LA BORIE, LE BOST
VISITE D'UNE ANCIENNE PROPRIETE
A gauche entrée de la Borie, à droite l'allée de la propriété
- La présentation de ma 11° balade étant terminé, me voilà sur un nouveau départ. Ici je suis dans le Champcevinel mystérieux, celui des bois et celui de sa campagne profonde, du moins dans ces années 1996-1997 période pour laquelle j’avais exploré son vaste territoire. J’ai constaté à plusieurs reprises que les grandes propriétés de la région possèdent au seuil de leur entrée deux gros piliers destinés à soutenir un grand portail en fer. Ici ce portail a disparu, certainement victime des intempéries et qui sait, des changements éventuels de propriétaires et de régisseurs. Passé les deux piliers historiques, une allée ombragée me guide jusqu’à cette fameuse ferme qui certainement cache une histoire. (photo avril 1997)
Ferme de la Borie
- L’habitation principale ressemble étrangement à celles que j’ai vues "Aux Vignes" puis à "Barbe" chez les Grazziani Même gabarit, même style, mêmes matériaux, même orientation… Vraiment une étrange similitude existe entre ces trois maisons de maître l’une située au Sud pour veiller sur Périgueux et la grande combe des Dames jadis cultivée, l’autre bâtie en direction du Nord pour veiller sur les hauts plateaux à l’époque déboisés et occupés par la vigne et les troupeaux. Il faut bien se mettre dans la tête, que bien avant la Révolution la paroisse était dépouillée de ses bois ! Donc du haut de la Borie, on pouvait découvrir de vastes terres ensemencées et suivre les laboureurs et les métayers qui travaillaient sur ces pauvres sols.
En haut, ferme de la Borie. Ci-dessus celle des Vignes à gauche et celle de Barbe à droite
La Borie et son cèdre
- Une borie (bouverie : maison de bœufs) on le sait c’est une grosse ferme, riche, comparée au domaine où le paysan travaillait la terre de ses seules mains et de ses outils rudimentaires.
Gros plan de la ferme de la Borie
- Assurément cette ferme devait autrefois jouer un rôle important. Déjà son nom comme son emplacement sont des signes extérieurs de richesse qui ne trompent pas (photo août 1996). En 1936, le recensement soulignait sa vocation agricole. On y trouvait Gabriel Renaud et son épouse Yvonne, cultivateurs. Henri Beylot maçon, son épouse Ezilda cultivatrice, sa fille et sa belle mère, puis Jean Beylot cultivateur, son épouse Jeanne et leur fille Marie. François Beylot cultivateur, son épouse Angèle et ses cinq enfants, Jean Abriat et son épouse Léontine tous deux cultivateurs, Pierre Lagarde cultivateur, son épouse Hortense et ses deux enfants, André Lagarde cultivateur, son épouse Edith et sa fille et enfin Pierre Lauseille retraité soit un total de vingt huit personnes dans ce lieu-dit, ce qui était déjà conséquent avec huit ménages.
Vue depuis la Borie en direction des plateaux de la commune de Cornille
- Vers le Nord-Est j’aperçois maintenant les plateaux cultivés de Cornille dont les terres de Rouflat qui appartenaient à un Seigneur. D’ici je domine un vaste territoire et des terres, certainement travaillées et ayant appartenu au domaine de la Borie ou aux fiefs de Bureau ou de l’Herbétie.
Semailles entre la Borie et Réjaillac
- Plein Nord on prépare les terres pour le blé. La mécanisation est là depuis 1960 environ. C’est elle qui a succédé aux bœufs puis aux chevaux…
Le blé bien parti à la fin de l'hiver
- Quelque mois après, sur le penchant entre Réjaillac et la Borie, je retrouve d’ailleurs ces mêmes espaces cultivés et avec un résultat prometteur pour le blé. (photo ci-dessus)
Entre Fosse Rouge et la Borie, au Nord de Lagrange apparait le Bost blotti en bordure d'un bois
- Vers le Sud-Est je trouve le Bost (lieu dit qui existe déjà du côté de Borie Brut) niché au milieu de la verdure. Autrefois le Bost s’appelait la Font et un filet d’eau d’après les anciennes cartes dévalait pour se perdre dans les terres jusqu’au vallon de Michoux. Le Bost existait de plus sur le cadastre Napoléonien, il faut le souligner…
Le clocher vu depuis la Borie
- En descendant de mon belvédère du haut duquel domine encore un cèdre symbole de puissance et de bourgeoisie, je découvre au lointain mon compagnon de route : le clocher A gauche, apparaît Bureau, à droite l’Herbétie.
Réjaillac au lointain vu depuis la Borie
- Je jette un ultime regard sur Réjaillac qui s’étire en direction du vallon du Foncrose, mais avant, je tente de dévisager avec mon téléobjectif Sourbarie (198 m de haut), soit légèrement plus bas que mon point de station à la Borie (222 mètres) photo février 1997.
Sourbarie et le chateau d'eau sur la commune de Château-l'Evêque
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- Présentation de ma 11° balade
CHAMPCEVINEL – LA BORIE, LE BOST - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Clos Fournier, Réjaillac