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  • - "Parcourir Champcevinel", c’est découvrir la totalité de son territoire avec sa nature, ses monuments, ses espaces, ses châteaux, son histoire, sa géographie, sa toponymie et bien d’autres informations d'avant le 2° millénaire. (blog en construction)
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10 novembre 2016

CLOS FOURNIER ET RÉJAILLAC (Commune de Champcevinel)

 DEUX LIEUX-DITS A VOCATION RURALE

vallon de Réjaillac et ses céréales

Le vallon de Réjaillac et ses maïs

- Lorsque l’on quitte la Borie, il n’y a pas beaucoup à faire pour rejoindre Réjaillac. Réjaillac que l’on peut apercevoir avec son vallon bien cultivé et avec des maïs bien avancés en ce mois d’août 1996. (point 1 sur la carte)

moutons dans le vallon de Réjaillac

- Sous le chaud soleil, les moutons cherchent un brin d’ombre. Si Réjaillac figure sur le cadastre Napoléonien, il n’en n’est pas de même du Clos Fournier.

Rando autour de Réjaillac

Ma rando autour de Réjaillac et mes points d'observation

clos Fournier

Maisons du Clos Fournier

maisons au Clos Fournier

- Nous voici d’ailleurs au Clos Fournier qui longe aujourd’hui cette petite route qui mène vers le Lac Lagraule, puis au Lyonnet (point 2 sur la carte). On rencontre ici de belles maisons mais aussi cette ancienne ferme dont la restauration a été menée avec une certaine réussite. Autrefois, ces lieux ont été occupés par Marie Rousseau cultivatrice avec sa fille Marie et son gendre François Aupy.

scierie Cloarec

Ancienne scierie Cloarec sur les bords de la route du Lac Lagraule

- Et plus loin encore la scierie Cloarec assure la liaison entre Michoux et le Clos Fournier. Ici on débitait le bois soit pour le chauffage, soit pour la charpente, soit pour la menuiserie (point 3 sur la carte). Champcevinel possède on le sait un vaste territoire boisé. Cette scierie trouve ici un cadre idéal pour donner à la fois une vie, un parfum et une activité en harmonie avec la nature. L’odeur du bois et de la sciure se mêlaient avec celle de la campagne environnante… Vraiment je me sentais bien parmi les planches et les billes de bois aux essences si différentes. Ne cherchez pas cette petite exploitation aujourd’hui, elle a disparu du tissu économique local.

scierie au clos Fournier

ancienne ferme Faurie

Ancienne propriété Faurie à Réjaillac

- Un léger retour en arrière et me voilà sur cette petite route qui traverse le hameau de Réjaillac (point 4 sur la carte). Réjaillac se trouve sur une ligne de crête et à cheval sur deux vallons. Cette ferme existe encore dans le bas-Réjaillac, mais son activité n’appartient plus à notre siècle (point 5 sur la carte). Autrefois, Raymond Faurie occupait ces lieux avec Marie son épouse, ses quatre filles Raymonde, Yvonne, Odette, Berthe et leur fils René.

traverse de Péjaillac

Traverse de Réjaillac

réjaillac

Maison restaurée de Réjaillac

- Réjaillac est dans sa toponymie un ancien lieu gallo-romain venant de Réjaillacum. Réjaillac c’est aussi l’histoire d’un hameau dont celle racontée par Christiane Piboyeu. Pendant la Fronde, c’est ici à Réjaillac que le Capitaine de Larivière appartenant à une compagnie d’Infanterie de Monsieur de Bourdeilles a été mis à mort.

Réjaillac et son étang

Côté Ouest de la maison restaurée et son étang

- Dans cette ancienne maison restaurée, le ciel se mire dans l’étang fréquenté de temps à autre par un héron qui cherche ici sa pitance quotidienne (point 6 sur la carte). La route bitumée se termine ici.

clocher vu de Réjaillac

Le clocher de la commune vu depuis Réjaillac

- Du point 7 sur la carte, le clocher de Champcevinel continue de m’épier. Réjaillac est un lieu-dit essentiellement agricole. Le recensement de 1936 nous apporte une certaine physionomie des lieux avec comme habitants Roger Vergonzanne cultivateur et son épouse Anna. Puis il y avait la propriété de Raymond Faurie déjà vue ci-dessus, celle de Jean Buisson un autre cultivateur qui travaillait avec Maria son épouse, Léontine sa fille, Olga sa petite fille. Il y avait aussi Louis Serre et son épouse Marie, Maria Lapeyre métayer de M. Lagarde qui vivait avec ses deux fils André et Marcel, plus un gendre soit au total vingt habitants pour cinq ménages tous liés à l’agriculture.

piste forestière à Réjaillac

Chemin forestier en direction du vallon du Foncrose

- Derrière la maison et son étang, un chemin forestier pénètre dans les sous-bois et descend vers le vallon du Foncrose pour déboucher en bas de Sourbarie, à quelques centaines de mètres de Vigier que nous visiterons ultérieurement. (point 8 sur la carte)

anciens fossés bois de Réjaillac

Ancien fossé, chemin ou ruisseau dans les bois de Réjaillac

- A part ce chemin, on retrouve les bois qui viennent de prendre place lorsque les terres cultivées sont abandonnées. Ce fossé dans ce bois est certainement témoin d’un passé, d’une histoire, d’une vie. Nul ne sait si c’était un ancien chemin ou une limite de propriété, ou le lit d’un ruisseau se jetant au Foncrose ? (point 9 sur la carte)

balbuzard sur Réjaillac

- Là-haut dans le ciel, un balbuzard plane, certainement à l’affût d’un rongeur ou d’une bestiole malade. Plus tard, il rejoindra son aire planquée je ne sais où, probablement dans les profondeurs boisées du Lac Lagraule.
- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Présentation de ma 11° balade
- La Borie, le Bost

CHAMPCEVINEL – LE CLOS FOURNIER, REJAILLAC - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Bureau, la Séparie

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5 octobre 2016

LA BORIE, LE BOST

VISITE D'UNE ANCIENNE PROPRIETE

entrée et allée de la Borie

A gauche entrée de la Borie, à droite l'allée de la propriété

- La présentation de ma 11° balade étant terminé, me voilà sur un nouveau départ. Ici je suis dans le Champcevinel mystérieux, celui des bois et celui de sa campagne profonde, du moins dans ces années 1996-1997 période pour laquelle j’avais exploré son vaste territoire. J’ai constaté à plusieurs reprises que les grandes propriétés de la région possèdent au seuil de leur entrée deux gros piliers destinés à soutenir un grand portail en fer. Ici ce portail a disparu, certainement victime des intempéries et qui sait, des changements éventuels de propriétaires et de régisseurs. Passé les deux piliers historiques, une allée ombragée me guide jusqu’à cette fameuse ferme qui certainement cache une histoire. (photo avril 1997)

ferme de la Borie

Ferme de la Borie

- L’habitation principale ressemble étrangement à celles que j’ai vues "Aux Vignes" puis à "Barbe" chez les Grazziani Même gabarit, même style, mêmes matériaux, même orientation… Vraiment une étrange similitude existe entre ces trois maisons de maître l’une située au Sud pour veiller sur Périgueux et la grande combe des Dames jadis cultivée, l’autre bâtie en direction du Nord pour veiller sur les hauts plateaux à l’époque déboisés et occupés par la vigne et les troupeaux. Il faut bien se mettre dans la tête, que bien avant la Révolution la paroisse était dépouillée de ses bois ! Donc du haut de la Borie, on pouvait découvrir de vastes terres ensemencées et suivre les laboureurs et les métayers qui travaillaient sur ces pauvres sols.

maison de maître à la Borie

les Vignes et Barbe (corps de ferme)

En haut, ferme de la Borie. Ci-dessus celle des Vignes à gauche et celle de Barbe à droite

la borie et son cèdre

La Borie et son cèdre

- Une borie (bouverie : maison de bœufs) on le sait c’est une grosse ferme, riche, comparée au domaine où le paysan travaillait la terre de ses seules mains et de ses outils rudimentaires.

la borie (commune de Champcevinel)

Gros plan de la ferme de la Borie

- Assurément cette ferme devait autrefois jouer un rôle important. Déjà son nom comme son emplacement sont des signes extérieurs de richesse qui ne trompent pas (photo août 1996). En 1936, le recensement soulignait sa vocation agricole. On y trouvait Gabriel Renaud et son épouse Yvonne, cultivateurs. Henri Beylot maçon, son épouse Ezilda cultivatrice, sa fille et sa belle mère, puis Jean Beylot cultivateur, son épouse Jeanne et leur fille Marie. François Beylot cultivateur, son épouse Angèle et ses cinq enfants, Jean Abriat et son épouse Léontine tous deux cultivateurs, Pierre Lagarde cultivateur, son épouse Hortense et ses deux enfants, André Lagarde cultivateur, son épouse Edith et sa fille et enfin Pierre Lauseille retraité soit un total de vingt huit personnes dans ce lieu-dit, ce qui était déjà conséquent avec huit ménages.

vue depuis la Borie sur Cornille

Vue depuis la Borie en direction des plateaux de la commune de Cornille

- Vers le Nord-Est j’aperçois maintenant les plateaux cultivés de Cornille dont les terres de Rouflat qui appartenaient à un Seigneur. D’ici je domine un vaste territoire et des terres, certainement travaillées et ayant appartenu au domaine de la Borie ou aux fiefs de Bureau ou de l’Herbétie.

semailles à la Borie

Semailles entre la Borie et Réjaillac

- Plein Nord on prépare les terres pour le blé. La mécanisation est là depuis 1960 environ. C’est elle qui a succédé aux bœufs puis aux chevaux…

entre la Borie et Réjaillac

Le blé bien parti à la fin de l'hiver

- Quelque mois après, sur le penchant entre Réjaillac et la Borie, je retrouve d’ailleurs ces mêmes espaces cultivés et avec un résultat prometteur pour le blé. (photo ci-dessus)

le Bost

Entre Fosse Rouge et la Borie, au Nord de Lagrange apparait le Bost blotti en bordure d'un bois

- Vers le Sud-Est je trouve le Bost (lieu dit qui existe déjà du côté de Borie Brut) niché au milieu de la verdure. Autrefois le Bost s’appelait la Font et un filet d’eau d’après les anciennes cartes dévalait pour se perdre dans les terres jusqu’au vallon de Michoux. Le Bost existait de plus sur le cadastre Napoléonien, il faut le souligner…

le clocher vu depuis la Borie

Le clocher vu depuis la Borie

- En descendant de mon belvédère du haut duquel domine encore un cèdre symbole de puissance et de bourgeoisie, je découvre au lointain mon compagnon de route : le clocher A gauche, apparaît Bureau, à droite l’Herbétie.

Réjaillac vu depuis la Borie

Réjaillac au lointain  vu depuis la Borie

- Je jette un ultime regard sur Réjaillac qui s’étire en direction du vallon du Foncrose, mais avant, je tente de dévisager avec mon téléobjectif Sourbarie (198 m de haut), soit légèrement plus bas que mon point de station à la Borie (222 mètres) photo février 1997.

Sourbarie vu depuis la Borie

Sourbarie et le chateau d'eau sur la commune de Château-l'Evêque

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 10° balade
- Présentation de ma
11° balade

CHAMPCEVINEL – LA BORIE, LE BOST - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Clos Fournier, Réjaillac

21 septembre 2016

11° BALADE A CHAMPCEVINEL

A TRAVERS FIEFS ET BORIES

onzième balade

11° Balade

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 10° balade

vue de la Grange

- Me voici de retour à mon poste d’observation en train de scruter l’Ouest de la commune de Champcevinel. Noyé dans les bois, le château d’eau de Chancelade surveille les rives de la Beauronne alors qu’au premier plan apparait une ferme de la Grange, puis celle de Bureau et enfin celle de la Séparie (photo août 1996)

carrefour de la Grange

- Je n’ai que l’embarras du choix pour repartir à la découverte de cette nouvelle étape, la onzième en titre, mais puisque la Borie figure en premier lieu, je me dirige vers cette propriété qui constituera mon point de départ. Elle domine d’ailleurs du haut de ses 222 mètres d’altitude la partie centrale de cette zone que j’ai baptisé l’arrière pays.

11° balade circuit

- Après la Borie, on jettera un coup d’œil sur le Bost. Ensuite ce sera la visite du Clos Fournier, puis Réjaillac, Bureau, la Séparie, l’Herbétie, l’étang des fées, Prunier et Vigier, soit un sacré rallye dans ce petit coin peu habité en 1996, l’année de cette rando.

CHAMPCEVINEL - Présentation de ma 11° balade - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape :
la Borie et le Bost

7 septembre 2016

MICHOUX ET LA VOIE OUBLIÉE (Commune de Champcevinel)

MICHOUX TERME DE MA 10° BALADE

autour de la palombière

Carte de ma balade. La zone du cercle vide est l'emplacement de la palombière

- La carte ci-dessus souligne notre situation. Le cercle rouge constitue notre lieu de départ depuis la palombière que nous venons de visiter. Il est temps de poursuivre mon chemin avec cette voie oublié qui descend sur ce vallon qui lui-même naît à Cornille pour passer par Foncrose. Je descends et je prends du recul pour prendre cette clairière en photo. Nous sommes dans le vallon que je viens d’évoquer. Au fond, le rideau d’arbre est le passage de la voie qui fait limite avec la commune de Cornille.

la route oubliée

Le vallon du Foncrose et au fond de cette clairière, la voie oubliée
Position matérialisée sur la carte par une flèche rouge

- Je me rends vers ce rideau d’arbre matérialisé sur la carte par une flèche rouge. Pas de doute la carte Belleyme s’avérait exacte. Je retrouvais ici en bas du Lac Lagraule l’ancienne route d’Agonac entre ces deux haies de végétation. Le sol était surélevé pour permettre la traversée de cette clairière aux convois par ce chemin, sans doute aussi pour mieux délimiter les deux paroisses. (photo ci-dessous)

traversée du Foncrose par la route oubliée

La traversée du vallon par la voie oubliée

vers le lac lagraule

La voie oubliée est devenue une piste à l'assaut du Lac Lagraule

- En montant sur le lac Lagraule, l’ancienne voie tentait de livrer un ultime combat face à la végétation et à l’oubli (position de  flèche bleue sur la carte)

piste au lac lagraule

La piste passe derrière les sapins au Lac Lagraule

- Au Lac Lagraule et derrière cette sapinette, le chemin d’antan passait en contre bas dans une espèce de tranchée en direction d’Agonat, via le Lyonnet, comme au bon vieux temps des Seigneurs... La voie longeait ensuite le Pinier, le grand vignoble d’antan de Puy Pouzy, pour rejoindre ensuite l’église d’Agonac (fortifiée et si martyrisée au cours de la guerre de Cent Ans).

vers Michoux

Chemin entre la palombière et Michoux matérialisé par une flèche verte sur la carte

- Je revenais à la palombière pour prendre une piste en direction de Michoux. Belle à l’automne, je la retrouvais triste et dépouilléée en février.

Michoux

- J’avais repéré depuis Fosse Rouge Michoux et sa prairie juchée sur ses 175 mètres de hauteur. Maintenant, j’y étais et j’avoue que le lierre comme les vieux murs témoignaient bien que cette ferme avait été un temps abandonnée.

Michoux (lieu-dit)

Michoux lieu-dit au milieu des bois

- Michoux est un diminutif de Michel, qui pourrait être le père de Michounet ou de Missounet déjà visité près de la voie romaine. En 1936, Michoux était une métairie appartenant à M. Lagarde et occupée par Albert Fluchère, son épouse Madeleine et ses quatre enfants soit six habitants. (photo novembre 1996)

vallon de Michoux

- Je regagne le fond du vallon en laissant Michoux derrière moi et en direction des Chabannes, sous un beau soleil d’automne. (photo ci-dessus)

entre Michoux et Chabannes

Prairie entre Michoux et Chabannes

- Ici tout est calme. De temps en temps un pivert martèle avec son bec un vieux tronc pour extraire quelques larves. Je remonte le versant en direction des Chabanes. Au loin, l’angélus trouble le silence de ette campagne. J’erre encore quelques instants dans cet arrière pays si reposant. Ma randonnée se termine ici et déjà, voilà que la onzième du nom se profile dans mon esprit.
A revoir :
- Descriptif de l’Arrière pays Champcevinellois
- Parcours de ma 10° balade

- Visite de Fosse Rouge

- La table du Pouyaud

- Visite de Sept Fonts, les cailloux et le Sébrat
- Visite Prieuré de Sept Fonts et les Chabannes
- Une halte chez les paloumayres et poursuite sur la voie oubliée

CHAMPCEVINEL – MICHOUX ET LA VOIE OUBLIEÉE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Présentation de ma 11° balade

24 août 2016

LA PALOMBIERE DES CHABANNES (Cne de Champcevinel)

SUR LE TRAJET DE LA VOIE OUBLIÉE
LA PALOMBIÈRE DES CHABANNES

palombières 9

Site des palombières dans une clairière de Chabannes

 - Ce que j’ai appelé la voie oubliée pénètre dans des bois. La vieille route d’Agonac longe la limite avec la commune de Cornille. Soudain le chemin arrive dans une clairière. Ici nous sommes dans le domaine des chasseurs. L’automne est là, la migration des oiseaux bleus va débute (photo novembre 96). Dans le bois les glands tombent lourdement. Une nourriture de choix pour les palombes. Ici les paloumayres ont choisi un chêne avec vue dégagée sur les terrasses feuillues.

palombière

Palombière en haut d'un chêne

palombière 1

- Une fois l’abri conclu, le jour peut se lever. Nos chasseurs assis sur un sac de jute, le fusil chargé, guettent et scrutent les arbres au-dessus de l’horizon en direction du Lac Lagraule. De temps en temps ils gonflent leur goitre, creusent leurs joues et leur bouche, lâchent un ʺcoucoucoucouʺ inspiré. Aucune honte à avoir, il n’y a pas deux palombes qui chantent pareil... En bas, les couloirs recouverts de fougères sont prêts, pour mieux se camoufler pour pièger l’oiseau (photo octobre 96).

palombière 2

- Tchouc, tchouc ! Le récital domestique des glands continue. Puis tout se fige. ʺFiififififi ! ʺ Un cent de palombes fait siffler le brouillard. Les recoulayres redoublent, les appeaux s’agitent et se mêlent au vol. Le cœur des chasseurs s’accélère et dans un plongeon désordonné, les belles se posent.

palombière 3

- Déjà quelques unes se délectent de petits glands, d’autres s’espianguent les plumes, d’autres encore cèdent à la paresse. Dans la cabane, on retient son souffle. Des grappes de grosses palombes, des guirlandes bleues s’étirent parmi les chênes de ce site vraiment aménagé à la perfection, ici entre les Chabannes et le Lac Lagraule. (voir emplacement sur la carte en bas de publication)

palombière 4

- Les chasseurs vivent ainsi ce stress total. Ils savourent ce bonheur qui sème la panique lors de chaque automne. L’ombre de la palombière plane, le virus, la fièvre couleur d’azur de tous les paloumayres amoureux fous du ramier en transit est là. A Chabannes on le sait ! Dans ce coin, à cheval entre Champcevinel et Cornille, près de la voie oubliée, les acharnés tapis dans le vallon et coincés entre les nuages et cette terre aux épais parfums attendent des journées entières l’arrivée des oiseaux.

palombières 10

- On caresse le dos des appeaux, avec des gestes tendres et amoureux. C’est eux qu’on envoie se mêler aux vols. Quand les palombes arrivent, elles voient leurs ʺconfrèresʺ apprivoisés, elles se mettent à planer, elles ferment les ailes, elles tournent... et se posent...

palombière 5

- Chaque année de septembre à novembre, de la Saint-Michel à la Saint-Grat, pour le grand ʺpatracʺ en passant par la Saint-Luc, jour du ʺgrand trucʺ, les chasseurs vivent cette période avec une grande frénésie. Certaines palombes passent, pressées, filant comme des hirondelles. A la veille de la Saint-Luc, les paloumayres du coteau de Chabannes, peuvent parfois voir les vols passer, sans se poser, à leur grand désespoir...
- J’avais beaucoup de respect pour ces amoureux de la chasse et de la nature. Le temps des palombes, c’est une fièvre qui monte, c’est une histoire, une tradition... pour toujours. Je regardais une dernière fois la cime des arbres. Au sol, un squelette d’oiseau gisait, victime de la loi de la nature. (photo ci-dessous)

palombière 7

carte palombière

- Après cet entracte, il fallait reprendre la route, où plutôt cette voie oubliée qui passait ici, mais qui poursuivait son cheminement dans ces bois, en plongeant sur le vallon du Foncrose, pour grimper au Lac Lagraule avant de pénétrer au Lyonnet (commune d’Agonac).

A revoir :
- Descriptif de l’Arrière pays Champcevinellois
- Parcours de ma 10° balade

- Visite de Fosse Rouge

- La table du Pouyaud

- Visite de Sept Fonts, les cailloux et le Sébrat
- Visite Prieuré de Sept Fonts et les Chabannes

CHAMPCEVINEL – PALOUMAYRES DES CHABANNES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Poursuite sur la voie oubliée et visite de Michoux

 

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1 août 2016

PRIEURÉ DE SEPT FONTS, LES CHABANNES (Cne de Champcevinel)

DEBUT DE RANDO SUR LA VOIE OUBLIÈE

croix de 7 fonts

Ancien calvaire à Sept Fonts (carrefour route des Chabannes)

- Au carrefour des Chabannes et de la route de Paris subsistait un calvaire en 1996. La prairie derrière, c’est la commune de Cornille. Et comme on le voit sur la carte, ce carrefour est le point de jonction de trois communes (Trélissac, Champcevinel et Cornille).

ferme Van Cappel

Ferme Van Cappel (commune de Cornille) sur la route des Chabannes

- Le Prieuré de Sept Fonts d’après la carte Belleyme se serait situé sur la commune de Cornille, pas très loin de l’actuelle ferme Van Cappel. Si on en croit la carte Belleyme, il se serait même trouvé près du carrefour de la route qui mène au bourg de Cornille. Ce prieuré a une histoire. On y fêtait la Saint-Eutrope.

7 Fonts (cartes)

Ancienne carte avec en bleu, tracé de la voie sur Agonac (cliquez pour agrandir)
A droite carte actuelle (voir emplacement du Prieuré) et carrefour (cercle)
En rouge, points présumés des fontaines de 7 Fonts

mare des Chabannes

La mare sur la route des Chabannes en 1996, presque bouchée aujourd'hui

- En descendant sur Chabannes, la route sert de limite entre les communes de Champcevinel et de Cornille. On y rencontre une série d’étangs dont celui-ci aujourd’hui en partie comblé par la végétation. Il est possible que les étangs du Priaulat, celui ci-dessus tout comme les vallons de part et d’autre de le cette route des Chabannes constituaient les points présumés des sept fontaines (7 Fonts).

vu du Priaulat

Les Chabannes, vue du Priaulat (commune de Cornille)

- Depuis le Priaulat (commune de Cornille), on aperçoit le hameau de Chabannes. Il est possible que des sources souterraines existent sous cette terre labourée… En 1750, ce hameau est répertorié sur la carte Belleyme sous le nom de ʺLa Chabanneʺ.

route des Chabannes

Route venant de 7 Fonts et conduisant aux Chabannes

- La route des Chabannes épouse le tracé de ce que j’ai appelé la voie oubliée. Une route reliant Périgueux à Agonat (en vieux français). Selon la toponymie, Chabannes est un petit hameau composé d’humbles habitations, voire de cabanes.

Les Chabannes

Les Chabannes aujourd'hui construit se termine par une belle chêneraie

- En 1936, on relevait huit habitants, tous regroupés dans une maison, celle de Louis Lafaye, métayer chez Lagarde. Il vivait aux Chabannes avec Marie son épouse, sa fille, ses trois fils, son beau père et sa belle mère.

- Retour sur cette route qui constituait jadis une voie principale de communication. Vers 1750, et en venant d’Agonat, on rentrait dans Périgueux par la rue Limogeanne. Il y a eu ensuite le cours de l’histoire qui a modifié notre réseau. Napoléon d’une part, le chemin de fer ensuite ont contribué à enterrer, puis à oublier cet axe pourtant si fréquenté pendant la monarchie (photo octobre 1996)

Chêneraie des Chabannes

Chêneraie des Chabannes. Ici la route se termine, mais un chemin prend le relais dans le bois

-  L’actuelle route s’arrête net sur une belle futaie de chênes propice à la cueillette  des cèpes.

la voie oubliée

Passage de la voie oubliée dans les bois de Chabannes

- Le chemin des diligences disparait sous les taillis mais reste visible. Il sépare notre commune de celle de Cornille. J’ai décidé de le poursuivre jusqu’au lac Lagraule, pour voir ce qu’il en reste… Mais plus loin une zone de chasse à la palombe, m’incitera à visiter cet endroit que nous verrons une prochaine fois…

A revoir :
- Descriptif de l’Arrière pays Champcevinellois
- Parcours de ma 10° balade

- Visite de Fosse Rouge

- La table du Pouyaud

- Visite de Sept Fonts, les cailloux et le Sébrat

CHAMPCEVINEL - LES CHABANNES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Les paloumayres de Chabannes

8 juillet 2016

SEPT FONTS, LES CAILLOUX, SEBRAT (Cne de Champcevinel)

RANDO AUTOUR DE FOSSE ROUGE

Château d'ean à Fosse Rouge

- Fosse Rouge n’est pas un ancien lieu-dit puisqu’il ne figure pas sur le cadastre Napoléonien. Je me trouve toujours sur le pylône télécom, en mesure de cadrer ce vaste décor avec de gauche à droite le plateau de Borie Brut, Sourbarie, Michoux, (photo ci-dessus) alors qu’au premier plan l’unique château d’eau de Fosse Rouge vient ressusciter les sempiternels problèmes de l’eau que la commune a connu au temps jadis.

le Caillou

Locaux de Radio Périgueux 103

- Je descends de Fosse Rouge pour me rendre aux Cailloux, encore un lieu dit qui ne figure pas au cadastre de 1846. Cette petite maison abritait en 1996 les studios de radio Périgueux 103 qui émettait sur 102,3 Mhz.

Périgueux 103

Les studios de la radio et son antenne en arrière plan

- De part et d’autre de l’entrée, le buis exhale son odeur pénétrante qui se mêle à celle plus légère de la nature environnante. Le buis me rappelle la senteur des églises lors des fêtes de Pâques. D’après le recensement de 1936, le Caillou était habité par Emile Boissavy et son épouse Marie, tous deux jardiniers, soit deux habitants.

001

Anciennes maisons de Sept Fonts avec un maréchal ferrant et
un débit de boisson comme commerce en 1936 et après guerre.

 - Je gagne la route des Piles et me voici à Sept Fonts. D’après la toponymie, c’est un lieu où l’on trouve sept fontaines ou sept sources. En fait il s’agirait de plusieurs résurgences de la même fontaine située près de l’ancien Prieuré aujourd’hui disparu et dont on reparlera. Il faut souligner que Sept Fonts empiète sur les communes de Champcevinel, Cornille et Trélissac.

cadastre Napoléonien

En rouge sur la carte, limites des communes (Champcevinel, Cornille, Trélissac)

- Mais le plus étonnant reste la cartographie de cette contrée qui a évolué au fil des siècles. Le cadastre Napoléonien qui a été achevé en 1846 nous donne des noms de lieux situés à d’autres endroits (voir ci-dessus). La carte de l’IGN selon les années nous livre aussi des noms de lieux qui ont été déplacés comme Fosse Rouge aujourd’hui plus au Nord que la maison des Maligne qui constituait jadis l’unique habitation.
NOTA : voir sur ce lien ma balade au Pouyaud et sur sa périphérie.

carte avant et après l'an 2000

A gauche carte IGN avant l'an 2000, à droite celle de nos jours (2013 en principe)
Le Vignaud est  devenu le Pouyaud.
La pastille rouge est l'emplaement du Pouyaud (cadastre Napoléonien).
La pastille jaune indique les Cailloux, le cercle bleu la zone de Sept Fonts.

signaux à 7 Fonts

- La signalisation m’amène aussi sur Fosse Rouge, Sept Fonts, Sebrat et La Grange. Du haut du pylône télécom pris en 1996, on peut voir les premières villas (photo ci-dessous) qui occupent cette contrée. Selon certains on se trouve à Fosse Rouge, pour d’autres à Sept Fonts... Il n'y a aucune unanimité entre carte, cadastre et signalétique.

Sept fonts

Villas de Fosse Rouge ou de Sept Fonts en 1996 ?

vallon de 7 Fonts

- En automne et comme partout les arbres prennent de la couleur. Ce vallon descend droit jusqu’à la grande dépression occupé par le Foncrose.

001

- Mais pour l’heure je suis dans le vieux Sept Fonts. Ces maisons restaurées sont celles où se situaient autrefois une forge et un café. A Sept fonts on y trouvait en 1936 six habitants. Il s’agissait des Marois avec Vincent maréchal ferrant, Jeanne son épouse débitante de boissons, ses enfants René (également maréchal ferrant), André, Yvonne et Roger.

1974

- Plus tard la forge s'est déplacée vers le Nord (carrefour route des Chabannes et des Piles) avec Michel Besse, fils du maréchal de Champcevinel. A la saison, les vendanges nous liaient au passé de la commune avec un bon repas, conçu de mains de maître par l'épouse du forgeron, qui avait été la cuisinière de Joséphine Baker aux Milandes, lors de ses années de gloire.

1974

Repas de vendanges familial chez Michel Besse, le forgeron de Sept Fonts (1974)

- J’arrive au Vieux Sébrat, un lieu rattaché à un éleveur de chèvres ou encore diminutif du mot sept bras, à rapprocher des sources de Sept Fonts toutes proches (selon la toponymie)…. Au Sébrat vivaient jadis pas mal de monde. On y comptait André Beaudry métayer, Léonie son épouse, ses cinq enfants et Maria Martial sa belle mère. S’y ajoutait le ménage de Céline Chaillat, sa fille Françoise, son petit fils Marcel Desage et son épouse Yvonne soit un total de douze habitants.

 

Sébrat

Maisons du vieux Sébrat

- Je quitte le Sébrat qui constitue un cul de sac, qui descend sur le vallon du Foncrose. Je me dirige vers le carrefour des Chabannes, près de chez l'ancienne maison du forgeron Besse, là où un Prieuré a existé et là où débute la voie oubliée (ancienne route de Périgueux à Agonac).

A revoir :
- Descriptif de l’Arrière pays Champcevinellois
- Parcours de ma 10° balade

- Visite de Fosse Rouge

- La table du Pouyaud

CHAMPCEVINEL - SEPT FONTS, LE CAILLOU, SEBRAT - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape :
Le Prieuré de Sept Fonts et les Chabannes

24 juin 2016

FOSSE ROUGE (commune de Champcevinel)

LE POINT LE PLUS HAUT DE LA COMMUNE

- Fosse Rouge constitue on le sait le point culminant de la commune avec ses 239 mètres. Dans sa toponymie on relève que Fosse Rouge serait une dépression de terrain composée de terre rougeâtre.

Fosse Rouge

Petite route menant à Fosse Rouge

Grange chez Maligne

- Il subsiste ici de vieux bâtiments agricoles. Sur celui-ci, on retrouve la colonne ayant soutenu l’auvent de l’ancienne église de Champcevinel (celle du 16° siècle) à lire sur ce lien. A côté du hangar, une maison construite avec des pierres imposantes et d’une exceptionnelle qualité (photo octobre 1996). Cette ferme constituait autrefois l'unique propriété rurale de Fosse Rouge, appartenant à la famille Maligne.

ancienne ferme de chez Maligne

-  Lors du recensement de 1936, Fosse Rouge ne comptait que trois habitants. Il y avait Guillaume Maligne, Augustine son épouse et leur fils Roger qui a été on le sait le dévoué secrétaire de mairie au cours de la deuxième partie du siècle dernier.

ruches à Fosse Rouge

Ruches de Roger Maligne photographiées en 1996 à Fosse Rouge

- De Fosse Rouge, les abeilles peuvent partir en direction d’un vaste territoire pour butiner les milliers de fleurs que la nature offre à toute saison. Les 40 000 ouvrières d’une ruche ne perdent pas une minute de leur courte vie. D’abord nettoyeuses de ruche, puis nourrices de larves, elles vont successivement fabriquer les alvéoles de cire et garder la ruche avant de pouvoir au 22° jour, butiner les fleurs jusqu’à ce que mort s’en suive…

pylône Télécom

- Le pylone télécom de Fosse Rouge constitue un excellent point de repaire autour de la commune. J’y suis monté à plusieurs reprises, mais à mon très grand regret, jamais jusqu’à son sommet (photo juin 1996).

pylône de Fosse Rouge

- Les photos prises d’ici l’ont été à partir de la première plate forme. Jamais au-delà ne voulant pas me créer de problèmes avec les services de l’Etat, même si à cette époque (août 1996), j'aurais pu tenter de le faire…

point géodésique

Point géodésique de Fosse Rouge, attenant à la base bétonnée du pylône Télécom

- Fosse Rouge on l’a dit constitue le point haut de la commune. On y trouvait le pylône télécom, une radio locale, les ruches du père Maligne, un château d’eau, une colonne de l’ancienne église, mais tout cela c’était en 1996… On y a trouvé de même des pierres du paléolithique, on y trouve enfin la borne qui signale un point géodésique tout comme on l’avait remarquée à Maison Neuve près de la voie romaine. De couleur rouge, elle est enterrée près d’un point d’encrage qui soutient le pylône télécom. On peut la découvrir à l’intérieur de l’enceinte grillagée que j’avais escaladée à plusieurs reprises.

croix de Fosse rouge

- Entre Fosse Rouge et Sept Fonts je rencontre ce calvaire qui cache à n’en pas douter une histoire… peut-être connue de nos anciens…

le vallon du Foncrose vu depuis Fosse Rouge

- Du pylône télécom, je découvre le Nord-Est de la commune avec au lointain les terres cultivées de la commune de Cornille, là où le vallon du Foncrose prend naissance pour encercler tout l’Ouest du territoire (photo août 1996).

Sourbarie depuis Fosse Rouge

- En direction de l’Ouest, Sourbarie se dévoile, puis le château d’eau entre "les Forêts et la Fouillarge", mais là déjà je suis sur la commune de Château l’Evêque, alors qu’au premier plan on distingue des villas du Clos Fournier et du Haut Réjaillac.

serrureri du Lac Lagraule depuis fosse rouge

- Derrière la première ligne de crête, on devine la dépression au fond de laquelle s’étire la Beauronne entre Preyssac et Agonac, puis au premier plan le Lac Lagraule et sa serrurerie.

Michoux depuis Fosse Rouge

- Le soleil joue avec les nuages. Michoux parait bien isolé à côté de sa prairie. Il est temps de partir vers les Cailloux, lieu de départ de ma future rando…

vue aérienne 10° balade (1960)

Vue aérienne en 1960 de Sept Fonts et de sa périphérie.
Point 1 : La Grange, point 2 : Fosse Rouge, point 3 : les Cailloux,
Point 4 : Le Sébrat, point 5 : Château de Sept Fonts (Cne de Trélissac),
Point 6 : Sept Fonts (Cne de Champcevinel), point 7 : les Chabannes

A revoir :
- Descriptif de l’Arrière pays Champcevinellois
- Parcours de ma 10° balade

CHAMPCEVINEL - FOSSE ROUGE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Les Cailloux, Sept Fonts

21 juin 2016

10° BALADE A CHAMPCEVINEL

SUR LES TRACES DE LA VOIE OUBLIÉE

10° balade

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 9° balade

vue de Fosse Rouge

Vue de mon parcours depuis le poste télécom de Fosse Rouge

- Me voici revenu à l’Est de la commune pour un long périple qui débute par ma 10° balade. Pour cela, je partirais de Fosse Rouge, pour me diriger vers les Cailloux, Sept Fonts, le Sébrat, le Priaulat (commune de Cornille), Chabannes et retour par Michoux.

carte Belleyme

Sur cette carte de 1760, on remarque en bleu les limites Est de la commune.
Les Zones cerclées sont les lieux-dits en vieux français.

Les points rouges constituent le tracé de la voie oubliée (Périgueux-Agonac),
route qui prenait naissance à Sept Fonts, près de la maison Besse qui constituait
l'emplacement de la dernière forge du village du 20° siècle. 
Remarquez le rectangle tracé en gras et de couleur rouge qui marque le prieuré de Sept Fonts

- Dans ce secteur j’aurais à cœur de partir à la recherche de la voie oubliée, celle qui reliait Périgueux à Agonac en passant par Sept Fonts, les Chabannes et périphérie du lac Lagraule, pour déboucher au Lyonnet et rejoindre l'église de ce village. Nous visiterons aussi un poste de chasse à la palombière et de nombreux autres vestiges de ce temps passé.

CHAMPCEVINEL - MA 10° BALADE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Fosse Rouge

12 juin 2016

PARCOURIR CHAMPCEVINEL (quatrième partie)

L’ARRIERE PAYS (Commune de Champcevinel)

titres

Les lieux-dits de l'arrière pays (Commune de Champcevinel)

zone de l'arrière pays

L’arrière pays c’est toute la zone à l’intérieur de ce polygone rouge.

- "Lorsque je suis en bas de la côte Durand, l’arrière pays Champcevinellois c’est l’angle formé d’une part par la route d’Agonac et d’autre part par la transversale qui rejoint la route de Paris après avoir coupé le bourg et le village de la Grange. (voir carte détaillée ci-dessus). L’arrière pays c’est une succession de coteaux symétriques à ceux des faubourgs parcourus lors de la deuxième partie de ce reportage. Leur point commun, c’est de dévaler tous en direction du Foncrose dont le vallon prend naissance à Cornille près du lieu-dit "Rouflat" et qui encercle le secteur Ouest de la commune de Champcevinel.
- Curieusement on ne rencontrera pas de châteaux sur ces terres marquées pourtant par les Seigneurs qui possédaient deux fiefs dont celui de Bureau et de l’Herbétie. Forestier, rural et pastoral, l’arrière pays constitue un vaste territoire de chasse et un lieu de découverte idéal de la nature et de cette forêt, véritable station d’épuration qui joue un rôle capital dans l’assainissement de l’air. Ici la forêt est parfois épaisse. Des hommes ont commencé à faire des trouées et dès qu’un coin est défriché, une maison ou une ferme s’installe, formant le noyau autour duquel vient s’agglomérer un hameau comme celui des Moussouzes, de l’Herbétie, de Réjaillac ou de Chabannes pour ne citer que les principaux. Au-delà du vallon du Foncrose, le terrain monte en direction du Nord. Emergeant d’un océan de bois, Sourbarie se campe alors sur un plateau parsemé de villas, de fermes abandonnées, de près et de bosquets. A l’opposé, le lac Lagraule se cache sous les bois de chênes, de pins et de châtaigniers. Un monde grouillant de vie s’abrite dans les profondeurs des fourrés où les fleurs, les mousses, les lichens et les fougères font la joie des promeneurs, sans parler des champignons qui poussent ici comme ailleurs, lorsque le temps tiède succède à de larges averses ou lorsque la chaleur d’automne chasse les brouillards matinaux.
- L’arrière pays champcevinellois, véritable poumon communal constitue en définitive un patrimoine naturel où les hommes et les animaux vivent mystérieusement. Placée à l’écart des éléments perturbants, cette zone sauvage aux nombreux vallons, aux versants boisés, aux combes recouvertes de prairies permet aux chasseurs et aux promeneurs de trouver un havre de paix et cela chose étonnante, juste à quelques encablures de la bruyante agglomération périgourdine…"

arrière pays vu de fosse rouge

Lorsque je découvre cet océan de bois depuis mon observatoire de Fosse Rouge, je reste émerveillé et surpris par le fait de trouver une telle étendue si proche de Périgueux. L’arrière pays, tel que je l’ai baptisé c’est à la fois l’inconnu et un mystère à parcourir enfin, avec ses vallons, ses clairières et ses hameaux perdus dans cette verdoyante nature (photo octobre 1996)

piste près du lac Lagraule

La vie cachée de l’arrière pays avec cette piste forestière près du Lac Lagraule avec ses taillis où alternent pins, châtaigniers, chênes et fougères (photo octobre 1996).

CHAMPCEVINEL – L’ARRIERE PAYS, PRESENTATION - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Présentation de ma 10° balade

7 juin 2016

LES FINS FONDS DE LA ROUSSIE (commune de Champcevinel)

A L’EXTREMITE DE LA ROUSSIE (autour du domaine - suite)

- Revoir ma 9° balade (son parcours)
- Touvent, point de départ de ma 9° randonnée
- La Roussie (son château et son domaine)
- L’Allée, la Bonnélie
- Panoramas autour de l’Allée

vu depuis le près de la Monzie

- De Château-l’Evêque et au-delà du lieu-dit "les Forêts", je découvre "la Monzie", propriété abandonnée qui me donne l’occasion d’embrasser le Nord de la Commune de Champcevinel. L’extrême Champcevinel finit et passe dans le vallon, devant moi, au pied de ce mamelon. On a laissé d’ailleurs sur cet arrondi déboisé une pinède qui camoufle une palombière aménagée. A gauche, les lisières sont celles de la Bonnélie, alors qu’à droite le vallon qui fuit en contre bas est celui de la Roussie (photo mars 1997). Sur la carte ci-dessous je me situe au point n° 1.

thalweg de la Roussie

- Au téléobjectif, je parviens à obtenir une belle perspective du vallon de la Roussie, avec au lointain les prairies qui longent Touvent. A l’extrême gauche, le clocher minuscule reste présent et veille sur son territoire… celui des collines et de ses trois châteaux dont je termine ce jour la visite (photo mars 1997).

carte des fins fonds de la Roussie

Le Territoire découvert (en jaune limite commune Champcevinel et Château-l'Evêque)
En rouge les zones traversées et les points de stations numérotés

jeunes châtaigniers à la Roussie

Plantation de jeunes chataigniers à la Roussie en mai 1998

- J’avais un faible pour les hauteurs de la Roussie (altitude 180 m), car dans le domaine et tout près de la Bonnélie on possédait un remarquable point de vue.

travaux à la Roussie

- Le domaine du château prenait de l’extension en ce jour du mois de mai 1998, avec une jeune plantation de châtaigniers qui devenait le prolongement de la noyeraie (photo mai 1998, point 3 sur la carte).

près du lac Lacroix

- Je partais donc ce jour là à la découverte de cette arrière zone de la Roussie, par ce petit chemin de terre quelque part proche du lac Lacroix. (point 4 sur la carte)

vers le lac Lacroix

- Ce petit chemin (point 5 sur la carte) se faufilait à travers une belle végétation et mon idée ou mon objectif était de ratisser le fond du vallon de la Roussie, autrement dit ce qui servait plus ou moins de limite entre Champcevinel et Château-l’Evêque.

palombière à la Roussie

- Sur la hauteur, je remarquais les restes de l’ancienne palombière qui autrefois était bien camouflée. Aujourd’hui, elle était isolée, plantée comme une sentinelle en train de faire le guet et en avant poste de la commune. (point 2 sur la carte)

fond du vallon de la Roussie

- Plus loin, le chemin m’amenait au fond du vallon (point 6 sur la carte). La bruyère, les ajoncs et les fougères offraient une zone refuge pour les sangliers. D’ailleurs, je retrouvais dans cette zone presque impénétrable, un fut avec du maïs (situé point 7 sur la carte), certainement l’œuvre de quelques braconniers du coin (photo mai 1998).

dans les bois de la Roussie

chemin au fond du vallon de la Roussie

- Devant moi, le chemin du vallon (point 8 sur la carte) obliquait vers Touvent, mais il faut dire que je me situais dans un endroit sauvage, certainement la plus éloignée du bourg et dont peu de gens fréquentaient ces taillis abandonnés à la végétation.

versants boisés de la Roussie

- Autrefois, toute cette zone était recouverte de bois entretenus… Cela me laissait songeur Puis un sentiment de révolte prenait le dessus devant une telle anarchie où la nature était laissée abandonnée par des forestiers négligeant et sans scrupules.

cadavre à la Roussie

- Dans cette zone reculée et oubliée, la loi de la nature avait fait son œuvre. Sur les bords de la route qui conduit du Godet à Rimolas, un jeune renard avait trouvé la mort, victime d’une roue de voiture, lors d’une de ses sorties nocturnes.

la Borne vue de Touvent

- Je parvenais à rejoindre Touvent en suivant le fond de ce vallon, jusqu'au point 9 de la carte. Au loin les hauteurs de la Borne m’envoyaient un clin d’œil. Il était temps de quitter cette région avec cette 9° balade qui prenait fin ici près du château de la Roussie.

CHAMPCEVINEL - LES FINS FONDS DE LA ROUSSIE- © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : L’arrière pays (présentation)

31 mai 2016

PANORAMAS AUTOUR DE L’ALLÉE (commune de Champcevinel)

A L’EXTREMITE DE LA ROUSSIE (autour du domaine)

- Revoir ma 9° balade (son parcours)
- Touvent, point de départ de ma 9° randonnée
- La Roussie (son château et son domaine)
- L’Allée, la Bonnélie

le bourg vu depuis l'Allée

- Depuis les lisères de la Bonnélie, je poursuis ma route. Au-delà de ses lisières qui autrefois recouvraient le plateau de la Roussie, j’aperçois à nouveau le clocher du village (photo février 1997).

le vallon du Foncrose vu de l'Allée

- A droite, j’aperçois le cèdre et le sapin de Borie-Brut, seuls au-dessus de la masse des bois. Au téléobjectif, le paysage ressemble curieusement au relief des Vosges avec des formes arrondies couvertes de bois, au fond desquelles les vallées se rejoignent. (photo octobre 1996) Il y a deux siècles, tous ces versants étaient recouverts d’innombrables rangs de vignes travaillées à la main et avec des outils rudimentaires de ses métayers. Aujourd’hui, il ne reste plus aucune trace de tout cela. Les bois ont pris le relais des vignes, seuls les châteaux des propriétaires sont restés…

les communs de la Roussie

- Sur le mamelon de la Roussie, je distingue les communs du château (photo février 1997). La Roussie et sa noyeraie termine son hibernation. Seuls les corbeaux troublent le silence de ce coin isolé et lointain de Champcevinel (photo février 1997).

vu du bas de la Roussie

Mon point de station sur la carte et domaine de la Roussie vu d'en bas

- Du fond du domaine de la Roussie, une zone inculte succède à la noyeraie. Sur le haut de ce versant se trouve l’Allée, ancien lieu-dit de la commune. Derrière la ligne de crête, on se retrouve à La Bonnélie (mars 1997).

le bourg vu depuis les Forêts

Le bourg vu depuis mon point de station aux "Forêts" (Commune de Château-L'Evêque)

- Je rejoins la route qui part des Gravettes à Rimolas. Près du lieu-dit "les Forêts", je stoppe face au village alors que je me trouve sur le territoire de Château-l’Evêque (photo octobre 1996).

Des forêts à La Grange

Des Forêts (mon point de station) à La Grange et Fosse Rouge

- A l’Est, "Fosse Rouge" se dresse avec son pylone télécom. A mes pieds se dessine le vallon qui contourne la Roussie pour rejoindre Touvent.

Fosse Rouge depuis les forêts

- Avec le téléobjectif, je me rapproche de Fosse Rouge pour distinguer le cèdre de la Borie et le pylone télécom en arrière plan, alors que devant les noyers de la Roussie ont pris leurs couleurs d’octobre (photo octobre 1996).

La Grange, Beausoleil et la Meynie

La maison "Rabot" à La Grange, Beausoleil et et la Meynie (commune de Trélissac)

- Vers le Sud-Est, je parviens à identifier "La Grange" et sa maison d’où j’assistais à de magnifiques levers de soleil. Au lointain, les peupliers en forme de pinceau, c’est la Meynie, lieu de pèlerinage de mes observations sur le bourg, sur Puyroger et sur Majoulet (photo octobre 1996).

le clocher vu depuis les Forêts

- Je quitte "les Forêts" en restituant le décor tel que je l’aperçois de cette route qui mène vers Rimolas. Je range le téléobjectif qui me permet de réaliser de belles vues mais qui détruit la notion réelle des distances. Oui, Champcevinel est loin, mais il domine encore et toujours… (photo mars 1997)

CHAMPCEVINEL - Panoramas autour de l’Allée - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Les fins fonds de la Roussie

17 mai 2016

L’ALLÉE, LA BONNÉLIE (commune de Champcevinel)

L’ALLÉE, LA BONNÉLIE (autour de la Roussie)

- Revoir ma 9° balade (son parcours)
- Touvent, point de départ de ma 9° rando
- La Roussie (son château et son domaine)

l'Allée

C'est cette allée de chênes en plein domaine de la Roussie, qui a donné le nom de ce lieu-dit

- La carte de la commune éditée en 1880 tout comme le cadastre Napoléonien nous indique le lieu-dit "l’Allée" en plein domaine de la Roussie. Au Nord du château, j’ai retrouvé ce passé avec cette allée de chênes qui est sans doute à l’origine de ce lieu-dit (photo octobre 1996).

l'Allée en ruines

Derniers vestiges de l'Allée

- A l’extrémité de ce chemin ombragé, on débouche sur un pâté de maisons en ruines, aujourd’hui dévorées par des ronces et du lierre. L’Allée était sans doute une métairie de la Roussie, tout comme Maison neuve vue lors du précédent reportage.

domaine de la Roussie

Extrémité Nord-Ouest du domaine de la Roussie, près de la limite entre la commune et Château-l'Evêque

- En descendant le versant près de l’Allée, je parviens au bas de la noyeraie. Derrière ce bouquet de pins passe la limite entre la commune et celle de Château-l’Evêque. C’est une ancienne zone boisée en friches, où les forestiers ont laissé les branches à la lande, à la végétation, ce qui rend sa pénétration impossible pour les randonneurs (photo mars 1997).

la Bonnélie

- Au Nord de la Roussie on pénètre à la Bonnélie. La toponymie nous dit que cet endroit devait s’appeler "la Bonnetie", autrement dit domaine des Bonnet, propriétaire de l’époque. Ce nom a été façonné par l’évolution phonétique pour devenir la Bonnélie (photo octobre 1996).

la Bonnélie (lieu-dit)

- La Bonnélie semble restauré en partie. On retrouve ci-dessus les édifices d’antan avec des petites bâtisses couvertes de tuiles rouges.

La Bonnélie aujourd'hui

- Mais au milieu de l’ancienne ferme, un immeuble moderne vient détruire le cachet rural de ce site (photo octobre 1996).

Dépendances à la Bonnélie

noix & chataignes

- On a conservé ici de curieuses dépendances, alors que plus loin on a fait sortir un espèce d’immeuble urbain. En 1936, la famille Labrousse occupait ces lieux. C’était des cultivateurs avec Albert, son épouse Thérèse, Solange et Clément leurs premiers enfants plus Jean-François, un fils d’Albert soit cinq personnes.
Petites histoires : Lili la fille du maréchal de Champcevinel venait souvent en ces lieux passer de bons moments avec les enfants du cultivateur de la Bonnélie. Sa famille s’agrandira avec les naissances de Paulette, Michelle, Yvette et Jacques. Et quand l’heure de rentrer au bourg sonnait, Clément le farceur avait accroché le vélo de la Lili en haut d’un pommier. Alors la petite Lili devait se résoudre à rentrer à pied jusqu’au bourg. D’ailleurs c’est ce Clément qui a surnommé la Lili du surnom de "Ligueux"… Il faut aussi penser à tous les enfants de ces lieux qui sous le soleil, la pluie ou la neige, partaient à pied rejoindre l’école du bourg pour subir le sévère instituteur Etienne Fauconnet. Dans les années 50, les enfants qui n’étaient pas en âge de travailler gardaient les troupeaux de vaches et de moutons. Mais ceux qui n’en avaient pas, passaient leur temps à traîner dans la campagne. Désœuvrés, les gosses qui n’étaient point gâté passaient rendre visite aux anciens de la commune. Ils repartaient contents de ramasser un morceau de sucre dans une ferme, rarement un morceau de chocolat, plus souvent un coup de vin rouge. Ainsi se passaient cette vie oisive dans le village. On repérait les arbres fruitiers et les cerisiers comme les pruniers étaient vite dévalisés, avant l’arrivée du propriétaire, la saison de la récolte venue.
- Autour de la Bonnélie, les noyers de la Roussie viennent rejoindre un bois de chênes propice à la cueillette des cèpes. Ici aussi le déboisement a modifié la flore et les habitudes de la faune (photo octobre 1996).

- C’est l’époque des noix que l’on récolte en Périgord. Il y a la noix Marbot, la noix Grandjean, la noix corne et la franquette, soit quatre variétés qui composent la production de la région. La châtaigne aussi a son importance surtout à Champcevinel puisqu’elle figure dans les armoiries du village et n’oublions pas que dans les temps difficiles de la royauté, elle a sauvé parfois les paysans de la famine.

chataignes de la Roussie

- La châtaigne, c’est pour le Périgord une filière économique en plein essor. Elle peut constituer un revenu complémentaire pour les agriculteurs mais aussi pour les forestiers. Pour ces derniers les débouchés sont plus difficiles et il s'agit maintenant de maintenir une sylviculture rentable afin de redonner au taillis de châtaignier ses lettres de noblesse.

panorama depuis la Bonnélie

- Des lisières de la Bonnélie, j’aperçois cette vaste zone déboisée à l’extrémité de laquelle passe la route qui relie les Gravettes à Rimolas. (Voir angle de vue ci-dessus. Remarquez la vaste étendue boisée sur Château-l'Evêque)

vers les forêts

C'est ces bois de codres que l'on découvre depuis la Bonnélie.
Nous prénètrerons dans ces terres lors de notre future visite, mais programmée au printemps

NOTA : la petite Lili traversait cet ancien bois par une piste qui rejoignait les Forêts (commune de Château-l’Evêque). De là, elle allait avec ses copines de la Bonnélie voir d’autres petites amies jusqu’au Godet de Château-l’Evêque, dans une totale insouciance…

CHAMPCEVINEL - L’ALLÉE, LA BONNÉLIE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Panoramas autour de l’Allée

1 mai 2016

LA ROUSSIE (commune de Champcevinel)

LA ROUSSIE, SON CHATEAU, SON DOMAINE

la Roussie

- Revoir ma 9° balade (son parcours)
- Touvent, point de départ de ma 9° rando
- Je quitte Touvent pour monter au château. Situé tout au Nord-Ouest de la commune, cet ancien repaire noble du XVII° siècle appartenait aux Laroche-Aymon dont les deux filles, Antoinette et Catherine, furent élevées à Saint-Cyr. Merveilleusement restauré, propriété privée, il ne se visite pas. Dans les registres paroissiaux on trouve en 1668, le baptême de Marie fille d’Antoine de la Roche Aymond, écuyer, seigneurs de la Rivière et de demoiselle Philippe de Flamens. Puis le décès de Jean Marcheys, un métayer du château, inhumé dans le cimetière des pauvres de la commune et en 1674, baptême de François, fils d’Antoine de la Roche Aymond, écuyer, Seigneur de la Roussie et de Jeanne Janty dame de la Roussie.
- La Roussie, c’est dit-on le domaine des Roux, selon sa toponymie.

L'église vue depuis la Roussie

- Perdu dans ce coin de La Roussie, je respirais l’odeur des pins qui parfumaient la forêt, lorsque sur ma droite, le clocher seul au-dessus des bois vint interrompre le cours de mes rêves. C’était la première fois que je l’apercevais ainsi grâce à mon téléobjectif ! Il était seul et même bien seul juste au niveau du dessus des arbres. Il n’avait plus ses copines de maisons pour me narguer de son promontoire haut de ses 205 mètres. Non, cette fois il dominait seul comme pour me dire que jamais je ne pourrais échapper à sa divine attraction, voire à sa puissance (photo juillet 1996).
- Habitaient à la Roussie lors du recensement de 1901 : Gustave Maurel, son épouse Marie ; Louis son fils tous cultivateurs. Avec eux vivaient Jean Barnabé, son épouse Marie et leur fille Albertine soit six personnes qui travaillaient la terre sous le même toit. Ensuite on trouvait Jean Chabot, son épouse Marie et Ferdinand leur fils tous cultivateurs. Puis Jean Mazeau, Marie son épouse, leurs filles Marguerite aînée, Marie, Henriette, à nouveau Marguerite (dernière née) et enfin Anne sœur de Jean Mazeau soit sept personnes tous cultivateurs. La Roussie totalisait en 1901 seize habitants. Mais il est possible que le lieu-dit de Maison Neuve soit incluse à ces statistiques. D'autre part, tous ces cultivateurs travaillaient les terres du châtelin.
1936 : M. Jean Daniel un cantonnier des Ponts et Chaussées qui vivait avec sa mère Marie. Il y avait aussi Ernest Lagarde cultivateur au profit du château, sa femme Anna et leur fille Suzanne apprentie couturière, soit cinq personnes.

le château de la Roussie

- L’édifice du château apparut alors sous les ombrages. Baigné par le soleil de l’après-midi, la façade et ses tuiles rouges tranchaient sous le ciel bleu et au cœur de cette nature verdoyante (photo juillet 1996).

ruches du domaine de la Roussie

- Les abeilles ne connaissaient pas la paresse. Profitant du soleil de l’été et de la floraison de la nature, les ouvrières effectuaient leur ballet incessant entre la ruche et les fleurs des vergers, des jardins et des prairies.

dépendances du château de la Roussie

- Derrière le château, les communs semblaient importants. Les chênes eux aussi avaient pris de la hauteur donnant du cachet à cette résidence seigneuriale dont l’histoire m’échappait et où j’osais m’aventurer en ce jour de juillet 1996.

jeunes noyers à la Roussie

- Je quitte l’allée du château dans la crainte d’être poursuivi par une meute de chiens, lorsque je me retrouve sous une immense noyeraie.

travaux en 1950 la Roussie

- Celle-ci a pris la place des bois. Des jeunes de la commune (photo ci-dessus) ont entrepris un vaste chantier de déforestation dans les années 1950. (voir photo aérienne de cette époque en cliquant en haut de page sur "revoir ma 9° balade")

Maison Neuve de la Roussie

- Plus loin je repère l'ancienne ferme de Maison Neuve, perdue au milieu des noyers, mais bel et bien abandonnée. Etait-elle occupée autrefois par un métayer du château ? Toujours est-il que j’appellerais ce lieu Maison Neuve de la Roussie pour le différencier du Maison Neuve près du château de Vignéras, sans oublier un autre Maison Neuve près de la Grange. Autour de cette vieille bâtisse les reliques des machines agricoles et des voitures témoignent qu’une activité rurale a bien existé ici.

chemin vers Maison Neuve venant de Sourbarie

- Venant de Sourbarie, on peut accéder aussi à Maison Neuve de la Roussie depuis la route d’Agonac. D’ailleurs la maison du fond constitue bien aujourd’hui la seule maison neuve de cet endroit. Une maison que je connais bien, habitée par un ami qui se reconnaîtra...

noyers à la Roussie

- La noyeraie de la Roussie occupe en 1996 près de 27 ha. Composée de jeunes plans, elle reste l’activité agricole essentielle du domaine (photo octobre 1996).

mécanisation à la Roussie

- Je suis revenu à la Roussie lors de la récolte des noix. Je fus étonné et surpris d’assister à une mécanisation de la ramasse des fruits. La Dordogne est le deuxième département producteur de noix après l’Isère, avec une récolte estimée à 7000 tonnes (photo octobre 1996).

ramassage des noix

- On dit que la noix franquette se trouve dans les nouvelles plantations. Peut-être est-ce le cas de la Roussie ? Toujours est-il que je reste pantois devant cette machine qui aspire tout, trie les noix, refoule feuilles et tous les détritus étrangers.

déchets de ramassage de noix

- Je quitte ces vergers pour monter en direction du Nord-Ouest, parti à la découverte d'un ancien lieu-dit "l'Allée", objet de ma future rando dans ce petit coin qui n'a pas fini de nous étonner.

CHAMPCEVINEL - LA ROUSSIE ET SON DOMAINE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : L’Allée, la Bonnélie

31 mars 2016

TOUVENT (commune de Champcevinel)

TOUVENT POINT DE DÉPART DE MA RANDO

- Revoir ma 9° balade (son parcours)

- Touvent c’est un petit balcon sur le carrefour de deux combes. Celle qui vient du Nord (La Roussie), celle qui vient de l’Est (le Foncrose).

le vallon de Vigier en été vu depuis Touvent

Troupeau de limousines sur les bords du Foncrose

- Comme nous avons déjà visité la combe venant du Nord, nous nous intéressons sur celle du Foncrose. Près de Vigier, un troupeau de limousines est en train de paître paisiblement autour de l’ancienne ferme abandonnée, alors que les meules de foin issues de la fenaison attendent d’être rentrées (photo juillet 1996).

Vigier

Vigier et sa périphérie vue depuis Touvent

- En agrandissant mon objectif, voici Vigier perdu dans les bois. C’est l’ancienne propriété de la famille Samson pour ceux qui ont connu le Champcevinel d'avant et d'après guerre.

le foncrose vu de Touvent

Le Foncrose ancien ruisseau n'a plus de débit. Même en hiver il est à sec sauf lors de grosses pluies

Vigier vu depuis Touvent

- Au téléobjectif, j’aperçois cette grande bâtisse surmontée d’un toit qui témoigne bien que cette propriété devait compter de nombreux domestiques. (photo juillet 1996). Je laisse Vigier qui sera visité en détails lors de la 4° partie de mon périple.

Touvent vu côté ouest

Touvent vu du pied de sa butte

- Pour l’instant je jette un dernier coup d’œil sur Touvent (octobre 1996).

Touvent vu depuis la Roussie

Vallon de Touvent venant de la Roussie

- En remontant vers la Roussie, je laisse derrière moi Touvent, son vallon, ses chiens et ses espaces verts. Au fond j’aperçois le versant boisé au-dessus de Foncrose et celle de la région du Clédier (photo octobre 1996).

printemps à Touvent (8)

- Le printemps cherche à chasser l’hiver avec papillons, pâquerettes, renoncules, violettes, aubépines, primevères et bourgeons qui cherchent à pousser.

ZA la Combe

Zone Artisanale de La Combe, vue de Touvent

- En prenant de la hauteur, j’aperçois la zone artisanale de la Combe occupée par l’entreprise Jeintrat, une PME qui a fait son trou dans la commune par le négoce de bois et de quincaillerie.

Parc de la Roussie

Parc du château de la Roussie

- Je commence à pénétrer à la Roussie. Ici les résineux ont remplacé l’ancienne vigne. D’ailleurs, d’ici j’aperçois le château objet de ma future visite.

la Roussie vu de Touvent

Château de la Roussie

CHAMPCEVINEL - DE TOUVENT A LA ROUSSIE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Le château de la Roussie

11 mars 2016

9° BALADE A CHAMPCEVINEL

LE CHATEAU DE LA ROUSSIE, SON DOMAINE ET SES ALENTOURS

- Revoir ma 8° balade (son parcours)
- Visiter Pareynou
- Visiter Puyfaucon

- Visiter Borie-Bru

- Crash d’un avion sur Borie-Bru

- Le Bost et le plateau de Borie-Bru

- Visite de la Borne et de Cul de chien

- De la Borne à Touvent

9° balade

- Après Vignéras et Borie-Bru, je vous présente la dernière balade sur le secteur "des collines et de ses trois châteaux" avec comme objectif la découverte de la Roussie.

la Roussie

- Nous sommes aux confins Nord-Ouest de la commune. Pour cette neuvième balade nous partirons de Touvent qui constitue un carrefour entre les hauteurs de Borie-Bru et celles de la Roussie. Nous visiterons donc sa périphérie, puis nous monterons sur le château de la Roussie. Ce sera ensuite la découverte de son domaine avec des noyeraies et des châtaigneraies en pleine extension. On se rendra à l’Allée, un lieu-dit totalement en ruines mais qui existait sur le cadastre Napoléonien. Ce sera plus tard un petit tour par Maison Neuve de la Roussie et la Bonnélie qui se situe en bordure de la Route Départementale n° 3 via Agonac. On ne quittera pas cette zone boisée, exploitée et qui pousse d’une façon anarchique sans avoir quelques points de vue depuis la route de Château l’Evêque (entre les Forêts et la Monzie), mais aussi sur celui du vallon de la Roussie, difficilement pénétrable et peu hospitalier.
- La Roussie on l’a dit c’est un repaire noble qui daterait du 17° siècle. On dit qu’en ces lieux existaient une chapelle et surtout un vieux château fortifié ayant appartenu au chevalier Antoine de la Roche Aymond, puis au Sieur de la Rivière de Prémilhac.

accès à la Roussie

- Si ce chemin me racontait les cinq siècles d’histoire de la Borie de la Roussie puis celle du château de la Roussie, certainement qu’il aurait beaucoup de choses à me dire. Par cette belle journée de juillet, les cigales chantaient sous les pins et les chênes. De temps en temps, un petit nuage blanc se promenait dans le ciel, comme oublié au milieu du ciel bleu. Ici à la Roussie et sous les bois, il pleuvait de la lumière mêlée à une odeur de résine. Toute la campagne était fleurie et parfumée et j’avoue qu’il me manquait du courage pour partie à la conquête de ce dernier château (photo juillet 1996).

carte la Roussie

- Sur cette carte actualisée, voici la zone que nous allons découvrir. Au centre et cerclé de rouge, le lieu-dit l’Allée en ruines, en couleur orange la limite Nord de la commune, sous la petite flèche l’emplacement d’une ancienne palombière, en vert le passage d’un sentier sur le vallon de la Roussie puis vers la Bonnélie que nous emprunterons…

autour de la Roussie

- Sur cette photo aérienne de 1950 (cliquez pour agrandir), on découvre la zone de notre balade. Certes ce cliché est de mauvaise qualité mais on peut dire que les bois occupaient la majeure partie de la région et que les habitations étaient peu nombreuses et très disséminées dans cette contrée. La route de Château-l’Evêque est l’axe qui part des Forêts à La Monzie. Autour du château, il y avait des terres cultivées, remplacées aujourd’hui par des vergers.

CHAMPCEVINEL - 9° BALADE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Touvent point de départ de la rando.

18 février 2016

DE LA BORNE A TOUVENT (Commune de Champcevinel)

DANS LE VALLON DE TOUVENT

- Revoir ma 8° balade (son parcours)
- Visiter Pareynou
- Visiter Puyfaucon

- Visiter Borie-Bru

- Crash d’un avion sur Borie-Bru

- Le Bost et le plateau de Borie-Bru

- Visite de la Borne et de Cul de chien

carte près de Touvent

Sur cette carte, mon parcours en venant de la Borne. Ci-dessus le chemin u point 1

- Voici sur la carte l’itinéraire que je vais parcourir. Il est tracé par un trait orange avec des repères. Je suis dans un vallon au milieu des bois et des près, dans un endroit qui dévale vers le Foncrose après avoir traversé Touvent. (point 1 sur la carte)
- J’ai baptisé cet endroit le vallon de Touvent. Il débute sur la commune de Château-l’Evêque, quelque part entre Rimolas et Cosse Noire, traverse le lac Lacroix, contourne en arc de cercle le domaine de la Roussie, se faufile entre les hauteurs de Borie-Bru et de la Roussie pour déboucher sur le promontoire de Touvent.

clairière à la Roussie Bas

- Le château de la Roussie joue là-haut à cache-cache derrière les arbres. Dans cette clairière, le repos de la campagne est complet. Je suis dans un de ces lieux où les habitations sont rares et lointaines. La nature n’est pas dérangée et reste sauvage. Seuls quelques geais s’enfuient et signalent ma progression par des cris perçants (photo octobre 1996 - point n° 2).

ruches à la Roussie

- Sur les hauteurs de la Roussie, mon zoom localise quelques ruches d’abeilles. La flore sauvage doit certainement contribuer à donner un miel excellent (photo octobre 1996 - point n° 4).

piste vers Touvent

- Cette piste forestière me mène droit au hameau de Touvent (photo mars 1997).

fleurs de prairie à Touvent

- La vie sauvage est là avec cette espèce de serpolet qui embellit la prairie de ce vallon particulièrement frais.

en route vers Touvent

- La piste forestière suit le vallon jusqu’à la route d’Agonac. Les arbres impénétrables au soleil parviennent à laisser filtrer la lumière qui tombe là et chauffe la terre. L’herbe a disparu faute de jour et d’air libre (photo octobre 1996 - point n° 3).

cueillette à Touvent

- Je rentre dans un sous bois de châtaigniers où de magnifiques cèpes m’attendent, prêts à se faire cueillir pour l’omelette du soir. Il suffit d’une nuit pour qu’ils jaillissent d’une magie, nés d’un nuage, d’une humeur, d’un caprice du temps, de la rencontre de l’eau et de la terre, d’un premier quart de lune (photo août 1996).

hameau de Touvent

- Je découvre Touvent sur une petite bosse. Derrière, on devine le Foncrose et son vallon qui file vers le lac Lagraule (point n° 5 sur la carte). Dans la toponymie, Touvent est un lieu exposé à tous les vents. Ici c’est bien le cas, d’autant plus que la nature a donné à ce lieu une petite bosse exposée au débouché d’une combe venant du Nord, de l’Ouest, du Sud et de l’Est, soit un endroit ventilé à souhaits. (photo 9 juillet 1997)

vallon des Sarthes vu de Touvent

- Côté Sud-Est, je suis surpris de rencontrer le clocher en alignement avec le vallon des Sarthes (photo juillet 1997). En 1936, seule une famille de cinq personnes occupait ce hameau. C’était une famille italienne qui travaillait la terre avec Luigi Censig, son épouse Maria et leurs trois fils Primo, Berto et Milo.

le clocher vu de Touvent

- Je ne peux m’empêcher de saisir une fois de plus mon téléobjectif pour me rapprocher de celui qui a été mon fidèle compagnon de route.

RD 3

- La départementale n° 3 sert de limite on le sait dans ce reportage photo entre les territoires de l’Ouest et l’arrière pays (photo octobre 1996). Côté gauche, j’aperçois un petit parapetqui m’invite à jeter un œil.

près de Touvent

- En contre bas, je découvre de l’eau qui croupit. L'étude sur l'hydrologie de la commune souligne la présence d'une source. Elle serait située juste au pied du hameau, dans la prairie entre ce lieu-dit et la colline boisée de Borie-Bru. Mais en regardant le terrain, je constate que nous sommes au débouché d’un vallon et peut-être que ce sont les eaux souterraines de celui-ci ou de la source qui se trouvent prisonnières ici, par manque d’entretien des fossés. (point cerclé rouge sur la carte)

chalet entre Touvent et Borie Bru

- Derrière Touvent, qui contrôle la route d’Agonac et l’accès sur la commune par la Combe, se trouve une pinède. Un petit cabanon y est installé, où les cigales n’arrêtent pas de chanter leur refrain sous le chaud soleil de l’été. Au sommet de cette pinède se situe Borie-Bru, ce qui me fait dire que ma boucle est bouclée. (point en bout de flèche rouge sur la carte)

Nivellement général IGN

- Pas tout à fait, puisque la carte me livre encore une curiosité avec un repère de nivellement (RN) scellé sur la paroi rocheuse, au bord de la route (voir carte en haut de publication). Ce repère, on en avait vu un lors de la rando à Puyfaucon, mais il était matérialisé par une borne. Ici c’est une pièce ronde qui fait office de repère. On y lit la mention "nivellemnt général".

repaire de nivellement à Touvent

Paroie rocheuse ou est incrusté le repère de nivellement entre Touvent et Foncrose.
En zoomant, on l'aperçoit sur la partie inférieure du rocher.

- Ma huitième balade touche à sa fin. On enchaînera ensuite avec la suivante qui partira de Touvent, mais pour aller sur la Roussie, son château et toute sa périphérie.

 

Touvent

Le promontoire de Touvent, au fond la colline de Borie-Bru

 

CHAMPCEVINEL - DE LA BORNE A TOUVENT - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape :
Présentation de ma 9° balade

2 février 2016

LA BORNE, CUL DE CHIEN (Commune de Champcevinel)

- Revoir ma 8° balade (son parcours)
- Visiter Pareynou
- Visiter Puyfaucon

- Visiter Borie-Bru

- Crash d’un avion sur Borie-Bru

- Le Bost et le plateau de Borie-Bru

l'ouragan sur le Bost

- Je quitte le Bost autrefois boisé, aujourd’hui cultivé en ayant une pensée avec ceux qui ont subi l’ouragan Martin dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999. Au carrefour du Bost et de la route du château de Borie-Bru, les chênes avaient particulièrement soufferts. (photo ci-dessus décembre 1999)

périphérie de la Borne

- Après avoir traversé le plateau cultivé de Borie-Bru, la route retrouve bois et vergers (photo juillet 1996).

la Borne

- On arrive à la Borne, un lieu selon la toponymie qui servait de lieu pour délimiter soit une propriété, soit les limites d’une commune, ce qui peut être le cas. Je suis arrivé ou presque aux confins de la commune. La Borne, c’est cette maison d’abord, mais aussi d’autres pavillons neufs bâtis récemment aux alentours (photo octobre 1996).

maisons à la Borne

- Ici tout est calme, tout repose, tout reste tranquille, un véritable havre de paix et de solitude (photo juillet 1996).

mare de la Borne

- Derrière la Borne, la volaille profite des espaces verts. Des canards pataugent même dans une mare (photo mars 1997).

champignons à La borne

- Le soleil et la fraicheur des bois sont propices à la pousse de ces collybies tachées (photo octobre 1996). La Borne était habitée depuis bien longtemps puisque le cadastre de Napoléon l’identifie. En 1936 un ménage de cultivateurs vaquait à ses occupations avec Henri Brieux, sa mère Marie, son épouse Françoise et Irène leur fille, soit quatre habitants.

cul de chien en 1996

- Encore un effort et nous sommes aux confins de la commune au lieu-dit "Cul de chien". Vraisemblablement un endroit qui formait un cul de sac selon la toponymie. (photo juillet 1996)

cul de chien vu de la route des Gravettes

- On peut accéder également à Cul de chien par ce chemin blanc qui relie l’unique maison de cet endroit avec la route qui longe les Gravettes. La limite entre Champcevinel et Château l’Evêque passe le long du bois que l’on découvre côté gauche de la photo. En 1936, on trouvait un seul ménage composé de cinqhabitants les Corgnac (Jean, Marc, Léonie et Gilbert le petit fils) plus Justine Gros chef d’exploitation.

la Borne en 1959 vue aérienne

- Je retourne à la Borne. Ci-dessus, une vue aérienne des lieux en 1959. On reconnaît Borie-Bru en 1, l’emplacement de la ferme Horeau en 2, Touvent en 3, la Borne en 4 et Cul de Chien en 5. Vu l’étendue des bois, on peut en conclure que les cultivateurs de ces lieux avaient certainement beaucoup de travaux forestiers à effectuer…

sous les bois de la Borne

- De la Borne je marche maintenant plein Est en direction de la Roussie. J’emprunte un chemin forestier qui de la côte 192 à la Borne, descend sur la combe de Touvent cotée elle à une altitude de 126 mètres (photo octobre 1996).

la vigne à La Borne

- Près de la Borne, un cultivateur travaille sa vigne comme il y a quelques jours j’avais déjà vu au Pouyaud, à l’autre extrémité de la commune (photo octobre 1996).

de cul de chien à la borne (carte)

- Sur ma carte de l’Institut Géographique National, les parcelles de terrain boisées portent le nom le lac du Claud. Comme sur le plateau de Borie-Bru, on rencontre encore de nombreux rochers. Je parviens à un carrefour avec cette piste qui remonte plein Nord et qui contourne le mouvement de terrain jusqu’à la périphérie de la noyeraie de la Roussie (cliquez sur la carte pour agrandir).

fond du vallon de la Borne

Paysages de la Borne jusqu'au point cerclé en rouge sur la carte

CHAMPCEVINEL - LA BORNE, CUL DE CHIEN - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : De la Borne à Touvent

21 janvier 2016

LE BOST DE BORIE BRU ET SON PLATEAU

PROMENADE AU BOST ET SUR LE PLATEAU DE BORIE BRU

- Revoir ma 8° balade (son parcours)
- Visiter Pareynou
- Visiter Puyfaucon

- Visiter le château de  Borie-Bru

- Crash d’un avion sur Borie-Bru

ferme Horeau au Bost

La ferme Horeau occupe bien le site aujourd’hui

- La toponymie du Bost signifie en occitan bòsc, c'est-à-dire bois : autrement dit un endroit où il y a un bois. Il existe deux lieux-dits sur la commune qui portent ce nom. Pour bien les distinguer je le baptise "Bost de Borie-Bru". Lorsque l’on découvre les clichés des vues aériennes d’antan, il est vrai que tout le plateau était recouvert par des bois. Si on revient sur la photo du crash de l’avion dans la publication précédente, on constate l’évidence des faits.
- A vrai dire, le Bost était autrefois un petit hameau, installé juste en face de celui de Puyfaucon. Un lieu-dit où les agriculteurs travaillaient la terre et vivaient de l’exploitation du bois.

vieille grange au Bost

Ancienne grange du Bost d’antan

- Selon les statistiques de 1936, on y comptait trois habitations. On trouvait Firmin Lavigne un journalier, son épouse Gabrielle, plus deux fils et deux filles. Il y avait aussi Gabriel Chersouly un cultivateur et enfin Adrien Ducouret cultivateur, son épouse Marie, leurs deux enfants et un beau-frère soit au total douze habitants au Bost.

Vue aérienne de Borie-Bru en 1960

Vue aérienne de Borie-Bru en 1960. A remarquer l'étendue des bois sur le plateau

- Sur la vue aérienne de Borie-Bru qui date de 1960, on retrouve le château en 1, le Bost en 2, Puyfaucon en 3 et sous la flèche la ferme Horeau en construction.

ferme Horeau, côté ouest

Côté ouest de la ferme Horeau

- La ferme Horeau existe depuis les années 60. Aujourd’hui c’est une exploitation qui vit surtout par un élevage de vaches laitières Prim’Holstein. Sa production conventionnelle est cadrée par les quotas laitiers fixés par la PAC (Politique Agricole Commune). Un rapport de gestion patrimoniale établit par les étudiants du lycée agricole de Coulounieix nous souligne la présence de quatre exploitants agricoles sur Champcevinel. Il spécifie que Jean Horeau constitue le dernier agriculteur qui réside et qui vit de sa production.

plateau de Borie-Bru

Plateau de Borie-Bru avec en toile de fond le clocher de Champcevinel

- Je quitte le Bost pour me retrouver sur le plateau de Borie-Bru, entre le Bost et la Borne. On trouve quelques dolines comme dans la région de Peyrinet. On sait que les dolines sont des creux où l’eau des pluies s’infiltre, à travers les calcaires et par des voies inconnues et compliquées pour rejoindre la nappe du réservoir de l’Abîme. Ici la rencontre de ces creux en est la preuve évidente.

doline à Borie Brut

Doline sur le plateau de Borie-Bru

plim'Holstein à Borie-Bru

- Le troupeau de vaches de M. Horeau, semble repu par l’herbe grasse qui pousse sur ces hauteurs (photo octobre 1996).

vue depuis Borie-Bru

 - D’ici le panorama me dévoile l’Est de la commune. Mon téléobjectif me rapproche de Fosse Rouge et de son pylone télécom, puis la Borie avec son cèdre et l’Herbétie perdue sous les feuillages (photo octobre 1996).

la Borde

- Le cadastre Napoléonien dévoile le lieu-dit de "la Borde" qui se trouvait juste au Nord de la ferme Horeau, sur le plateau. Sans doute près de ces lisières…

sur Borie-Bru

- A mes pieds, le sol est recouvert par de la rocaille et je m’interroge sur les origines de ces rochers comme sur les raisons de leur concentration. (photo ci-dessus).

autour de Borie-Bru

- Par temps clair, j’aperçois le tracé du vallon de Foncrose, qui remonte en direction de Cornille. A gauche je distingue la butte de la Roussie, au lointain les collines de la forêt domaniale de Lanmary. (photo juillet 1997)

route du plateau de Borie-Bru

Sur le plateau de Borie-Bru la petite route qui mène à la Borne
permet de faire quelques rencontres insolites.

huppe à Borie-Bru

- J’ai pu photographier cette magnifique huppe sans l’effaroucher. Oiseau passereau, il appartiendrait à la famille des upupidés (photo juillet 1997).

déforestation à Borie-Bru

- Sur le plateau, la déforestation a fait son œuvre. Depuis la libération, les terres cultivables ont pris le relais et ça et là on retrouve des tas de roches, de déchets et de racines, issus de tous ces travaux.

vache à Borie-Bru

- Le bétail m’observe, pas très content d'être surveillé pendant leur repas : il est temps que je quitte ces lieux pour rejoindre la Borne.

CHAMPCEVINEL – BORIE BRUT ET SON CHATEAU - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : La Borne, Cul de chien

 

12 janvier 2016

CRASH D’UN AVION SUR BORIE-BRU LE 5 AOÛT 1944

UN MOSQUITO ANGLAIS S'ECRASE A BORIE BRU

mosquito à Borie Bru

Borie-Bru et pylone électrique qui sera touché par l'avion (montage photo)

- Revoir ma 8° balade (son parcours)
- Visiter Pareynou
- Visiter Puyfaucon

- Visiter Borie-Bru

- Nous sommes le 5 août 1944 et personne ne sait que deux semaines après, Périgueux sera libéré (le 19 août 1944). Voilà deux mois déjà que les alliés progressent et font reculer les défenses allemandes installées en France. Rennes, Saint-Malo, Vannes et Nantes sont aux mains de l’armée US. La Résistance tente partout de couper la retraite des allemands par de violentes actions.
- Champcevinel est aux mains de l’occupant nazi, mais ce jour-là en Grande Bretagne, à Prédannack (près de la ville de Mullion), plusieurs équipages de la Royal Air Force, sont parés pour partir faire sauter des objectifs allemands en France. Prédannack est un aérodrome ouvert en Cornouailles depuis mai 1941. Avec le débarquement en Normandie, il est devenu une plaque tournante sur toute l’Europe de l’ouest avec plus de 3600 employés sur ce site, chargés de préparer les bombardiers partant en opération.

vue aérienne de 1945

Vue aérienne de 1945 : La photo ci-dessus nous montre comment était la nature des lieux lors de la libération. C’est la physionomie que le pilote du mosquito a dû avoir sous ses yeux avant de s’écraser… Les bois occupaient une zone importante avec très peu d’habitations. Au fond du vallon, le chemin de terre qui menait à Agonac, empruntait tantôt le côté gauche du vallon, tantôt le côté droit. Le lieu précis du crash est matérialisé par une étoile rouge. Pour se repérer, on retrouve en 1 le hameau du Bost, en 2 le château de Borie Brut, en 3 le hameau de Touvent, en 4 celui de Foncrose, en 5 la ferme de Puyfaucon, en 6 les Sarthes tandis que la flèche rouge matérialise le carrefour du Bost avec Borie Bru, près de la ferme Horeau qui n’existait pas encore…

mosquito en vol

- Ce 5 août 1944, trois appareils chasseurs-bombardiers "mosquito" décollent pour une recherche de cibles dans la région de Périgueux. Les avions équipés de moteurs Rolls-Royce font que ces appareils peuvent voler à 10 520 mètres d’altitude, à une vitesse de 612 km/h et sur un rayon d’action de 2 300 km. Six cent km environ séparent Prédannack de Périgueux, soit aller et retour près de 1200 km. Les appareils sont équipés de quatre mitrailleuses de 7,7 mm et quatre canons de 20 mm plus une charge de 900 kg de bombes. Les avions sont commandés respectivement par les officiers pilotes Green, Sturrock et Wraight. En fin d’après-midi et arrivant par l’ouest, les trois mosquitos sèment la panique le long de la vallée de l’Isle. Ils mitraillent un train de renfort allemand entre Saint-Astier et Razac avant de gagner Périgueux. Ils survolent la ville et surtout les ateliers SNCF du Toulon. Les avions auraient largué des tracts, et selon quelques sources une bombe sur une maison du quartier. La DCA allemande les attend et touche sérieusement un des trois appareils.

 

vallon du crash à Borie-Brut

Le mosquito est tombé dans ce vallon à hauteur des deux pins

- L’avion touché volant trop bas ne peut faire sauter son équipage en parachute et tente un atterrissage forcé. L’avion largue ses bombes au-dessus de la Séparie (commune de Champcevinel), décrit un arc de cercle, touche un poteau électrique à Borie-Bru et s’écrase dans le vallon qui sépare Borie-Bru de Puyfaucon, tuant ses deux membres d’équipage, l’officier Alan Ernest Wraight (23 ans) originaire de Southampton et son navigateur le sergent John Leslie Wilson (28 ans) de Manchester.

restes du mosquito

Restes de l'avion repérés en 2015

- On ne sait pas ce qu’est devenu l’avion de l’officier Sturrock, qui n’a jamais été retrouvé. Quant au troisième appareil, celui de l’officier Green, aucune information n’a été trouvé ne serait-ce que pour savoir si cet appareil a regagné l’Angleterre après sa mission. Sur ce lien, vous trouverez un vague témoignage, qui souligne un hypothétique parachutage sur la Roussie avec récupération des équipages par la Résistance (réseau Sanson), mais rien n’est clair sur ce sujet…

lieu précis de l'impact

Lieu précis du crash aujourd'hui (c'est sous les feuilles qu'on a retrouvé les morceaux de ferrailles)

- Champcevinel a donc connu au cours de la guerre cet évènement, mais aussi celui de la déportation de son ecclésiastique, l’abbé Boisseuilh dont vous trouverez son histoire en cliquant sur ce lien. Près de la commune, le hameau des Piles a été victime de la barbarie des nazis, le 12 juin 1944. Douze otages y ont été exécutés dont Valentine Bussière agent de liaison de l’Etat-Major FTP Nord-Dordogne. De même, plusieurs fois l’armée allemande a menacé de nombreux résidants du bourg de Champcevinel. Appuyés contre le mur de l’église, ils étaient mis en joue lors des fouilles des troupes nazies dans les habitations du bourg, suite à des dénonciations ou à des actes de la résistance.

In mémoriam

- Jean Horeau dernier agriculteur de la commune, nous a indiqué le lieu précis du crash de l’avion anglais. Aujourd’hui, il ne reste que quelques morceaux de ferrailles de ce bombardier dont les morceaux ont été volés, voire exposés au musée militaire de Périgueux, sans parler de l’hélice qui trône sur une stèle. Vous trouverez cette dernière, à l’angle de la rue Louis Aragon et de l’impasse qui porte désormais le nom de cet équipage courageux.

CHAMPCEVINEL – BORIE BRUT ET SON CHATEAU - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Le Bost et le plateau de Borie-Bru

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