LA MONZIE (commune de Champcevinel)
- Présentation de ma 1° balade
- Relire l’étape précédente sur le Pigeonnier
- Ici nous sommes à la limite de Périgueux et de Champcevinel. De ce chemin à la Monzie (ci-dessus), on rejoint à gauche la rue des prairies, alors que tout droit, on monte en direction de Cap Blanc, puis de Valadon avec possibilité de rattraper la commune en haut du plateau tout près de la ferme "les Landes" proche de "Peyrinet", une ancienne métairie du domaine du château de Borie-Petit.
- Ci-dessus le chemin en castine et son virage en épingle à cheveux qui monte sur le plateau de la commune, pour passer devant le domaine de Cap-Blanc, où jouxtent des chambres d’hôtes "le Logis du Parc".
- La rue des prairies appartient à la ville de Périgueux. Elle se termine par un cul de sac qui démarque la limite des deux communes. C’est donc de cette prairie (ci-dessous) au fond du vallon du Foncrose, que débute la commune de Champcevinel, parallèlement au "Pigeonnier" que nous avons déjà visité et à la route d’Agonac. Ainsi de la ville, nous nous trouvons sans transition dans un cadre bucolique, celui de notre Champcevinel.
Nota : les registres paroissiaux de la commune (1674-1739) nous signalent qu’un sieur de la Monzie (Jean Fayolle) et une dame de la Monzie (Jacqueline Dalby) résidaient en ces lieux.
- J’ai rencontré l’unique ruisseau (ci-dessus) de la commune entre les jardins du Pigeonnier et cette prairie de la Monzie. Il s’agit du Foncrose. L’eau y coule claire et un propriétaire retraité me confia sa nostalgie avec une époque où gardons et ablettes s’y pêchaient. Il ajouta qu’une source sortait d’un jardin de ses voisins, ceci à une dizaine de mètres d’ici et que tous les riverains s’étaient attachés à ce ruisseau qu’ils entretenaient le mieux possible. Le bureau de recherches géologiques indique dans son rapport de 1984, que le débit du ruisseau est de 6 litre/secondes à cet endroitet que plus haut à sa source, il est d’un litre/seconde selon les mesures effectuées.
- Cette combe qui longe la route d’Agonac et qui reste une des caractéristiques du relief de la commune par sa longueur et sa profondeur, naît à 219 mètres au Nord de Cornille au lieu-dit "Rouflat". Elle pénètre dans la commune au Sud du Lac Lagraule à 140 m d’altitude et se termine sur les bords de l’Isle (au moulin du Toulon) après avoir quitté ici même Champcevinel à 88 mètres de hauteur, ce qui nous permet d’affirmer que nous nous situons bien sur le point le plus bas de la commune.
- Je poursuis le cours du ruisseau, mais très vite, celui-ci se perd dans le près, étouffé plus loin par un roncier, puis par la vase et des herbes sauvages. Sous un bois et plus loin, ma persévérance fut récompensée par cette découverte, celle de cette source située pas loin de la scierie Testut (voir carte ci-dessus). Au-dessus, subsistait un cabanon en ruine. Je me trouvais sans doute dans un ancien jardin d’ouvrier et en cette année 1996, c’était tout un symbole puisque l’on fêtait leur centenaire d’existence.
Notre photo : La source près de la route d'Agonac, dans un bosquet au pied du plateau de Vignéras.
- Cette combe reste tout de même un sacré mystère. Sur les anciennes cartes on y lit un cours de rivière qui va jusqu’à Foncrose. La rivière a bien existé autrefois, d’autant plus qu’à "La Combe" le lit asséché du ruisseau reste visible. Je me souviens aussi du maréchal de Champcevinel qui me disait qu’autrefois les écrevisses s’y pêchaient et que les paysans y mettaient la bouteille au frais au cours de la fenaison. La remontée sur Foncrose se fera dans mon périple, mais à une autre occasion, lorsqu’on abordera la visite de ce que j’ai baptisé : l’arrière pays. J’ai vu en effet ce ruisseau en crue et il y aura des arguments supplémentaires, pour parler de ce cours d’eau. Un cours d’eau aujourd’hui asséché, certainement du fait que certains canaux du réseau souterrain ce sont sans doute bouchés.
En bas de page, la coupe schématique du plateau de Valadon à quelques encablures du Foncrose, démontre la complexité du réseau souterrain.
- Pour l’heure, je sais d’après l’enquête géologique de 1982, que trois autres sources ont été découvertes en aval, qu’un écoulement souterrain très puissant coule sous cette combe voire sous le plateau, que la température de l’eau du ruisseau évolue entre quatre et cinq degrés (12 et 14 degrés pour celle de l’Abîme), avec un débit du Foncrose évalué à 12 litres/secondes au Moulin du Toulon. Le réseau souterrain doit être très complexe. La réponse des sources aux précipitations fut constatée selon l’étude de 5 à 10 jours après les pluies. Il y a aussi des réponses de 12 à 14 jours comme en avril et septembre 1968. Ceci montre que l’alimentation des sources peut provenir des points éloignés de la source, soit de 5 à 10 km en amont. En hiver et lors de forts orages en été, l’infiltration se fait très rapidement puisque la source réagit entre un et deux jours aux précipitations. Pour mémoire et à titre comparatif, le débit en crue atteint au Cluzeau 70 litres/secondes et 460 litres/secondes à l’Abîme.
NOTA : Les archives départementales nous font découvrir qui étaient les personnes qui résidaient à La Monzie en 1936. Nous constatons de nombreux employés de la SNCF (PO), ce qui somme toute normal, vu la proximité du Toulon, quartier à vocation cheminote.
- Thiburce Léon, journalier, son épouse Marguerite et ses trois enfants soit cinq personnes.
- Mespoulède René, employé au PO, son épouse Marie et ses deux enfants soit quatre personnes.
- Thémine Victor, ouvrier au PO, son épouse Angéle et ses trois filles soit cinq personnes.
- Bonnet Bertin, ouvrier au PO, son épouse Louise et ses trois enfants soit cinq personnes.
- Maury Jean, menuisier au PO, son épouse Eva soit deux personnes.
- Moutard Roger, soudeur au PO, son épouse Marie-Louise, des deux enfants et ses beaux-parents soit six personnes.
- Gay Louis, retraité et son épouse Eugénie soit deux personnes.
- Aubrun François, menuisier au PO, son épouse Léonie et sa fille soit trois personnes.
- Rebière Roger, manœuvre au PO, son épouse Denise et ses trois enfants soit trois personnes.
Total : 35 personnes pour neuf maisons pour 7 employés au Paris-Orléans
CHAMPCEVINEL – LA MONZIE © BERNARD PECCABIN
Prochaine étape : La Quinquérinette
Reportage photo sur une commune du Périgord Blanc quelques années avant le deuxième millénaire
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