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10 juillet 2018

LE CLÉDIER (commune de Champcevinel)

DE FONCROSE AU CLÉDIER

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune).
- Revenir sur ma 13° balade (commune de Champcevinel).
- Visite du Lac et des Brousses.
- Visite de Bos Carat.
- Visite de la Combe.
- Visite des Prades et en route vers les Sarthes.
- Visite des Sarthes.
- Foncrose et sa source

Printemps à Foncrose

- Je suis toujours à Foncrose et c’était un jour de printemps. Un agneau égaré (photo ci-dessus) se baladait sur la piste qui longe le vallon. Plus loin, le troupeau broutait tranquillement donnant une image pastorale à cette contrée (photo ci-dessous).

vie pastorale à foncrose

Touvent et la Roussie vus depuis Foncrose

Touvent au premier plan et la Roussie entouré des ses résineux

- Derrière moi, j’apercevais au téléobjectif Touvent et plus loin la Roussie qui conservait comme tout château qui se respecte l’ambition de dominer la situation, à savoir le contrôle de tout ce vallon jadis agricole.

le chemin de foncrose au Clédier

Le chemin du Clédier (à gauche la montée, à droite la descente)

- De Foncrose on rejoint le bourg de Champcevinel par un chemin rocailleux à fort pourcentage qui emprunte le vallon entre les Moussouses et le Clédier (à gauche le sens de la montée, à droite celui de la descente). Ici le sol a d’étranges similitudes avec celui rencontré à Borie-Brut. En peu de temps on se retrouve par ce chemin sur les hauteurs des Moussouses qui dominent le site équestre (ci-dessous).

site équestre de foncrose en 96

panneau de chasse à Foncrose

- Dans une clairière la Fédération Départementale des Chasseurs a apposé un panneau pour la protection des faons en interdisant aux promeneurs de les toucher, sous peine de les voir abandonner par leur mère.

chemin du clédier à Foncrose au printemps

- Cette piste prise à deux époques différentes (printemps ci-dessus puis automne ci-dessous), mène droit au Clédier. Certaines personnes prétendent que ce chemin reliait autrefois le bourg à Agonac après avoir traversé les Bouboux, le Clédier, Foncrose et la Roussie. A noter que le Clédier ne figure pas par son nom sur le cadastre Napoléonien. Cet endroit existait bien pourtant mais portait le nom de "Moussouses" comme le lieu-dit. Disons que c'était comme s'il y avait les Moussouses Est et les Moussouses Ouest.

chemin du clédier à foncrose en automne

vue du Clédier

Le Clédier en été

 - Le Clédier en 1996 c’était une maison située sur le versant qui tombe droit sur le vallon de Vigier. En hiver, on aperçoit la toiture de Borie-Brut avec ses deux résineux qui montent la garde. Dans sa toponymie, le clédier est un lieu où se trouvait un séchoir à châtaignes, peut-être public ou appartenant à un producteur. En 1936 deux personnes seulement occupaient le Clédier avec Louis Faure et son épouse qui étaient des métayers de M. Tanneux des Moussouses. Puis en 1954, c’est Urbain Chalard, son épouse Marie, son fils Pierre, sa belle fille et leurs trois enfants qui habitaient soit sept personnes.

Le clédier

Le clédier en hiver, au loin les toits de Borie-Brut

bruyères au clédier

Bruyères en fleurs au printemps (le Clédier)

 - Le Clédier reste une région retirée et pourtant proche du bourg. Au début du 20° siècle, un loup aurait été aperçu un soir de messe de minuit par un groupe de paroissiens qui se rendaient à l’église. Dans les bois, la terre fermente, annonçant une nouvelle pousse de champignons. Mais il est déjà l’heure de poursuivre ma promenade pour visiter les Moussouses, objet de notre futur reportage.

moisissures au clédier

Moisissures annonciatrices de pousse de champignons

CHAMPCEVINEL – LE CLÉDIER - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
Cliquez ici pour retrouver la page accueil de "Parcourir Champcevinel"
Prochaine étape : Les Moussouses

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24 mai 2018

FONCROSE (commune de Champcevinel)

FONCROSE, SA SOURCE, SON RUISSEAU

Foncrose

La ferme de Foncrose en 1996

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune).
- Revenir sur ma 13° balade(commune de Champcevinel).
- Visite du Lac et des Brousses.
- Visite de Bos Carat.
- Visite de la Combe.
- Visite des Prades et en route vers les Sarthes.
- Visite des Sarthes.

Foncrose et sa cour

- Venant des Sarthes, je me retrouve dans le vallon du Foncrose. Située juste après la ferme de la Combe, voilà cette ancienne ferme, tournée vers l’élevage des ovins à une certaine époque. Foncrose a occupé une grande place dans la vie agricole du vallon. Au 18° siècle, presque la quasi-totalité des versants étaient couverts de vignes, donnant à cette métairie de Borie-Brut, une grande importance. En 1936, la ferme était habitée par Louis Dozol, originaire de Guérande qui vivait avec son épouse Louise plus un couple de domestiques Italiens. Puis en 1954, c’est Raymond Dupuy et son épouse qui ont pris l’exploitation, aidés de leurs trois enfants et de trois domestiques, soulignant ainsi la grande activité agricole de ce lieu.

Foncrose et ses dépendances

Les dépendances de Péri-Cheval en 1996

Foncrose et son terrain hyppique

Terrain équestre de Foncrose (1996)

- Foncrose signifie "fontaine creuse" pour reprendre les explications du colonel Fulchi qui vers 1996 a transformé cette ferme en centre équestre. Aujourd’hui on a réaménagé le site baptisé Péricheval et ceci depuis que notre officier de cavalerie s’est lancé avec acharnement dans cette entreprise.

Foncrose et ses chevaux

- Dans cet enclos transformé en manège, les cavaliers prennent leur leçon de dressage sous l’œil d’un moniteur diplômé de la Fédération Française des Sports Equestres. Ainsi nait une nouvelle activité dans un site où la vie paysanne a été très marquée.

Foncrose vue générale

Vue générale de Foncrose en 1996

Foncrose et box cheval

- Dans leur box, les chevaux attendant les cavaliers (mars 1997). Dehors la nature respire la douceur automnale. Cette piste (ci-dessous) longe les terres située en bordure de la route d’Agonac. Bien entretenue par le colonel Fulchi, elle permet aux chevaux de promener leur cavalier jusqu’au Lac Lagraule et même bien au-delà…

Foncrose et sa piste cavalière

Piste cavalière reliant Foncrose au Lac Lagraule

Foncrose et sa source

Foncrose et sa source

- Mais pour moi le mystère de Foncrose se dissimule dans son étymologie "fontaine creuse". Le colonel Fulchi me montra d’ailleurs celle-ci. Entourée de vieilles pierres, elle coule là, tout au fond de cette sorte de puits. (photo octobre 1997) Un système électrique permet de puiser l’eau qui alimente un petit château d’eau que l’on aperçoit ci-dessous et sur le côté gauche de la source, ceci lorsque les chevaux viennent s’abreuver.

Foncrose et son château d'eau

Foncrose et sa partie habitée

Foncrose et sa partie habitée

- Foncrose bien évidemment a un passé. C’était d’abord une ancienne métairie qui dépendait du château de Borie-Brut. La fontaine située en aval de la ferme coulait si forte en ces temps là, que les métayers pêchaient les écrevisses dans le petit lit du ruisseau qui s’étire dans cette grande combe maintenant asséchée (octobre 1997).

Foncrose en crue

En amont de la ferme, crue du Foncrose juillet 1997

- Fin juin, début juillet 1997, le ciel avait été particulièrement chargé de nuages. Durant des jours, l’eau tombait sans interruption sur la grande dépression. Je fus surpris en passant à Foncrose d’apercevoir cette fois et en amont de la ferme, un large filet d’eau qui coulait. Je m’approchais vite de ce ruisseau pour découvrir un trou qui débitait l’eau tel un volcan crache sa lave, la puissance en moins bien évidemment.

Foncrose et sa résurgence

Foncrose et sa résurgence (trou d'eau)

- Assurément il s’agissait d’une résurgence, certainement celle de la nappe souterraine de la source du Toulon, qui se trouvait dans le sous sol de Foncrose et de ce grand vallon. Le Colonel Fulchi me parlait lui de cinq ruisseaux souterrains qui passeraient ici en plus de sa fontaine, qui elle appartiendrait à un autre réseau. Comme quoi, l’eau ne manquait pas à Champcevinel mais son tracé restait flou et même encore bien mystérieux. (photo juillet 1997)

Foncrose et son trou d'eau (résurgence)

L'eau jaillit de son trou (ci-dessus)

- Ce phénomène de résurgence avait tout de même des antécédents. Je me souviens d’un éleveur de bovins rencontré à Barbe, qui m’avait parlé de l’existence dans le vallon de Sept Fonts près de Fromental (commune de Cornille) de plusieurs irruptions d’eau par gros temps de pluie. Je me souviens de cet ingénieur de la Lyonnaise des Eaux qui lui m’avait tout simplement énoncé que la nappe souterraine qui sortait sous pression au Toulon, s’étendait jusqu’à la commune de Sorges. Et puis pour alimenter encore le débat, il y avait cette conversation avec l’ancien maire d’Agonac, mon ami Jean-Claude Brouillaud, qui en plusieurs points de sa commune avait coloré les eaux ressorties quelques jours après… au Toulon ! Pour clôturer ce problème de l’eau je pensais finalement que toutes ces hypothèses restaient possibles ne serait-ce qu’avec ces céréaliers, qui en été, arrosent sans arrêts leurs cultures entre les Piles et Sorges. C’est encore une preuve de l’existence de cette grande nappe, véritable réservoir d’alimentation de ce Périgord Central. A préciser tout de même que l’eau des puits de la commune n’ont aucune liaison avec cette nappe (source : rapport scientifique).

CHAMPCEVINEL - FONCROSE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : A travers bois vers le Clédier

28 mars 2018

LES SARTHES (commune de Champcevinel)

DES SARTHES JUSQU’AU BOURG

chemin de touvent aux sarthes

Chemin des Sarthes depuis la route d'Agonac

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune).
-
Revenir sur ma 13° balade (commune de Champcevinel).
- Visite du Lac et des Brousses.
- Visite de Bos Carat.
- Visite de la Combe.

- Visite des Prades et en route vers les Sarthes

chemin des sarthes

- Depuis la route d’Agonac le chemin des Sarthes remonte en direction du bourg en traversant une châtaigneraie (pas entretenue) et près d’un ancien jardin d’ouvrier (inexistant aujourd’hui) où il reste une cabane, celle dit-on du père Tamisier. Si vous explorez l’endroit vous la trouverez au milieu de la végétation, du moins si après plus de vingt ans, (date de ce document) elle tient toujours debout…

matériel agricole aux Sarthes

- Je poursuis mon ascension en direction du bourg. Ce tracteur et son râteau faneur viennent raviver quelques souvenirs d’enfance avec cette période où ces outils constituaient un luxe au seuil de la mécanisation de notre agriculture (photo juillet 1996).

chevaux dans le vallon des sarthes

- Dans une prairie, les chevaux broutent l’herbe de ce vallon, dans cette calme campagne des Sarthes. Dans la toponymie, c'est un lieu où se situait la maison du tailleur d'habits (un sartre en occitan). Celui-ci se déplaçait et allait collectionner les habits sur place, pour les membres d'une famille par exemple à l'occasion d'un mariage. Les Sarthes est un lieu-dit répertorié au cadastre Napoléonien. Dans ce vallon, il y avait deux fermes (celle des Beylot et des Ducouret).

 

route des Sarthes

- Le chemin des Sarthes se transforme en route goudronnée à hauteur de l’ancienne ferme des Ducouret.

carrefour aux sarthes

- Le paysage s’aère maintenant en donnant place à de récentes constructions. A partir de ce carrefour qui nous amène aux Brousses (à gauche), fini les ornières profondes de la campagne et place à un environnement plus ou moins urbain.

maison Ducouret aux Sarhtes

- La ferme des Ducouret est nichée au ras d’un vallon tantôt herbu, tantôt abandonné, tantôt sauvage. En 1936 les Sarthes étaient habitées par trois personnes (Elie Beylot, son épouse Marguerite et Marie sa belle mère agriculteurs, dont nous avons vu la ferme dans la publication précédente.) En 1954, Adrien et Marie Ducouret s’y sont ajoutés.

mas provençal aux Sarthes

- En face, une somptueuse villa de style provençal se niche en bordure d’une pinède où les cigales n’arrêtent pas de lancer leur répertoire estival.

sous les bois aux Sarthes

- On peut rejoindre la route de la Combe par cette voie qui passe sous ces châtaigniers, où la clarté peine à pénétrer.

les biouboux vues des sarthes

- A l’opposé, le téléobjectif me permet de localiser l’ancienne ferme des Bouboux (photo mars 1997).

haut du vallon des sarthes

- Je parviens maintenant sur le haut du vallon des Sarthes, pas loin du cimetière. Après avoir longé le stade, le clocher est de nouveau fidèle au rendez-vous. Je l’avais quitté puis aperçu de Pareynou, Borie-Brut, Touvent, la Roussie, Sourbarie et d’ailleurs, je le retrouvais maintenant seul devant moi, témoin de mon parcours et de l’histoire de la commune.

clocher vu des sarthes

CHAMPCEVINEL - LES SARTHES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Foncrose

9 février 2018

LES PRADES (commune de Champcevinel)

les Prades localisation sur la carte

 EN ROUTE POUR LES SARTHES

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 13° balade(commune de Champcevinel).
- Visite du Lac et des Brousses.
- Visite de Bos Carat.
- Visite de la Combe

- Au dessus de la métairie de la Combe, blottie dans les bois se trouve un hameau abandonné : les Prades (dont on peut voir sa localisation ci-contre). Au carrefour des Sarthes, il suffit de prendre la petite piste sur la droite, pour aller jusqu'aux deux clairières en bout de flèche sur la carte.

les prades

- Répertorié sur la carte Belleyme de 1750, les Prades ne sont plus que des vestiges de murs écroulés et recouverts par le lierre (photo ci-dessus). A noter que ce lieu-dit ne figure pas sur le cadastre Napoléonien et que selon l'étymologie ce lieu signifie une étendue de près. Celle-ci a du bien exister au cours de la Monarchie.

les prades et sa clairière

- Cette clairière constituait sans doute le potager ou un pré pour les bêtes, notamment les ovins qui restaient à proximité de la ferme.

les prades et sa mare

- Aux alentours des Prades, je découvre sous les bois quelques mares (certainement creusées pour bâtir) et qui témoignent bien de l’existence d’une activité rurale au siècle dernier. Cette activité était essentiellement tournée on le sait sur la viticulture, puisque tout le penchant de ce coteau était couvert par la vigne.

fraises des bois

-Avant de quitter les Prades, je traverse une autre clairière où la fraise des bois s’est faite une place au soleil.

chemin de touvent aux sarthes

- De Touvent, le petit chemin recouvert de castines traverse le vallon du Foncrose, puis monte vers les Sarthes et jusqu'au bourg de Champcevinel.

la roussie vue depuis le chemin des sarthes

- En montant en direction des Sarthes, on laisse les pâturages alors qu’à l’opposé on aperçoit les communs de la Roussie et au lointain sa jeune noyeraie (photo octobre 1996).

propriété Beylot aux sarthes

- Je parviens à la première maison des Sarthes abandonnée mais dont la charpente est en cours de réfection en ce mois d’octobre 1996. Elle domine son vallon et celui du Foncrose.

ferme Beylot en ruine aux sarthes

- L’ancienne ferme Beylot semble reprise par un amoureux de la nature, du moins à la vue des travaux engagés. Il faut dire qu'il y a beaucoup à faire, mais l'emplacement semble propice.

puits aux sarthes

- Le puits encore lui trône sous un magnifique chêne, il ressemble à celui déjà vu dans plusieurs fermes du coin dont dernièrement celle de la Combe.

grange abandonnée aux sarthes

- Dans les communs ouverts, trône un vieux tracteur, des tonneaux, du foin, soit les traces d’une époque, d’une vie, d’un passé qui est en train de dormir…

vallon des sarthes

- En face, le domaine boisé qui s’étend de Foncrose au Clédier et au fond, le vallon des Sarthes et sa verte prairie.

matériel agricole abandonnée aux sarthes

- Je parviens au fond du vallon où une succession de carcasses auto et de matériels agricoles rouillent le long d’une haie d’où les merles s’enfuient en sifflant, certainement pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de mon imprévisible passage.

pommes de pins aux sarthes

- Plus loin quelques pommes de pins jonchent le sol, là où l’écureuil trouvera son plat de prédilection dans cette forêt où la plantation de résineux prend un réel ascendant.

fleur de châtaigners aux sarthes

- La châtaigne quand à elle reste la richesse d’un pays pauvre et exploité jadis par les Seigneurs. Et dans cet environnement, le laboureur de Champcevinel a sans doute survécu aux difficultés de sa dure existence, si bien que la commune a conservé dans ses armoiries, ce fruit bien de chez nous. Cependant il ne faut pas oublier que sous la Révolution, les bois étaient pratiquement inexistants, tout comme la châtaigne… (la carte Belleyme le prouve tout comme les cahiers de doléances de la commune).

noyer en fleurs aux sarthes

- Face à la châtaigne, la noix cherche également à se faire une place dans ce Périgord Blanc. A la Roussie on l’a vu, elle occupe une place importante. Mais ce qui reste mystérieux, c’est la transformation de la fleur du noyer en fruit. Une fleur fragile, surtout lors des ultimes gelées d’avril…

CHAMPCEVINEL - LES PRADES et vers les SARTHES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Les Sarthes

10 janvier 2018

LA COMBE (commune de Champcevinel)

LA MÉTAIRIE DE LA COMBE

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
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-
Visite du Lac et des Brousses
-
Visite de Bos Carat

Métairie de la Combe

La Combe en 1996

- La Combe est une ancienne métairie bâtie sur les bords du Foncrose. Dans sa toponymie, la Combe est un mot gaulois qui signifie un vallon asséché.

vache et son veau

- Une vache et son veau occupent le pâturage de jour comme de nuit, l’hiver comme l’été, sous la pluie, la neige ou sous le soleil. Qu’il est loin le temps où l’on courrait aux champs chercher le bétail lorsque l’averse menaçait...

débroussaillage du chemin de la Combe

Opération débroussaillage à la Combe en 1996

- Cet hiver 1996, le chemin d’accès à la ferme de La Combe a subi un gros nettoyage. Aussi banal que celui puisse paraître, c’est une opération qui m’a permis de connaître sa voie d’accès.

puits à la Combe

Hangar à la Combe et son puits au premier plan

- Ici comme ailleurs le puits appartient au paysage local. En été, il restait le lieu privilégié pour rafraichir la piquette du laboureur et protéger le garde mangé familial que l’on descendait à l’extrémité d’une corde.
- Comment creuser un puits ? Parfois le puisatier essaie de creuser là où il a le plus de chance de trouver de l’eau à une faible profondeur. Il tient compte pour cela de plusieurs indices : la proximité d’une source, d’un cours d’eau ou d’un autre puits ayant un bon rendement, la présence d’eau affleurant en hiver ou au printemps. Parfois ces signes font défaut. Il fait appel alors à un sourcier. Une personne qui a le don pour sentir l’eau à l’aide d’une baguette de noisetier qui se déforme lorsque le sourcier passe au-dessus d’une circulation d’eau souterraine. Les bons sourciers sont capables de déterminer la profondeur de l’eau sous terre et son débit.
- Quand on décide de creuser un puits, il faut choisir bien sur un endroit précis. On commence à tracer au sol la circonférence désirée à l’aide d’un pieu ou d’une ficelle. En fonction de la nature du sol la tâche est plus ou moins longue. On utilise parfois de la dynamite. Lorsque le trou atteint la nappe phréatique, il se remplit et il faut évacuer l’eau en excédent pour exécuter le travail de maçonnerie, c'est-à-dire la construction de ce que l’on appelle la gaine du puits, qui s’achève par une margelle de protection. C’est un travail pénible et dangereux. Il y a les risques d’éboulement sans parler des risques lors d’un curage où l’on cherchera à éviter de passer sous le mur. Le fond d’un puits est souvent rempli de monoxyde de carbone inodore mais toxique. A ce titre, il est conseillé de descendre avec une bougie. Si elle s’éteint faute d’oxygène, il faut vite remonter. Enfin atteindre l’eau est aussi un moment délicat car il ne faut pas se laisser surprendre par une nappe en charge qui noie le puits trop vite et le puisatier en même temps...

couleurs d'automne à la Combe

- Au carrefour de la route d’Agonac, je reste en admiration devant cet érable aux couleurs d’automne. Chaque jour d’octobre, les nuances de jaunes se sont succédées jusqu’au jour où le vent se mettra à l’ouvrage pour dépouiller une à une les frêles feuilles.

la Combe et son pré

- La ferme de la Combe ne dénature pas dans ce paysage où seuls les troupeaux et l’élevage des bovins constituent l’ultime trait d’union avec le monde agricole.

Périgord bois

Route de la Combe

- Il est écrit sur les registres paroissiaux qu’un enfant de la Roussie a été enseveli dans les tombeaux de la Métairie de la Combe en 1729. Aujourd’hui, aucune trace de ce passé subsiste...

Périgord bois et ses dépendances

- La route de la Combe traverse le vallon après avoir longé Périgord Bois, une PME qui se situe dans le paysage local même si les bois préparés dans cette scierie proviennent sans doute des multiples forêts de notre planète.

la Roussie depuis la Combe

- Au bas de la Combe, on aperçoit le repaire noble de la Roussie avec ses hauts résineux qui démarquent bien la position de ce domaine bourgeois.

vue sur la Roussie bis

- Au téléobjectif, on distingue l’enceinte principale du château qui vielle sur ce vallon au fond duquel les métayers faisaient paître leurs troupeaux.

le Foncrose à la Combe

Le lit du foncrose asséché depuis des lustres et plus entretenu.

- Dans le pré, l’eau ne coule plus depuis que les sources se sont taries. Celle de Vigier, mais aussi un point d’eau issu de Touvent ont disparu. Depuis, l’herbe pousse le long du lit qui se remplit lors des épisodes de grosses pluies.

le Foncrose en crue

Petite crue du Foncrose dans sa traversée à la prairie de la Combe

- En 1936, la Combe était habitée par Maurice Lacaud, métayer de Mme Baron. Il a vécu dans cette ferme avec sa femme Edith, ses deux fils et sa belle mère. D'autres personnes se sont succédés notamment en 1954 avec la famille Bernard. Direction maintenant les hauteurs de la Combe, où un ancien hameau existait au 18° siècle : "les Prades" que nous visiteront une  prochaine fois.

CHAMPCEVINEL - LA COMBE - © BERNARD PECCABIN
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Prochaine étape : Les Prades et vers les Sarthes

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21 décembre 2017

LE BOS CARAT (commune de Champcevinel)

DANS LE VALLON DE BOS CARAT

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 13° balade(commune de Champcevinel)
.
- Visite du Lac et des Brousses

villa bos carat

Petites maisons à Bos Carat

route de Bos carat sous la neige

Route de Bos Carat enneigée en venant de la Combe

- Dans la toponymie, "Bos Carat" signifie bois carré. Ce lieu-dit n’existait pas jadis. Ce sont les résidents des nouvelles maisons qui ont donné ce nom à cet endroit, qui s’étend juste entre la Combe et les Brousses. Un propriétaire a même donné le nom de "vallon des loups" à sa maison. Sans doute un endroit où ils ont été rencontrés au 19° siècle, pourquoi pas ? Les derniers ont été vu au Bas Vignéras... Aujourd’hui, je vous propose une rando dans le bois qui s’étend entre la Combe et la Séparie, soit en remontant tout le vallon.

CARTE DU BOSCARAT

Mes points de passage de ma rando à Bos Carat (à suivre dans mes commentaires)

demeure à Bos Carat

- Le long de la route, de nouvelles maisons ont vu le jour. Il y en a de toutes sortes, des petites comme des grandes… (voir ci-dessus)

fourrés de Bos Carat

Zone déboisée en 1996 à Bos Carat

- Derrière ces belles villas, règne une certaine anarchie. Des terres ont été déboisées, mais les branches que l’on rassemblait autrefois en fagots et qui servaient à réchauffer la nourriture des bêtes, sont restées pèle mêle rendant le territoire impénétrable pour l’homme et le promeneur.

l'Herbétie vue depuis Bos Carat

L'herbétie vue depuis Bos Carat

- A hauteur du point 1 sur la carte, apparaît l’Herbétie et sa douce verte campagne. Je m’engage dans un chemin forestier qui me conduit droit sur un débarras communal où les vieilles pierres tombales du cimetière totalisent plusieurs siècles d’existence (point 2 sur la carte).

dépôt de pierres tombales à Bos Carat

Dépôt de pierres tombales trouvées dans le bois de Bos Carat

vallon de Bos Carat vers Prunier

- Sur ce vallon situé en amont de la scierie Jeintrat, le chemin se perd sous les ronces, puis dans la bruyère et les taillis où alternent des pousses d’acacias, de frênes et de hêtres (photo ci-dessus).

sous les bois de Bos Carat

- En poursuivant ma marche sur ce chemin (ci-dessus), je remonte tout le vallon pour déboucher sur les lisières situées près du Lac. Sur cet itinéraire, des ordures et des morceaux de bois morts jonchent le sol. Nous sommes au point numéro 4 et de là on aperçoit la lisière.

bos carat vallon

Lisières de Prunier (point 4 sur la carte)

chemin sous les bois Bos Carat

- Le vallon qui descend sur la Combe près de la scierie Jeintrat se scinde ici même en deux parties (point 5 sur la carte). A gauche on rejoint la Séparie, à droite on gagne le Lac.

piste équestre à Bos Carat

- Sous cette forêt de hêtres et de noisetiers propice à la promenade, le soleil cherche à percer les frondaisons. Au sol rien ne pousse, mis à part le lierre… La longue piste empruntée par les randonneurs équestres rejoint les terres de la Séparie (point 6 sur la carte).

CHAMPCEVINEL - LE BOS CARAT - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : La Combe

14 novembre 2017

LE LAC, LES BROUSSES (commune de Champcevinel)

UNE VISITE A LA PÉRIPHÉRIE DU BOURG

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
-
Revenir sur ma 13° balade (commune de Champcevinel).

Le clocher vu du cimetière

- Me voici revenu au bourg, ou presque puisque ce nouveau départ se fait près du cimetière. Le clocher, qui m’a surveillé partout ou presque est là, heureux d’avoir sa toiture d’ardoises rénovée.

carrefour du cimetière

-  La signalisation communale m’envoie des directions que je reçois comme des cartes postales de lieux déjà visités. Même le GR 36 possède ici sa place.

pommiers au Lac

- Sur la route du Lac, les pommiers sont en fleurs. Nous sommes au mois de mars 1997 et un air frais et doux souffle sur le plateau comme un soupir de bonheur sur cette vieille terre Champcevinelloise.

ferme Vallade

- La ferme Vallade est vieille et même bien vieille (photo mars 1997). Elle a une étrange ressemblance avec celle des Nabat située sur le plateau de Sourbarie. Même ferme, même surface, même forme, même matériaux…

ferme Vallade coté ouest

- Derrière elle, se tient le cèdre qui de mon humble avis symbolise une certaine puissance, comme je l’ai déjà rencontré à Boisset, aux Vignes, à la Borie et sur les domaines des trois grands châteaux de la commune. A l’entrée de cette ferme du Lac, je retrouve encore d’autres similitudes comme les deux gros piliers soutenant le portail rencontrés encore à la Borie, à l’Herbétie ou sur le côté Sud de Borie-Brut.

le lac

La route du Lac en 1997 et le côté ouest de la ferme Vallade en ruines

le lac (vue sur Prunier)

- Derrière la ferme Vallade, un vaste découvert limite les lieux entre la Séparie, Bureau et le cimetière. D’après la cartographie de 1885, de nombreuses fermes sétendaient sur ces terres et particulièrement sur l’axe les Brousses, la Séparie, Prunier et l’Herbétie (photo octobre 1996). En 1936 habitaient la famille Vallade avec Fernand comme chef d’exploitation, Marie Louise son épouse, Fernande et Jean leurs enfants et François Judet leur domestique. Une autre famille de la terre avec Gaston Tocheport, Elise son épouse, Janine et Paulette leur deux filles, puis Honorine la mère. S’y ajoutait Auguste Manens cultivateur, son épouse Claire et Charles Husson leur beau-frère. Une autre famille avec Jean Ciblac, son épouse Andréa, Suzanne leur fille et Marie Letain leur belle mère soit 17 habitants au total.

les Brousses

- Du Lac on passe sans transition aux Brousses. Selon la toponymie, un lieu qui était envahi de broussailles. Le quartier est devenu aujourd’hui plutôt résidentiel. Seule la ferme des Colliot (ci-dessus) nous permet de conserver quelques indices avec ce passé rural.

volaille aux Brousses

- La volaille donne une petite note agricole de cette campagne douce et paisible (photo avril 1997). Les Brousses contrairement au Lac ne figure pas sur le cadastre Napoléonien. Le dénombrement de la population en 1936 révèle la présence de deux familles. Celle de Louis Batacard et de son épouse Marie, plus celle de Pierre Faure agriculteur avec Marie son épouse et leur deux fils soit six habitants.

gallinacés aux Brousses

- L’hiver approche. Nos gallinacés cherchent les derniers rayons de soleil ou l’abri du vent derrière les vieux murs de la grange.

étourneaux aux Brousses

- Sur une ligne électrique, les étourneaux se sont rassemblés prêtes à partir pour piller je ne sais où quelques graines ou quelques baies de l’automne.

Les Brousses vues depuis Bos Carat

- Je parviens au carrefour des Sarthes. Derrière les Brousses sont déjà dépassées, puisque je suis au Bos Carat. Un endroit qui fera l’objet d’une future visite.

Recensement de 1954 (le Lac et les Brousses) : Victor Vallade agriculteur, son épouse Marie, son fils Jean et leur domestique Pierre. Adrien Longueville, Françoise son épouse, Raymond leur fils, Bleuette la belle fille et Jacqueline la petite fille, Daniel le petit fils. Barbara Grybe et son fils Serge, André Kaspéruk. Raymond Geneste, son épouse Fernande, Danielle et Alain leurs enfants et Anna leur belle-mère. Andréa Ciblac agricultrice, Lucien Colliot son gendre, leur fille Suzanne et Gisèle la petite-fille. Elise Tocheport, son fils Gaston, Honorine la belle fille, André leur gendre, Janine la fille, Monique et Viviane leur petite fille, soit 29 habitants.

CHAMPCEVINEL - LE LAC, LES BROUSSES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Le Bos Carat

3 novembre 2017

13° BALADE A CHAMPCEVINEL

DE VALLONS EN COTEAUX ET DE FERMES EN MÉTAIRIES

le clocher vu de Touvent

Versant des Moussouses et des Sarthes vu depuis Touvent avec le téléobjectif

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
-
Revenir sur ma 11° balade et sur ma 12° balade

13° Balade

- Disons qu’avec cette 13° balade, la boucle de la commune sera bouclée. Nous allons découvrir ici la dernière zone, celle qui se recentre autour du bourg. En faits, il s’agit de la région Ouest/Nord-Ouest du clocher. Une zone bâtie, une zone artisanale, un vallon et un versant boisé qui se situeront sur nos futures randonnées.

ZA la Combe

La zone artisanale de la Combe vue depuis la Roussie

- Partant du cimetière de la commune on aura plaisir de visiter, le Lac, les Brousses, Bos Carat, La Combe, les Prades (hameau oublié), les Sarthes, Foncrose, Le Clédier, les Moussouses, les Mathieux (un autre lieu-dit oublié) et les Bouboux d’où nous déboucheront pour nous retrouver en vue du clocher.
- Nous retournons ainsi sur la périphérie du bourg, sur la partie Nord de la transversale qui relie la route d’Agonac (pied de la côte Durand) au clocher. Soit une zone où il existe de nombreuses fermes et de métairies du château de Borie-Petit, mais aussi des hameaux qui existaient au 18° siècle (les Prades et les Mathieux), sans oublier Foncrose, sa source et ses résurgences.

13° balade (parcours)

Ma balade du point 1 au point 9 (notez les lieux-dit de Bos Carat, les Prades et les Mathieux)

- Après cette présentation, nous mettrons le cap sur le Lac et les Brousses, qui à la fin du 20° siècle détenaient encore de nombreux espaces verts et de terres travaillées.

CHAMPCEVINEL – 13° BALADE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Le Lac et les Brousses

18 octobre 2017

DE SOURBARIE AU VALLON DE VIGIER (commune de Champcevinel)

FIN DE MA VISITE A SOURBARIE

- Revenir sur ma 11° balade à Champcevinel
- Le parcours de ma 12° balade à revoir
- Visite du Lac Lagraule (commune de Champcevinel)
- Visite du Lac Lagraule et la Fouillarge (en route vers Sourbarie)
-
Promenade à Sourbarie

panorama depuis Sourbarie côté la Bonnélie

Panorama vu depuis Sourbarie (côté la Bonnélie) sur les hauteurs de Trélissac

- Depuis la route d’Agonac (point 1 sur la carte ci-dessous) et à hauteur de la Bonnélie, on bénéficie d’une belle vue sur Réjaillac et la Borie. Sous une belle journée de novembre, les arbres ont pris une couleur de rouille.

carte de la périphérie de Sourbarie

Pour suivre mon itinéraire du jour

 

vieux bâtiments à Sourbarie

- Sur le coteau de Sourbarie, il n’y a plus de fermes en activité hormis celle des Nabat, famille d’origine bretonne. Nous sommes en 1996 et il subsiste quelques bâtiments témoins d’un passé agricole, qui s’effrite au fil des jours... (photo ci-dessus). Avant la révolution, le plateau était entièrement recouvert de bois, le hameau se situant plus à l’Est de son emplacement actuel, là où précisément, j’avais rencontré de nombreuses mares (creusées pour construire des habitations).

chemin descendant de Sourbarie au vallon de Vigier

- Je quitte maintenant Sourbarie par cette voie usagée (ci-dessus) qui descend à pic vers la dépression appelée le vallon de Foncrose, voire celui de Vigier...

clocher vu depuis Sourbarie

- Avant de disparaître sous les arbres, je lève la tête pour scruter l’horizon. Le clocher du bourg est toujours là. Au téléobjectif je distingue mieux sa position et sa place privilégiée au milieu de cette ligne de crête. Je songe aux épisodes de la guerre de Cent ans et à ces moments difficiles où les gens se réfugiaient dans cette église pour se protéger de l’envahisseur anglais et des traitres du roi de France comme Archambaud VI et le capitaine d’Auberoche qui semèrent la terreur dans tout le pays en pillant et en massacrant ce peuple paysan (photo décembre 96).

chemin vers le vallon de Vigier

- Le chemin goudronné a retrouvé en descendant sa vocation rurale, pour devenir un sentier (ci-dessus) ou presque.... Il longe des prairies abandonnées, des terres avec des versants où les moutons ne viennent plus brouter les herbes sauvages.

traverse du vallon de Vigier

- Le petit chemin quitte alors la pinède et traverse ici le grand vallon (voir carte en haut de cette publication). J’aperçois là-haut la demeure de Sourbarie juchée sur son plateau haut de ses 200 mètres.

panorama depuis le vallon de Vigier

- En prenant du recul, le grand angle me permet de faire une petite synthèse. A mes pieds le vallon de Sourbarie que je viens de quitter, derrière moi celui qui monte vers Prunier et au centre de ce carrefour : un arbre mort (noyer). C’est ainsi que j’ai baptisé ce rond point rural le carrefour de l’arbre mort.

l'arbre mort

- C’est vrai que l’emplacement de ce noyer au carrefour de ce vallon n’est peut-être pas le fruit du hasard, mais bel et bien la volonté d’un fermier ou d’un métayer qui a décidé en son temps de matérialiser ce point de rencontre par cet arbre devenu symbolique.

versant de Sourbarie vu depuis le fond du vallon

- Au téléobjectif, la villa de Sourbarie a fière allure de mon point de station au fond du vallon. On l’aperçoit campée dans un décor sauvage où alternent arbousiers, genévriers et ronciers (photo janvier 1997).

carrefour de l'arbre mort

- Un an après, au mois de juillet je me suis trouvé de passage dans ce carrefour des quatre vallons. Ma surprise fut grande de constater que mon arbre mort donnait encore quelques signes de vie, avec un feuillage vert bien que restreint... Sur le côté gauche le chemin champêtre remontait toujours en direction de Sourbarie...

chemin de Sourbarie au vallon

- D’ailleurs sur ce chemin le soleil avait peine à pénétrer les pins, chênes et châtaigniers, lorsque celui-ci négociait son ascension vers ce hameau perché au Nord de la Commune.

fond du vallon

- A la fin de l’été, la grande dépression semble calme. Seuls des papillons, des abeilles et des insectes peuplent la prairie. Un balbuzard me lance un cri, comme s’il m’interdisait de pénétrer dans son territoire de chasse. Le vallon négocie ci-dessus son angle en direction de Cornille (point 2 sur la carte). Au fond et sur le versant droit, un grand sapin : c’est la Roussie. Perdu à gauche, un cèdre qui se dégage de la masse boisée : c’est Borie-Brut !

extrémité du vallon

- Je suis descendu jusqu’à la lisière du bois que le vallon traverse (point 3 de la carte). A 200 mètres derrière moi se trouve la route descendant de la Borie et qui monte à l’assaut du Lac Lagraule. Devant moi s’étend un nouveau havre de paix, juste à quelques encablures du Bas Réjaillac et du Lac Lagraule. Ici c’est le fond du vallon, son extrémité découverte, mais aussi le Champcevinel caché, isolé, oublié...

piste cavalière

- Je suis revenu en hiver dans ces lieux retirés. Pas très loin du carrefour de l’arbre mort, un cavalier faisait sa promenade. Il passait là, comme autrefois les Seigneurs de Bore-Petit, Borie-Brut passaient pour visiter leurs terres et surveiller aussi leurs métayers.

vu sur Touvent

- Au téléobjectif je distingue Touvent recouvert autrefois de vignes jusqu’à la Roussie. Au sommet, le sapin et le cèdre de Borie-Brut trahissent l’emplacement de cet ancien repaire noble. Uun petit voile de fumée voile l'atmosphère, certainement un habitant qui brûle des végétaux...

vu sur Borie-Brut

- La magie de mon appareil restitue ci-dessus le décor tel que mon œil le découvrait, avec la prairie du vallon de Vigier, veillé par Borie-Brut perdu au lointain (photo janvier 1997). J’arrive au terme de cette balade, la 12° de ce long reportage.

CHAMPCEVINEL - SOURBARIE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Présentation de ma 13° balade

28 septembre 2017

SOURBARIE (commune de Champcevinel)

MA PROMENADE A SOURBARIE

la Borie vue de Sourbarie

Vue au téléobjectif de la Borie depuis Sourbarie

- Des hauteurs de Sourbarie, j’aperçois la Borie, son cèdre et le Haut Réjaillac.

mare à Sourbarie

- Comme à la Fouillarge (visite précédente), les mares ne manquent pas. Il est vrai que dans le passé tout le plateau de Sourbarie était occupé et bâti par des fermes qui vivaient surtout de l’élevage ovin. Ici aussi cette mare est un trou creusé pour récupérer la terre qui servait à construire les murs des habitations.

vaches à Sourbarie

Prairie à Sourbarie, au fond le vallon de Vigier, au lointain hauteurs de la Borie

- Les troupeaux se promenaient alors sur ces prairies pentues de part et d’autre du vallon du Foncrose. En été, le paysage change : le fond du vallon revit, tout comme la masse des bois qui s’accrochent sur le versant qui remonte jusqu’à la Borie (photo juillet 1997).

Chabannes vue de Sourbarie

Collines de Sept Fonts et de Trélissac vues depuis Sourbarie

- Du haut de mon observatoire, les collines de Sept Fonts se dessinent à l’horizon. Au fond les hauteurs de Trélissac et des Chabannes.

chemin venant du Lac Lagraule à Sourbarie

Chemin venant du Lac Lagraule à Sourbarie

- Je pénètre dans Sourbarie grâce à ce chemin qui vient du Lac Lagraule. Nous sommes en janvier 1997 et il me vient dans la tête que Sourbarie est un endroit où poussaient des sorbiers sauvages selon la toponymie.

Epagneul breton à Sourbarie

- Au loin, un petit épagneul breton m’attend et me fait penser à la chasse qui est pratiqué sur ces terres.

allée de buis à Sourbarie

Allée de buis dans le sens Lac Lagraule-Sourbarie

route partant de Sourbarie vers le Lac Lagraule

Route partant de Sourbarie en direction du Lac Lagraule.
Le bitume succède plus loin à un chemin herbu

- Maintenant le bitume remplace l’herbe et la terre de mon chemin de randonnée. Les haies de broussailles font place à une haie de buis qui une fois de plus me fait penser à l’église, au curé, à la cérémonie de la bénédiction des rameaux, allez savoir pourquoi…

clocher dans la brume à Sourbarie

- Dans une trouée boisée, voilà que je revois le clocher de la commune perdu dans la brume mais toujours et encore omniprésent.

fruits sourbarie

- Dans Sourbarie les mûres garnissent les grandes haies de ronces, signe évident du manque d’entretien. Les arbres des vergers sont chargés de leurs fruits d’été et bénéficient encore de quelques petits soins. La nature, l’air, la température ont permis d’offrir des pêches et des prunes pour les desserts, les pâtisseries ou les confitures.

ferme Nabat à Sourbarie

Ferme Nabat à Sourbarie

- Sourbarie se distingue avant l’an 2000, par deux grandes demeures : l’une issue d’un autre temps, l’autre très récente. L’ancienne ferme de la famille Nabat reste en retrait, camouflée par quelques arbres, comme si elle voulait se faire oublier. L’autre se situe juste au bord du vallon de Vigier, sur un abrupt (photo ci-dessous).

villa à Sourbarie

vieux puits à Sourbarie

Vestiges d'un puits à Sourbarie

- Le vieux puits compose le paysage comme on l’a déjà remarqué partout ailleurs, lors de notre long parcours. Il ne faut pas oublier que l’eau a constitué ici un sempiternel problème pour les habitants de cette commune.

traversée de Sourbarie par la route d'Agonac

Traversée de Sourbarie par la départementale Périgueux-Agonac

- Plus loin, on débouche sur la route qui relie Périgueux à Agonac. Cet axe coupe en deux parties le petit hameau de Sourbarie. En 1936, ce lieu-dit comptait vingt-deux résidents. Il y avait Elise Magnon agricultrice et son fils Georges, Henri Chartroule retraité, Henri Lamande charron, son épouse Odette et sa fille Hélène. La famille de Joseph Hurty cultivateur qui comptait neuf personnes travaillant à la ferme. Il y avait de même Christophe Nabat agriculteur, son épouse Marie-Anne et leur fils René, puis enfin Gaston Soudey agriculteur, son épouse et leur domestique. Au recensement de 1954, il ne restait plus que seize personnes soit Albert Lapeyronie avec son épouse et son fils Puis Gaston Soudey et son épouse Madeleine. Suivaient ensuite Christophe Nabat, son épouse, son fils, sa belle fille et son petit fils, Juliette Mazeau et ses deux petits enfants et enfin Angèle Personne, son fils et son domestique. Depuis ces époques, de nombreuses villas se sont bâties dans ce lieu-dit et la courbe démographique avec...

vers le lac Lacroix

Route en direction du Lac Lacroix

- Au Nord de Sourbarie, ce chemin me conduit en direction du Lac Lacroix.

carrefour limitrophe à Sourbarie

- Je longe quelques villas, mais à partir du carrefour ci-dessus, on entre dans le territoire de Château-l’Evêque.

lanmary et hauteurs de Trélissac depuis Sourbarie

A Sourbarie et à hauteur de la Bonnélie, vue sur Lanmary et les hauteurs de Trélissac
Au premier plan on distingue La Borie et les hauteurs de Réjaillac

- Depuis la route d’Agonac et à hauteur de la Bonnélie, on bénéficie d’une belle vue sur Réjaillac et la Borie. En automne, les arbres ont pris une couleur de rouille, c’est un beau décor en direction de Lanmary et des hauteurs de Trélissac qui se dégage sous mes yeux. Maintenant cap vers le Sud pour descendre en direction du vallon de Vigier.

- Revenir sur ma 11° balade sur la commune
- Le parcours de ma 12° balade à Champcevinel
- Visite du Lac Lagraule (Nord de la commune)
-
Visite du Lac Lagraule et la Fouillarge.

CHAMPCEVINEL - SOURBARIE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : De Sourbarie au vallon de Vigier

15 septembre 2017

DU LAC LAGRAULE A LA FOUILLARGE

DU LAC LAGRAULE A LA FOUILLARGE EN PASSANT
PAR MAISON NEUVE DE SOURBARIE

 - Revenir sur ma 11° balade
- Le parcours de ma 12° balade

- Visite du
Lac Lagraule

Palombières Lac Lagraule

- Le lac Lagraule c’était autrfois un lieu pour les chasseurs de palombes. Aujourd’hui ces derniers ont quitté ses hauteurs pour s’installer vers Michoux, le Prunier ou encore vers les Landes, près de Peyrinet. Il ne reste plus que les cabanes et les longues échelles d’accès qui pourrissent après les chênes pleins de vigueur (septembre 96).

panneau de chasse lac lagraule

- De nombreux panneaux signalent la présence de la Société de Chasse de la commune qui gère la faune et la flore de ces espaces naturels et qui interdisent aussi la cueillette des champignons. Plus loin, je rencontre plusieurs mares.

trou d'eau lac lagraule

- Une fois de plus je ne pouvais mettre en doute les paroles de M. Aubisse, propriétaire des "Vignes". C'est lui qui m'avait dit que les mares avaient été creusées dans le but de récupérer de la terre pour bâtir les murs des habitations d'antan. Je découvrais ces mares qui avaient servies à contruire le hameau de la Fouillarge à quelques mètres des palombières et en direction de l’Ouest. De la Fouillarge, il ne subsistait que quelques traces de murs et de fossés, mais assurément je me trouvais bien à l’emplacement de ce hameau vivant lors du 18° siècle. La toponymie de la Fouillarge signifie : "c'est un lieu situé sous les arbres, un endroit particulièrement feuillu, ce qui est le cas". (voir emplacement sur la carte)

restes de mur la fouillarge

Restes de murs d'une habitation à La Fouillarge (voir localisation sur la carte)

chemin d'accès vallon du lac lagraule

Chemin d'accès dans le vallon qui mène du Lac Lagraule à Vigier
(voir localisation sur la carte)

- Après avoir descendu le plateau du Lac Lagraule, je me glisse dans le vallon situé à quelques encablures de la limite de la commune d’Agonac. Dans ces lieux, les versants étaient recouverts en 1780 par la vigne, aujourd’hui par les bois...

veillée nocturne lac lagraule

Veillée nocturne dans les bois du Lac Lagraule

- Dans le ciel, la lune commence son voyage. Elle sera le témoin éloigné des drames de la nuit vécus par la faune sauvage du Lac Lagraule. Les oiseaux nocturnes lancent des cris qui inquiètent, qui effraient et qui épouvantent les passereaux et les rongeurs transis de peur dans un creux d’arbres voire dans une galerie souterraine. Lorsqu’au lointain retentit enfin le chant du coq, je pense aux renards de Puyroger qui rentrent dans leurs trous, alors qu’ici le chant du coq rassure, car le jour se lève enfin... !

carte Maison Neuve de Sourbarie

Points principaux de passage de ma randonnée
(en bleu à droite le vieux chemin Périgueux-Agonac via les Chabanes)

maison neuve de sourbarie

- En poursuivant ma progression au fond du vallon (piste en petits traits sur la carte) j’arrive sur un carrefour de chemins et de sentiers, celui de Maison Neuve (côte 151 sur la carte) que j’ai volontairement baptisé Maison Neuve de Sourbarie, afin de le différencier Maison Neuve qui côtoie Vignéras et celle située au Nord de La Grange. Je me situe à un carrefour entre Vigier, Sourbarie et le Lac lagraule, là où est plantée cette ruine, celle de Maison Neuve. Des murs, une charpente sommaire, une mare (ci-dessus et ci-dessous) constituent les traces d’une ancienne métairie où les troupeaux de brebis vivaient en pleine nature. Maison Neuve existe sur le cadastre Napoléonien, mais pas du tout sur la carte Belleyme contrairement à La Fouillarge... (pour info : le cadastre c'est vers 1840, la carte Belleyme vers 1750)

maison neuve de sourbarie, réserve d'eau

chemin vers sourbarie venant de Maison neuve

Chemin venant de Maison Neuve et ayant accès à Sourbarie (voir carte)

- J’escalade maintenant un chemin bordé de haies et de chênes qui me conduit droit et en montant en direction de  Sourbarie. Ici les cultures sont abandonnées. Seules des prairies parviennent à conserver un certain équilibre grâce aux quelques brebis qui viennent régulièrement y paître.

prairie à sourbarie

Prairies abandonnées à la périphérie de Sourbarie

- Mais cette situation reste précaire. Déjà les ronces commencent à se mettre à l’ouvrage pour envahir les pâturages. Assurément, les traces d'abandon pèsent sur le pays et plus particulièrement celui de l'absence d'agriculteurs...

sortie d'un sous bois vers sourbarie

Sortie des sous bois entre Maison Neuve et Sourbarie

- Les chemins aussi manquent d’entretien, les tracteurs parviennent à percer le passage alors que les épais ombrages empêchent bien heureusement l’herbe de pousser, privée de soleil et de lumière (photo août 1996).

hauteurs de sourbarie

Terres de Sourbarie recouverte par les genévriers

- Je parviens en haut de Sourbarie par ce dénivelé où les genévriers trouvent une terre pauvre mais propice à leur essor. Nous sommes en plein hiver et après les dures gelées, la nature se retrouve purifiée mais aussi toute dénudée. Je me retourne pour découvrir un point de vue remarquable avec le fond du vallon de Vigier, les hauteurs de Réjaillac et de la Borie juchées sur son belvédère haut de ses 222 mètres (photo ci-dessous). Pour aujourd’hui je termine mon tour d’horizon, Sourbarie et sa découverte sera pour la prochaine fois.

panorama vu depuis sourbarie

CHAMPCEVINEL - LE VALLON DE VIGIER - © BERNARD PECCABIN
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Prochaine étape : Sourbarie

22 août 2017

EN ROUTE POUR LE LAC LAGRAULE

LE LAC LAGRAULE

- Venant de la Borie, je descends vers le Lac Lagraule. Je longe Michoux puis je descends vers cette dépression où naît plus bas le Foncrose, ce petit ruisseau qui ressuscite lorsque les pluies deviennent très  abondantes.
- Revenir sur ma 11° balade
- Le parcours de ma 12° balade

Lagraule 22

- Dans cette calme nature, un troupeau de brebis broute paisiblement l’herbe sauvage (photo novembre 96, point 1 sur la carte).

Lagraule1

Pour suivre de points en points ma balade (en bleu tracè sommaire de l'ancienne voie Périgueux-Agonac)
En jaune, les limites de la commune

Lagraule 3

- Six mois plus tard, un cultivateur laboure à ma grande surprise cette terre qui n’est pas très riche pour les céréales…

Lagraule 4

- La route monte à l’assaut du plateau. Les pins occupent une large place dans ce massif forestier où se mêlent les chênes et les châtaigniers (septembre 96, point 2 sur la carte). Ici nous sommes au Lac Lagraule qui selon la toponymie est une étendue d'eau fréquentée par les corbeaux (graule en occitan).

Lagraule 5

- Une trouée faîte par les bucherons (point 3 sur la carte) me permet d’apercevoir à l’opposé de ma position, "les Chabannes", là où est installée cette palombière avec tant de perfection. Depuis, le temps a passé, (plus de vingt ans déjà) et aujourd’hui il ne reste peut-être plus rien…

Lagraule 5

- Je parviens au sommet du Lac Lagraule où cette habitation reste une des plus anciennes constructions de ce lieu-dit (point 4 sur la carte). Le cadastre Napoléonien indique bien cet endroit qui était bâti plus que maintenant (excepté les maisons nouvelles). On dit que dans cette maison  un chevrier qui vivait des fromages fabriqués était installé.

Lagraule 5

- Tout le long du virage qui m’amène vers le Lyonnet, subsiste un gros taillis. Derrière, on retrouve un chemin dévoré par les bois : c’est l’ancienne route de Périgueux à Agonac qui passait par Sept Fonts et Chabannes. Seule une comparaison des cartes anciennes avec celles d’aujourd’hui me laisse le soin d’indiquer cette information. Je pense alors aux nombreux attelages qui ont franchi le sommet pour basculer sur le versant qui descend droit jusqu’à l’église d’Agonac. Cette route suit la limite entre Cornille et Champcevinel, elle est matérialisée par la carte avec un trait bleu épais.

Lagraule 6

- Le Lac Lagraule, je l’ai déjà dit était bien avant 1800 un plateau cultivé et un village qui côtoyait le grand domaine de Puypouzy sis sur la commune d’Agonac. Aujourd’hui la forêt a remplacé les cultures et on rencontre maintenant que quelques villas isolées et perdues dans la masse des bois (photo septembre 96, point 5 sur la carte).

Lagraule 6

- La route bitumée venant de Champcevinel se termine ici (point 6 sur la carte). Elle laisse place à un chemin castiné qui nous mène vers le Lyonnet.

Lagraule 7

- Les fermes ont disparu et pour le bonheur du randonneur on rencontre cette basse cour d’agrément heureuse de picorer les vers et les insectes qui peuplent cette vaste surface boisée (août 96).

Lagraule 8

- Ici les animaux sont tranquilles, du moins en apparence…, car la loi du milieu existe bien avec les rapaces et certaines espèces qui n’hésitent pas à venir troubler la sérénité de cette volaille qui évite et pour cause de s’éloigner du poulailler protecteur.

Lagraule 9

- La piste forestière (point 7 sur la carte) traverse le plateau du Lac Lagraule d’Est en Ouest. Je suis dans une zone où le gibier trouve refuge sans problèmes. Cette piste est un peu la colonne vertébrale de cette zone forestière. C'est par elle que l'on rejoint La Fouillarge puis Maison Neuve, deux anciens lieux-dits du 19° siècle. Aujourd'hui, elle sert aussi à rejoindre Vigier et Sourbarie.

Lagraule 11

- Volant de branches en branches, le geai véritable vagabond des forêts signale ma progression vers Sourbarie par des cris perçants et désagréables (photo septembre 96)

Lagraule 12

- Rien ne trouble le silence de la forêt si ce n’est parfois un rapace qui surgit de son aire planquée je ne sais où… Des passereaux fuient, surpris de mon passage dans ces bois retirés et où le chemin se fait de plus en plus étroit. Je suis encore sur le plateau du Lac Lagraule et seule cette piste sur la carte constitue l’épine dorsale de ces fourrés de plus en plus épais et sauvages. (point 7 sur la carte)
- La population du Lac Lagraule comptait treize habitants en 1901. Au recensement de 1936, il en restait quatre avec la famille de Louis Bouche un agriculteur qui vivait avec Marguerite son épouse, son beau fils et un journalier. Aujourd'hui avec la construction de maisons neuves, ils sont certainement plus nombreux. Mais attention, de nombreuses habitations sont bâties sur le territoire d'Agonac, entre Le Lyonnet et la limite Nord de notre commune.

CHAMPCEVINEL - LE LAC LAGRAULE - © BERNARD PECCABIN
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Prochaine étape :
La Fouillarge et Maison Neuve

 

26 juillet 2017

12° BALADE A CHAMPCEVINEL

VOYAGE AUX FINS FONDS DU TERRITOIRE

12° balade

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Revenir sur ma 11° balade

- Cette fois cap vers le Nord de la Commune qui est un peu la suite voire la continuité du vallon de Vigier que j’ai quitté. En marchant vers l’Est, je parviens au Lac Lagraule que je vais visiter.
- Avec Sourbarie, le Lac Lagraule constitue la limite extrême de la commune, dont les limites se font avec Agonac et Château-l’Evêque.

Sourbarie vu de Fosse rouge

Au lointain, Sourbarie et le château d'eau entre les Forêts et La Monzie (Cne de Château-l'Evêque)

- De mon observatoire de Fosse Rouge, on aperçoit au lointain Sourbarie et les collines du Périgord Blanc qui se succèdent les unes après les autres. Allez savoir pourquoi, mais à ce moment là j’ai une pensée pour les hommes de notre préhistoire qui ont vécu ici il y a des milliers d’années et qui de ce point de haut, apercevaient peut-être des troupeaux de rennes et de bisons qui remontaient alors en direction du Nord, à une période où notre terre connaissait un radoucissement. Si j’évoque la préhistoire, c’est parce qu’ici à Fosse Rouge, Monsieur Aubisse avait découvert de nombreuses pierres datant de cette époque.

serrurerie vue depuis Fosse rouge

Le Lac Lagraule noyé dans un décor forestier

- Au lointain le Lac Lagraule m’attend et m’invite à sa découverte. Dire que cette colline était recouverte de champs, de vignes et de pâturages avant la Révolution… Là-bas, il existe deux lieux-dits qui existaient au 19° siècle et pour lesquels il ne subsiste que quelques traces dévorées par la temps et la végétation.

12° balade

- Et voilà la cartographie de ma 12° balade, qui va se faire pratiquement dans les bois, excepté  à Sourbarie qui a été longtemps travaillé par les agriculteurs.
Chronologie de ma balade : 1 : en route vers le Lac Lagraule, 2 : visite du Lac Lagraule, 3 : La Fouillarge, 4 : Maison Neuve, 5 : Sourbarie, 6 : Dans le vallon du Foncrose

CHAMPCEVINEL - 12° BALADE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : En route pour le Lac Lagraule

 

28 juin 2017

FLEURS, CHAMPIGNONS ET INSECTES A VIGIER

La nature à Vigier et sur sa périphérie

- Nous terminons notre balade dans ce vallon de Vigier par une galeire de photos représentant cette nature d’un lieu, duquel on ne peut pas apercevoir le clocher du bourg.

Vigier 1

Vigier 2

Vigier 3

Vigier 4

Vigier 5

Vigier 6

Vigier 7

Vigier vu depuis le Lac Lagraule

- Je quitte Vigier pour une nouvelle visite dans l'arrière pays. Direction le Lac Lagraule, des hauteurs duquel j'aperçois cette combe, qui nous alivré de belles images de cette nature.

- Revoir les reportages de cette balade

- Ma 11° balade (présentation)
- La Borie, le Bost
-
Clos Fournier, Réjaillac

-
Bureau, la Séparie

-
L’Herbétie

- De
l’Herbétie à Prunier

- De
Prunier à Vigier

-
Vigier restauré

- Promenade dans le vallon de Vigier

CHAMPCEVINEL - LE VALLON DE VIGIER - © BERNARD PECCABIN
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Prochaine étape :
Présentation de ma 12° balade

19 mai 2017

PROMENADE DANS LE VALLON DE VIGIER

MA PETITE RANDO AUTOUR DE VIGIER

- Revoir les reportages de cette balade
- Ma 11° balade (présentation)
- La Borie, le Bost
- Clos Fournier, Réjaillac

- Bureau, la Séparie

- L’Herbétie

- De l’Herbétie à Prunier

- De Prunier à Vigier

- Vigier restauré

Vigier et son chemin

- En 1998, je suis revenu dans ce vallon de Vigier où je pouvais faire de sérieuses comparaisons entre les différents clichés. Le petit chemin du vallon ci-dessus à gauche n’avait plus le même cachet, victime d’une grosse toilette à la tronçonneuse. (photo ci-dessus à droite). Vigier est aussi un des seuls endroit, où on échappe à la vue du clocher du bourg.

vers la métairie de Vigier

- Pour la première fois, je parvenais à la métairie du Bas-Vigier en apercevant les prairies sur mon côté gauche, alors que jusqu’alors, ce chemin étaient recouvert par des arbres qui s’enchevêtraient pour former comme une sorte de tonnelle (photo avril 1998).

métairie en ruines

Métairie au Bas Vigier en ruines

bas vigier en chantier

- La métairie vue avant les travaux allait se transformer elle aussi… (photo ci-dessus)

cour en travaux

- L’entreprise Philippon rénovait la vieille ferme mais en conservant le style d’antan.

métairie et son toit

- Alors que le chantier était en cours, je pensais à cette grange vue sous une autre époque, avec ses poutres fleuries de toiles d’araignées, cette litière que l’on changeait et ce foin que l’on donnait aux bêtes et dont l’odeur devait nous transporter vers des souvenirs, celui de la fenaison du vallon (photo avril 1998). Les charrettes vues au premier plan, nous situent cette époque de cette vie agricole si active..., de belles reliques qui animaient routes et chemins de la commune.

métairie au bas Vigier

vue sur la Roussie

- Le grand nettoyage me permettait d’apercevoir le château de la Roussie (photo ci-dessus) et les résineux plantés là-haut, comme pour contrôler les terres du vallon et celles de la métairie.

chemin vallon de Foncrose

- Après la métairie, le chemin retrouvait son visage habituel pour nous mener vers les hauteurs du Lac Lagraule.

promenade à cheval

- Un cavalier effectuait ce jour-là sa promenade, au fond de cette combe qu’il remontait tranquillement.

vache et son veau

- Dans la prairie, une vache allaitait son veau sans perdre de temps, elle-même occupée à brouter l’herbe de ce vallon. (photo septembre 1998).

vie pastorale à vigier

- Je me remémorais  cette scène bucolique du vallon avec ces vaches autour de la ferme avant sa restauration, puis en prenant du recul, celui de cette grande propriété de Vigier, pris en plein été. (photo ci-dessous)

vu sur vigier

panorama sur Vigier

- Autrefois, il y avait un imposant marronnier dans cette ferme, noyée parmi les bois environnants.

Vigier remis à neuf

- Plus tard, les travaux transformaient l’allure de la grande bâtisse. Les arbres de la cour et son marronnier avaient été coupés et la ferme paraissait isolée sur son versant, comme victime d’une grande toilette d’un printemps tardif (photos avril 1999).

Vigier après travaux

- Derrière le corps de ferme, il n’y avait plus de vigne. Tout était coquet, bien conçu et le soleil printanier finissait de parfaire la beauté de ces lieux oubliés et retirés pendant si longtemps, dans cette combe si discrète.

écurie de Vigier

Ecurie de Vigier

Vigier vu du haut de Borie Bru

- En prenant de la hauteur, j’aperçus depuis Borie-Bru, le domaine de Vigier et ses alentours. Les arbres dépouillés favorisaient ma prise de vue sur ce lieu-dit devenu en peu de temps très résidentiel… (photo avril 1999)

CHAMPCEVINEL – LE VALLON DE VIGIER - © BERNARD PECCABIN
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Prochaine étape :
Fleurs, champignons et insectes à Vigier

19 avril 2017

VIGIER RESTAURÉ (suite de ma 11° balade)

VIGIER EN TRAVAUX

vallon du Foncrose juillet 97

Le vallon du Foncrose entre Sourbarie et Vigier

- Un an après ma visite à Vigier, je suis revenu dans ces lieux en 1997. Le vallon était envahi par une solitude pesante sous le soleil de juillet. Seules les voitures qui empruntent la route d’Agonac viennent rompre le silence, ou encore les cris des rapaces occupés à cette époque à nourrir leurs nichées.

Travaux à Vigier

Vigier enfermé par échafaudages en 1997

- Soudain mon attention fut attirée en direction de l’ancienne demeure des Sanson. Là-bas, il se passait quelque chose de nouveau. La ferme était devenue un vaste chantier où se croisaient des échafaudages, des sacs de ciment, du sable et une bétonnière.

Vigier et sa conciergerie

- Vite je me rendais en ces lieux. La cour avait été vidée de ses amas de ferraille. Sur le côté, on avait déjà restauré un petit logement recouvert de tuiles neuves (à gauche ci-dessus). Je rencontrais une personne au milieu du chantier qui me précisait qu’il était le concierge. On réhabilitait la ferme pour ouvrir une grande écurie pour les chevaux, en point c’est tout ! Vigier allait donc renaitre, et je fus même surpris de rencontrer le chien qui désormais n’était plus seul et suivait le concierge comme son maître (photo juillet 1997).

chevaux à Vigier

Chevaux à Vigier

vallon de Foncrose et la Combe

Le vallon de Vigier, à droite la Combe (lieu-dit)

- En quelques jours à peine, Vigier était restauré. Cette ancienne borie, ferme, château ou domaine allait donc reprendre vie. Les chevaux de Foncrose, de l’Etrier et ceux de la future Ecurie de Vigier (ci-dessus) allaient désormais remplacer les troupeaux de brebis d’antan, dans cette grande combe où la vie agricole avait été jadis si active… (août 1997)

petite crue du Foncrose

- Au mois de décembre 1997, la pluie est tombée en abondance sur la région. La nappe souterraine avait donc débordé et le ruisseau du vallon s’était mis à nouveau à couler, comme au siècle dernier… (photo ci-dessus)

le Foncrose en crue

- Pour moi le passage de l’eau signifiait une certaine résurrection, une trace de vie qui nous ramenait vers cette époque lointaine où les problèmes de l’eau n’existaient pas, où tout était entretenu par les paysans et métayers.

réserve de chasse

- Vigier n’appartenait plus à la famille Sanson. Depuis ce jour-là, le vallon connut une intense transformation. La réserve de chasse venait d’être matérialisée par une série de panneaux plantés çà et là.

métairie de Vigier

- Au cœur de la grande prairie, des obstacles pour faire travailler les chevaux avaient été installés (novembre 1997).

Vigier et ses chevaux

- L’écurie de Vigier s’implantait avec une certaine rigueur, son décor aussi… Déjà les échafaudages des maçons avient été retiré, une nouvelle vie débutait !

traverse de Vigier

- Même les chemins de terre avaient été nettoyés tout autour de la propriété. Ci-dessus le chemin traversant la propriété de la métairie à l'ancienne vigne...

voies d'accès à Vigier en 98

- Un an encore après, c'est-à-dire en 1998, je redécouvrais Vigier et son cadre de vie, complètement transformé. Le petit chemin reliant Périgueux au Lac Lagraule via Agonac était élargi. La voie d’accès de cette grosse demeure était également relooké, le site se domestiquait nous faisant oublier le passé et son cadre sauvage. (avril 1998)

CHAMPCEVINEL - VIGIER RESTAURÉ - © BERNARD PECCABIN
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Promenade dans le vallon réaménagé 

21 mars 2017

DE PRUNIER A VIGIER

VIGIER EN 1996

de Prunier à Vigier

Piste menant en Vigier dans le vallon du Foncrose

- NDLR : En 1996, Vigier était une ferme complètement abandonnée. Nous vous proposons deux visites. Celle que nous avons connu en 1996, puis plus tard celle du Vigier restauré objet de la future publication...

carte autour de Vigier

- Depuis Prunier il y a d’abord un chemin qui va au bourg, puis une piste qui rejoint l’Herbétie et une autre qui rejoint Vigier, lieu de notre nouvelle visite. Cette piste est en partie mangée par la forêt et il vaut mieux s’y rendre par la plus fréquentée, celle qui longe le vallon du Foncrose (photo haut de page).

mare haut Vigier

Mare du Haut-Vigier

- Vigier appartenait à la famille des Sanson. Au-dessus de la ferme, une mare dort dans un bois devenu lugubre en ce mois de novembre. Certainement qu’ici beaucoup de troupeaux venaient s’abreuver à une époque où l’élevage, la vigne constituaient en quelque sorte les deux activités principales du paysan Champcevinellois. Vigier dans sa toponymie est un lieu où résidait un viguier, officier de justice seigneuriale. Ce lieu-dit figure bien sur la cadastre Napoléonien.

Vieux Vigier et sa vigne

- Derrière la vieille ferme des Sanson, une vigne meurt, happée par les ronces et totalement abandonnée.

La Roussie vue depuis Vigier

- En face et sur la colline opposée à Vigier, se dresse la Roussie et ses dépendances (photos novembre 96).

Vigier et sa vigne

Vigier, sa vigne et la Roussie sur la hauteur

- D’ici on peut encore apercevoir la vigne crevée et cette grande ferme de Vigier, bâtie peut-être à l’emplacement d’un château ? Les registres paroissiaux de la commune mentionnent bien la naissance de la fille du Seigneur de Lemzours en 1681 au château de Vigier … ! En 1936, le recensement indique que deux métayers de Mme Bason habitaient ici. On y trouvait Joseph Robert, son épouse Louise et leur fille Thérèse, puis M. Antoine Snieeg avecson épouse Marianne qui travaillaient la propriété soit en tout cinq habitants. Au recensement de 1901, ils étaient onze habitants, pour les deux fermes et le recenseur nous indique que François Magnon et Joseph Beau étaient les patrons (certainement un pour chacune des deux fermes).

chien de garde à Vigier

- En 1996, lors de ce passage, il ne reste plus aucune trace de tout cela, si ce n’est des ruines de cette propriété gardée par un chien toujours fidèle à son poste et dont ma présence étrangère ne dérange même pas (photo octobre 1996). Il serait m’a-t-on dit aveugle… ???

ancien chemin de Vigier

Chemin herbu de Vigier en 1996

- Je suis passé plusieurs fois à Vigier, ultime ferme blottie dans sa verdure et trait d’union entre le bourg et Sourbarie Rien ne bouge, rien ne vit dans ce domaine, à part le chien de garde, qui n’aboie même pas lorsque je me présente dans ce chemin herbu témoin d’un passé certainement plus turbulent et laborieux qu’en ce jour.

Vigier abandonné

- Dans la cour de la vieille ferme, il doit rester un puits qui constitue un mystère avec l'eau de ce vallon. Mais pour l'heure, je constate qu'il ne reste que du vieux matériel dont un tracteur, une vieille voiture et du matériel agricole qui rouille au milieu des herbes folles.

chemin de Vigier au lac Lagraule

- En bas de Vigier, la solitude envahit le vallon du Foncrose. Que ce soit au printemps ou en automne, le chemin de terre repose et se faufile sous les ombrages des noisetiers, d’acacias et de frênes. Il a été la seule desserte de ce vallon dont les versants étaient on le sait recouverts par la vigne, voilà deux siècles déjà ! (photos octobre 96) Desserte importante qui reliait le quartier du Toulon à Périgueux au Lac Lagraule via Agonac, sachant que la route d’Agonac actuelle n’existait pas…

mare bas Vigier

- Cette mare dont l’eau parait limpide constitue certainement le réservoir d’une source ou d’une résurgence de l’immense nappe souterraine qui alimente la source de l’Abîme au quartier du Toulon à Périgueux (photo septembre 1996). Il se peut qu'une des sources du Foncrose naissait ici au début du 20° siècle. Puis l'abandon des terres et la fin de l'entretien a fait que celle-ci se soit perdue, sans parler des aléas climatiques peu favorables...

Le Foncrose asséché

- Au fond du vallon, le lit du Foncrose subsiste, complètement asséché, mais témoin d’une époque où la vie pastorale possédait tous les atouts, non seulement pour faire boire mais aussi pour nourrir les animaux. Ici et parfois lors de grosses pluies, on a observé soit des résurgences soit de grandes euax qui dévalaient de la Roussie. De plus entre Touvent et l'entrée de la Roussie, un pont sur la route d'Agonac enjambe une sorte de bras de ruisseau, où croupit de l'eau, soit un indice fort sur la présence de l'eau dans ce vallon, aujourd'hui asséché par rapport à celui de la Beauronne.

CHAMPCEVINEL – VIEUX VIGIER - © BERNARD PECCABIN
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Vigier restauré

 

8 février 2017

DE L’HERBÉTIE A PRUNIER

EN ROUTE VERS PRUNIER

en direction de Vigier depuis l'Herbétie

- Je quitte l’Herbétie par ce chemin (point 1 sur la carte) qui s’enfonce sous les bois. En allant tout droit, je tombe sur le vallon du Foncrose. Mais en prenant sur ma gauche, je dessine dans les sous-bois un arc de cercle qui m’amènera jusqu’à Prunier. (lire carte ci-dessous)

carte autour de Prunier

Ma balade de l'Herbétie à Prunier

- Prunier n’est pas un ancien lieu-dit de la commune. La preuve, son emplacement n’existe pas sur le cadastre Napoléonien.

chemin près de l'étang des fées

Chemin reliant l'Herbétie à Prunier (point 3 sur la carte)

étang des fées

Le lac des fées entre Prunier et l'Herbétie

- Le lac des fées (point numéro 2 sur la carte) se perd sous la châtaigneraie entre l’Herbétie et Prunier. Ici de nombreux jeunes venaient pêcher les carassins, les gardons, les poissons rouges, jusqu’au temps où un serpent venait troubler leur quiétude…

armillaire

Armillaire couleur de miel observé sur le bord du chemin

- Dire que l’on ne rencontrait ici que des terres cultivées… Aujourd’hui l’exode rural, le remembrement et la proximité de la ville ont fait que le tissus rural a perdu de sa vigueur. Une fois les terres abandonnées et les vignes arrachées, les bois ont pris le relais (photo automne 1996).

chemin du bourg vers Prunier

- Venant du bourg, une route blanche rejoint Prunier (point 5 sur la carte). Elle constitue aussi un des derniers vestiges du Champcevinel d’antan. Empruntée par les gens à pied, par les attelages, ces chemins ruraux castinés nous faisaient découvrir la campagne profonde, avec ses grandes haies véritable refuge pour nos oiseaux.

en direction de Prunier

- Prunier dans sa toponymie, est un ancien lieu où était planté un prunier. On y trouvait parmi les habitants en 1936 une famille d’agriculteurs avec Marie Mauheix (ou Marcheix), sa fille Angèle Soudey, René et Moïse Pigeassou ses petits enfants.

maison près de Prunier

Maison près de Prunier, en lisière de bois et face au bourg (point 4 sur la carte)

- Cette maison se situe sur le plateau, face au village et entre Prunier et l’Herbétie. Véritable sentinelle juchée sur un plateau, elle veille sur la région tel une sentinelle.

Vieux Prunier

Prunier vu depuis son chemin d'accès

le clocher depuis Prunier

- Plus loin, on parvient à Prunier par un chemin quelque peu herbu. Du chemin qui mène au Prunier, on aperçoit la Séparie à droite, les bois des Sarthes et le bourg.

la Séparie vue depuis Prunier

- Avec le téléobjectif, la Séparie parait isolée (photo ci-dessus). C’est vrai que cette ancienne ferme constitue un cul de sac à cheval sur deux petites combes aujourd’hui cultivées.

moisson à Prunier

- A Prunier, la moisson vient de se terminer. On est en juillet 1996 et le village semble dormir dans son cadre de verdure.

Vieux Prunier 1

- Au fond et en lisière de bois, Prunier dort. A gauche, il reste encore une vigne travaillée (photo ci-dessus), mais c’était en 1996…

Sourbarie vu depuis Prunier

- Depuis le plateau de Prunier, je possède un point de vue remarquable. Il est vrai que je me situe presqu’au centre de gravité de la commune. Au Nord apparaît Sourbarie, que le vallon du Foncrose sépare. Plus loin on distingue le château d’eau planté à la Fouillarge, sur la commune de Château-l’Evêque. (ci-dessus)

La Grange vue depuis Prunier

- Vers l’Est, les terres ensemencées ondulent. Au loin, j’aperçois la belle villa située entre la ferme des Rabot à La Grange et Couture. Son site me fascine car de par sa situation, elle prend un air dominateur sur le terrain. Je quitte Prunier pour descendre enfin sur le vallon du Foncrose, en direction de Vigier

CHAMPCEVINEL - PRUNIER - © BERNARD PECCABIN
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Vigier en 1996

4 janvier 2017

L’HERBÉTIE (commune de Champcevinel)

L'HERBETIE ET SON CADRE BUCOLIQUE

-  En quittant la Séparie, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour l’avion qui en 1944, s’est crasher sur Borie-Bru. Venant des ateliers du Toulon à Périgueux, l’avion avait bombardé les ateliers. Pris par la DCA allemande, il avait décrit un arc de cercle dans le ciel de Champcevinel, se délestant de ses bombes à la Séparie avant de s’écraser sur Borie Bru.

vu de Prunier depuis le cimetière

- Cette maison qu’on aperçoit depuis le cimetière de la commune juste en lisière de bois, dépend de l’Herbétie pour certains, de Prunier pour d’autres… Elle est le point de liaison entre le bourg et l’arrière pays.

panneaux directionnels

- On peut rejoindre l’Herbétie (ici mal orthographiée) soit par la Borie, soit par la route de la Séparie.

chemin de l'Herbétie

- De toute façon, que l’on vienne d’un côté ou de l’autre, c’est par ce petit chemin qu’on parvient à la grande ferme restaurée de cet ancien fief (photo avril 1997).

l'Herbétie depuis Bureau

- Depuis un champ au Nord de Bureau, on aperçoit l’ancienne maison du docteur Chignaguet, sur le mouvement de terrain. Entre le labouré et le champ de blé, on peut voir le petit chemin herbu qui servait de raccourci pour se rendre à l’Herbétie, en venant du bourg.

entre la Borie et l'Herbétie

- La sécheresse du printemps 1997 empêche les agriculteurs de faire les semailles de la saison. Les terres de l’ex-fief de l’Herbétie attendent que la providence amène de lourds nuages chargés d’eau (photo avril 1997)

chemin d'accès à l'Herbétie

- Et voilà ce petit chemin bordé de haies et qui sent bon le terroir. C’est celui qu’on apercevait depuis Bureau. Trait d’union entre le bourg et l’Herbétie, il a été longtemps utilisé par les paysans du pays.

mare de l'Herbétie

- En arrivant en haut de l’Herbétie, je rencontre cette mare, probablement creusée lors de la construction de la grande ferme restaurée depuis… Dans sa toponymie, l’Herbétie est un endroit qui a appartenu à Herbert, peut-être le nom d’un des premiers propriétaires du coin…

vue sur l'Herbétie en octobre

- On revoit l’Herbétie l’année précédente en 1996, au milieu d’un champ de tournesol. En bas, le chemin de Prunier.

l'Herbétie maison de maître

- L’Herbétie possède aussi comme la Borie ses deux piliers d’entrée, caractéristique des grandes maisons de maître.

façade nord de l'Herbétie

- C’est vrai que les pierres sont anciennes et que cette propriété était qui sait autrefois, la résidence d’un Seigneur, pourquoi pas celui de Messire Joseph du Chassaing de Fombressein seigneur de Ratevoulps dont son nom figure sur les registre paroissiaux entre 1760 et 1792.

ancienne borne

- Sur le chemin qui descend de la Borie, je rencontre cette vieille borne à l’entrée d’une propriété en cours de rénovation, voisine de la maison des Chignaguet.

l'Herbétie Nord

Ancienne maison partie Nord de l'Herbétie. Ci-dessous la cour de l'habitation

ancienne bâtisse de l'Herbétie

- Plus loin, cette deuxième habitation se cache sous les feuillages. En 1936, ces deux fermes existaient avec Charles Fichet agriculteur, son épouse Gabrielle et leur quatre fils. Il y avait aussi Jean Gentrat également agriculteur, son épouse Henriette, sa fille Aline, son gendre François Cuménal et leur fille Suzanne, soit onze résidents.
- Aujourd’hui, ce bâtiment n’existe plus. Détruit, les maçons s’affairent à bâtir du neuf. Ce sont donc les dernières images de ce lieu calme, reposant et où la solitude trouve une place propice pour les randonneurs et les amoureux de la nature.

allée Nord de l'Herbétie

- En contournant la maison, on rencontre ce long chemin d’accès laissé à l’abandon. Cette allée a certainement une histoire, mais très curieusement, elle débouche sur les bois en direction du lac des fées que nous visiterons en allant sur Prunier. Dans le cadastre Napoléonien, cette allée est bien mentionnée et le lieu-dit est orthographié "Lerbétie" sur le cadastre.

maison en construction à l'Herbétie

- Je suis revenu voir le chantier de l’Herbétie quelques mois après la destruction des vieilles maisons. Les travaux avançaient, un nouveau bâtiment prenait naissance. Désormais, il allait appartenir à une autre époque, celle du 21° siècle naissant…

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Présentation de ma 11° balade
-
La Borie, le Bost

-
Bureau, la Séparie

CHAMPCEVINEL - L’HERBÉTIE - © BERNARD PECCABIN
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Prunier

15 décembre 2016

BUREAU, LA SÉPARIE (commune de Champcevinel)

RANDO  A BUREAU PUIS A LA SEPARIE (lieux-dits de Champcevinel)

vue depuis La Grange

- Le départ de ma 11° balade se situe au village de La Grange. Et aujourd’hui, je mets le cap sur Bureau, un ancien fief de la commune pour rejoindre ensuite la Séparie.

Vue sur Bureau

- De retour au carrefour entre La Grange et Couture, j’observe cette grande combe cultivée. Ci-dessus sur ma droite, l’Herbétie se fait toute discrète (photo avril 1997). Au lointain le château d’eau sur la commune de Château-l’Evêque.
- Toujours entre la Grange et Couture je découvre Bureau qui cherche à se faire une place. Dire que ces deux lieux-dits (Bureau et l’Herbétie) étaient des fiefs répertoriés sur la carte Belleyme.

lever de soleil sur Bureau

- J’ai découvert un jour d’automne Bureau, lorsque le soleil levant commence à caresser de ses rayons les bâtiments de l’ancienne propriété.

brouillard matinal à Bureau

- De Couture à Bureau, s’étendait un vaste vignoble mais on était qu’au 18° siècle. Les vignes ont disparu mais ce jour-là, j’observais le clocher (au fond à gauche) qui cherchait une fois de plus à tirer on épingle du jeu pour veiller sur son territoire dont il ne voulait perdre à aucun prix le moindre recoin, même malgré ce brouillard d’octobre 1996.

marronnier à Bureau

- Un saut dans le rythme des saisons et me voici revenu à Bureau lorsque le printemps donne à ce magnifique marronnier ses multiples fleurs. Originaire des Balkans, le marronnier peut atteindre une longévité de deux à trois siècles. L’âge de cet arbre ne me préoccupait pas plus que ça. Par contre, l’histoire de Bureau ancien fief m’interrogeait… Bureau figure sur la carte de 1750, mais ne figure pas sur le cadastre Napoléonien, d'où une certaine confusion sur ce lieu-dit.

ferme restaurée à Bureau

- C’était un fief donc une terre ayant appartenu à un Seigneur et travaillée certainement par un vassal. Quel avait été l’illustre Seigneur de ces lieux avant la révolution ? Mystère… Même l’ouvrage de Christiane Piboyeu ne m’apportait pas l’aide espérée. Je pouvais à défaut lire les noms des résidents des différents recensements dont ceux de 1936. Habitaient alors Georges Lescure cultivateur et métayer de M. Valégeas, son épouse Marguerite ses deux fils Ambroise et Fernand, soit quatre habitants.

ancien fief de Bureau

A gauche, le chemin se faufile entre  les dépendances de Bureau,
puis quitte la ferme pour filer vers la Séparie

clocher vu depuis Bureau

- Je quitte Bureau en direction de la Séparie. Curieux, le clocher me nargue ici de la même façon que lors de mon passage à Couture… Dans sa toponymie, Bureau est le nom d’un ancien propriétaire (sans doute Burot ou Burau) dont l’orthographe a été modifiée au cours des ans.

pinède de Bureau

- Plus loin le chemin de terre en direction de la Séparie traverse une pinède.

chemin de la Séparie

Chemin de la Séparie

vue sur l'herbétie et Prunier

- Le chemin ombragé coupe la route qui va du bourg de Champcevinel jusqu'à Prunier. De ce chemin j’aperçois l’Herbétie que nous visiterons. A gauche sur la ligne de crête apparaît une maison qui dépend de Prunier. (ci-dessus)

la Séparie

- Mais dans l’immédiat, je termine mon court passage à la Séparie dont le hameau s’achève par un cul de sac. Au lointain, apparaissent les arbres du château de la Roussie. La Séparie ou la Chéparie est pour sa toponymie un emplacement d’une vigne recépée ou un lieu de résidence d’un tailleur de ceps de vignes.

La Séparie lieux dit

- En 1936, c’était René Chatenet qui y demeurait en qualité d’agriculteur avec sa femme Suzanne et ses enfants Guy et Suzette, soit quatre habitants.

- Relire la 4° partie (présentation de mon parcours sur la commune)
- Présentation de ma 11° balade
-
La Borie, le Bost

-
Bureau, la Séparie

CHAMPCEVINEL – BUREAU, LA SÉPARIE - © BERNARD PECCABIN
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L’Herbétie

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