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5 octobre 2020

CROIX ET CALVAIRES DE CHAMPCEVINEL

HUIT CROIX RECENCÉES DANS LA COMMUNE

LA RELIGION OMNI PRÉSENTE

- La croix de chemin est un symbole religieux catholique très répandu du XVI e siècle à nos jours. Elles sont dues à la volonté publique des communautés ou celle privée des familles. Les premières agrémentent les bourgs et les hameaux et symbolisent l'acte de foi de la communauté.

calvaire de Borie-Petit

Calvaire en pierre dans le parc de Borie-Petit qui daterait de 1917
Subsiste une sorte d'épitaphe "à nous le souvenir, à lui l'immortalité"

(A Champcevinel, les croix constituent les vestiges de la noblesse et du clergé. Il faut savoir par exemple que la famille de Crémoux, résidant à Borie-Petit fut une pépinière de prêtres, de fonctionnaires et d’officiers. De cette famille, subsiste les vestiges d’une époque comme la croix des Granges, celle de la Chataigneraie et celle en pierre située devant le château photo ci-dessus).

- On  rencontre souvent les croix aux carrefours, elles guident le voyageur et le protègent de l’inconnu et des mauvaises rencontres. Elles sont parfois un lieu de pèlerinage comme la croix des rameaux par exemple : chaque année avait lieu une procession très importante jusqu’à la croix où l’on bénissait le buis. Elles sont ornementées de quelques lignes de prières.

croix de Bricard

La croix de Bricard, premier arrêt de la procession d'antan
de la paroisse de Champcevinel

(A Champcevinel, à l’époque des curés Ferrand et Lachèze, se tenait une procession pour les rameaux. Le curé faisait sortir tous les paroissiens à l’extérieur et fermait la porte de l’église, de sorte que personne n’ai accès à l’intérieur. Se formait alors un cortège avec des cantiques, des prières et les paroissiens qui suivaient avec buis, missel et chapelet à la main. Devant, le curé ouvrait la route entouré par les enfants de cœur qui amenaient l’eau bénite et l’encens. Suivaient ensuite les enfants du catéchisme, les familles parfois, puis les fidèles souvent agées habillées de noir et dont la tête était recouverte d'une mantille. La première halte se faisait à la croix de Vieux Bricard. Puis venait celle de la grande croix qui se situait au 8 de la rue Arthur Rimbaud (face villa Philippon). Parfois la procession se poursuivait sur le plateau, jusqu’à la croix plantée au-dessus du carrefour de la route de Borie-Petit et de Périgueux.)

1963 croix du village

Ancienne croix disparue qui se situait à l'emplacement du 8 rue Arthur Rimbaud
Deuxième station de la procession paroissiale

croix de la Châtaigneraie

Trosième station de la procession paroissiale au carrefour de Borie-Petit

- Toutes les croix ne sont pas dues à la volonté des communautés, nombreuses sont celles qui ont été érigées à la suite d’une initiative privée, souvent par une famille aisée qui voulait à la fois affirmer sa foi, protéger les siens, obtenir une faveur ou en signe de reconnaissance pour une faveur obtenue. On distingue parfois ce type de croix des précédentes lorsqu'il y était gravé le nom de la famille commanditaire. Parfois, on y trouvait même un blason. À cette fonction où s’exprime la foi populaire, on peut aussi inclure les croix élevées tout près des champs cultivés pour implorer la protection divine contre les fléaux naturels qui affligeaient les récoltes. (C’est le cas pour les croix situées sur les terres de Borie-Petit. Borie-Petit qui avait de plus une chapelle.)

101671654[1]

Caveau familial de Borie-Petit

- C’est aussi le cas d’un don laissée en 1875 par Mme Catherine Chautru épouse Boyer, dont Champcevinel a reçu un don de 7 500 F à sa mort. Avec à charge à la commune de célébrer tous les ans une messe pour le repos de son âme et d’édifier une croix à Penlèbre, avec mention dans la pierre rappelant les termes de sa donation.

calvaire de Penlèbre

Croix de Penlèbre à la mémoire de Mme Chautru
dont les termes de la donation sont désormais effacées par le temps

- Aux croix en bois, qu’on remplaçait pieusement lorsqu’elles tombaient, tous les vingt ans environ, ont succédé des monuments croix en pierre, œuvres de tailleurs de pierre de la région. Ces artisans ont pu, grâce aux libéralités d’un propriétaire aisé, assurer une meilleure longévité à ces fragiles témoins de la piété des campagnes. (Sur la commune la croix au carrefour de la Grange a un passé. A cet endroit se tenait autrefois un gros cerisier, sur le tronc duquel trônait la statue d’une vierge. Une personne mal intentionnée a mis le feu à ce cerisier qui fut arraché par la suite par la noblesse du château. A la place du cerisier, la famille de Chasteigner fit construire ce calvaire actuel, qui était régulièrement fleurie un temps, non seulement pas les gens du château, mais aussi par les croyants de la commune.)

calvaire des Granges

Calvaire des Granges

- Lorsque la croix est érigée, elle est bénie, et fait généralement l’objet d’un culte : on y faisait le plus souvent des processions, mais pour les croix éloignées des bourgs ou dans des hameaux isolés, les manifestations étaient beaucoup plus humbles : les bergères allant aux champs accrochaient au fût de la croix un rameau de genêt, ou déposaient un bouquet de fleurs, à moins que ce ne soit l'œuvre d'un passant. (Ce fut sans doute le cas pour toutes les autres croix de la commune : à savoir celle de Penlèbre, de Sept Fonts et de Fosse Rouge).

croix de 7 fonts

Croix de Sept Fonts au carrefour des Chabannes
en mémoire de l'ancien prieuré

croix de Fosse rouge

Croix de Fosse Rouge

- Les bergères ont disparu, mais certaines croix sont parfois fleuries et certains hameaux sont très attachés à leur croix et l’entretiennent, mais de moins en moins..., voire plus du tout !

communion

(En définitive et comme partout la religion et ses fêtes ont marqué les esprits dans les familles rurales. Le baptême était l’occasion de réunir toute la famille, de se rendre à pied à l’église et de faire ensuite un copieux repas avec les volailles de la ferme. Même chose pour les communions solennelles qui regroupaient la famille autour du communiant tout raide dans son costume sur la manche, duquel il arborait le brassard blanc à franges (notre photo en médaillon) . Les filles portaient à cette occasion sur la tête des couronnes de fleurs cueillies au jardin, qu’elles offraient au cours de l’office à la Vierge Marie. Suivait un repas copieux et bien arrosé qu’il fallait souvent abrégé pour se rendre aux Vêpres.

Curés de la commune depuis la Libération : Sellier (1945), Ferrand (1947), Lachèze (1950), Peyrou (1963), Bonnefond (1966).

- Outre les croix, la commune disposait de nombreuses chapelles (Notre Dame de la Garde), la Roussie, l’Herbétie, la Monzie, Jarijou, Borie-Petit (déjà évoquée), Vignéras et le Prieuré de Sept Fonts où l’on célèbre Saint-Eutrope. Il y a eu aussi un prieuré à Majoulet où logea Simon de Beaulieu, archevêque de Bourges (1284-1291) lorsqu’il fit une visite de la province de Bordeaux. Ce prieuré dépendait d’abord de Saint-Martial de Limoges (Bénédictins) puis devint une possession de Cluny.

CHAMPCEVINEL - CROIX ET CALVAIRES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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