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21 avril 2015

BARBE (commune de Champcevinel)

Revoir les étapes de la 4° balade :

- Ma 4° balade à Champcevinel (présentation, carte et itinéraire)
- Les Vignes (vue aérienne de 1960)

- La Rudeille et les Petites Alpes (avec carte de 1846)
- Boisset

entrée de Barbe

- Lorsque vous venez de Périgueux, après avoir escaladé la rue Paul Mazy, vous rentrez dans la commune par cette route qui se faufile entre "les Vignes" et "Boisset". Puis c’est à ce virage (photo ci-dessus), que vous pénétrez à "Barbe".
- Ce tournant reste très symbolique car et comme déjà dit, c’était sur ce carrefour que la majorité des gens passaient en rentrant de Périgueux pour rejoindre le bourg. Et comme déjà dit, on montait par "La Rudeille" en venant de la Combe des Dames, pour éviter cette route des vignobles, celle qui serpentait elle sur les versants de Clos Chassaing, du Therme Saint-Sicaire, de Beaulieu et de la Grenadière, pour traverser ensuite Boisset et les Vignes, soit pas mal de terres cultivées sans maisons autour, tout en cheminant sur un mauvais chemin.
- Cette route on ne l’aimait pas lors de l’Ancien régime, car elle était peu hospitalière et c’est pour cette raison que les gens préféraient monter par la Rudeille, pour déboucher juste ici, à ce virage à Barbe. Et c’est à Barbe que l’on parvenait ainsi au sommet ! A vrai dire, Barbe devenait le premier hameau à traverser et en y arrivant, on était à peu près à mi-chemin de la ville et du bourg.
- Barbe a évolué. Si on lit le cadastre Napoléonien (1810), Barbe ne comprenait que deux maisons à vocation agricole, toutes situées sur le côté gauche de la route. La première propriété sur le côté gauche du virage, la deuxième là où habitaient les Grazziani, soit peu avant Longueville.
- Les habitants ont rapidement évolués après Bonaparte. En effet, lors du recensement de 1866 on trouve comme cultivateurs les noms d’Antoine Privat, de Pierre Borie, de Jean Pradies et de Guillaume Maurance (quatre familles) soit vingt habitants. En 1901, vivent à Barbe Frédéric Desveaux, Louis Rey, Ernest Vignéras et Jean Eymard (quatre familles toujours) soit quinze personnes. Lors du recensement de 1936, les archives départementales nous donnent André Gervaise, Pierre Soudeix, Charles Delaugeas et François Nicot soit toujours quinze personnes pour quatre exploitations (deux côté gauche, deux côté droit).

Vue aérienne de Barbe

Vue aérienne de Barbe en 1960 et de nos jours

- La toponymie de Barbe a également évolué. Sur la carte Belleyme (1761-1841), Barbe s’appelait Barbot. (voir de même sur cette carte). Ce lieu-dit se situait là où les familles Nicot et les Graziani avaient demeuré, autrement dit dans la partie appelée aujourd'hui Barbe Ouest. Barbe dans la toponymie est un domaine ou un endroit où résidait un personnage barbu, voilà pour l’histoire…
- La première maison de Barbe subsiste toujours sur ce virage. Elle se situe au milieu d’un roncier complétement abandonnée. Pourtant autrefois, elle était là comme une sentinelle qui veillait sur les allers et retours entre le bourg et la ville. Une mare pleine d’eau nous indique que la vie agricole a joué son rôle ici comme dans toute la commune.

Barbe (propriété Gervaise)

Ancienne ferme de la famille Gervaise (aperçue également sur la vue aérienne)

mare propriété Gervaise

Mare de la propriété des Gervaise

puits chez Soudeix

- Plus loin, la ferme des Soudeix et son puits (photo ci-dessus) souligne bien le problème de celui de l’eau dans cette commune. Cette ferme qui avait de même sa mare pour abreuver les bêtes et pour les besoins domestiques.

ferme de Barbe

Barbot

- La propriété des Graziani appartenait à des gens issus du milieu militaire. La rumeur disait qu’un membre de cette famille jouait du cor et que le comte de Borie-Petit répondait à son appel (photo octobre 1996). Cette ferme ressemble un peu à celle des Vignes vue lors du début de notre randonnée. D’ailleurs elle a du jouer un rôle, puisqu’un Sieur de Barbot y a vécu vers 1668 (lu sur les registres paroissiaux de l’époque).

mare de Barbe Ouest

- A l’entrée de cette ferme, une grande mare souligne bien que l’eau a pourtant été bien présente sur la commune (photo octobre 1996).

Barbe Ouest

- Le côté Ouest de la ferme reste austère (photo octobre 1996)

puits de Barbe Ouest

- Et là encore, un puits dont la margelle s’effrite et dont les ronces dévorent, nous fait comprendre qu’une vie active a existé ici dans le passé (photo octobre 1996). Elle a tellement existé, qu’une vigne s’étirait de cette ferme à celle du Maine. Le vignoble occupait tout ce versant aujourd’hui repris par une prairie et un bois.

Vignes à Barbe

Vignes (propriété des Marquet

- La vigne a constitué à Champcevinel la culture de prédilection. On plantait des cépages comme l’Herbemont, l’othello, le noah, le merlot et le bacco. Vers 1890 le phylloxéra a détruit une grande partie du vignoble et aujourd’hui, la vigne a pratiquement disparu. En 1996, celle de la famille Marquet de Bricard, subsistait, mais plus pour longtemps… A cet emplacement figure aujourd’hui une entreprise spécialisée en chaudière. Mais près de cette vigne se situait une grande mare communale (bouchée depuis les années 1970…), celle des "Rates" (orthographe non justifié). Un arrêté du maire du 8 novembre 1908 donne droit de laver le linge dans cette mare et d’y faire abreuver le bétail, d’où son importance. Plus tard, le 13 octobre 1940, le conseil municipal donne le droit pour faire suite à une demande des contributions indirectes, de monter un atelier ambulant de distillation selon les saisons.

abrupt rocheux à Barbe

- Entre la ferme des Soudeix et les petites Mazades, un abrupt rocheux m’arrête et m’oblige même à contourner cette difficulté qui se dérobe sous mes pieds. (photo octobre 1996)

Barbe Est

- Je me pose bien des questions sur cette espèce de carrière dont l’origine reste pour moi un mystère qui reste à élucider (photo octobre 1996).

Barbe (chemin des Basses Mazades)

- C’est par ce petit chemin que je reviens derrière la ferme des Soudeix pour continuer ma balade vers Longueville et les Jarthes.

CHAMPCEVINEL - BARBE - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
Cliquez ici pour retrouver la page accueil de "Parcourir Champcevinel"

Prochaine étape : Longueville et Les Jarthes

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8 avril 2015

BOISSET (commune de Champcevinel)

- Relire l’exposé sur cette 4° balade.
- Les Vignes
- Visite de Boisset

- "Les Vignes" c’est du côté droit de la route qui mène jusqu’au bourg. Sur la gauche, se situe Boisset avec ses belles périgourdines qui succèdent aux pavillons proches de la ville de Périgueux. Ici les maisons ont pris les couleurs du Périgord avec leurs toits de tuiles et les niches qui donnent un cachet particulier à ces habitations modernes (photo octobre 1996).

villas de Boisset

autres villas de Boisset

- Mais il y a surtout cette maison ancienne de Boisset qui date de la fin du 17° siècle et du début du 18° siècle et dont la galerie et les fenêtres à meneaux nous replongent dans le passé (ci-dessous photo juin 1996). D’après la toponymie, Boisset est un lieu couvert de taillis ou de petits bois.

entrée de Boisset

Demeure de Boisset

- Boisset a été le fief des Lascoups, puis aujourd’hui celui de la famille de Beaucé. A vrai dire Boisset est une maison de maître, une ancienne propriété, un peu comme celle des Vignes qui lui fait face, avec la différence qu’ici la noblesse a certainement occupé ces murs (photo octobre 1996).

Boisset en octobre

 - En parcourant les registres paroissiaux on peut lire entre autre pour l’époque allant de 1674 à 1739, le baptême de Pierre, fils de Jean Tamarelle, seigneur de Boisset et du Breuil, avocat à la cour et de Marie-Antoinette Dalvy, son épouse. Sur le registre de 1730 à 1759, on retrouve le baptême de Gabrielle, fille de Jean Tamarelle, sieur du Breuil et de Boisset et d’Antoinette Dalvy, demoiselle. Puis sur celui de 1760 à 1792 on y voit le baptême de Mathurin, fils de Messire François de la Salle, écuyer, seigneur de Chabarlen et de dame Madeleine de Lascoup, habitant Boisset. Comme les pierres, Boisset possède donc son histoire et les registres de la paroisse attestent bien que ce fut un lieu privilégié de la noblesse (photo octobre 1996).

vue générale de Boisset

Vue générale de Boisset

vue de Boisset

Vieilles pierres à Boisset

vigne vierge de Boisset

- Côté Ouest, la vigne vierge recouvre les vieux murs de l’habitation (photo octobre 1996).

cèdre de l'Atlas à Boisset

 - Et puis dans le parc cet comme dans toutes les maisons de maître, il y a le cèdre, qui symbolise une certaine puissance. M. Aubisse de la propriété d’en face, me précise que c’est un cèdre de l’Atlas (photo octobre 1997). Nous apercevrons cet arbre de bien loin au cours de notre balade...

crocus à Boisset

- Au pied d’un chêne et toujours dans le parc de Boisset, les crocus forment un tapis parmi les pierres anciennes rassemblées ici comme des reliques du passé (photo octobre 1996).

NOTA :  Les archives départementales nous font découvrir qui étaient les personnes qui résidaient à Boisset en 1936.
- Faure Jean-Baptiste, métayer de M. de Beaucé, son épouse Léontine et leurs trois enfants soit cinq personnes.
Total : 5 personnes pour une maison tous agriculteurs

CHAMPCEVINEL - BOISSET - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape : Barbe

1 avril 2015

LA RUDEILLE, LES PETITES ALPES (Commune de Champcevinel)

Carte de 1846

- Relire l’exposé sur cette 4° balade.
- Les Vignes
- Autrefois les voies de communication pour accéder au bourg étaient bien différentes de celles d'aujourd'hui. Sur cette carte qui date de 1846, on retrouve pourtant les mêmes chemins. Depuis la ville de Périgueux, il y avait la voie par le vignoble (aujourd’hui rue Paul Mazy), puis celle qui monte très fort des Petites Alpes à Barbe. La voie par le vignoble était peu fréquentée, car il fallait traverser beaucoup de campagne, ce qui était peu rassurant quand on se trouvait seul à une époque où le brigandage était devenu un rituel. Il n’y avait que Boisset et sa maison bourgeoise pour se rassurer, puis plus rien jusqu’à Barbe, si ce n’est des champs et des vignes à perte de vue... On montait alors plus souvent en passant par le vallon de la rue Combe des Dames bordé de jardins potager et de vignes, puis en montant droit pour déboucher à Barbe. Ce chemin existe aujourd’hui. Nous allons d’ailleurs l’emprunter dans le sens de la descente, pour se rendre des Vignes à la Rudeille, puis aux petites Alpes.

EN ROUTE POUR LA RUDEILLE

- A l’extrémité des Vignes, débouche un chemin herbeux, juste au virage qui débouche des Vignes et en direction de Barbe. C’était le raccourci idéal à la Libération et même bien avant pour rejoindre la ville. Ce chemin n'a pas été entretenu, certainement en raison de son dénivellé trop important. Une raison pour laquelle il a été oublié par les gens qui avec la motorisation naissante et la construction de maisons, passent par Boisset pour rejoindre notre capitale.  Autrefois, lorsque les gens de Champcevinel se rendaient à pied au marché, ce chemin constituait l’itinéraire privilégié pour éviter les lacets de la rue Paul Mazy et retrouver plus vite la partie habitée de Périgueux, autrement dit la civilisation. (photo juillet 1996)

carrefour entre les Vignes et Barbe

chemin vers la Rudeille

- Les jeudis, jour de vacance scolaire, les mères de famille, habillées de leur robe longue d’antan, descendaient ce chemin avec leurs enfants, en longeant le domaine des Vignes (photo juillet 1996).

Vers la Rudeille et sous les chênes

- Elles disparaissaient ensuite sous de magnifiques chênes dont la lumière ne parvenait pas à percer l’épaisseur des feuillages (photo juillet 1996).

mi chemin vers la Rudeille

- Que de souvenirs dans les mémoires des enfants que ce petit chemin, véritable cordon entre la paisible campagne et la bruyante agglomération, et où on se remémorait les scènes du marché, des boutiques, de la rue, à une période où "se rendre en ville" constituait une fête. Aujourd’hui le petit chemin se perd et longe des haies d’où les merles effrayés s’enfuient, mécontents de voir leur territoire découvert et troublé par notre passage (juillet 1996).

sureau à la Rudeille

- On longe alors la Rudeille, lorsque le chemin passe sous un magnifique sureau (photo juillet 1996) pour déboucher ensuite sur l’impasse des petites Alpes (ci-dessous).

les Petites alpes

la Rudeille

- La Rudeille c’est toujours le territoire de la commune avec cette ancienne ferme occupée jadis par Henri Pugnet, un métayer, son épouse Marceline et ses trois enfants. Depuis cette bâtisse a été entièrement restaurée. Comme toutes les habitations anciennes, elle cache une histoire, une vie, une époque (photo juillet 1996).

ferme restaurée de la Rudeille

- Côté toponymie, la Rudeille vient de rudélar, c'est-à-dire de rouler. C’est un endroit en faits en pente, à flanc de colline et qui évoque la culbute. C'est le cas de cette ancienne ferme accrochée à flanc de coteau. (photo juillet 1996).

impasse des petites alpes

- Du bas de l’impasse des Petites Alpes, on revoit l’itinéraire qui nous a conduit à la ferme des Pugnet. Tout là-haut, on aperçoit les Vignes et son pigeonnier perché qui semble veiller sur cette combe autrefois cultivée et plantée de vignes, aujourd’hui entièrement bâtie et partagée entre Champcevinel et Périgueux (photo novembre 1996).

les petites alpes et son lotissement

- Je cherche à prendre de la hauteur sur le territoire de Périgueux pour mieux découvrir le flanc Sud de Champcevinel. De l’impasse de Coubertin, se dégage les Petites Alpes et son lotissement et au-dessus la propriété des Vignes (photo août 1996).

panorama sur les Vignes

- C’est sur ces deux photos que l’on peut comparer la différence des saisons. En diagonale ci-dessus, on devine notre petit chemin perdu dans la touffe des arbres (photo août 1996). En automne (ci-dessous), on distingue vraiment son tracé jusqu’à l'ex ferme Pugnet. Au sommet on aperçoit la couleur verte du cèdre de l’Atlas de Boisset et à droite celui plus petit du domaine des Vignes, originaire de l’Himalaya (photo novembre 1996).

panorama sur les vignes en automne

les petites alpes et les Mazades

- En jouant avec mon objectif, le champ de vision me permet d’élargir le territoire sur les Vignes, la Rudeille et les Mazades (photo novembre 1996). Ci-dessous le domaine des Vignes, la ferme restaurée de la Rudeille et les hauteurs de Boisset, toujours vus depuis l’impasse de Coubertin à Périgueux (photo novembre 1996).

vaste espace des Vignes

les vignes au téléobjectif

- Au téléobjectif, j’aperçois le petit pigeonnier placé entre l’ancienne et la nouvelle maison des Vignes, comme s’il restait le trait d’union d’une génération de gens ayant vécu sur ces terres pendant près de trois siècles (photo août 1996). Ci-dessous, la ferme des Soudeix à Barbe semble isolée parmi les bois de chênes et de châtaigniers. Un vestige survit entre le passé et le présent, avec cette ancienne demeure qui n’est plus une ferme, de l’autre la nouvelle villa habitée (photo août 1996).

Barbe vu depuis Périgueux

les petites alpes de nuit

- De nuit, on devine l’arc de cercle décrit par la rue des Petites Alpes qui dessert son lotissement (photo décembre 1996).

petites alpes et mazades by night

- Plus à l’Est, le décor nocturne s’étend sur les Basses Mazades et la côte en direction de Chaumézie (photo décembre 1996).

les Mazades vues depuis les petites alpes

- Vues des Petites Alpes, les Mazades s’étirent le long de la côte qui conduit à Chaumézie (photo août 1996). Un coup de zoom et revoilà Puyroger, ce domaine propriété de l’hôpital qui culmine à 180 mètres et sur lequel un relais radio a été installé (peut-être celui de radio 103 à cette époque) (photo août 1996). Je suis arrivé au terme de cette étape soit le moment de descendre pour monter sur Boisset que nous visiterons une prochaine fois.

 

Puyroger vu depuis les petites alpes

CHAMPCEVINEL - LA RUDEILLE, LES PETITES ALPES - © BERNARD PECCABIN
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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Prochaine étape :
Boisset

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