui flairait un été qui n’en finissait pas. Il faisait chaud, la mare du champ cultivé était sèche depuis belle lurette et nous rappelait que l’on vivait un changement radical de climat.

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Beaucoup de monde pour ramasser la récolte de pommes de terre

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- Soit un contexte qui ne prêtait pas à sourire, surtout du côté des amis de la nature. Mais revenons à cette opération de ramassage des patates qui avait recueilli une belle audience et une adhésion remarquable. Les petits allaient pouvoir en raconter au cours d’une leçon de choses, avec cette pomme de terre plantée au printemps et qui selon les caprices du temps et la qualité de la terre, allait garnir leur assiette à la cantine… C’est ainsi que Peyrinet vit désormais une autre époque…

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CHAMPCEVINEL - PEYRINET AU 21° SIÈCLE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc

10 décembre 2015

MISSOUNET, TÊTE SÈCHE, LES GRAVETTES, PIERRE PLANTÉE

DÉCOUVERTE DE DEUX LIEUX-DITS OUBLIÉS

- Revoir ma 7° balade (son parcours)
- Lire A l’Ouest de la voie romaine
- Vignéras
(entrée Ouest)

- Vignéras
(côté route d’Agonac)

- Maison Neuve et Combe Donzelle (sur la voie romaine)

Missounet et Tête Sèche sur la carte

- La voie romaine déroule son long tapis de bitume. Côté gauche, des bois, encore des bois, toujours du bois. Sur ma carte, au milieu des bois figure le lieu-dit "Missounet". A priori, c’est une maison isolée au cœur des bois. Après de longues recherches, j’ai retrouvé Missounet. Une sorte de clairière envahit, un ancien jardin mangé par une vigne folle (photo juillet 1996).

verger à Missounet

ruines à Missounet

- Plus loin, seul ce pan de mur me permet de repérer et d’identifier une des maisons de ce hameau. Missounet tans sa toponymie signifie "Michounet", un diminutif de Michel qui a donné son nom au hameau. Un hameau qui figure sur le cadastre Napoléonien et qui comptait en 1936 deux habitants, Paul Pouyade un journalier et son épouse Reine (photo juillet 1996).

Missounet et son aire à sangliers

- Près de Missounet je trouve ce fût de maïs, certainement laissé par des braconniers qui traquent le sanglier. Celui-ci fréquente les fourrés impénétrables où il trouve de bonnes conditions de sécurité (photo juillet 1996).

voie romaine vers Tête Sèche

- Je regagne difficilement la voie romaine à travers des ronciers. Je suis au niveau de Tête Sèche, un autre hameau oublié de la commune, qui figurait aussi sur le cadastre de Napoléon. D’ailleurs il n’était plus habité en 1936, mais en 1901, on trouvait François et Marie Marchive, sa fille Françoise et son gendre Raymond Simon, tous cultivateurs.

Tête Sèche

Emplacement de Tête Sèche avec arbres et lières

- Tête Sèche sur ma carte ce sont des ruines dans les bois. Je m’y rends pour découvrir en définitive cette espèce de clairière qui correspondait peut-être à l’emplacement du jardin voire d’un verger (photo juillet 1996). Au fond du supposé jardin, seules quelques poutres subsistent et finissent de pourrir (photo juillet 1996). Tête Sèche dans sa toponymie est un lieu où se dressait un arbre en train de mourir, dont la cime était déjà sèche, s’agissant sans doute d’un orme.

ruines à Tête Sèche

Ruines à Tête Sèche au milieu des bois

carrefour des Gravettes

- Je parviens au carrefour des "Gravettes" qui marque la limite entre Château-l’Evêque et Champcevinel. La limite passe ici sur cette patte d’oie que l’on voit sur la carte. (photo juillet 1996). Les Gravettes n’existent pas sur le cadastre Napoléonien de Champcevinel. Mais il existe plus bas sur la commune de Château-l’Evêque. Certains appellent cet endroit les Brandes…

les gravettes

Route des Gravettes en direction de "Les Forêts" (Commune de Château-l'Evêque)

- La route file en direction de Cul de Chien. La desserte et le côté gauche sont du domaine de Château-l’Evêque, les maisons à droite de la route sont à Champcevinel. (photo mars 1997). Les Gravettes expriment la nature du sol, quelque peu sablonneux. La toponymie nous indique que le mot vient du mot occitan la grave, les grèzes, (grésa : sable aggloméré)

A LA RECHERCHE DE PIERRE PLANTÉE

- Vous ne trouverez pas de lieu-dit ni dans les archives, ni sur une carte. Ce qui signifie que je ne suis pas arrivé à le situer avec exactitude. Il n’existe pas sur le cadastre Napoléonien, mais il est bien sur les fiches de recensement du village.
Analyse du sujet :
- Au lieu-dit la "Pierre Plantée" (commune de Château-l’Evêque), se trouve une borne anépigraphe (borne militaire) datée du règne de l'empereur Florien en 270 après J.-C. Cette borne se situerait sur la voie romaine. D’autre part, Christiane Piboyeu dans son livre "Champcevinel, le chemin parcouru", nous raconte qu’il a existé une flèche moustérienne à "Peyre Plantade" (Pierre Plantée) qui est exposée au Musée de Périgueux. Elle nous dit aussi que l’on peut remarquer aux extrémités de la commune, trois pierres-borne anciennes : l’une appelée "Pierre Plantée" se trouve placée dans la direction de Château-l’Evêque, les deux autres derrière le village de Sourbarie. (Nota : je n’ai pu voir la réalité de ces bornes sur le terrain)
- L’ensemble de ces éléments soulignent bien, que ce lieu-dit a bien existé. Sur les documents de recensement aux archives départementales, on nous dit bien qu’à "Pierre Plantée" habitait en 1936, un cultivateur Noël Petit, son épouse Marie, sa fille Madeleine et son gendre André Laroche. Parallèlement à cette observation, rien ne figure à Maison Neuve, ceci en matière de recensement. D’autre part, comme les lieux-dits sont recensés avec un ordre de passage de l’agent recenseur, on relève qu’en 1936, Missounet, Pierre Plantée, Vignéras ont été relevés dans cet ordre. Or entre Missounet et Vignéras, il y a Maison Neuve, ce qui nous laisse supposer que Pierre Plantée serait sans doute une habitation de Maison Neuve (la voie romaine à côté, peut confirmer cette hypothèse). Des anciens de la commune m'ont confirmé que Pierre Plantée se situe bien à côté de Maison Neuve, sur la voie romaine (carrefour proche de Saint-Angel et Nouzarède).
- Nous sommes arrivés au terme de cette 7° balade. Désormais on met le cap vers Borie-Brut et sa périphérie, point central de notre 8° balade que nous présenterons ultérieurement.

CHAMPCEVINEL - MISSOUNET, TETE SECHE, LES GRAVETTES, PIERRE PLANTEE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Présentation de ma 8° balade

31 août 2018

LES MOUSSOUSES (commune de Champcevinel)

LES MOUSSOUSES, LES MATHIEUX

Moussouses route d'accès

Route d'accès des Moussouses

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune).
- Revenir sur ma 13° balade (commune de Champcevinel).
- Visite du Lac et des Brousses.
- Visite de Bos Carat.
- Visite de la Combe.
- Visite des Prades et en route vers les Sarthes.
- Visite des Sarthes.
- Foncrose et sa source.
- Le Clédier.

- Je me trouve au sommet du versant de Foncrose, pas loin de la côte Durand avec cette route forestière qui mène droit aux Moussouses. Cette route était bordée surtout par des pins et de gros sapins qui ont énormément souffert au cours de la tempête de 1999.

Moussouses mare

- Selon la toponymie des lieux, les Moussouses est un endroit envahit de mouches. M. Tanneux, 14° maire de la commune résidait ici (mandat de 1919 à 1945). On retrouve la mare, qui a sans doute été creusée pour bâtir les habitations. On remarque aussi les deux piliers d’entrée de la demeure qui est surmontée d’un cèdre, comme c’est le cas de toutes les maisons bourgeoises (photo ci-dessus).

Moussouses habitation

- A la différence des autres maisons de la commune, le toit est recouvert d’ardoises comme l’église du bourg. Deux familles ont habité les Moussouses en 1936. Il y avait Henri Petit médecin retraité, son épouse Blanche, leur fille Madeleine et Denise une bonne à tout faire. Plus loin Armand Tanneux agriculteur, son épouse Marie-Louise, Henri Baconnet son domestique, Hélène Beau leur cuisinière et Robert Buisson cultivateur soit au total neuf personnes. En 1954 parmi les résidents on notait Guillaume Boudy, son épouse Anna. Puis on retrouve Blanche Petit, sa fille Madeleine et Danielle Kabanski leur bonne. S’y ajoutent Ernest Schoemann, Jeannette son épouse, Guy et Myriam leurs enfants soit toujours neuf personnes.

Moussouses en hiver

Ancienne propriété de M. Tanneux ancien maire de la commune

- L’hiver, la nature se retrouve dépouillée. Il fait froid sous ce ciel bleu et les branches frêles tremblent face au vent du Nord. En observant cette demeure, je constate une fois de plus qu’elle ressemble exactement à celle des Vignes, à celle des Graziani à Barbe, mais aussi à celle de la Borie. Seule différence, le toit recouvert d’ardoises comme je l’ai déjà signalé dans les publications précédentes.

Moussouses centre équestre

Ecuries et cèdre aux Moussouses

- Derrière la maison principale, là où résidait M. Tanneux, se trouve une écurie comprenant plusieurs box pour les chevaux (photo janvier 1997). C’est à croire que l’on pratique ici aussi l’équitation. Cernés entre l’Etrier Périgourdin (Borie-Petit) et Péricheval (Foncrose), les Moussouses deviennent à priori le 3° centre équestre de la commune, peut-être même le 4° si Vigier monte son écurie.

Moussouses box équestre

Box à chevaux

Moussouses centre chevaux

- En été les Moussouses respirent la tranquillité. Le cadre est verdoyant. Les chevaux et le cèdre se rallient pour exprimer une certaine noblesse de ce lieu-dit.

Moussouses habitation ouest

- Sur le côté Sud, j’aperçois cette belle maison (ci-dessus) bâtie au ras du versant qui descend sur la côte Durand. D’ailleurs, c’est bel et bien cette bâtisse et sa tour que j’avais repérée depuis Vignéras au cours de l’hiver.

Moussouses près des Mathieux

- Au Nord des Moussouses et en descendant en direction de Foncrose, je rencontre une autre maison nichée au milieu des pins, des chênes et des châtaigniers (photo ci-dessus). Un chien très hargneux me contraint à rebrousser chemin. Ici on est aux "Mathieux", hameau qui se situait juste entre les Moussouses et Foncrose, sans doute au-dessus de la maison Senez. Aujourd'hui il n'est plus mentionné sur la cartographie.

Moussouses carte

Vue aérienne de ma ballade. Le point rouge situe l'ancien hameau des Mathieux

- Ce chemin à flanc de colline conduisait aux Mathieux qui figure sur le cadastre Napoléonien. Il permettait aux charrettes d’accéder chaotiquement sur les lieux des différents vignobles avec les cuves et les matériels de vendanges. Tirées par un cheval ou par des bœufs, un cortège de joyeux vignerons suivait derrière, les paniers à la main, en chantant quelques gais refrains en patois du pays. On escaladait ainsi les coteaux situés de part et d’autre du vallon de Foncrose, ceci durant tout un mois de septembre où la vie agricole de la commune se transformait en véritable fête. C’était voilà plus de deux siècles environ, vers 1750. Sur les registres paroissiaux de la commune on peut lire le mariage de Aubin Deschamps, meunier avec Jeanne Soulier du village des Mathieux (1730-1759), soit une preuve d'existence de ce lieu-dit.

Moussouses près des Mathieux bis

Chemin à flanc de colline en direction des Mathieux

- Mais les Mathieux dans sa toponymie est ni plus ni moins qu’un endroit où résidait la famille Mathieu. Dans ces bois, on retrouve les restes de chemins qui s’effacent avec le temps. On dit aussi qu’il y avait ici une grotte, là où le maréchal de Champcevinel venait faire son bois. J’ai cherché cette grotte, je ne l’ai jamais trouvée. Mais sans doute que cette grotte n’était qu’un abri conçu par un habitant des Mathieux pour ranger son outillage...

Moussouses vallon inondé

- N’ayant pas trouvé ma grotte, je retombe près du Foncrose qui déborde. Désormais il ne me reste plus qu’à remonter cette colline pour rejoindre les Bouboux, lieu de ma prochaine ballade.

CHAMPCEVINEL - LES MOUSSOUSES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Les Bouboux

7 août 2015

BLANQUET, JARIJOUX, ROUTE NAPOLEON

 - Revenir sur ma 6° balade (présentation)
- Les fours à chaux
- Deuxième étape de cette balade avec départ sur Blanquet. Lorsque l’on quitte les fours à chaux, on se retrouve dans la même configuration que lorsque l’on partait du Maine à Saillantrou. Comme là-bas, on démarre d’une combe asséchée pour longer une barre rocheuse, puis on traverse un bois pour arriver à Blanquet et après avoir escaladé une côte, on ne se retrouve pas à Longueville, mais cette fois à Jarijoux.

Vers le Blanquet

Route des fours à chaux vers Blanquet

- Comme déjà dit la route des fours à chaux emprunte le fond du vallon en traversant une zone boisée parsemée de frênes et de noisetiers (photo octobre 1996).

Débouché sur Blanquet

- Le chemin castiné arrive enfin dans une zone découverte où le goudron prend le relais et après une longue chevauchée dans un bois où les arbres forment comme un genre de tunnel. On retrouve la lumière et un nouveau coin de la commune.

Le Blanquet

- Ici nous sommes au Blanquet, un lieu dit qui n’existait pas dans le cadastre Napoléonien, ce qui signifie que ce lieu-dit est devenu depuis une nouvelle zone habitable. La toponymie de Blanquet signifie "petit blanc". Il peut s’agir d’un enfant très blond (albinos) dont l’existence reste attachée à cet endroit. En 1936 il n’y avait qu’une ferme occupée par Jean Pigeassou et son épouse Marthe qui travaillaient la terre.

de Blanquet à Jarijoux

- Blanquet constitue un carrefour pour cette combe. D’ici on peut accéder sur les hauteurs de Jarijoux (photo octobre 1996).

de Blanquet à Chante Coucou

- A défaut, on met le cap sur Chante Coucou après avoir bifurqué sur le flanc Ouest du vallon par cette route (photo octobre 1996).

chemin de Blanquet à Chante Coucou

- Une route qui se transforme vite en chemin qui traverse un bois, celui de Chante Coucou(photo octobre 1996)

Villa à Jarijoux

- Jarijoux c’est la limite Est de la commune qui s’étale parallèlement à la route de Paris à une hauteur variant de 180 à 185 mètres. On y trouve quelques belles villas et trois chemins de traverse.

Jarijoux et son vieux puits

- Mais aussi des vestiges du passé, comme ce puits (appartenant à la famille Sudrie) surmonté par un coq lui-même posé sur un socle armé de ses quatre points cardinaux (photo août 1996). Cette route a d’ailleurs prix le nom de vieux puits pour cette évidence. Plus loin le goudronné fait place à un chemin de terre qui se transforme en sentier dans un bois de chênes (photo ci-dessous).

chemin puis sentier à Jarijoux

- La toponymie de Jarijoux nous indique que le mot vient de garric/jarric, une forme occitane signifiant chêne. Donc probablement un endroit autrfois planté de chênes.

anciennes fermes de Jarijoux

- Il y a aussi des anciennes maisons, certainement celles qui ont fait les débuts de l’existence de ce lieu-dit qui existait dans le cadastre Napoléonien. De l’autre côté de la route de Paris, il y avait un Jarijou (sous une autre orthographe/écrit sans la lettre x), à la même hauteur, mais appartenant à la commune de Trélissac.

poste à gaz à Jarrijoux

Poste à gaz à Jarijoux

- Jarijoux était assez peuplé en 1936. On y trouvait Gaston Lassaigne agriculteur, puis Jacques Sudrie, son épouse Françoise, son fils Fernand et sa petite famille tous cultivateurs. Il y avait aussi Henri Laguionie, son épouse Marie, ses quatre enfants tous métayers de M. Pigeassou. Jean Séneze, son épouse Marie et ses trois enfants eux aussi métayers pour le compte de M. Pigeassou. Puis encore Martial Congé cultivateur, son épouse Marie et leur fils et enfin Léon Gourvat lui aussi cultivateur, son épouse Angèle, son fils René, sa mère et son domestique soit un total de six maisons.
Jarijoux a été un lieu où se tenait une chapelle dont personne ne peut aujourd’hui définir l’endroit. Et comme autrefois la vigne occupait bien le terrain, le conseil municipal avait décidé dans sa réunion du 18 janvier 1948, d’y créer un atelier ambulant de distillerie. De ce point éloigné, le bourg a rempli toujours sa mission, avec comme observateur le clocher encore témoin de ses hameaux... (photo octobre 1996)

 

clocher vu de Jarijoux

 

 

route de Paris

- Après avoir laissé derrière moi les Romains et la proche banlieue de Périgueux, la route de Paris déroule son long ruban de bitume. A gauche, c’est Champcevinel, mais la route et les hameaux comme ici celui de Barberousse et de Chantecor appartiennent à la commune de Trélissac. Cette route en fait est une ancienne voie romaine, tracée d’une manière rectiligne et utilisée par les pèlerins allant de Vézelay à Saint-Jacques de Compostelle. Il est clair que nous sommes bien sur un chemin de pèlerinage puisqu’au Sud de Thiviers, un lieu-dit s’appelle "le Jacquier", un terme pour désigner ces voyageurs vers Compostelle.

route Napoléon

- Aujourd’hui il ne reste plus grand-chose de l’ancien Jarijoux. Une zone économique et artisanale, des habitations et une zone d’activités avec une piscine ont pris le relais des exploitations agricoles du temps jadis… Il suffit pour s'en rendre compte de voir le Jarijoux de 1960 et de le comparer avec celui d'aujourd'hui...

Jarijoux en 1960

CHAMPCEVINEL - BLANQUET, JARIJOUX, ROUTE NAPOLEON - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Petit Pouyaud, le Pouyaud, Chante Coucou

19 avril 2017

VIGIER RESTAURÉ (suite de ma 11° balade)

VIGIER EN TRAVAUX

vallon du Foncrose juillet 97

Le vallon du Foncrose entre Sourbarie et Vigier

- Un an après ma visite à Vigier, je suis revenu dans ces lieux en 1997. Le vallon était envahi par une solitude pesante sous le soleil de juillet. Seules les voitures qui empruntent la route d’Agonac viennent rompre le silence, ou encore les cris des rapaces occupés à cette époque à nourrir leurs nichées.

Travaux à Vigier

Vigier enfermé par échafaudages en 1997

- Soudain mon attention fut attirée en direction de l’ancienne demeure des Sanson. Là-bas, il se passait quelque chose de nouveau. La ferme était devenue un vaste chantier où se croisaient des échafaudages, des sacs de ciment, du sable et une bétonnière.

Vigier et sa conciergerie

- Vite je me rendais en ces lieux. La cour avait été vidée de ses amas de ferraille. Sur le côté, on avait déjà restauré un petit logement recouvert de tuiles neuves (à gauche ci-dessus). Je rencontrais une personne au milieu du chantier qui me précisait qu’il était le concierge. On réhabilitait la ferme pour ouvrir une grande écurie pour les chevaux, en point c’est tout ! Vigier allait donc renaitre, et je fus même surpris de rencontrer le chien qui désormais n’était plus seul et suivait le concierge comme son maître (photo juillet 1997).

chevaux à Vigier

Chevaux à Vigier

vallon de Foncrose et la Combe

Le vallon de Vigier, à droite la Combe (lieu-dit)

- En quelques jours à peine, Vigier était restauré. Cette ancienne borie, ferme, château ou domaine allait donc reprendre vie. Les chevaux de Foncrose, de l’Etrier et ceux de la future Ecurie de Vigier (ci-dessus) allaient désormais remplacer les troupeaux de brebis d’antan, dans cette grande combe où la vie agricole avait été jadis si active… (août 1997)

petite crue du Foncrose

- Au mois de décembre 1997, la pluie est tombée en abondance sur la région. La nappe souterraine avait donc débordé et le ruisseau du vallon s’était mis à nouveau à couler, comme au siècle dernier… (photo ci-dessus)

le Foncrose en crue

- Pour moi le passage de l’eau signifiait une certaine résurrection, une trace de vie qui nous ramenait vers cette époque lointaine où les problèmes de l’eau n’existaient pas, où tout était entretenu par les paysans et métayers.

réserve de chasse

- Vigier n’appartenait plus à la famille Sanson. Depuis ce jour-là, le vallon connut une intense transformation. La réserve de chasse venait d’être matérialisée par une série de panneaux plantés çà et là.

métairie de Vigier

- Au cœur de la grande prairie, des obstacles pour faire travailler les chevaux avaient été installés (novembre 1997).

Vigier et ses chevaux

- L’écurie de Vigier s’implantait avec une certaine rigueur, son décor aussi… Déjà les échafaudages des maçons avient été retiré, une nouvelle vie débutait !

traverse de Vigier

- Même les chemins de terre avaient été nettoyés tout autour de la propriété. Ci-dessus le chemin traversant la propriété de la métairie à l'ancienne vigne...

voies d'accès à Vigier en 98

- Un an encore après, c'est-à-dire en 1998, je redécouvrais Vigier et son cadre de vie, complètement transformé. Le petit chemin reliant Périgueux au Lac Lagraule via Agonac était élargi. La voie d’accès de cette grosse demeure était également relooké, le site se domestiquait nous faisant oublier le passé et son cadre sauvage. (avril 1998)

CHAMPCEVINEL - VIGIER RESTAURÉ - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape :
Promenade dans le vallon réaménagé 

18 novembre 2014

FORGERON-MARECHAL FERRANT : UN VIEUX METIER A CHAMPCEVINEL

- Autrefois, pas de village sans forge, sans maréchal-ferrant et sans le bruit familier du marteau frappant en cadence sur l’enclume… Personnage central et reconnu de la vie villageoise traditionnelle, il est un peu vétérinaire… et arracheur de dents à ses temps perdus !
NDLR : cette publication est une suite à la vie dans la commune à la Libération

Le maréchal-ferrant et son atelier, autrefois
- Le perfectionnement de l’agriculture, le développement de la culture attelée et l’essor du cheval dans les transports font la fortune du maréchal-ferrant. C’est lui qui ferre les chevaux, les mules et les vaches, fabrique et répare les versoirs et les pièces en fer des charrues, des attelages, tout l’outillage à main nécessaire aux travaux des champs et les outils des artisans du village. Il forge aussi les objets de la vie domestique, en particulier ceux qui servent à la cuisine dans l’âtre : crémaillères, landiers, trépieds et grils…
- Une enseigne, le bouquet de la Saint-Eloi, ou une enclume signale la présence de la forge. Dans l’atelier aux murs noircis de fumée, le foyer et son grand soufflet, l’enclume, la cuve pleine d’eau pour refroidir le fer incandescent occupent la plus grande partie de l’espace.
- Au-dessus de l’établi appuyé contre un mur sont accrochés des outils et des fers de formes diverses. Le trémail, bâti en bois et en fer où l’on sangle les bœufs à ferrer, est souvent installé à côté de son atelier.
- Le maréchal-ferrant n’est pas un homme riche. C’est le troc qui prévaut : le meunier le paie en farine, le fermier en volailles, légumes ou bois de chauffage, d’autres encore troquent leur travail contre celui du maréchal… S’il y a un paiement en numéraire, il se fait deux fois par an, à la Saint-Eloi ou à Noël…
- Le maréchal porte en général un tablier de cuir à poche, retenu sur les cuisses par des courroies et des boucles de métal en forme de cheval. On reconnaît le maréchal compagnon du Tour de France à ses boucles d’oreilles : elles comportent des breloques en forme de fer à cheval.

Besse forgeron de la commune

(NDLR) Michel Besse, fils du maréchal de Champcevinel a été le dernier forgeron-maréchal ferrant de la commune lors du siècle dernier. A 14 ans, il a débuté auprès de son père et a fermé sa forge qu’il tenait à Sept Fonts (route de Paris) en septembre 1992. Après la disparition des chevaux de trait, il a continué en réparant charrues, pointerolles, grilles, chaînes, pièces de faucheuses et de tondeuses de l’ère moderne. C’était aussi l’époque où l’on ferrait les chevaux issus des clubs hippiques (l’Etrier à Borie-Petit, Péricheval à Foncrose, etc…). Il constitue une des dernières figures de la profession au sein de la commune, qui du stade rural est passée à celui du résidentiel.
Notre photo ci-dessus : Michel Besse dans sa forge à Sept Fonts en 1992 (photo archives sud-ouest)
Un artisan important
- Cet artisan travaille tôt le matin et tard le soir. Sûr de lui et expert écouté, le maréchal est aussi vétérinaire, dentiste et guérisseur. Distinct du maréchal, le forgeron est l’incarnation de la force physique, détenteur des techniques du feu. Il reste un personnage puissant. En témoigne la légende de la Saint-Eloi, patron des forgerons, qui aurait écrit sur son enseigne "Eloi maître des maîtres".
L’âme des villages d’autrefois
- La multiplicité de ses activités, ses talents pour réparer les instruments ou soigner tous les animaux de traits font du forgeron le personnage clé de la vie des villages d’autrefois. Lorsque la mécanisation intervient, il répare les premiers tracteurs tout en continuant à ferrer les chevaux, puis il disparaît avec eux. Aujourd’hui, il subsiste des maréchaux-ferrants ambulants, pour les clubs hippiques. On ne leur amène plus les chevaux, ce sont eux qui viennent les ferrer
La fabrication des fers
- La fabrication des fers est faite en série, en général en hiver. Le maréchal-ferrant part d’une barre de métal coupée à la bonne dimension et le fait chauffer à blanc pour la cintrer. Il l’a maintient d’une main sur l’enclume avec les tenailles et la frappe de l’autre main à la masse. S’il a un apprenti, il frappe en alternance avec lui. On frappe les deux faces, puis on perce les trous pour les clous (huit pour un fer à cheval, six pour un fer à âne), toujours à chaud. La qualité du travail s’entend au son : si le son que rend le fer lorsqu’on le frappe sur du métal est clair mais bref, l’acier est trop dur ; s’il est clair mais long, le fer est parfait ; s’il est fêlé, il y a un défaut dans le métal.
Les poses de fer à cheval
- Pour le ferrage d’un cheval ou d’un âne, le propriétaire ou l’apprenti du maréchal tient ployée la jambe de l’animal, avec le sabot face au ciel. Si le cheval est difficile, on le maintient avec un tord-nez, c'est-à-dire une boucle de ficelle qui enserre les naseaux du cheval au bout d’un bâton : il ne peut plus bouger sans être gêné. Ensuite le maréchal déferre la bête avec le dérivoir pour arracher les clous et avec la tricoise pour enlever l’ancien fer. Il pare le pied avec le rogne-pied, c'est-à-dire qu’il taille la corne qui a poussé. Il pose le fer rougi, en le poussant avec la tricoise de la pince vers le talon. Il cloue le fer avec la mailloche. Des trous sont laissés libres dans le fer, pour y ajouter des crampons l’hiver en cas de verglas : cette astuce permet au cheval d’avancer plus facilement sur les routes enneigées. Puis il rabat la tête des clous et râpe les aspérités. Il faut savoir que les chevaux sont ferrés deux à trois fois par an, ce qui est un minimum, la corne poussant d’un centimètre par mois.
- Quand ils sont utilisés comme animaux de trait, les vaches et les bœufs subissent le même sort. Leurs fers ne sont pas en U, mais sont des semelles métalliques rondes et plates, fixées par cinq clous.

maréchalerie

Ci-dessus : une maréchalerie telle que l’on pouvait la voir autrefois. Il ne manque que le trémail. (photo Pierre Gomez)
NDLR : On raconte que les fers à cheval trouvés au hasard des chemins sont porte-bonheur. Placés à l’entrée des maisons, dans le lit conjugal ou sous les nids de poules, ils sont censés guérir la stérilité, protéger de la foudre et même des rages de dents !

CHAMPCEVINEL - LE MARECHAL FERRANT - © BERNARD PECCABIN

29 octobre 2014

TRADITIONS DU XIX° ET XX° SIECLE (5° partie)

  

garder les moutons

L’occupation des enfants : Avant d’aller à l’école, il n’était pas rare de garder les moutons. Puis il fallait aller à l’école avec des sabots aux pieds et en passant par le plus court et bien souvent par des sentiers à travers bois. La vie était réglée sur l’heure solaire. La classe comptait près de 45 élèves du cours préparatoire au cours fin d’études (7 à 13 ans). Le repas était pris sous le préau. L’élève qui avait emporté sa gamelle avec des tailles de pain, avait l’avantage de se voir tremper la soupe. Le reste du repas consistait en sandwiches aux rillettes ou à l’omelette froide. (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)
La chandeleur : A cette occasion on faisait bénir un cierge que l’on allumait à la fête, dès qu’un orage commençait à gronder, ce qui devait avoir pour effet de conjurer la foudre. Dès que l’orage était terminé, on éteignait le cierge qui devait servir tout au long de l’été. (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu)
Le prêtre : De 1861 à 1901, l’abbé Fournier a eu la réputation d’être aussi un excellent guérisseur. Un habitant des Chabannes, oncle de M. Maligne fut guéri de la fièvre typhoïde au moyen d’une rate d’agneau placée sous ses pieds, avec recommandation de faire disparaître l’emplâtre à l’annonce de l’arrivée d’un médecin. Ce curé n’avait pas son pareil pour guérir les plaies rebelles, ulcères, etc… Il fut remplacé plus tard par l’abbé Mazeau qui d’une grande simplicité parlait patois et allait à la chasse comme les paysans du coin. (source Champcevinel le chemin parcouru, livre de Christiane Piboyeu) 

plantation des pins

 

Planter les pins : De tous temps, la plantation des pins a constitué une grande fête. Une époque où on allait chez tous les conseillers pour planter le pin, mais aussi pour boire ou casser la croute chez les élus, voire y faire un bon repas. Sur cette photo des années 50, on aperçoit un équipage de chevaux de trait sur la route des Brousses qui transporte quatre pins coupés certainement aux Sarthes ou à Vigier. Sur la charrette ci-dessus, on aperçoit le jeune Yves Besse et Yvan Deschant et bien d’autres personnes de la commune coiffés du traditionnel béret occitan. A gauche, on aperçoit la route castinée qui descend pour rejoindre celle d’Agonac via la Combe.

CHAMPCEVINEL - FÊTES ET TRADITIONS (5° partie) - © BERNARD PECCABIN (à suivre)

21 mars 2017

DE PRUNIER A VIGIER

VIGIER EN 1996

de Prunier à Vigier

Piste menant en Vigier dans le vallon du Foncrose

- NDLR : En 1996, Vigier était une ferme complètement abandonnée. Nous vous proposons deux visites. Celle que nous avons connu en 1996, puis plus tard celle du Vigier restauré objet de la future publication...

carte autour de Vigier

- Depuis Prunier il y a d’abord un chemin qui va au bourg, puis une piste qui rejoint l’Herbétie et une autre qui rejoint Vigier, lieu de notre nouvelle visite. Cette piste est en partie mangée par la forêt et il vaut mieux s’y rendre par la plus fréquentée, celle qui longe le vallon du Foncrose (photo haut de page).

mare haut Vigier

Mare du Haut-Vigier

- Vigier appartenait à la famille des Sanson. Au-dessus de la ferme, une mare dort dans un bois devenu lugubre en ce mois de novembre. Certainement qu’ici beaucoup de troupeaux venaient s’abreuver à une époque où l’élevage, la vigne constituaient en quelque sorte les deux activités principales du paysan Champcevinellois. Vigier dans sa toponymie est un lieu où résidait un viguier, officier de justice seigneuriale. Ce lieu-dit figure bien sur la cadastre Napoléonien.

Vieux Vigier et sa vigne

- Derrière la vieille ferme des Sanson, une vigne meurt, happée par les ronces et totalement abandonnée.

La Roussie vue depuis Vigier

- En face et sur la colline opposée à Vigier, se dresse la Roussie et ses dépendances (photos novembre 96).

Vigier et sa vigne

Vigier, sa vigne et la Roussie sur la hauteur

- D’ici on peut encore apercevoir la vigne crevée et cette grande ferme de Vigier, bâtie peut-être à l’emplacement d’un château ? Les registres paroissiaux de la commune mentionnent bien la naissance de la fille du Seigneur de Lemzours en 1681 au château de Vigier … ! En 1936, le recensement indique que deux métayers de Mme Bason habitaient ici. On y trouvait Joseph Robert, son épouse Louise et leur fille Thérèse, puis M. Antoine Snieeg avecson épouse Marianne qui travaillaient la propriété soit en tout cinq habitants. Au recensement de 1901, ils étaient onze habitants, pour les deux fermes et le recenseur nous indique que François Magnon et Joseph Beau étaient les patrons (certainement un pour chacune des deux fermes).

chien de garde à Vigier

- En 1996, lors de ce passage, il ne reste plus aucune trace de tout cela, si ce n’est des ruines de cette propriété gardée par un chien toujours fidèle à son poste et dont ma présence étrangère ne dérange même pas (photo octobre 1996). Il serait m’a-t-on dit aveugle… ???

ancien chemin de Vigier

Chemin herbu de Vigier en 1996

- Je suis passé plusieurs fois à Vigier, ultime ferme blottie dans sa verdure et trait d’union entre le bourg et Sourbarie Rien ne bouge, rien ne vit dans ce domaine, à part le chien de garde, qui n’aboie même pas lorsque je me présente dans ce chemin herbu témoin d’un passé certainement plus turbulent et laborieux qu’en ce jour.

Vigier abandonné

- Dans la cour de la vieille ferme, il doit rester un puits qui constitue un mystère avec l'eau de ce vallon. Mais pour l'heure, je constate qu'il ne reste que du vieux matériel dont un tracteur, une vieille voiture et du matériel agricole qui rouille au milieu des herbes folles.

chemin de Vigier au lac Lagraule

- En bas de Vigier, la solitude envahit le vallon du Foncrose. Que ce soit au printemps ou en automne, le chemin de terre repose et se faufile sous les ombrages des noisetiers, d’acacias et de frênes. Il a été la seule desserte de ce vallon dont les versants étaient on le sait recouverts par la vigne, voilà deux siècles déjà ! (photos octobre 96) Desserte importante qui reliait le quartier du Toulon à Périgueux au Lac Lagraule via Agonac, sachant que la route d’Agonac actuelle n’existait pas…

mare bas Vigier

- Cette mare dont l’eau parait limpide constitue certainement le réservoir d’une source ou d’une résurgence de l’immense nappe souterraine qui alimente la source de l’Abîme au quartier du Toulon à Périgueux (photo septembre 1996). Il se peut qu'une des sources du Foncrose naissait ici au début du 20° siècle. Puis l'abandon des terres et la fin de l'entretien a fait que celle-ci se soit perdue, sans parler des aléas climatiques peu favorables...

Le Foncrose asséché

- Au fond du vallon, le lit du Foncrose subsiste, complètement asséché, mais témoin d’une époque où la vie pastorale possédait tous les atouts, non seulement pour faire boire mais aussi pour nourrir les animaux. Ici et parfois lors de grosses pluies, on a observé soit des résurgences soit de grandes euax qui dévalaient de la Roussie. De plus entre Touvent et l'entrée de la Roussie, un pont sur la route d'Agonac enjambe une sorte de bras de ruisseau, où croupit de l'eau, soit un indice fort sur la présence de l'eau dans ce vallon, aujourd'hui asséché par rapport à celui de la Beauronne.

CHAMPCEVINEL – VIEUX VIGIER - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape :
Vigier restauré

 

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